Plan stratégique des opérations numériques de 2018 à 2022

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À propos du présent document/nouveautés

Le Plan stratégique en matière des opérations numériques (ci-après « le Plan stratégique ») est le troisième plan élaboré dans le cadre du processus de planification stratégique du gouvernement du Canada en matière de gestion de la technologie et des changements technologiques au sein du gouvernement. Ce plan stratégique reprend les éléments du Plan stratégique de la gestion de l’information et de la technologie de l’information du gouvernement du Canada de 2017 - 2021 (ci-après le Plan stratégique de la GI-TI du GC de 2017-2021) et en élargit la portée. Ce dernier plan était lui-même une version actualisée et étendue du Plan stratégique de la technologie de l’information du gouvernement du Canada 2016-2020.

Le Plan stratégique présente l’orientation numérique du gouvernement. Les ministères et organismes, les dirigeants principaux de l’information (DPI) et les fonctionnaires devraient considérer le présent document comme étant une directive du DPI du Canada. En outre, bien que sa portée ait été élargie, ce plan devrait être interprété comme étant le Plan stratégique annuel de la gestion de l’information (GI) et de la technologie de l’information (TI) du gouvernement conformément à la sous-section 6.4.2 de la Politique sur la gestion des technologies de l’information. Une liste détaillée des mesures stratégiques et de l’orientation connexe est fournie en annexe à des fins de référence.

Conformément à l’énoncé de la vision du Plan stratégique, qui est identique à celui du Plan stratégique de la GI-TI du GC de 2017-2021, « le gouvernement du Canada doit se comporter numériquement de façon uniforme afin que tous les Canadiens puissent en bénéficier ». Le passage d’un plan stratégique de la GI-TI à un plan stratégique en matière des opérations numériques cadre avec cet idéal et reconnaît la nécessité d’assurer une meilleure intégration au sein du gouvernement afin de concrétiser cette vision numérique, y compris dans les communautés fonctionnelles et les équipes.

Le Plan stratégique établit l’orientation intégrée du gouvernement concernant la transformation numérique, la prestation des services, la sécurité, la GI et la TI. Il précise les priorités pangouvernmentales et les principales activités des ministères et des organismes, y compris ceux qui offrent des services à d’autres organisations gouvernementales. Il devrait constituer un élément important servant à orienter la planification ministérielle de la TI, les investissements en GI-TI, l’amélioration des services et les initiatives de transformation numérique. Dans le cadre de ce processus, les ministères et les organismes utiliseront ce plan pour déterminer les priorités internes en matière d’investissements et d’initiatives numériques, et pour démontrer l’harmonisation avec l’orientation globale du gouvernement.

Comme par les années précédentes, ce plan stratégique cerne les priorités et les activités que doivent accepter les organisations de prestation de services intégrés internes comme Services partagés Canada, Services publics et Approvisionnement Canada et l’École de la fonction publique du Canada pour moderniser la prestation de services, améliorer la viabilité et faire la promotion du gouvernement numérique. Ces initiatives permettront aux ministères d’opérer la transition vers la prestation de programmes et de services numériques à l’intention des Canadiennes et des Canadiens, en plus d’appuyer leur mandat et respecter leurs obligations individuelles.

Les mises à jour apportées au Plan stratégique donnent suite aux commentaires reçus au sujet des plans stratégiques antérieurs et tiennent compte des consultations tenues à l’été et à l’automne de 2018 auprès de hauts dirigeants gouvernementaux, de partenaires de l’extérieur du gouvernement et d’autres ordres de gouvernement. De plus, des ateliers et des groupes de discussion auxquels ont participé des fonctionnaires de divers ministères et de catégories et niveaux professionnels variés ont contribué à l’élaboration du présent Plan stratégique.

Message du dirigeant principal de l’information du Canada

Les fonctionnaires du gouvernement du Canada travaillent de concert afin d’offrir un gouvernement numérique plus ouvert et davantage fondé sur la collaboration qui dispense des services et des programmes améliorés axés sur le numérique d’abord et centrés sur l’utilisateur.

Le présent Plan stratégique vise à tracer la voie à suivre pour réaliser cette vision du gouvernement numérique et traite principalement des mesures concrètes à prendre et de leur mise en œuvre au cours des quatre prochaines années. Il comporte, à la fois, une vision, une stratégie et un plan d’action.

Ce plan stratégique est fondé sur le Plan stratégique de la GI-TI du GC de 2017-2021 de l’année dernière, qui comprenait l’ébauche des principes régissant la numérisation, prévoyait l’élargissement de la portée de la politique numérique et partageait la même vision ultime que le présent Plan stratégique. Cette vision se présente comme suit :

Le gouvernement du Canada est une organisation ouverte et orientée vers les services qui offre des programmes et des services aux citoyens et aux entreprises de manières simples, modernes et efficaces qui sont optimisées pour la voie numérique et disponibles n’importe quand, n’importe où et sur n’importe quel appareil.

Le gouvernement du Canada doit se comporter numériquement de façon uniforme afin que tous les Canadiens puissent en bénéficier. 

Les chapitres qui suivent donnent plus de détails sur les composantes de cette vision et les efforts que nous déploierons afin de la concrétiser.

En bref, les six thèmes du plan forment la stratégie intégrée pour un gouvernement numérique et sont décrits dans les six chapitres suivants. Les trois premiers thèmes comptent parmi les résultats visés par la vision du gouvernement numérique :

  1. Un gouvernement orienté vers les services qui accorde la priorité aux citoyens et à leurs besoins dans le cadre de son travail grâce à son approche centrée sur l’utilisateur. La compréhension des besoins des utilisateurs et la prise en compte de ces derniers et non des préoccupations organisationnelles ou verticales dans l’élaboration de nos services, programmes et politiques sont une composante centrale de ce thème.
  2. Un gouvernement ouvert, accessible et fondé sur la collaboration qui est responsable envers les Canadiens, leur fournit des renseignements, les consulte lors de l’élaboration de politiques et de la conception de services, et mène ses activités en tenant compte de l’inclusion et l’accessibilité.
  3. Un gouvernement axé sur le numérique d’abord qui est disponible n’importe quand, n’importe où et à n’importe quel guichet de service. Cela ne signifie pas que le gouvernement sera « uniquement numérique », mais plutôt que la prestation de services numériques ne peut pas être une question secondaire et, surtout, que les interactions en personne et au téléphone doivent être fondées sur le numérique en vue d’assurer l’excellence du service.

Les trois thèmes stratégiques suivants sont des facteurs essentiels. Il s’agit de composantes nécessaires à l’atteinte des résultats ultimes susmentionnés.

  1. Des technologies et des pratiques de gestion de l’information modernes, y compris une meilleure intégration entre la GI-TI, les politiques, la prestation des programmes et des services, l’utilisation innovatrice et responsable des nouvelles technologies, la gestion de la sécurité et de la protection des renseignements personnels, et l’accent mis sur les données.
  2. Une fonction publique axée sur le numérique qui possède les compétences, les outils, les valeurs et la mentalité requis par les fonctionnaires pour offrir un gouvernement numérique, dispenser des services numériques et travailler de façon ouverte et collaborative. Le perfectionnement professionnel et un recrutement judicieux auront un rôle à jouer dans cette orientation stratégique, et le fait de procéder à un recrutement judicieux permettra de favoriser la diversité et l’inclusion.
  3. Une saine gouvernance numérique qui nous permet de veiller à la surveillance appropriée des projets, d’établir les priorités stratégiques, de tirer des leçons de nos erreurs passées et de nous appuyer sur nos réussites antérieures. Une saine gouvernance nous permet également de démontrer notre leadership numérique, de renforcer les communautés de pratique et de gérer la relève. La gouvernance ne vise pas seulement à gérer le risque, mais également à favoriser l’innovation et l’expérimentation.

Il s’agit d’un défi de taille. Néanmoins, j’estime que la fonction publique sera à la hauteur et qu’elle peut, en collaboration avec ses partenaires, transformer le gouvernement et l’adapter à l’ère numérique. La mise en œuvre de ce programme est cruciale pour s’assurer que le gouvernement du Canada répond aux besoins et aux attentes des Canadiens au cours des années à venir.

Bien que les objectifs stratégiques susmentionnés semblent ambitieux, les sections ci-après présentent les mesures concrètes à prendre pour les atteindre, en mettant l’accent sur leur mise en œuvre et leur exécution. Ces mesures sont abordées par thème stratégique dans les chapitres qui suivent et décrites en détail dans la liste de mesures stratégiques qui figure à l’annexe A.

Les ministères, les organismes et tous les fonctionnaires sont des partenaires essentiels à cette transformation numérique et à l’exécution de ces mesures stratégiques.

Les progrès réalisés à l’égard de ces mesures stratégiques et de l’atteinte des objectifs stratégiques ultimes seront suivis et évalués, et feront l’objet de rapports. À mesure qu’il évolue, ce plan stratégique exigera du gouvernement qu’il fasse des choix en ce qui concerne les investissements, et il sera passé en revue chaque année afin de veiller à ce qu’il demeure à jour et pertinent.

Ensemble, nous offrirons un gouvernement numérique.

Alex Benay,
Dirigeant principal de l’information du Canada

Introduction – Moteurs de changement et défis connexes

Le monde a connu de profonds changements au cours des 20 ou 30 dernières années et continue de subir des transformations impressionnantes et perturbatrices.

Le gouvernement d’hier était une institution où les services étaient dispensés par l’entremise de moyens analogiques, où la correspondance par la poste, les formulaires de demande sur papier et l’attente pour obtenir une réponse étaient la norme, où l’accès aux renseignements gouvernementaux était généralement restreint et où les interactions avec les citoyens devaient se produire pendant les heures d’ouverture du gouvernement.

Tout cela a changé, et le gouvernement doit lui aussi changer.

Ce changement a été amorcé, mais il reste encore beaucoup à faire. Le présent Plan stratégique en matière des opérations numériques s’appuie sur ces premières réalisations et établit les prochaines étapes à suivre.

Moteurs de changement

De nombreux facteurs à l’origine des grands changements observés dans la société et le secteur des technologies ont une influence sur le gouvernement d’aujourd’hui et son orientation future et contribuent à sa transformation. Pour aller de l’avant et planifier l’avenir, il est important de comprendre les tendances qui agissent comme moteurs du changement.

Un certain nombre de ces moteurs de changement sont présentés ci-dessous. Ces moteurs de changement sous-jacents et les défis connexes ont été pris en compte lors de l’établissement des bases de la vision stratégique, des normes numériques et des mesures définies dans le présent Plan stratégique.

La connectivité et la disparition progressive du fossé numérique

Les ordinateurs et les téléphones intelligents sont devenus omniprésents dans notre société et ont rendu possible l’offre d’une connectivité en temps réel qui relie instantanément les personnes à l’information. D’après Statistique Canada, l’utilisation d’Internet par les Canadiens de tout âge a augmenté sensiblement au cours des dernières années et la plupart des Canadiens utilisent Internet fréquemment ou quotidiennement.

Dans le passé, le fossé qui s’est creusé en matière d’adoption des technologies entre les personnes de différents niveaux de revenus ou de différentes caractéristiques démographiques a fait couler beaucoup d’encre. Toutefois, les données probantes semblent indiquer que ce fossé est en train de disparaître. Selon les dernières recherches menées par le Pew Research Centre aux États-Unis sur Internet et la technologie, la proportion d’utilisateurs d’Internet dans les ménages à faible revenu est maintenant inférieure de quelques points de pourcentage à celle des ménages à revenu moyen et élevé, alors qu’il s’agissait d’un écart de deux tiers en 2010 et que le taux d’adoption comparable en 2000 était moins que la moitié. En fait, une récente étude universitaire a révélé que 94 % des sans-abri possèdent un téléphone cellulaire et que, selon les intervenants sociaux, il s’agit d’un moyen essentiel d’accéder aux services.

Cette constante connectivité a modifié les attentes des personnes quant à la vitesse et à la disponibilité de l’information et des services.

Attentes du public

En raison de cette connectivité qu’offrent Internet et les appareils mobiles, les membres du public s’attendent désormais à ce que l’information soit à portée de leur main, c’est-à-dire accessible instantanément, sur n’importe quel appareil et n’importe quand.

En outre, les services fournis par le secteur privé sont maintenant plus rapides, plus efficaces et mieux adaptés, qu’il s’agisse des entreprises de commerce électronique qui offrent la livraison le jour suivant, de la réservation de services de transport avec chauffeur à l’aide d’un téléphone intelligent, de l’approbation automatisée d’une hypothèque en huit minutes ou d’applications qui actualisent l’information sur le délai de livraison en temps réel lors de commandes de pizzas.

Les attentes à l’égard des services gouvernementaux ne sont pas statiques et, à mesure que les services externes deviennent plus conviviaux, les citoyens s’attendent à ce que les services gouvernementaux fassent de même. Les recherches menées par Accenture sur le cybergouvernement aux États-Unis indiquent que les citoyens veulent généralement obtenir un plus grand nombre de services numériques gouvernementaux, mais qu’ils sont découragés par les difficultés d’accéder aux renseignements numériques ou aux voies de service.

Les entreprises numériques qui ont du succès rendent l’information facile à trouver et les services faciles à utiliser en s’appuyant continuellement sur des recherches et une conception axées sur l’utilisateur, et les gouvernements doivent tirer des leçons de cette approche. Les Canadiens veulent et méritent des programmes et des services qui leur offrent la meilleure expérience possible là où ils en ont besoin et d’une façon centrée sur le client. Cependant, les approches électroniques n’ont pas complètement remplacé les modes de prestation traditionnels des services, et les gens veulent tout particulièrement être en mesure de parler à quelqu’un s’ils ont des difficultés ou des questions.

En cette ère de l’information, les citoyens s’attendent également à ce que leur gouvernement soit ouvert et transparent, et à ce qu’il serve leurs intérêts et leurs besoins. Nous devons donc communiquer des renseignements en toute transparence et établir une véritable collaboration dans le cadre de notre approche.

L’augmentation du volume de données

L’accroissement des capacités informatiques, Internet et la diminution des coûts de stockage des données ont eu pour effet d’augmenter le volume de données de façon presque exponentielle à l’ère numérique. Grâce à ces données, nous pouvons dégager de nouveaux modes de prestation de services et offrir un niveau de personnalisation auparavant impossible comme les suggestions des entreprises de commerce électronique en fonction des achats antérieurs ou l’utilisation des données des registres d’emploi par des pays comme le Royaume-Uni afin d’éliminer en grande partie le besoin de préparer des déclarations de revenus. Les données offrent des possibilités de faciliter et de simplifier grandement la vie des gens.

Parallèlement, la gestion des données représente un défi autant pour les organisations du secteur public que pour les entreprises du secteur privé. Selon un sondage effectué par Accenture auprès de dirigeants du domaine numérique de plusieurs pays, 59 % des dirigeants de la fonction publique et 56 % des dirigeants du secteur privé estiment que la gestion des données constitue un défi majeur.

Évolution du milieu de travail et de l’effectif

Les employés qui utilisent souvent un téléphone intelligent et des outils numériques dans leur vie personnelle s’attendent à avoir des outils modernes et efficaces en milieu de travail pour bien servir les Canadiens et travailler de façon efficace. Ces outils doivent donc être connectés les uns aux autres, intuitifs et accessibles à l’endroit et au moment où les employés en ont besoin, et il faut prévoir des processus opérationnels mis à jour pour rendre le travail quotidien efficient et ajouter de la valeur aux efforts des fonctionnaires. Le gouvernement ne peut pas bien servir les Canadiens si sa fonction publique possède des outils obsolètes.

En cette ère de la connectivité, le milieu de travail évolue également. Grâce à l’accès à Internet et aux appareils mobiles branchés au Wi-Fi, nous commençons à mettre en place un milieu de travail du gouvernement où de nombreux employés peuvent s’éloigner de leur bureau et travailler dans des espaces de collaboration, côte à côte avec des collègues d’autres ministères ou même d’autres régions. Cette mobilité offre aux fonctionnaires la possibilité de passer plus facilement d’un projet à l’autre et facilite leur mobilisation en vue de répondre à des besoins urgents et aux priorités changeantes. Le télétravail et la téléprésence ont le potentiel d’accroître la diversité de la fonction publique sur le plan régional et de favoriser la mobilité interministérielle, et pourraient représenter des aspects particulièrement importants pour un gouvernement qui doit attirer les rares talents experts qui sont aussi recherchés ailleurs et pour encourager les échanges numériques avec des travailleurs chevronnés qui ne veulent peut-être pas déménager.

Évolution rapide de la technologie

Les nouvelles technologies et les nouveaux modèles opérationnels font rapidement leur entrée sur le marché et continueront de le faire dans un avenir prévisible. Grâce aux progrès dans le domaine de l’apprentissage automatique et de l’intelligence artificielle, nous pourrons développer de plus en plus de nouveaux produits et de nouvelles approches, particulièrement si nous tirons parallèlement parti de l’accroissement presque exponentiel des capacités informatiques et des capacités de stockage de données susmentionnées. L’« Internet des objets » et les appareils intelligents gagnent de plus en plus en popularité en raison de la diminution du coût des capteurs, qui a permis de rendre économiques d’autres utilisations de la connectivité. De plus, les technologies transformatrices perturberont d’autres secteurs de l’économie, notamment la fabrication additive et l’impression 3D, ainsi que les drones et processus autonomes.

Autres défis et possibilités 

L’adaptation du gouvernement en vue de tirer parti des nouvelles technologies et méthodes de travail représentera le principal défi numérique du gouvernement et sa principale possibilité dans les années à venir. Il ne s’agira pas d’une tâche facile, mais l’intégration des nouvelles technologies et méthodes de travail permettra au gouvernement de travailler de façon plus efficiente et plus efficace tout en offrant aux Canadiens des services de meilleure qualité, plus rapides et mieux adaptés à leurs besoins.

Parmi les autres défis auxquels nous faisons face figurent ceux qui sont présentés ci-dessous.

Besoins liés à l’infrastructure et à la TI vieillissantes

Afin de maintenir l’accès à de l’information et à des données de qualité, ainsi que de maintenir les programmes et les services destinés aux Canadiens, il faut renouveler ou modifier continuellement l’infrastructure et les systèmes de la TI vieillissants et critiques à la mission du gouvernement qui risquent de tomber en panne. Les difficultés liées au maintien et à la mise à niveau de ces systèmes sont énoncées dans les plans stratégiques de la TI précédents, et des efforts sont déployés depuis un certain temps déjà en vue de les gérer.

Sécurité et protection des renseignements personnels

La cybersécurité est un aspect important en évolution constante de toute stratégie gouvernementale en matière de technologie qui vise à assurer la continuité du service et à protéger les renseignements personnels des citoyens. Le regroupement des systèmes et des logiciels présente de nombreux avantages importants, mais exige également une plus grande vigilance en matière de sécurité afin de réduire les risques de cyberattaques au minimum. La gestion incohérente des réseaux gouvernementaux et des profils de sécurité des dispositifs terminaux du gouvernement (dispositifs informatiques qui se branchent à Internet) a aussi le potentiel de compliquer la défense de ces systèmes pour les professionnels de la cybersécurité. Le regroupement des programmes, des services de bout en bout et des approches « une fois suffit » énoncés dans la vision du gouvernement numérique accroît également l’importance de la cybersécurité et de la protection des renseignements personnels numériques, étant donné que le regroupement ou la connexion d’un plus grand nombre de renseignements pourrait intensifier les répercussions des atteintes à la sécurité à moins que les risques soient atténués de manière efficace. Par contre, cette approche consolidée rend possible utilisation ciblée des ressources de sécurité alors qu’il faut déployer d’autres efforts pour veiller à la sécurisation continue de milliers de systèmes décentralisés et à leur protection contre les menaces en constante évolution.

L’augmentation de la quantité de renseignements personnels numérisés et la prestation améliorée des services offerts aux Canadiens en adoptant des approches numériques doivent être accompagnées de mesures de protection des renseignements personnels des Canadiens.

En outre, dans sa transition vers une culture d’« ouverture par défaut », le gouvernement doit continuer de mettre en équilibre l’ouverture et la transparence avec les exigences en matière de protection des renseignements personnels.

Compétences numériques

Vu l’évolution de l’environnement technologique et l’adoption de nouvelles méthodes de travail, les compétences que devront posséder les fonctionnaires et les dirigeants évolueront également. Par exemple, la gestion des activités quotidiennes d’un centre de données nécessite des compétences différentes de celles qu’il faut posséder pour gérer les ententes de services d’informatique en nuage et de stockage infonuagique des données avec les fournisseurs et les clients. L’analyse des méga données a le potentiel d’améliorer et de transformer des fonctions comme la prestation de services, l’élaboration de politiques et la vérification, mais seulement si les fonctionnaires ont les compétences requises à cet égard. De même, l’adoption d’outils d’apprentissage automatique et d’intelligence artificielle par le gouvernement nécessitera l’acquisition de compétences pour concevoir, acquérir, gérer et évaluer ces outils.

Ces défis sont exacerbés par la pénurie de certaines compétences technologiques dans la société en général et la fonction publique. Le recrutement à lui seul ne peut donc pas répondre aux besoins du gouvernement en matière de compétences, et il faudra également veiller au perfectionnement professionnel des employés, y compris à la formation transitionnelle de ceux dont les fonctions ont évolué. Les domaines précis où il faudra investir dans le développement des compétences sont indiqués tout au long du présent Plan stratégique, mais l’ensemble du gouvernement devra aussi adopter une approche d’apprentissage continu en tant qu’« organisation apprenante » s’il veut se préparer au gouvernement numérique et à un avenir rempli de perturbations technologiques.

Présentation des prochaines étapes

Pour faire face à ces changements et défis de façon efficace, il faudra avoir recours à de nouvelles approches. Les principes exposés dans les normes numériques et les mesures décrites dans le présent Plan stratégique orienteront la voie à suivre.

Voici quelques exemples.

  • Les ministères et les organismes, les DPI et les fonctionnaires de tous les niveaux devront innover davantage, être plus ouverts et privilégier davantage la collaboration.
  • L’établissement de partenariats et la collaboration avec des pairs d’autres administrations (provinciales, territoriales et municipales), des universitaires, des organismes sans but lucratif et le secteur privé devraient constituer la norme.
  • L’ouverture par défaut permet l’examen des recherches et des données probantes de la fonction publique par des pairs canadiens et encourage la collaboration.
  • Le fait de favoriser l’expérimentation, l’innovation, l’amélioration et le perfectionnement continuel des employés permet de créer une fonction publique qui s’efforce d’améliorer ses services et d’obtenir de meilleurs résultats pour les Canadiens.

La vision du gouvernement numérique

Le gouvernement du Canada est une organisation ouverte et orientée vers les services qui offre des programmes et des services aux citoyens et aux entreprises de manières simples, modernes et efficaces qui sont optimisées pour la voie numérique et disponibles n’importe quand, n’importe où et sur n’importe quel appareil.

Le gouvernement du Canada doit se comporter numériquement de façon uniforme afin que tous les Canadiens puissent en bénéficier.

Dans le contexte du présent Plan stratégique, le gouvernement numérique est défini par les six thèmes suivants. Trois d’entre eux sont des composantes de la vision, et les trois autres, des facteurs essentiels qui ne sont pas nécessairement des résultats ultimes, mais plutôt d’importantes mesures intermédiaires internes qui nous aideront à offrir un gouvernement numérique. Ces thèmes sont décrits en détail dans les six chapitres qui suivent.

Composantes de la vision

  • Un gouvernement orienté vers les services adoptant une approche centrée sur l’utilisateur qui accorde la priorité aux citoyens et à leurs besoins dans le cadre de son travail grâce à ses approches « une fois suffit » et à ses services intégrés et qui fournit aux Canadiens des renseignements en temps réel sur leurs demandes de services.
  • Un gouvernement ouvert, accessible et fondé sur la collaboration qui est responsable envers les Canadiens et leur fournit des renseignements, consulte les utilisateurs lors de l’élaboration de politiques et de la conception de services, et mène ses activités en tenant compte de l’inclusion et de l’accessibilité.
  • Un gouvernement axé sur le numérique d’abord qui est disponible n’importe quand et n’importe où et qui fournit des services et des renseignements par l’entremise de multiples guichets et voies de service. Cela ne signifie pas que le gouvernement sera « uniquement numérique », mais plutôt que la prestation de services numériques ne peut être une question secondaire et, surtout, que les interactions en personne et au téléphone doivent être fondées sur le numérique en vue d’assurer l’excellence du service.

Facteurs essentiels

  • Des technologies et des pratiques de gestion de l’information modernes, y compris une meilleure intégration entre la GI-TI, les politiques, la prestation des programmes et services, l’utilisation innovatrice et responsable des nouvelles technologies, la gestion de la sécurité et de la protection des renseignements personnels, et l’accent mis sur les données.
  • Une fonction publique fondée sur le numérique qui possède la formation, les compétences, les outils, les valeurs et la mentalité nécessaires pour offrir un gouvernement numérique, dispenser des services numériques et travailler de façon ouverte et collaborative.
  • Une saine gouvernance numérique qui nous permet de démontrer notre leadership numérique, d’assurer la surveillance appropriée des projets et d’établir les priorités stratégiques à l’échelle du gouvernement en tenant compte de la planification opérationnelle et technologique.

Normes numériques : principes du bon fonctionnement du gouvernement numérique

En plus de mettre en œuvre les mesures stratégiques particulières indiquées pour chaque thème dans le présent Plan stratégique, le gouvernement devra changer sa façon de travailler afin de concrétiser la vision du gouvernement numérique.

En septembre 2018, le gouvernement a annoncé une série de 10 normes numériques pour uniformiser les méthodes de travail du gouvernement à l’ère numérique et guider l’élaboration de ses politiques, programmes et services. Avant leur annonce par le président du Conseil du Trésor et le ministre du Gouvernement numérique, ces normes ont été publiées sous forme d’ébauche en tant que principes numériques dans le Plan stratégique de la GI-TI du GC de 2017-2021 de l’année dernière et ont été peaufinées après consultation auprès des ministères et du public.

Ces normes établissent les comportements attendus des groupes chargés de la conception et de la mise en œuvre des politiques, des programmes et des services à l’ère numérique. Elles ont pour but d’orienter le travail du gouvernement et de la fonction publique dans l’exercice de leurs fonctions quotidiennes.

  • Concevoir avec les utilisateurs  Faire des recherches en collaboration avec les utilisateurs pour bien comprendre leurs besoins, ainsi que les problèmes que nous voulons régler. Effectuer des essais continus avec les utilisateurs pour éclairer la conception et la mise en œuvre.
  • Effectuer régulièrement des itérations et des améliorations  Élaborer des services au moyen de méthodes souples et itératives, axées sur l’utilisateur. Effectuer constamment des améliorations en réponse aux besoins des utilisateurs. Essayer de nouvelles approches, commencer petit et passer à l’échelon supérieur.
  • Travailler ouvertement par défaut  Diffuser ouvertement des données probantes, des travaux de recherche et des éléments de la prise de décisions. Rendre accessibles toutes les données de nature non sensible, les renseignements et les nouveaux codes source conçus dans le cadre de la prestation de services, afin que le monde extérieur puisse se les échanger et les réutiliser sous une licence ouverte.
  • Utiliser des normes et des solutions ouvertes  Profiter des normes ouvertes et adopter des pratiques exemplaires, y compris l’utilisation de logiciels libres, s’il y a lieu. Concevoir des services et des plateformes que les Canadiens peuvent utiliser de façon intégrée au moyen de n’importe quel appareil ou réseau.
  • Gérer les risques en matière de sécurité et de protection des renseignements personnels  Adopter une approche équilibrée de la gestion des risques en appliquant les mesures appropriées en matière de protection des renseignements personnels et de sécurité. Veiller à ce que les mesures de sécurité ne causent pas de friction, afin qu’elles ne deviennent pas un fardeau pour les utilisateurs.
  • Intégrer l’accessibilité dès le départ  Veiller à ce que les services respectent ou dépassent les normes d’accessibilité. Communiquer dès le départ avec les utilisateurs ayant des besoins particuliers, pour s’assurer que le résultat conviendra à tout le monde.
  • Permettre au personnel d’offrir de meilleurs services  Veiller à ce que les employés aient accès aux outils, à la formation et aux technologies dont ils ont besoin. Permettre aux équipes de prendre des décisions tout au long de la conception, de l’élaboration et de l’exploitation du service.
  • Être de bons gestionnaires de données  Recueillir les données des utilisateurs une seule fois et les réutiliser autant que possible. Veiller à ce que les données soient recueillies et gardées de manière sécuritaire afin que les autres puissent facilement les réutiliser pour offrir des services.
  • Concevoir des services éthiques  S’assurer que tous reçoivent un traitement équitable. Respecter les lignes directrices éthiques relatives à la conception et à l’utilisation des systèmes automatisés sur lesquels repose la prise de décision (tels que l’utilisation de l’intelligence artificielle).
  • Collaborer à grande échelle  Créer des équipes multidisciplinaires ayant des compétences variées qui sont nécessaires à l’atteinte d’un objectif commun. Échanger et collaborer ouvertement. Trouver et créer des partenariats qui rendent possible l’offre de la valeur aux utilisateurs.

Chapitre 1 : Un gouvernement orienté vers les services et centré sur l’utilisateur

Le gouvernement numérique est un gouvernement orienté vers les services qui accorde la priorité aux besoins des citoyens dans le cadre de son travail grâce à son approche centrée sur l’utilisateur.

Ce thème de la vision du gouvernement numérique reconnaît que :

  • le service est au cœur des activités du gouvernement;
  • les utilisateurs et les citoyens veulent des services intégrés et aussi faciles d’accès que possible qui répondent à leurs besoins tout au long de leur vie;
  • les politiques et les programmes devraient être conçus en collaboration avec les utilisateurs.

1.1 Amélioration des services

La vision du gouvernement numérique reconnaît que les services gouvernementaux devraient faire continuellement l’objet d’améliorations.

L’excellence et l’amélioration du service sont une priorité de longue date du gouvernement. En 1998, le gouvernement a lancé l’Initiative d’amélioration des services, qui a mené à la création de Service Canada à titre de guichet de services unique pour de nombreux programmes gouvernementaux, ainsi que du Cadre stratégique pour l’amélioration de la prestation des services du Conseil du Trésor en 2000. Cette politique et l’initiative Gouvernement en direct, qui comptaient parmi les premiers efforts de numérisation, visaient notamment à fournir des renseignements sur les services et formulaires en ligne. De 2001 à 2005, le Canada a été classé au premier rang des fournisseurs de services en direct dans un contexte gouvernemental dans le cadre du sondage international annuel de la société de conseils Accenture. En 2014, le cadre stratégique pour l’amélioration de la prestation des services a été remplacé par la Politique sur les services du Conseil du Trésor, qui repose sur le principe clé que les services gouvernementaux doivent être conçus et fournis en fonction des besoins et de la rétroaction du client, et que le passage aux services électroniques doit s’effectuer progressivement. Ce principe et les exigences de cette politique ont joué un rôle essentiel dans la disponibilité accrue des services en ligne au cours des dernières années, notamment en ce qui touche les demandes de prestations d’assurance-emploi, de prestations d’invalidité des anciens combattants, de visas de résident temporaire et de délivrance de permis, ainsi que les déclarations de revenus.

Des travaux sont en cours en vue d’élaborer une nouvelle politique numérique qui permettra de guider la prochaine étape de cette évolution, d’améliorer la conception et la prestation des services pour l’ère numérique et d’assurer une meilleure intégration entre les orientations stratégiques en matière de technologies, de prestation des services et de gestion. Des consultations sont actuellement menées sur la politique proposée, qui devrait être adoptée en 2019.

Le budget de 2016 prévoyait également l’élaboration d’une stratégie relative aux services qui priorise les besoins des clients afin de faciliter l’amélioration et la transformation des services et d’améliorer l’expérience des Canadiens et des entreprises dans leurs interactions avec le gouvernement. La Stratégie en matière de services du gouvernement du Canada comprend trois objectifs :

  • concevoir et dispenser des services axés sur le client sur toutes les voies de communication;
  • offrir une expérience en ligne si agréable que les utilisateurs choisissent la voie numérique;
  • offrir une expérience « à guichet unique » dans le cadre des services.

Dans l’immédiat, les efforts portent principalement sur 10 volets de travail ciblant les aînés, les anciens combattants, les jeunes, les immigrants, les entreprises et le grand public. La Stratégie en matière de services du gouvernement du Canada fournit de plus amples détails sur cette initiative et sur les améliorations ciblées qui ont été apportées aux services ou qui sont en cours.

Prochaines étapes 

Conception axée sur l’utilisateur 

Les ministères et les organismes devraient effectuer des recherches sur les utilisateurs et concevoir des services centrés sur l’utilisateur (notion aussi appelée la conception de l’expérience utilisateur) dans le but d’atteindre les objectifs de la Politique sur les services et de la Stratégie en matière de services du gouvernement du Canada qui consistent à concevoir et à fournir les services en fonction des besoins et de la rétroaction du client. De cette façon, les activités, les programmes et les politiques sont conçus en tenant compte des besoins des utilisateurs, et les services sont mis à l’épreuve non seulement en théorie, mais aussi en pratique.

La conception des services ministériels doit également incorporer les besoins variés des Canadiens de milieux divers, en mettant l’accent sur l’accessibilité, l’inclusion et la satisfaction des besoins uniques aux collectivités éloignées, aux nouveaux Canadiens et aux peuples autochtones.

Afin de promouvoir la norme numérique visant à concevoir avec les utilisateurs, le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) travaillera en collaboration avec des spécialistes de la conception de l’expérience utilisateur du gouvernement pour cerner et éliminer les obstacles administratifs à la recherche sur les utilisateurs, fournir des lignes directrices sur les pratiques de recherche sur les utilisateurs et encourager les ministères à adopter des méthodes et des initiatives de recherche sur les utilisateurs comme composantes clés de la conception des services, des programmes et des activités.

Normes de service efficaces 

Les normes de service permettent au gouvernement de prendre un engagement envers les utilisateurs et les citoyens en ce qui concerne la qualité et la rapidité auxquelles ils peuvent raisonnablement s’attendre la plupart du temps dans le cadre de la prestation des services. Elles permettent aux utilisateurs d’ajuster leurs attentes en conséquence et de vivre une expérience uniforme, et assurent une plus grande responsabilisation des ministères et des programmes à l’égard des services qu’ils fournissent. En vertu de la Politique sur les services du Conseil du Trésor actuelle, l’établissement de normes de service et de rapports sur le rendement en temps réel est obligatoire pour les services prioritaires, tandis que ce domaine est désigné comme nécessitant une attention soutenue dans la Stratégie en matière de services. Dans le contexte de la Politique numérique, nous étudions la possibilité d’élargir la portée de ces exigences pour inclure la plupart ou la totalité des services.

Les ministères doivent mettre en place des normes de service efficaces et des rapports sur le rendement en temps réel pour les services prioritaires dès que possible et devraient envisager d’établir différents types de normes de service afin de surveiller l’accès, l’exactitude et la rapidité de leur gamme complète de services.

État des demandes de service en temps réel 

Les systèmes de mise à jour de l’état des demandes de services en temps réel permettent aux utilisateurs de vérifier l’état de leurs demandes au gouvernement sans avoir à appeler un service d’assistance, à consulter une déclaration de services ou à attendre de recevoir une mise à jour par la poste. Par exemple, depuis novembre 2016, les demandeurs d’assurance emploi peuvent vérifier l’état le plus récent de leurs demandes dans le portail Mon dossier Service Canada. En vertu de la Politique sur les services, les ministères devaient élaborer des systèmes de mise à jour de l’état des demandes en temps réel pour les services prioritaires avant novembre 2017, tandis que ce domaine est désigné comme nécessitant une attention soutenue dans la Stratégie en matière de services du gouvernement du Canada. Dans le contexte de la Politique numérique, nous étudions la possibilité d’élargir la portée de ces exigences pour inclure la plupart ou la totalité des services gouvernementaux.

Nous devons poursuivre nos efforts afin d’atteindre cet objectif, mais nous reconnaissons qu’il est parfois difficile de mettre en œuvre des systèmes de mise à jour en temps réel compte tenu du fait qu’ils requièrent des modifications aux processus opérationnels et à des technologies. Néanmoins, les DPI ainsi que les ministères et organismes devraient s’efforcer d’offrir cette fonctionnalité aux utilisateurs.

1.2 Nouvelles approches en matière de services

Bien qu’il soit important d’améliorer progressivement les services, le gouvernement examine également la possibilité d’établir de nouvelles approches en matière de services en vue de transformer l’expérience des utilisateurs et les modes de prestation de services du gouvernement.

Les approches intégrées « une fois suffit » et la prestation de bout en bout permettent d’améliorer les services en :

  • reconnaissant que les citoyens perçoivent le gouvernement (et parfois même plusieurs gouvernements) comme un guichet de service unique plutôt qu’un ensemble de fournisseurs de services qui sont distincts ou travaillent en cloisonnement;
  • se concentrant sur les besoins du citoyen à part entière plutôt que sur sa relation avec un ministère ou programme précis.

Prochaines étapes

UnGC

Les Canadiens s’attendent de plus en plus à ce que leurs interactions avec le gouvernement soient homogènes, intégrées et cohérentes. Il arrive souvent que le gouvernement ne soit pas en mesure d’offrir l’expérience utilisateur que ceux-ci souhaitent obtenir en raison de ses multiples points de contact et processus par cloisonnement.

Dans son Plan stratégique de la GI-TI du GC de 2017-2021, le gouvernement a annoncé que « [le Secrétariat du Conseil du Trésor] élaborera une stratégie pour établir une nouvelle orientation en vue d’offrir aux Canadiens un guichet unique pour toute l’information et tous les services du gouvernement du Canada, et créer les conditions nécessaires à la transition vers une plateforme unique de services du gouvernement du Canada ». Cette stratégie, connue sous le nom de vision UnGC, vise non seulement à offrir ce guichet unique, mais également à répondre aux attentes des Canadiens, c’est-à-dire d’obtenir des services sur n’importe quelle plateforme, sur n’importe quel appareil et auprès de n’importe quel partenaire. La vision UnGC a commencé à prendre forme au cours de l’exercice 2017-2018.

Qu’il s’agisse de la conception numérique (voir le chapitre 3), de l’exploration de services communs comme l’identité numérique (voir le chapitre 4) ou de l’utilisation des nouvelles technologies (voir la sous-section 4.6), le gouvernement met à profit un large éventail d’approches pour concrétiser la vision UnGC, lesquelles sont examinées individuellement tout au long du présent Plan stratégique.

Services de bout en bout intégrés et proactifs

De nombreux Canadiens se prévalent de plusieurs services offerts par le gouvernement et sont admissibles à ses divers programmes. Pour cette raison, les ministères et les organismes devraient comprendre les liens entre les services qu’ils offrent et ceux qu’offrent d’autres ministères ou gouvernements, et chercher des possibilités d’intégrer la prestation des services. Le regroupement des services liés à la naissance effectué par Emploi et Développement social Canada en partenariat avec l’Agence du revenu du Canada et les gouvernements provinciaux et territoriaux est un bon exemple d’approche intégrée. Au lieu d’obliger les nouveaux parents à demander séparément l’enregistrement de la naissance, le certificat de naissance et le numéro d’assurance sociale de leur enfant ainsi que l’Allocation canadienne pour enfants, les services intégrés permettent d’en faire la demande simultanément grâce à l’approche « une fois suffit ».

En outre, il est possible d’intégrer les services dans les systèmes. Le service Mon dossier de l’Agence du revenu du Canada permet aux citoyens de faire un suivi de leur remboursement d’impôt, de consulter ou de modifier leur déclaration de revenus, et de choisir s’ils veulent recevoir leur remboursement par chèque ou par dépôt direct. Le portail Mon dossier Service Canada d’Emploi et Développement social Canada permet la mise à jour des renseignements personnels aux fins de l’assurance-emploi, du Régime de pensions du Canada et d’autres prestations. Les bénéficiaires peuvent mettre à jour leurs renseignements pour le dépôt direct auprès de l’Agence du revenu du Canada ou d’Emploi et Développement social Canada, et leurs deux profils seront mis à jour, ce qui permet d’éviter le chevauchement des efforts et le risque de versements non effectués.

L’intégration des services signifie également que les fournisseurs de services doivent être prêts à effectuer des aiguillages ou à relayer cordialement certains dossiers, tout en respectant les exigences relatives à la protection des renseignements personnels, dans les cas où un demandeur non admissible peut accéder à d’autres options d’un programme. L’adoption d’une approche centrée sur l’utilisateur et la prise en compte de leurs besoins de manière générale impliquent également la nécessité pour les ministères de faire preuve de compassion dans leurs interactions et de cultiver un état d’esprit axé sur l’entraide et le service même lors du rejet d’une demande particulière.

Approches « une fois suffit »

Même si la prestation des services n’est pas intégrée, il est possible d’améliorer la prestation dans les multiples ministères et programmes grâce aux renseignements tirés d’un large éventail de services. Par exemple, dans certains pays comme le Royaume-Uni, les renseignements relatifs à la paie fournis au gouvernement sont utilisés pour remplir les déclarations de revenus à l’avance, de sorte que de nombreux citoyens n’ont jamais à remplir une déclaration de revenus. En Estonie, le gouvernement ne demande jamais un renseignement plus d’une fois. Les citoyens et les utilisateurs de services consacrent donc moins de temps à remplir des formulaires gouvernementaux et peuvent accéder aux services dans des délais plus courts. La mise en œuvre d’une plateforme d’échange numérique unique et sécurisée permettrait l’utilisation des renseignements à plusieurs fins et, par le fait même, une meilleure intégration des services.

Dans le Plan stratégique de la GI-TI du GC de 2017-2021, le gouvernement a annoncé que le SCT et les ministères examineraient la possibilité d’accroître l’échange de renseignements afin d’améliorer la qualité des services tout en protégeant les renseignements personnels, et qu’il étudiait la possibilité de mettre en œuvre une approche « une fois suffit ».

De 2018 à 2020, le SCT et les principaux ministères fournisseurs de services s’appuieront sur cette étude de faisabilité initiale pour entreprendre un examen horizontal de l’échange de renseignements et de la protection des renseignements personnels. Cet examen permettra de déterminer les obstacles à l’échange de renseignements et de formuler des recommandations sur des façons d’éliminer les obstacles à la prestation des services gouvernementaux selon l’approche « une fois suffit » tout en renforçant la surveillance de la protection des renseignements personnels. De plus, il jettera les bases des futures recommandations et des éventuelles modifications aux politiques.

La gestion des données sera essentielle à la plus grande intégration des services et à la mise en œuvre d’approches « une fois suffit ». En élaborant une feuille de route pour la stratégie du gouvernement du Canada en matière de données, il est possible d’établir les priorités stratégiques à l’appui d’une utilisation et d’une gestion optimales des données au sein du gouvernement, et d’améliorer la prestation des services pour les Canadiens. La mise en œuvre de cette feuille de route complète le présent Plan stratégique et les mesures qu’il prévoit. Le chapitre 4 fournit de plus amples renseignements sur cette initiative.

Chapitre 2. Un gouvernement ouvert, accessible et fondé sur la collaboration

Pour qu’un gouvernement numérique puisse générer son plein potentiel, il doit être ouvert, accessible et fondé sur la collaboration.

Un gouvernement numérique ouvert reconnaît :

  • que la transparence est un élément essentiel à l’obligation de rendre des comptes au public;
  • que les renseignements et les données du gouvernement sont une ressource publique établie au moyen de fonds publics et doivent donc être accessibles au public – sous réserve seule de restrictions raisonnables au titre de la sécurité, de la protection de la vie privée et de la confidentialité;
  • que les services et les politiques du gouvernement sont améliorés de manière concrète lorsque la population canadienne, les intervenants et les utilisateurs participent activement à leur mise sur pied;
  • que toute la population canadienne doit avoir accès aux renseignements et aux services du gouvernement, et que ces derniers doivent être inclusifs.

2.1 Gouvernement ouvert

Le gouvernement ouvert se veut une approche de gouvernance qui vise d’abord et avant tout la transparence, la reddition de comptes et la participation citoyenne. Les Canadiens tiennent à être informés des travaux du gouvernement et à s’assurer que ce dernier agit en leur nom de façon éthique et responsable. De même, les citoyens et les entreprises veulent pouvoir tirer profit des renseignements et des données du gouvernement dans le but de contribuer au bien-être social et à la croissance économique. Cela pourrait se concrétiser par l’utilisation des renseignements et données du gouvernement pour mettre sur pied des services, bâtir des entreprises et étayer la recherche en milieu universitaire.

L’ouverture et la transparence profitent au gouvernement et aux Canadiens de nombreuses façons, notamment :

  • en contribuant à la reddition de comptes sur l’administration du gouvernement, y compris sur l’utilisation responsable des fonds recueillis auprès des contribuables;
  • en invitant les experts et le public à utiliser les données, la recherche et les analyses du gouvernement;
  • en offrant aux citoyens et aux intervenants des occasions de participer à l’étude, à la conception et à l’application de décisions publiques;
  • en démontrant que les ministères utilisent les meilleures informations et données accessibles d’une multitude de sources autorisées au moment de prendre des décisions éclairées en ce qui concerne les politiques, les programmes et les services;
  • en donnant accès à des données gouvernementales utiles, qui peuvent être utilisées pour développer des outils et des produits qui contribuent au bien-être et à la croissance économique du Canada.

Au cours des dernières années, le Canada est devenu une figure influente de la collectivité internationale du gouvernement ouvert. D’ailleurs, en octobre 2018, le pays a débuté son mandat de présidence du Partenariat pour un gouvernement ouvert (site partiellement traduit en français), une initiative multilatérale regroupant plus de 75 pays membres qui vise à obtenir des engagements concrets pour promouvoir la transparence, outiller les citoyens, lutter contre la corruption et miser sur les nouvelles technologies afin d’améliorer la gouvernance, en collaboration avec la société civile et le secteur privé. Le Canada profitera de son mandat d’un an à la présidence pour axer ses efforts sur les activités de gouvernement ouvert qui favorisent l’inclusion, les retombées et la mobilisation citoyenne. Ses efforts aboutiront à la tenue du Sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) à Ottawa, en mai 2019.

À l’échelle nationale, le gouvernement continue d’améliorer son portail Gouvernement ouvert (open.canada.ca/fr), une plateforme électronique qui héberge plus de 80 000 ensembles de données et d’archives publiques provenant de plus de 70 ministères et organismes fédéraux. Le gouvernement a également présenté un projet de loi visant à moderniser la Loi sur l’accès à l’information, qui prévoit notamment un renforcement du rôle du commissaire à l’information et un système de communication proactive prévu par la loi. Vous trouverez des précisions à ce sujet et sur d’autres projets gouvernementaux dans les prochaines pages.

Prochaines étapes 

À titre de membre du PGO, le Canada envisage de publier un Plan d’action national pour un gouvernement ouvert 2018-2020 à l’automne 2018. L’ébauche du plan comprend dix engagements sur des sujets allant du gouvernement numérique et des services, à la science ouverte, à la réconciliation et au gouvernement ouvert. Un processus de consultation sur ce plan d’action a été tenu entre octobre 2017 et août 2018 et a constitué le projet de mobilisation le plus ambitieux de l’équipe du gouvernement ouvert. Plus de 10 000 personnes ont participé à la consultation en ligne, et des rencontres en personnes ont été organisées dans 17 villes canadiennes. Le plan sera la première mesure à tenir compte des recommandations des experts du nouveau Forum multi-intervenants sur le gouvernement ouvert et des quatre experts-conseils indépendants qui ont été invités à étudier le plan en accordant une attention particulière aux considérations féministes et à inclusivité.

Données ouvertes

En 2018, le Canada s’est classé au premier rang (en même temps que le Royaume-Uni) du baromètre des données ouvertes, l’index mondial sur les données ouvertes de la World Wide Web Foundation. Le gouvernement misera sur ce succès pour continuer d’améliorer son portail Gouvernement ouvert.

Les dernières améliorations apportées visaient à simplifier l’expérience de l’utilisateur lorsqu’il accède à des ensembles de données de divers paliers gouvernementaux. Les provinces, les territoires et les municipalités canadiens créant chacun leur propre portail de données ouvertes, les utilisateurs finaux doivent naviguer entre ces plateformes pour accéder aux données dont ils ont besoin.

Pour régler ce problème, le gouvernement du Canada a lancé un projet pilote avec ses partenaires provinciaux du gouvernement de l’Alberta, afin de permettre aux utilisateurs d’effectuer des recherches dans les ensembles de données albertaines directement sur le portail fédéral. Le Plan d’action national pour un gouvernement ouvert 2018‑2020comprend des engagements visant à inclure deux provinces et deux municipalités supplémentaires au projet pilote d’ici 2020.

Accès à l’information

En 1983, le Canada a instauré l’un des premiers régimes mondiaux d’accès à l’information qui prévoient la diffusion publique des renseignements gouvernementaux. Aujourd’hui, le gouvernement s’attache à moderniser la Loi sur l’accès à l’information pour garantir que le système répond aux besoins des utilisateurs modernes. De même, un nouveau portail de demandes d’accès à l’information et de protection des renseignements personnels a été lancé le 10 octobre 2018. Ce portail est le fruit de nombreux essais par les utilisateurs et mise sur l’intelligence artificielle pour leur permettre de rechercher les résumés de demandes d’accès à l’information antérieures et pour les aider à déterminer l’institution qui pourrait détenir l’information qu’ils recherchent. Il autorise également les paiements électroniques et le transfert électronique d’une demande aux institutions fédérales. La solution continuera d’être améliorée au moyen d’autres essais par les utilisateurs, et d’autres institutions continueront d’être ajoutées à la liste, jusqu’à ce que toutes les institutions (plus de 260) assujetties à la Loi sur l’accès à l’information et à la Loi sur la protection des renseignements personnels reçoivent les demandes qui les visent par l’entremise de ce service.

En vue de réduire le fardeau administratif des institutions fédérales et d’améliorer la prestation de services à tous les Canadiens, le gouvernement s’efforce également de rendre numérique l’accès de bout en bout aux demandes d’accès à l’information et aux renseignements personnels d’ici 2021.

« Ouverture par défaut » et divulgation proactive

La communication proactive de renseignements d’intérêt à tous les Canadiens, ce qui permettrait à ces derniers d’éviter la nécessité d’envoyer des demandes d’accès aux renseignements gouvernementaux, est l’une des pierres angulaires du gouvernement ouvert. Le gouvernement a accentué cette pratique dernièrement en révisant la Loi sur l’accès à l’information et continuera d’accroître la communication proactive des renseignements.

Bien que certains renseignements protégés doivent être gardés en lieu sûr et catégorisés adéquatement, les ministères doivent s’abstenir de les catégoriser à un niveau plus élevé que nécessaire, ce qui restreint le droit à l’accès à l’information des Canadiens et va à l’encontre de l’approche « ouverte par défaut » du gouvernement.

La publication des recherches gouvernementales, des évaluations du rendement des programmes et d’autres renseignements en ce sens prouve aux Canadiens que les décisions du gouvernement sont fondées sur des données probantes. Il incombe à tous les fonctionnaires de bien gérer l’information, et les DPI ont des responsabilités particulières qui les obligent à veiller à ce que l’information soit bien gérée tout au long de son cycle de vie et à ce qu’elle soit mise à la disposition des Canadiens lorsqu’il y a lieu. Les DPI devraient songer à désigner officiellement une personne responsable de l’ouverture par défaut et de la divulgation proactive.

D’autres initiatives, comme le lancement du wiki du gouvernement du Canada mis à la disposition des Canadiens et la mise en ligne du portail Cartes ouvertes, contribueront aussi à la fournir de l’information de façon proactive à la population canadienne.

2.2 Collaborer avec les Canadiens

Les citoyens veulent se faire entendre et savoir que leur opinion est prise en compte dans le cadre de l’élaboration des politiques et des programmes. Ils veulent également avoir accès à des outils numériques qui leur permettent de contribuer concrètement à la mise en œuvre des politiques et des programmes.

Les consultations et les efforts de collaboration aident le gouvernement à améliorer ses politiques et ses services de nombreuses façons, par exemple :

  • de nouvelles informations peuvent être mises au jour, de nouvelles idées proposées et des solutions de rechange recommandées, ce qui peut améliorer l’établissement des politiques et des services;
  • les consultations peuvent faire la lumière sur des obstacles que vivent les utilisateurs des services et ainsi permettre au gouvernement de réfléchir aux incidences sur divers groupes et aux besoins qu’ils expriment;
  • les renseignements recueillis au cours des consultations peuvent aider à faire ressortir les questions qui sous-tendent des problèmes stratégiques, par exemple, permettre d’éviter certains effets secondaires involontaires des politiques qui n’auraient autrement pas été connus;
  • les consultations peuvent également aider à évaluer la gravité d’un problème et à hiérarchiser les mesures à prendre par degré d’importance.

Le gouvernement a réalisé d’importants progrès dans le domaine de la collaboration numérique au cours des dernières années. Par exemple, le site Consultations auprès des Canadiens a été remanié et sert désormais de guichet central pour les gens qui veulent rechercher des activités de consultation gouvernementales ou y participer. Un site, GCcollab, a également été lancé et permet l’échange de documents et la collaboration avec des intervenants de divers paliers, abolissant ainsi le travail à vase clos. En outre, le gouvernement utilise de plus en plus des sites tels que GitHub, Google Documents et des sites de médias sociaux pour concevoir conjointement des éléments stratégiques ou de services. Ce travail se poursuivra.

Prochaines étapes 

Les activités de consultation et de recherche auprès des utilisateurs doivent être intégrées au processus de mise sur pied de services et de politiques, et les DPI doivent cerner les possibilités de collaboration et d’élaboration conjointe dans le processus de conception. Plutôt que d’utiliser seulement les outils gouvernementaux, le gouvernement devrait tirer profit de plateformes ouvertes, telles que GitHub ou les médias sociaux, afin de collaborer avec tous les Canadiens et les experts.

Outils de collaboration numériques

L’outil GCcollab a permis aux fonctionnaires de collaborer avec le milieu universitaire, les organismes communautaires et les membres du public. Il sera amélioré et lancé de nouveau en 2019 et offrira des fonctions améliorées, une interface plus conviviale et un système d’inscription plus accessible.

Comme l’annonçait le budget de 2018, le gouvernement met également sur pied une plateforme aux fins de consultations réglementaires, où les répondants pourront présenter leurs commentaires sur certaines clauses de projets de règlement.

2.3 Accessibilité et inclusion

Un gouvernement peut seulement se dire ouvert s’il est ouvert à tous. À ce titre, l’accessibilité et l’inclusion sont deux volets essentiels à un gouvernement numérique.

L’accessibilité et l’inclusion par défaut aident le gouvernement lorsque :

  • la divulgation d’information par le gouvernement tient compte des besoins de tous;
  • l’administration et les consultations gouvernementales reflètent les points de vue et les besoins de Canadiens de tous horizons.

De même, les services doivent être accessibles par défaut et répondre aux normes d’accessibilité ou les excéder, et les mises à l’essai et la recherche sur les façons d’atteindre l’excellence dans l’expérience des utilisateurs doivent être inclusives et tenir compte des personnes qui ont des besoins particuliers. Il faut mobiliser les utilisateurs ayant des besoins particuliers dès les premières étapes de la création d’un produit livrable pour s’assurer que le résultat convient à tous. L’adoption d’une approche de conception des services axée sur les utilisateurs peut contribuer à l’atteinte de cet objectif.

Le gouvernement a présenté un projet de loi qui pourrait avoir un effet transformateur : le projet de loi C-81 – Loi visant à faire du Canada un pays exempt d’obstacles, aussi appelé la Loi canadienne sur l’accessibilité. Ce projet de loi cherche à cerner, à supprimer et à prévenir les problèmes d’accessibilité dans les domaines de compétence fédérale et au sein de l’administration fédérale.

Prochaines étapes 

Application de la Loi canadienne sur l’accessibilité 

Le gouvernement vient de créer un nouveau poste de sous-ministre à l’accessibilité de la fonction publique et s’attache à aplanir les obstacles à l’accès aux renseignements et aux services gouvernementaux, ainsi qu’à veiller à ce que tous les fonctionnaires ayant un handicap aient les outils et le soutien dont ils ont besoin pour contribuer à la pleine mesure de leur potentiel. Une stratégie et un plan d’action en matière d’accessibilité au sein de la fonction publique seront publiés en 2019 pour orienter les actions du gouvernement à cet égard. Ces documents examineront les lignes directrices, la formation et les outils en matière d’accessibilité par défaut qui devraient être mis en place pour garantir que la fonction publique fédérale possède l’expertise et les connaissances pour promouvoir un gouvernement accessible. La stratégie analysera également certains changements éventuels qui pourraient être apportés aux politiques administratives du gouvernement (par exemple, faire de l’accessibilité et de la convivialité un critère fondamental des règles d’approvisionnement en matière de TI au‑delà des déclarations des fournisseurs) et en fera la recommandation.

De plus, si le projet de loi C-61 venait à prendre effet, il élargirait les exigences en matière d’accessibilité qui viseraient désormais les documents gouvernementaux et imposerait d’autres exigences que celles prévues dans les politiques du Conseil du Trésor à l’égard de l’accessibilité de tous les sites Web gouvernementaux. Les hauts fonctionnaires des ministères doivent voir à l’intégration d’une norme numérique sur l’accessibilité par défaut dans leurs travaux et en faire une pratique normalisée.

Communication inclusive 

En vertu de la Loi sur les langues officielles, le gouvernement doit mettre à la disposition de tous les Canadiens ses renseignements dans les deux langues officielles du pays, et les ministères doivent envisager de produire leur information dans d’autres langues, notamment les langues des signes, lorsque les besoins le justifient.

La consultation et la collaboration sont deux piliers de l’établissement de politiques, mais elles doivent être axées sur l’inclusion et l’accessibilité pour cerner les besoins des Canadiens de tous horizons. Il incombe aux ministères de consulter la population canadienne et de rendre des comptes sur ces consultations par l’entremise de propositions. Le gouvernement s’efforce également d’accroître le caractère inclusif des consultations au moyen d’outils numériques et de techniques novatrices.

Chapitre 3 : approche qui privilégie le numérique et la conception axée sur le numérique

Un gouvernement numérique axe la conception de ses activités de ses services sur le numérique et offre les outils requis pour adapter les interactions au numérique dans l’ensemble de la fonction publique et des canaux de service – y compris les méthodes traditionnelles telles que les échanges par téléphone et en personne.

3.1 Conception fondée sur le numérique et renseignements faciles à trouver

Prochaines étapes

Intégrer le numérique 

Le numérique ne peut plus venir en second plan dans le cadre des activités, de la conception des services et de la mise sur pied des programmes. Les ministères devraient consulter les normes numériques comme une première étape de l’élaboration de projets de politiques ou de programmes et les organismes centraux devraient les examiner au moment d’étudier les demandes ou de faire de l’analyse critique. Ainsi, il est possible de veiller à ce que la conception des activités, des services et des programmes gouvernementaux soit optimisée pour le numérique et qu’elle s’appuie sur ces principes et normes, peu importe la méthode de prestation des services.

La conception de services numériques devrait intégrer des mesures de protection de la confidentialité et d’accessibilité par défaut conformément aux normes numériques.

Intégrer des mesures de protection des renseignements personnels

La protection des renseignements personnels doit demeurer un facteur de la plus haute importance dans la conception d’activités, de programmes et de services numériques; le virage numérique ne pourra s’effectuer sans de bonnes pratiques de protection des renseignements personnels et de gestion des atteintes à la confidentialité. Alors que le gouvernement tend vers les solutions et les projets numériques pangouvernementaux, dont la responsabilité est partagée entre les institutions, il faudra réfléchir aux mesures de protection des renseignements personnels d’entrée de jeu, par l’entremise d’une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée, exercice qui permet de définir des moyens de réduire au minimum les répercussions sur la vie privée et d’atténuer les risques. Cela étayera la protection de la vie privée dans le cadre de la prestation intégrée de services électroniques.

La cybersécurité et la gestion de l’information sont deux outils clés qui contribuent à la protection de la vie privée. Ces volets seront abordés plus en détail au chapitre 4.

Offrir des services de première ligne adaptés au numérique

Bien que les services électroniques gagnent constamment en importance, les interactions humaines continueront de faire partie intégrante de la prestation de services. Les services de première ligne axés sur le numérique visent à mettre à disposition et à rendre accessibles les outils nécessaires aux interactions en personne entre les prestataires de services et les Canadiens. Le gouvernement veillera à ce que les services de première ligne misent sur des outils numériques, tels que les bases de données et les systèmes de télécommunication.

Améliorer le contenu de Canada.ca 

Parfois, les mots que nous utilisons et la façon dont nous les organisons font en sorte qu’il est difficile de trouver ou de comprendre les renseignements sur le site Canada.ca. Le Bureau de la transformation numérique du SCT travaille sur des projets avec des ministères afin de faciliter l’utilisation du site.

Pour chaque projet, le Bureau de la transformation numérique créé conjointement des prototypes, établit des objectifs de convivialité d’emploi et effectue des tests de convivialité d’emploi auprès des Canadiens pour tenter de répondre aux questions qu’ont les Canadiens à propos de services particuliers du gouvernement du Canada. Pour qu’un prototype soit lancé, il doit démontrer qu’il permet aux gens d’obtenir les bonnes réponses au moins 20 % plus facilement. Compte tenu du nombre élevé de visites à certaines pages principales, ce genre d’augmentation dans les taux de réussite des tâches est déterminant. Au bout du compte, cela signifie que les personnes passent moins de temps à chercher les réponses dont elles ont besoin de la part du gouvernement du Canada.

Les projets mis sur pied en 2017 et en 2018 ont permis de faciliter la recherche de l’information par les Canadiens sur les activités de démarrage d’entreprise, les documents de voyage, la vaccination et les prestations spéciales d’assurance-emploi. De plus amples renseignements à ce sujet se trouvent sur la page Web Améliorer le contenu sur Canada.ca.

Nous travaillons également à l’amélioration des éléments de base du système de conception des spécifications du contenu et de l’architecture de Canada.ca, en mettant l’accent sur une approche fondée sur les tâches qui cherche à organiser l’information d’une façon qui aide les gens à trouver l’information ou le service qu’ils cherchent sur Canada.ca.

Les ministères doivent également avoir recours à la recherche fondée sur l’utilisateur et aux méthodes de conception décrites au chapitre 1 dans la mise au point de leurs communications.

3.2 Connectivité universelle

Un gouvernement numérique doit se « brancher » aux citoyens et aux utilisateurs là où ils sont et ne peut pas s’attendre à ce que les gens s’adressent au gouvernement selon ses propres conditions.

Ainsi, la population doit pouvoir s’adresser au gouvernement sur tout appareil au moyen de tout canal de communication et le gouvernement doit être accessible sur toutes les plateformes.

Prochaines étapes

UnGC 

La vision UnGC à l’égard des systèmes interopérables, de la mise en commun de données et d’une meilleure intégration entre les services, tous décrits au chapitre 1, contribuera à la prestation de services sur tout appareil ou toute plateforme en travaillant avec tout partenaire (autorisé).

Les mesures ci-après contribuent également à cette vision.

Indépendance des modes de prestation des services et de communications

Les ministères devraient rendre indépendants leurs modes de prestation des services et de communication des renseignements en ce qui concerne leur technologie, c’est-à-dire que les citoyens et les clients devraient pouvoir interagir avec le gouvernement sur leur plateforme de prédilection plutôt que de devoir utiliser celle des ministères.

Par exemple, les ministères ne devraient pas exiger que l’information soit envoyée par télécopieur ou par la poste sans raison opérationnelle valable. Par le passé, la documentation afférente aux prêts étudiants requérait une signature manuscrite et devait être envoyée par la poste. Toutefois, depuis 2015, le Centre de service national de prêts aux étudiants accepte les signatures électroniques et les dépôts en ligne. Cependant, dans le respect de l’approche gouvernementale axée sur la numérisation qui ne cherche toutefois pas à l’imposer, les étudiants peuvent toujours envoyer les documents par la poste ou les déposer en personne aux bureaux financiers des institutions postsecondaires.

Améliorer la gestion de la présence mobile du gouvernement

Les Canadiens et les entreprises veulent consulter les données du gouvernement et obtenir ses services en ligne au moyen d’appareils mobiles. Ces interfaces doivent toutefois être adaptées aux besoins des Canadiens et être conviviales, tout en satisfaisant les exigences relatives à la protection de la vie privée et à la sécurité.

Dans le cadre de la stratégie Web globale, il a été annoncé dans Plan stratégique de la GI-TI du GC de 2017-2021 que le gouvernement définirait une stratégie et un cadre sur la conception et la gestion d’applications mobiles sécuritaires et faciles d’utilisation. Les applications mobiles approuvées par le gouvernement seront énumérées sur Canada.ca et pourront être téléchargées dans les boutiques d’applications.

Toutefois, il faut réserver la création d’applications mobiles aux instances où il a été démontré qu’il y a une demande. Aux termes de la Norme sur l’optimisation des sites Web et des applications pour appareils mobiles, « les applications mobiles axées sur l’appareil ne [doivent pas être] le seul moyen de fournir des renseignements et des services. Les applications mobiles axées sur l’appareil doivent seulement constituer une amélioration des renseignements et des services déjà offerts dans le cadre des sites et applications Web du gouvernement du Canada. » Entre autres problèmes, les applications mobiles axées sur l’appareil ne sont pas toujours compatibles avec tous les appareils et certains utilisateurs pourraient ne pas pouvoir y accéder. D’autres prestataires de services et administrations publiques (comme le service numérique gouvernemental du Royaume-Uni) ont abandonné les applications mobiles au profit d’applications Web qui n’ont pas besoin d’être téléchargées et qui sont compatibles avec tous les appareils. Avant de créer une application mobile à télécharger, les ministères doivent valider un modèle d’utilisation clair et déterminer si d’autres options plus accessibles permettraient d’atteindre le résultat cherché.

Compatibilité avec les assistants numériques personnels

Une nouvelle tendance technologique semble gagner en popularité : les assistants numériques personnels (p. ex., la fonction Siri de Apple, l’appareil Alexa d’Amazon, le service Cortana de Microsoft et l’assistant virtuel de Google). Ces programmes intelligents aident les gens à organiser leur vie – ils peuvent tenir à jour des calendriers, dresser des listes d’achats, payer des factures et rechercher de l’information sur demande, entre maintes choses. Compte tenu de l’omniprésence des téléphones intelligents, ces programmes sont de plus en plus utilisés un peu partout. Le gouvernement s’attache à rendre son information plus facile à traiter pour les assistants numériques personnels afin que ces programmes deviennent une méthode d’accès supplémentaire à ses services à l’avenir.

Dans le même esprit que l’approche stratégique quant à l’optimisation des appareils mobiles, décrite à la section précédente, le recours aux assistants numériques personnels, qui sont des plateformes tierces, doit être une méthode optionnelle de communication qui vient complémenter les canaux traditionnels plutôt que de les remplacer.

Chapitre 4 : technologie moderne, pratiques en matière de technologies et gestion de l’information

Pour les programmes et les services, les Canadiens comptent sur le gouvernement qui, à son tour, dépend de données fiables et faisant autorité ainsi que d’un accès aux capacités de TI rendant possible la prestation de ces programmes et services. Par conséquent, les processus de gestion des ressources technologiques et d’information sont des catalyseurs clés de la vision numérique du gouvernement.

Il est important de s’assurer que peu importe l’endroit où ils se trouvent, les Canadiens aient une expérience uniforme lorsqu’ils interagissent avec le gouvernement. La conception et la prestation de services technologiques doivent tenir compte de la latence, de la bande passante, de l’infrastructure, de la confidentialité, de la sécurité et des niveaux de service.

Les solutions modernes sont rendues possibles par l’utilisation de données fiables faisant autorité pour éclairer la prise de décisions et les approches novatrices pour l’élaboration de politiques et la prestation de services. L’intendance des données est extrêmement importante pour :

  • permettre aux fonctionnaires de trouver, d’utiliser et de partager ces actifs de données au fil du temps;
  • assurer la protection et l’intégrité des données ainsi que la confidentialité des renseignements personnels.

De plus, les systèmes et l’infrastructure de TI du gouvernement sont vieillissants. Afin de continuer à fournir des programmes et des services aux Canadiens, il sera important de prioriser le renouvellement ou le remplacement de l’infrastructure et des systèmes à risque.

La mise en place de nouveaux mécanismes comme l’informatique en nuage et d’autres modèles de prestation de services est en cours pour améliorer la stabilité des systèmes et des services existants et mieux équilibrer l’offre et la demande relatifs à l’infrastructure. Bien que du progrès ait été accompli pour rationaliser les applications, le gouvernement continue d’en exploiter plus de 8 900. De plus, les indicateurs de la santé du système actuel signalent que davantage de travail est nécessaire pour traiter les risques associés à la TI vieillissante.

Le gouvernement devrait profiter de l’utilisation novatrice et responsable des nouvelles technologies et des technologies émergentes en gardant à l’esprit les utilisateurs, l’accessibilité, la sécurité, la confidentialité et les exigences en matière de bonne intendance des données et de gestion de l’information.

Composer avec cette situation exige une vision, un engagement financier, du leadership et de la gestion du changement, un plan de prestation et, l’élément le plus important : une exécution très efficace.

Les DPI et leur personnel ont le rôle de diriger la vision numérique du gouvernement grâce à la collaboration, à l’apprentissage, à l’innovation et au travail plus stratégique à l’échelle des cloisonnements administratifs établis. Il sera également essentiel qu’ils travaillent en partenariat avec des responsables des opérations et de la prestation des programmes et des services afin d’assurer une approche numérique intégrée au gouvernement.

4.1 Réseau et infrastructure

Une infrastructure technologique moderne, durable, fiable et solide favorise la prestation de services numériques, la collaboration et le partage d’information de façon horizontale au sein du gouvernement et avec les citoyens, les entreprises externes, les intervenants et les partenaires. Cette infrastructure est aussi un catalyseur essentiel du transfert à la prestation de programmes axée sur les clients et les services, ainsi que de l’établissement de services numériques gouvernementaux. Elle comprend l’infrastructure de connectivité, qui est nécessaire à l’utilisation d’outils Web, à la mobilisation des Canadiens et à la liaison avec les services infonuagiques, et elle est ainsi primordiale pour obtenir un gouvernement numérique. L’infrastructure nécessaire à la gestion efficace de l’information, à l’exploitation des centres de données et à la connectivité aux systèmes d’informatique en nuage est tout aussi importante pour concrétiser cette vision.

De nombreux centres de données existants du gouvernement ont une capacité limitée et sont à risque en raison de leur vieillissement et de la fin des baux. Cette situation a incité le gouvernement à se concentrer sur une stratégie de consolidation des centres de données visant la transition vers un nombre limité de centres de données pangouvernementaux modernes. Bien que le gouvernement ait réalisé des progrès quant à l’élaboration de cette stratégie, il exploite encore plus de 500 centres de données existants, qui appuient la prestation de services ou les fonctions opérationnelles, y compris les opérations essentielles à sa mission.

En parallèle, le secteur des TI est de plus en plus commercialisé, ce qui améliore la rentabilité des services à titre de marchandises, qui proviennent des modèles de déploiement de l’informatique en nuage et sont fournies « en tant que service ». Dans un modèle d’informatique en nuage, les fournisseurs sont tenus de maintenir et de renouveler l’infrastructure, de mettre à jour les applications et d’intégrer de nouvelles capacités afin que les clients achètent les services informatiques sur demande plutôt que d’acquérir et d’exploiter l’infrastructure eux-mêmes. Ces services informatiques sont mesurés de façon similaire aux services d’eau et d’hydroélectricité, qui sont comptés selon les besoins variables des consommateurs et dont le prix est déterminé en fonction de la consommation. Ce modèle permet un accès généralisé aux systèmes partagés et à des services de plus haut niveau pouvant être rapidement déployés avec un minimum d’effort, ce qui entraîne une amélioration de la cohérence et des économies d’échelle.

La tendance croissante à la commercialisation et au déploiement de modèles d’informatique en nuage est assurée, quoique le taux de transformation des services traditionnels soit inconnu. Les DPI devront ainsi continuellement évaluer la décision d’acheter ou de construire, ainsi que réévaluer la valeur des coûts irrécupérables. Le budget de 2018 a aussi tenu compte de cette évolution et a alloué des fonds aux ministères clients de Services partagés Canada (SPC) « pour les aider à faire migrer leurs applications des anciens centres de données à des centres de données modernes et sécuritaires ou à des solutions infonuagiques ».

Le SCT continuera de fournir des directions et des orientations aux DPI, notamment sur les exigences relatives à la stratégie « l’informatique en nuage d’abord » de la Politique sur la gestion des technologies de l’information.

Prochaines étapes

Migration de la charge de travail et adoption de l’informatique en nuage

Étant donné les risques que posent les centres de données vieillissants, le SCT et SPC dirigent l’initiative de migration de la charge de travail, en collaboration avec les ministères et les organismes, pour faire migrer leurs applications des centres de données existants à la nouvelle infrastructure, soit les centres de données d’entreprises ou les services infonuagiques. Des précautions sont toujours prises pour assurer que les applications essentielles à la mission et d’autres applications soient stockées dans les environnements appropriés, et que celles-ci soient soutenues par des technologies et des procédures garantissant leur disponibilité.

Comme indiqué plus haut, la stratégie gouvernementale pour la mise hors service des centres de données existants comprend deux trajectoires de haut niveau : la migration dans les centres de données d’entreprise ou dans les services infonuagiques. Toutefois, ce choix n’est pas tout à fait binaire. En prenant leur décision, les DPI devront considérer quelle portion de leur portefeuille d’applications est appropriée et prête pour chaque volet.

De plus, le paysage infonuagique peut être divisé généralement en deux modèles : nuage public et nuage privé. Dans un nuage public, les organisations gouvernementales partagent la location de manière sécurisée avec d’autres consommateurs du service, y compris des entreprises privées, des organismes à but non lucratif et des particuliers. À l’opposé, le nuage privé est réservé aux besoins et aux objectifs d’une seule organisation. Avec ce modèle, le gouvernement serait donc l’unique locataire des lieux lui appartenant ou appartenant au fournisseur. Ceux-ci seraient gérés soit par un fournisseur de services privé, soit par le gouvernement.

Le marché canadien est actuellement bien servi par de grands fournisseurs de services d’informatique en nuage public, qui fournissent déjà des services au gouvernement, et ces services de nuage public seront le modèle de déploiement que prioriseront les DPI. Le gouvernement est confronté à la question de comment créer un nuage privé dans cet environnement pour les cas d’utilisation ne pouvant être servis par un nuage public (p. ex. renseignements secrets). Cette question comprend également la détermination de la façon de moduler les services d’informatique en nuage privé, puisque la demande peut varier au fil du temps. Pour atténuer le risque que le gouvernement surinvestisse dans le nuage privé et assurer que celui-ci soit suffisamment modulable, SPC effectuera une validation de concept visant à évaluer l’ampleur et la portée des exigences en matière de services d’informatique en nuage privé.

L’adoption des services infonuagiques apportera aussi des changements au modèle de TI traditionnel et aux rôles et aux responsabilités qui y sont associés, en raison des caractéristiques inhérentes à l’informatique en nuage, comme :

  • un haut niveau d’automatisation, permettant l’application de politiques, l’exécution de tâches, la surveillance et l’accès avec une intervention humaine minime;
  • la prestation d’un libre-service et la configuration de services et de ressources à partir d’un tableau de commande centralisé sur le Web;
  • la consolidation de l’ensemble technologique, où la séparation traditionnelle entre infrastructure et applications devient floue, entraînant une évolution des développeurs d’applications vers des développeurs d’ensembles technologiques.

Par conséquent, l’adoption de services infonuagiques procure des avantages en matière de modernisation, non sans exiger des changements sur le plan des modèles de gouvernance, de la tolérance au risque, de la culture et de l’effectif.

En définitive, les DPI devront déterminer le rythme auquel faire migrer leurs services infonuagiques. Pour certains ministères, la transition se produira probablement au cours des cinq prochaines années. Pour d’autres, qui ont des exigences opérationnelles uniques ou des systèmes sur mesure, la transition prendra plus de temps. Les facteurs derrière le rythme de la migration comprennent les niveaux d’investissement, l’ampleur des risques associés à la technologie vieillissante et l’interruption de la transition, la culture organisationnelle et les compétences de l’effectif.

En établissant l’exigence d’accorder la priorité à l’informatique en nuage dans la Politique sur la gestion des technologies de l’information, le gouvernement a évalué les risques potentiels pour la souveraineté et la résidence des données ainsi que pour la sécurité et la protection des renseignements personnels. Pour assurer la transparence et la confiance des Canadiens, le gouvernement a publié:

L’ensemble des documents détaillés continueront d’orienter l’adoption de l’informatique en nuage au sein du gouvernement. Il convient de noter que la stratégie d’atténuation des risques possiblement la plus importante que les ministères et les organismes peuvent mettre en œuvre en adoptant l’informatique en nuage est de se doter d’un effectif versé dans ce domaine.

Pour les ministères et les organismes qui effectuent leur migration vers les centres de données pangouvernementaux, SPC fournira et exploitera les plateformes requises pour héberger les applications ministérielles. Le SCT travaillera de pair avec SPC pour établir un modèle de financement pour l’hébergement des applications permettant aux DPI d’allouer des fonds en fonction de la décision prise (c’est-à-dire services infonuagiques ou centre de données d’entreprises).

Terminer la consolidation du réseau et des télécommunications

Pour simplifier et moderniser le réseau d’infrastructure et de services du gouvernement, SPC éliminera les lignes téléphoniques inutilisées et effectuera la migration des anciens systèmes téléphoniques coûteux et désuets aux appareils sans fil et au service VoIP (voix sur le protocole Internet). Des mesures seront prises pour regrouper les réseaux étendus des clients dans un réseau pangouvernemental unique, établir une infrastructure de réseau partagée dans les immeubles de bureaux occupés par plusieurs ministères, protéger les connexions à Internet et en réduire le nombre.

Connectivité réseau

Le gouvernement a besoin d’un environnement réseau diversifié pour concrétiser sa vision numérique. Pour commencer, un service Internet de haut rendement est nécessaire pour permettre aux citoyens d’interagir avec le gouvernement grâce à divers canaux, et aux fonctionnaires d’utiliser des outils numériques, nuagiques et de téléprésence. De cette manière, des réseaux fiables et adaptés seront la voie principale à travers laquelle les données gouvernementales transiteront.

En outre, la disponibilité des réseaux mobiles et de Wi-Fi permettra d’équiper les lieux de travail fédéraux avec les mêmes outils de productivité qui sont devenus omniprésents dans la vie personnelle des fonctionnaires. D’ailleurs, le lieu de travail numérique comprend de plus en plus l’utilisation libre et collaborative d’outils numériques et la transmission d’information, ce qui augmente la demande du réseau. Les réseaux cellulaires sont aussi nécessaires pour maintenir la productivité des employés et pour qu’ils restent en contact avec le bureau lorsqu’ils travaillent à l’extérieur ou à distance. Des connexions réseau fiables et spécialisées aux fournisseurs de services infonuagiques sont également nécessaires à l’adoption de l’informatique en nuage à l’échelle du gouvernement, puisqu’elles permettront aux DPI de répondre à l’exigence de la politique selon laquelle ils doivent privilégier l’informatique en nuage. En parallèle, le gouvernement continuera d’appuyer des réseaux à usage particulier, comme ceux des renseignements secrets et des sciences.

Cet environnement réseau diversifié continuera d’évoluer à mesure que les volumes de données augmenteront et que les emplacements de données changeront.

Gestion des services de TI à l’échelle du gouvernement

La gestion des services de TI fait référence à la planification, à la prestation, à l’exploitation et au contrôle des services de TI fournis aux clients. Bien que les ministères et les organismes aient mis en œuvre leurs propres outils dans le passé, SPC mettra à leur disposition un ensemble commun d’outils de gestion des services de TI. Ces mesures favoriseront la constance de la gestion des services de TI au sein du gouvernement, réduiront le coût global et devraient aussi réduire les délais de réponse aux demandes de service.

4.2 Sécuritaire et digne de confiance

Les Canadiens comptent sur le gouvernement pour assurer des services numériques sécuritaires de manière à protéger les renseignements qu’ils lui fournissent. Les utilisateurs des services gouvernementaux doivent avoir confiance :

  • que tout renseignement personnel qu’ils fournissent soit stocké et traité de manière appropriée;
  • qu’ils soient informés de la façon dont le gouvernement utilise leurs renseignements;
  • qu’ils aient accès aux renseignements personnels fournis;
  • que leur vie privée soit protégée au moment d’utiliser le service et au-delà;
  • que le système qu’ils utilisent soit sécuritaire.

Les aspects « sécuritaire et digne de confiance » sont axés sur les mesures de protection des données gouvernementales sensibles et visent à assurer que les systèmes qui sous-tendent les services numériques soient conçus et sécurisés adéquatement pour que les Canadiens accédant aux services en ligne fassent confiance au gouvernement pour protéger leurs renseignements personnels. Alors que la transition vers des services numériques est en cours et que le gouvernement modernise sa technologie et ses pratiques en matière de gestion et de technologie de l’information, il doit continuer à faire évoluer ses stratégies de défense. L’avantage concurrentiel du Canada, soit sa prospérité économique et sa sécurité nationale, dépend de l’adoption de nouvelles technologies accessibles qui pourront être utilisées pour mieux servir et protéger les citoyens et les fonctionnaires. Toutefois, si elles ne sont pas bien gérées, le fait d’accroître l’ouverture de l’information et des données pourrait rendre les réseaux, les dispositifs et les données, y compris les renseignements personnels, vulnérables aux attaques malveillantes ou des communications accidentelles. Ce n’est là que l’une des raisons pour lesquelles le renforcement de la sécurité de la TI est primordial.

Le gouvernement devrait donc établir un écosystème organisationnel de sécurité numérique résilient et sécuritaire dans lequel les services gouvernementaux seraient offerts de manière sûre et sécuritaire. Le renforcement de la confidentialité et de la sécurité dès le départ ainsi que l’utilisation d’une approche centrée sur l’information favoriseront l’offre de services fiables donnant accès aux actifs protégés uniquement aux utilisateurs de confiance qui ont été validés. Des mesures de sécurité proportionnelles au degré de sensibilité et à la valeur de l’information doivent être mises en œuvre en tenant compte d’assurer le moins de conséquences possibles pour l’utilisateur. Une approche pragmatique pour mettre en œuvre des mesures de sécurité favorisera la gestion des coûts et des risques de cybersécurité et de sécurité de la TI, en plus d’aider à fournir une expérience favorable et sans friction au public.

Prochaines étapes 

Accès fiable

Un système d’identité numérique fiable est fondamental et constitue un catalyseur clé des systèmes numériques sécuritaires, favorables et sans friction pour les utilisateurs. Le SCT continuera de développer l’authentification interne et externe, ce qui comprend l’amélioration du service d’authentification « Ouverture de session » dans les sites du gouvernement canadien pour les services externes destinés au public, afin que le service accepte les identités numériques de confiance des gouvernements provinciaux et territoriaux. Pour aider les fonctionnaires internes, le SCT collabore avec SPC pour mettre en œuvre une identité interne commune et des processus et des technologies relatifs à l’identité adaptés au niveau d’assurance requis pour des processus opérationnels particuliers. En développant des services numériques qui requièrent une validation de l’identité numérique, les ministères utiliseront des solutions d’entreprise communes pour permettre aux parties autorisées d’accéder aux services gouvernementaux. Le SCT, SPC et les ministères continueront de travailler ensemble pour minimiser le mauvais emploi, malveillant ou accidentel, de tout compte exigeant des privilèges élevés. Le partage plus rapide des renseignements du personnel aux fins de filtrage aidera aussi à réduire le risque de menaces internes.

Actifs protégés

En raison de la sophistication des cyberattaques et de leur fréquence de plus en plus élevée, le gouvernement doit rester vigilant et renforcer sa défense. En utilisant un modèle de sécurité centré sur l’information appuyé par une identité numérique fiable, le gouvernement aura les moyens de protéger les actifs (appareils et renseignements) tout au long de leur cycle de vie. L’établissement d’une vision d’entreprise en temps réel de la configuration et du statut actuel des points terminaux du gouvernement, dont l’utilisation est autorisée aux profils d’utilisateurs finaux sécuritaires, signifie que le gouvernement peut cerner les points terminaux pouvant poser un risque et contrer plus efficacement les menaces et les attaques. Les ministères doivent assurer que les systèmes soient bien maintenus et administrés durant leur cycle de vie, y compris les dispositifs et les interfaces de protection, plus particulièrement ceux utilisés pour l’administration, qui sont souvent ciblés.

Tout en adoptant des modèles de prestation de services alternatifs comme les nuages publics et hybrides, le gouvernement doit continuer à fournir un environnement de prestation de services sécuritaire, fiable et interexploitable pour les services internes et les applications opérationnelles qui sont hébergés dans des environnements en nuage. En appliquant une approche de défense approfondie et de sécurité multiniveaux, le gouvernement peut suivre la cadence de la technologie et des pratiques en évolution et mettre en œuvre des mesures de sauvegarde adéquates pour protéger les renseignements et les actifs du gouvernement. Cette approche comprend l’établissement de plusieurs autres points d’interconnexion fiables pour servir de passerelle vers les services infonuagiques et protéger les charges de travail dans le nuage des attaques directes par Internet. La protection des renseignements de nature délicate et la prévention de la perte de données sont favorisées grâce à l’utilisation d’outils de communication sûrs, comme l’Infrastructure secrète du gouvernement du Canada (ISGC), un réseau pangouvernemental intégré, commun et unique, servant à transmettre, à stocker et à traiter les données classées secrètes de façon sécuritaire à l’échelle des ministères.

Services résilients 

D’entrée de jeu, la prestation de services numériques sécuritaires et fiables nécessite des applications et des systèmes dont la résilience aux cyberattaques est prévue, non seulement la cadre leur conception, mais aussi lors de leur mise en œuvre, de leur exploitation et de leur gestion. Même si le gouvernement adopte des processus plus souples et itératifs pour le développement, il devra se concentrer sur la sécurité et la protection de la vie privée dès le départ. Ces précautions aideront à garantir que la qualité du code et les questions d’architecture ne causent pas de failles de logiciels en matière de sécurité et que les vulnérabilités soient réduites durant le cycle de vie du système en assurant le respect des cycles de correction et de maintenance. L’utilisation de protocoles de sécurité par défaut, comme HTTPS, aidera à protéger les renseignements fournis par les Canadiens sur les sites et services Web accessibles au public.

La surveillance continue de l’environnement numérique nécessite la considération du contexte de cybermenaces et de risques de cybersécurité, qui fournit des renseignements pour la prise de décisions et influence la façon dont le gouvernement priorise les mesures correctives pour garantir la protection maximale des actifs. Il faut également tenir compte de la façon dont les services numériques pourraient toujours être offerts dans le cas d’un problème technique ou de la compromission d’un système. Malgré les mesures de protection énoncées plus haut, des événements de cybersécurité (notamment les cybermenaces, les vulnérabilités et les incidents) surviendront inévitablement et le gouvernement doit s’y préparer. En continuant d’améliorer le Plan de gestion des événements de cybersécurité du gouvernement du Canada (PGEC GC), soit le cadre opérationnel pour la gestion des événements de cybersécurité, le gouvernement sera en mesure de réagir rapidement aux événements de cybersécurité, de manière cohérente et coordonnée, ce qui est essentiel pour garantir la prestation continue des programmes et des services.

4.3 Modernisation de l’approvisionnement

Si la technologie moderne est un facteur essentiel à la mise en place d’un gouvernement numérique, celle-ci dépend tout autant de la modernisation du processus d’approvisionnement. Les gouvernements ne peuvent raisonnablement pas espérer disposer d’un portefeuille de technologies modernes si les cycles d’approvisionnement qui continuent de s’échelonner sur des années et que les produits ainsi acquis sont presque désuets avant leur diffusion.

Les ministères doivent composer avec des processus d’approvisionnement complexes et chronophages qui compliquent l’acquisition de biens et de services en temps opportun. Cela est particulièrement vrai pour les achats liés à la technologie, et la complexité du processus d’approvisionnement contribue aux délais d’exécution et au coût des projets. Ces difficultés sapent les initiatives de transformation et ont un impact opérationnel sur la prestation des services aux citoyens et aux entreprises.

Les DPI doivent faire partie de la solution aux problèmes d’approvisionnement. Leur rôle évolue, passant d’un rôle de fournisseurs de services de GI-TI à ceux de partenaires stratégiques, d’agents de l’innovation, de facilitateurs opérationnels et de catalyseurs de la transformation organisationnelle. Dans le cadre d’une approche intégrée du gouvernement numérique, les DPI aborderont les questions de GI-TI de façon novatrice pour répondre aux besoins opérationnels des ministères, appuyer les initiatives de transformation, rechercher des occasions de nouer des partenariats avec des centres d’innovation dans le cadre de projets pilotes et diriger le développement agile de solutions.

Prochaines étapes

Modernisation de l’approvisionnement

Le SCT, en partenariat avec SPAC et SPC, dirigent une initiative pangouvernementale visant à cerner les principales améliorations à apporter au régime d’approvisionnement fédéral et à faciliter leur mise en œuvre.

Les ministères doivent profiter des marchés pluriministériels existants lorsqu’ils investissent dans des solutions technologiques pour combler des besoins communs; ainsi ils pourront répondre à leurs besoins sans faire double emploi des processus d’approvisionnement. Si les marchés ou les outils pluriministériels ne répondent pas aux besoins opérationnels, les ministères discuteront d’autres solutions avec le SCT, y compris de l’approvisionnement agile. Les ministères doivent informer le SCT des activités d’approvisionnement qu’ils prévoient à l’aide de leurs plans d’investissement dans la TI.

Il faudrait envisager le développement agile, quel que soit le mode ou l’instrument de passation de marchés. Il sera également important de tenir compte de l’accessibilité intrinsèque dans l’approvisionnement.

Adoption de méthodes agiles pour la mise en œuvre de solutions opérationnelles

Lorsqu’une solution sur mesure ou interne est retenue comme étant la meilleure, les équipes de développement des applications devraient adopter des méthodes de développement modernes et agiles de façon à ce que la solution puisse s’adapter plus facilement à l’évolution des exigences opérationnelles ou aux technologies habilitantes, et très souvent, être plus utiles aux propriétaires d’entreprises et aux clients. Les équipes de développement doivent également tenir compte de l’écosystème de plus en plus complexe d’une architecture, d’une infrastructure et de processus logiciels interdépendants au sein des ministères et dans l’ensemble du gouvernement.

Dans cette optique, il faudra renoncer aux méthodes classiques d’approvisionnement concurrentiel pour l’attribution des marchés A ou B, au profit d’approches offrant une plus grande souplesse en matière de dialogue compétitif et de négociation, ce qui permettra de discuter des exigences avant l’attribution du marché, de les préciser, de les redéfinir, de les mettre au point et de les améliorer.

L’approvisionnement agile permet l’établissement de périodes contractuelles plus courtes et d’un plus grand nombre de portes de sortie, de même que la création de solutions de type modulaire permettant le changement et l’itération de l’exigence et du fournisseur, et la mise à l’essai avant l’achat. Selon cette approche, les essais ne doivent pas être effectués avant le commencement du processus d’approvisionnement, mais bien au cours de ce dernier.

Approvisionnement associé au nuage

À l’automne 2017, SPC a commencé à attribuer des marchés à des fournisseurs de services infonuagiques qualifiés pour l’hébergement de données non classifiées. Conformément à la stratégie de « décharge »décrite dans l’Examen de l’harmonisation des ressources de Services partagés Canada, un modèle de courtage de services allégés a été mis sur pied dans le cadre duquel SPC offre aux ministères des abonnements aux services infonuagiques grâce auxquels ils peuvent offrir, gérer et exploiter des ressources et des services infonuagiques.

SPC continuera d’offrir un modèle de courtage de services allégés jusqu’à l’attribution des marchés à des fournisseurs de services infonuagiques qualifiés pour l’hébergement de données de niveau « Protégé ».

Outre le courtage de services allégé, SPC offrira des services facultatifs afin d’accélérer l’adoption du nuage public et de diminuer le temps nécessaire au respect de l’Orientation sur l’utilisation sécurisée des services commerciaux d’informatique en nuage.

L’une de ces initiatives consistera à mettre à la disposition des fournisseurs de services des architectures, des modèles et des politiques réutilisables et fournis en libre-service dans les nuages publics les plus en demandés. Pour accélérer ce travail, SPC profitera de ce qu’ont déjà accompli les ministères pionniers. Comme nous l’avons mentionné précédemment, les services de nuage public seront le premier choix des ministères lorsqu’ils choisiront un modèle de déploiement dans les nuages.

SPC procèdera également à la validation de principe pour le nuage privé, comme mentionné dans la partie sur la modernisation de l’infrastructure de TI du présent document (4.4). Les résultats guideront les décisions prises par le Conseil d’examen de l’architecture intégrée du gouvernement du Canada en matière de gouvernance de courtage de services de nuage privé. Les ministères utiliseront les nuages privés lorsque les nuages publics ne pourront répondre à leurs besoins (p. ex. information de niveau « Secret »).

Logiciel en tant que service (SaaS) 

À l’instar d’autres services infonuagiques, le marché du SaaS offre actuellement un modèle d’affaires potentiellement perturbateur qui comporte de nombreux avantages. Cette approche permet d’acquérir des produits logiciels non dans le cadre d’un achat ponctuel, mais plutôt dans le cadre d’un service continu. Voici les avantages de cette approche :

  • la réduction des coûts initiaux, lesquels sont remplacés par des frais d’abonnement continu;
  • la mise à niveau constante des produits grâce aux mises à jour régulières et à l’élaboration de nouvelles versions en fonction des nouvelles exigences, ce qui permet de réduire les coûts de maintenance, d’éliminer les frais des mises à niveau et d’éviter les problèmes à long terme des produits désuets;
  • l’abolition des facteurs qui dissuadent les organisations de mettre à jour leurs logiciels vers des versions plus récentes.

SPAC mettra en œuvre des activités pour créer une source d’approvisionnement visant un vaste éventail de produits SaaS.

Le SaaS devrait être l’un des principaux choix du DPI lorsqu’il opte pour modèle de service en nuage. Il arrive souvent que l’hébergement d’applications logicielles dans le nuage ou les services gérés soient présentés à tort comme une capacité des SaaS. Bien qu’il s’agisse de modèles de service légitimes, ils ne maximisent pas les avantages que le gouvernement attend du SaaS. Pour s’assurer de tirer parti des avantages du SaaS, les DPI doivent rechercher les caractéristiques suivantes :

Caractéristique Avantages
Des abonnements, et non des licences Avec les abonnements, le gouvernement du Canada n’a plus à s’occuper des problèmes logiciels ni des correctifs puisque ce travail sera celui du fournisseur de services. Cela améliore la sécurité et le rendement.
Le gouvernement est un client ou un locataire parmi tant d’autres Le fournisseur de services continuera d’apporter des améliorations afin de demeurer concurrentiel et d’attirer de nouveaux clients.
Perfectionnement professionnel à l’appui de la modernisation de l’approvisionnement

Comme il a été noté ailleurs, les ministères doivent promouvoir une culture axée sur l’apprentissage pour faciliter la transformation vers un gouvernement numérique. En ce qui a trait à la modernisation du processus d’approvisionnement, ils doivent appuyer les architectes et les développeurs de façon qu’ils puissent :

  • comprendre et adopter des pratiques relatives au développement agile, y compris des approches de développement itératives, d’automatiser les calendriers des versions et d’adopter une stratégie d’essais multicouche, y compris les essais automatisés;
  • acquérir les compétences en consultation et en collaboration nécessaires pour promouvoir les approches itératives et mobiliser les experts fonctionnels, les gestionnaires de programmes et les utilisateurs dès les premières étapes du processus de développement;
  • offrir le perfectionnement professionnel requis pour respecter l’approche « informatique en nuage d’abord » et accroitre l’utilisation du SaaS.

4.4 Modernisation de la TI

Comme nous l’avons mentionné à la section 4.1, une infrastructure technologique moderne, durable, fiable et robuste permet une prestation horizontale numérique de services, la collaboration et l’échange d’information au sein du gouvernement ainsi qu’avec les citoyens, les entreprises, les intervenants et les partenaires de l’extérieur. C’est aussi un outil indispensable pour passer à la prestation de programmes axée sur le client et le service et à la mise en place de services gouvernementaux numériques.

Plusieurs initiatives de modernisation de la TI en cours soutiennent la transition vers le gouvernement numérique et tiennent compte, dans ce nouveau paradigme, du nouveau rôle du Bureau du dirigeant principal de l’information du Canada et des fonctions du SCT, de SPC, de SPAC et d’autres ministères partenaires.

Prochaines étapes

Solutions de courriel au gouvernement

Jusqu’à ce jour, les ministères ont géré leurs propres systèmes de courriel, ce qui a entraîné des pertes d’efficience tant du point de vue opérationnel que du point de vue des coûts. SPC, à titre de fournisseur de services, et le SCT, à titre de propriétaire fonctionnel organisationnel, travaillent à la mise au point d’une stratégie pour offrir des services de courriel de la prochaine génération au gouvernement.

Une orientation est en cours d’établissement afin de tirer parti de la possibilité d’acquérir une plus vaste gamme d’outils de communication pour le gouvernement, y compris des services de courrier électronique. Conformément à cette orientation, la série actuelle d’outils du GC évoluera en un espace de travail numérique ouvert et accessible, comme nous l’expliquons à la section 5.1.

Interopérabilité

Une plateforme d’interopérabilité à l’échelle du gouvernement sera à la base de la concrétisation de la vision axée sur l’échange de données permettant d’acquérir les bonnes informations, de les transmettre aux bonnes personnes et au moment opportun, tout en respectant les exigences en matière de protection de la vie privée. Cela sera déterminant pour la mise en œuvre réussie des approches fondée sur le principe « une fois suffit » et des services intégrés, selon l’analyse que nous présentons au chapitre 1.

Le SCT poursuivra son travail avec les ministères et les partenaires afin d’élaborer une plateforme d’échange numérique et d’offrir une trousse à outils pour l’échange numérique comprenant une série d’outils modernes d’intégration (p. ex. gestion de l’identité, système de transfert de données). Cette trousse à outils comblera les besoins d’un écosystème d’échange numérique et permettra l’échange sécurisé de données entre les systèmes centralisés, les ministères, les gouvernements et le public.

La capacité à relier l’information ministérielle et les solutions aux fins de la prestation de programmes et de services sera le moyen d’élargir la collaboration à l’échelle du gouvernement lors de la conception de services numériques, et de respecter en même temps les exigences en matière de protection de la vie privée. On pourra également améliorer les processus opérationnels au sein du gouvernement et entre paliers de gouvernement, ce qui permettra d’améliorer la prestation des programmes et des services destinés aux citoyens et aux entreprises.

En créant et en utilisant un cadre de gouvernance (politiques, directives, lignes directrices et normes ouvertes) de l’écosystème d’échange numérique, le SCT :

  • favorisera la transparence et la collaboration;
  • fera la promotion des services numériques;
  • appuiera l’interopérabilité organisationnelle et l’échange de données à l’échelle du gouvernement;
  • assurera la protection de la vie privée.
Établir une stratégie d’utilisation des logiciels libres et des normes ouvertes

L’utilisation de normes ouvertes assure l’interopérabilité entre les produits et les systèmes et maintient une souplesse dans l’environnement de GI-TI. De même, l’utilisation de logiciels libres appuie l’interopérabilité et l’échange de données et devrait être envisagée dans l’évaluation des solutions de GI-TI. Les produits libres sont accessibles au public et la disponibilité de leur code source promeut le développement libre et collaboratif touchant leurs paramètres.

Le SCT dirigera l’élaboration d’une stratégie dans le but de définir l’orientation du gouvernement relativement à l’utilisation des logiciels libres et des normes ouvertes, dont l’approbation se fera dans le cadre du processus d’examen de l’architecture intégrée du gouvernement du Canada.

Mettre au point une stratégie pour les interfaces de programmation d’applications (API)

Une API est une série structurée de protocoles informatisés, de processus automatisés et d’outils permettant pour la création d’applications logicielles, qui facilite le développement de programmes en offrant des composantes préétablies. Les API fournissent des capacités numériques, et comme on peut les combiner et les réutiliser pour créer des services numériques, elles sont de plus en plus utilisées pour faciliter l’échange de données et de renseignements gouvernementaux. En ce sens, les API sont des composantes de base qui appuient l’engagement pris par le gouvernement à l’égard du gouvernement numérique.

Le SCT élaborera une stratégie pour les API à l’intention du gouvernement afin de contribuer à accélérer le développement de programmes et de services numériques et d’en améliorer le rapport coût-efficacité.

4.5 Modernisation de la GI et administration des données

Le volume de données que les gouvernements, les entreprises ainsi que les Canadiens produisent augmente de façon exponentielle grâce aux technologies numériques. Les organisations changent leurs modèles opérationnels, acquièrent de nouvelles compétences et conçoivent de nouvelles façons de gérer leurs données et de tirer parti de leur valeur. Les gouvernements doivent évoluer rapidement pour suivre le rythme et travailler en collaboration afin d’utiliser les données comme un atout stratégique qui contribue à l’amélioration des opérations, des programmes et de la prestation des services.

Les Canadiens apprécient un gouvernement qui soit ouvert en ce qui a trait aux données et aux autres renseignements opérationnels, mais qui assure un certain équilibre entre la transparence et la protection de la vie privée. Il est également important que les bénéficiaires de services soient convaincus que des sources faisant autorité sont utilisées et que la prise de décisions est fondée sur des données probantes.

Prochaines étapes

Élaboration et mise en œuvre d’une stratégie relative aux données du gouvernement du Canada

Il est essentiel de changer la façon dont le gouvernement recueille, gère et régit les données, les consulte et les communique à d’autres gouvernements, à d’autres secteurs et aux Canadiens. Les données peuvent aider le gouvernement à prendre de meilleures décisions, à concevoir de meilleurs programmes et à offrir des services plus efficaces. Cependant, pour ce faire, nous devons revoir notre approche et communiquer des données aux autres gouvernements, aux entreprises, aux chercheurs et au secteur à but non lucratif afin qu’ils puissent également en tirer profit.

Depuis janvier 2018, sous la direction du greffier du Conseil Privé, le SCT codirige l’élaboration d’une feuille de route pour la Stratégie relative aux données avec le Bureau du Conseil privé et Statistique Canada et travaille en collaboration avec d’autres partenaires ministériels. Cette feuille de route énonce les priorités stratégiques d’une approche unifiée et collaborative, qui permet de gérer les données pangouvernementales comme un atout, tout en respectant la vie privée. La mise en œuvre de la feuille de route pour la Stratégie relative aux données vise à faciliter l’amélioration du processus décisionnel et des services aux Canadiens, de même qu’à appuyer une fonction publique plus transparente, collaborative et numérique.

Les recommandations formulées dans la feuille de route s’articulent autour de quatre thèmes :

  • le renforcement du leadership et de la gouvernance;
  • l’amélioration de la littératie et des compétences en matière de données;
  • la mise en place d’une infrastructure et des lois habilitantes;
  • le traitement des données comme un atout stratégique.

L’objectif est de jeter les bases qui permettront au gouvernement d’offrir aux Canadiens des services à valeur ajoutée grâce aux données en notre possession, tout en assurant le respect de la vie privée et la protection des renseignements personnels. Compte tenu de l’importance des données pour appuyer une vision gouvernementale numérique, les initiatives contenues dans la feuille de route pour la Stratégie relative aux données s’ajoutent aux priorités énoncées dans le présent plan stratégique. Elles peuvent aussi se recouper et, dans certains cas, être identiques.

Données et échange d’information 

Lorsqu’elles sont jumelées à des outils d’intégration modernes pour permettre l’échange de données et d’information entre les systèmes d’entreprise, de même qu’entre les ministères et les gouvernements, les plateformes interopérables sont essentielles à l’échange de données et d’information, à l’analyse de données et à la prestation de services de bout en bout. Les investissements dans l’interopérabilité permettront de créer un milieu de travail moderne dans lequel les employés disposent des outils et des données nécessaires pour répondre aux attentes des Canadiens et des entreprises qu’ils servent. L’échange continu de données et d’information, quelle que soit la technologie sous-jacente, améliorera l’intégrité des données, favorisera le principe « une fois suffit » et mènera à l’amélioration des activités, des programmes et de la prestation des services.

Comme mentionné à la section 1.2, des changements au cadre réglementaire pourraient être nécessaires pour accroitre l’échange de données entre les organisations ou les ministères, tout en renforçant la protection de la vie privée en cette ère numérique. Ce type d’interopérabilité de l’information sera essentiel pour l’adoption d’une approche fondée sur le principe « une fois suffit » et la prestation de services intégrés.

Assurer la qualité et la maintenance des données

Pour maximiser la valeur et l’utilisation stratégique des données, il faut tenir compte de certains aspects de la qualité, comme l’exactitude, l’actualité, l’utilité, l’accessibilité, la possibilité d’interprétation et la cohérence selon l’utilisation prévue. Statistique Canada, où la gestion de la qualité des données et le contrôle de la qualité sont des activités opérationnelles de base, et le SCT, qui appuie l’élaboration de politiques administratives pour le gouvernement, travailleront en collaboration avec d’autres organisations à élaborer, à mettre en œuvre et à appuyer des stratégies, des politiques et des pratiques de gestion de la qualité des données pour établir un cadre exhaustif pour la qualité des données. Le cadre proposé sera adaptable à l’échelle du gouvernement tout en établissant des normes communes pour l’ensemble du gouvernement afin d’assurer l’interopérabilité.

Maintenance de l’information numérique 

Les biens numériques ont une durée de vie plus longue que les technologies qui les gèrent, mais ils peuvent se détériorer, se corrompre ou être perdus. Un groupe de travail sur la préservation numérique du gouvernement du Canada, mis sur pied par Bibliothèque et Archives Canada, dont les membres sont confrontés à des défis communs, s’efforce de faciliter la conservation à long terme des biens numériques. Les travaux de ce comité seront mis à profit et ont été élargis afin de comprendre l’élaboration de directives, de pratiques exemplaires et de normes.

Infrastructure améliorée du gouvernement ouvert 

Tel qu’il est mentionné au chapitre 2, le Canada a fait d’importants progrès pour maximiser la diffusion des données et de l’information du gouvernement. Ces progrès ont été réalisés grâce à la technologie et le gouvernement a pris des mesures importantes pour améliorer la fonctionnalité et la fiabilité de l’infrastructure en ligne pour un gouvernement ouvert.

Le gouvernement s’est également efforcé d’appuyer la demande d’information et de données ouvertes, en recensant les intervenants des organisations et des entreprises qui tirent parti des données et de l’information du gouvernement ouvert et en collaborant avec eux. L’Institut des données ouvertes du Canada (ODX) est un organisme qui aide les entreprises canadiennes à se servir des données ouvertes. Le SCT a collaboré avec l’ODX afin de mieux comprendre le contexte commercial des données ouvertes et les défis à relever pour accroitre la compétitivité des entreprises canadiennes qui utilisent les données ouvertes. Au cours des deux dernières années, ODX a servi de pépinière à 15 nouvelles entreprises axées sur les données, et d’autres travaux sont prévus dans les années à venir pour continuer de promouvoir l’utilisation des données ouvertes du gouvernement au sein des entreprises canadiennes.

Élaborer un programme de gestion des données maîtresses 

Dans un environnement opérationnel ouvert et distribué, il y a un risque que les données essentielles aux activités deviennent redondantes et incohérentes, et qu’elles soient dispersées dans toute l’organisation.

La gestion des données de référence regroupe les processus, la gouvernance, les outils, les règles et les technologies nécessaires pour créer et gérer des formats de données uniformes au sein des organisations et au fil du temps. Elle est centrée sur les éléments de données essentiels et communs et établit une solide gouvernance de ceux-ci. Une gestion efficace des données de référence permet :

  • d’éliminer les problèmes de redondance et d’incohérence des données, ainsi que de garantir la qualité et le contrôle de celles-ci;
  • d’offrir un point de référence unique faisant autorité qui peut être utilisé par de nombreux processus et de nombreuses applications dans l’ensemble de l’organisation;
  • de simplifier l’échange de données et faciliter l’interopérabilité.

Le SCT collaborera avec les principaux responsables opérationnels, en commençant par Statistique Canada, dans le but de créer un programme pangouvernemental de gestion des données de référence visant à établir officiellement les éléments de données normalisés et les sources de données uniques faisant autorité pour les domaines d’information clés.

4.6 Utilisation novatrice et responsable des nouvelles technologies

Pour concrétiser la vision du gouvernement numérique, celui-ci devra aussi utiliser les nouvelles technologies de façon novatrice et responsable. Cela signifie qu’il faut suivre les normes numériques relatives à la conception de services éthiques, à leur itération et leur fréquente amélioration.

L’utilisation responsable consiste également à faire attention au moment et à la façon dont les nouvelles technologies et les nouvelles approches sont adoptées, sans toutefois se laisser paralyser par l’aversion pour le risque. Bien qu’il soit essentiel d’adopter de nouvelles technologies pour offrir des services numériques meilleurs et plus rapides, le gouvernement ne peut pas toujours être le premier à en faire l’essai. Parfois, le gouvernement devrait adopter une stratégie consistant plutôt à être prêt à emboiter le pas, c’est-à-dire à surveiller les progrès technologiques, à évaluer les nouvelles approches et à les mettre en œuvre à mesure qu’elles commencent à évoluer et à produire des résultats concrets. Dans le meilleur des cas, cette stratégie permettrait au gouvernement d’être l’un des premiers utilisateurs, sans nécessairement être le premier.

À mesure que de nouvelles approches seront mises en œuvre, l’utilisation de projets pilotes et d’itérations sera essentielle pour adapter les activités du gouvernement à ces nouvelles approches et gérer les risques.

Prochaines étapes

Utilisation responsable de l’intelligence artificielle et de l’automatisation

L’automatisation peut s’avérer un puissant agent de changement au sein du gouvernement et lui permettre de multiplier ses capacités pour offrir de meilleurs services plus rapidement et plus efficacement. L’utilisation stratégique de l’automatisation peut permettre de libérer des ressources limitées et de les affecter à d’autres besoins. En juillet 2017, le gouvernement a annoncé qu’il mènerait certains projets pilotes sur l’utilisation de l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique et l’automatisation dans l’administration publique.

L’utilisation de l’automatisation et de l’intelligence artificielle exige également une attention particulière aux problèmes de partialité potentielle, aux répercussions sur diverses populations, aux risques et à la gestion de la compatibilité avec le droit administratif. Afin de commencer à cerner ces enjeux et de s’y retrouver, le SCT a élaboré un document de travail sur l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle au gouvernement du Canada selon une approche d’ouverture par défaut et de collaboration, qui a mobilisé des experts, des professionnels de l’industrie et le public. On travaille actuellement à l’élaboration d’une Directive sur la prise de décisions automatisée et d’une Étude sur les répercussions algorithmiques afin d’établir un cadre d’étude qui aidera les institutions à mieux comprendre et à atténuer les risques associés aux systèmes automatisés de prise de décisions et qui énoncera les exigences appropriées en matière de gouvernance, de surveillance et de rapports, et de vérification. L’outil est en cours d’élaboration grâce à une collaboration ouverte.

À mesure que d’autres cas d’utilisation de l’automatisation et de l’intelligence artificielle seront étudiés et que leur adoption progressera, d’autres politiques, directives, outils et formation seront élaborés afin de s’assurer que les ministères et les fonctionnaires utilisent cette technologie de façon novatrice et responsable.

Projets pilotes utilisant la technologie de la chaîne de blocs

La chaîne de blocs, ou le registre distribué, est la technologie sous-jacente des cryptomonnaies, comme Bitcoin. Cette technologie permet de stocker l’information dans des emplacements distribués sans organe de contrôle et de la transmettre de façon continue au reste du réseau. Cette application pourrait entre autres permettre de régler les problèmes d’intégrité des données, de rapprocher automatiquement les systèmes et d’effectuer des transactions automatisées fiables.

Partout dans le monde, les gouvernements étudient encore les cas d’utilisation de la technologie de la chaîne de blocs et l’utilité des applications fondées sur cette technologie. En juillet 2017, le gouvernement a annoncé son intention de mener au moins six projets pilotes sur l’utilisation de la chaîne de blocs.

Chapitre 5. Une fonction publique numérique

Les fonctionnaires sont au cœur de toutes les activités du gouvernement – les services qu’il offre, les politiques qu’il élabore et les initiatives de transformation qu’il prend. Rien de ce que fait le gouvernement ne serait possible sans le travail des fonctionnaires.

Les fonctionnaires rendent le projet du gouvernement numérique possible.

Pour concrétiser son projet, le gouvernement doit aider les fonctionnaires à se doter des outils et des compétences numériques dont ils ont besoin. L’excellence en matière de recrutement contribue à créer une fonction publique axée sur le numérique.

Cette vision reconnait que :

  • les fonctionnaires ont plus de facilité à mettre en œuvre des services, des programmes et des politiques lorsqu’ils disposent d’outils modernes qui facilitent leur travail et favorisent un milieu de travail moderne;
  • les fonctionnaires ont besoin d’un perfectionnement professionnel qui s’adapte aux nouvelles réalités et à l’évolution de la technologie;
  • l’excellence en matière de recrutement et de maintien en poste est essentielle à l’atteinte de l’excellence dans la fonction publique puisqu’elle lui donne un meilleur accès aux talents les plus prometteurs et aux compétences techniques importantes.

De plus, une fonction publique numérique doit abandonner le travail en vase clos et constituer des équipes multidisciplinaires, conformément aux normes numériques.

5.1 Donner aux fonctionnaires les outils dont ils ont besoin

La technologie et les outils permettent de multiplier les capacités de la fonction publique. Elles permettent aux fonctionnaires de concrétiser la vision du gouvernement numérique et d’offrir les services gouvernementaux de façon plus efficace, efficiente et économique.

Cela comprend également des outils qui permettent aux fonctionnaires des différentes régions et des différents ministères de collaborer de façon efficace, intégrée et transparente afin d’obtenir les meilleurs résultats pour les Canadiennes et les Canadiens. Les technologies numériques en milieu de travail peuvent également s’appliquer à d’autres méthodes de travail, comme c’est le cas pour le projet pilote sur le travail en équipe et le programme des agents libres.

Prochaines étapes

Appareils et connectivité en milieu de travail

Les appareils technologiques en milieu de travail sont essentiels pour un milieu de travail moderne et un effectif collaboratif et mobile, comme on le mentionne également dans la vision d’Objectif 2020. Le gouvernement du Canada encourage un environnement de travail ouvert et collaboratif où les appareils mobiles sont utilisés. Les postes de travail mobiles permettent aux employés d’apporter leurs appareils dans les salles de réunion ou dans les espaces de collaboration et de plus être attachés à leur bureau. Pour ceux dont les fonctions exigent qu’ils communiquent fréquemment avec d’autres personnes, les téléphones intelligents permettent aux fonctionnaires de se tenir au courant de la situation et des communications même lorsqu’ils ne sont pas à leur bureau ou qu’ils n’utilisent pas leur tablette ou leur ordinateur portatif. Grâce à ces appareils mobiles, les fonctionnaires peuvent également travailler à distance ou lors de leur déplacement officiel. Le travail se poursuivra pour appuyer l’adoption complète de ces outils et s’assurer qu’ils sont fiables.

Le service Wi-Fi est essentiel pour assurer l’efficacité de la mobilité en milieu de travail et présente d’autres avantages, comme une productivité accrue des employés et une diminution possible des coûts d’infrastructure, comparativement à l’installation de câbles filaires. Les activités visant à adapter le service Wi-Fi et à donner suite aux priorités définies dans le Plan stratégique de la GI/TI du GC de 2017-2021 se poursuivront.

Le Plan stratégique de la GI/TI du GC de 2017-2021 prévoit également que le SCT élaborera une stratégie en matière de mobilité, axée d’abord sur les téléphones intelligents. Les ministères devraient s’assurer que les appareils technologiques en milieu de travail respectent la vision d’Objectif 2020 et favorisent la mobilité.

Télétravail 

Les appareils technologiques mobiles en milieu de travail peuvent faciliter le télétravail ou le travail virtuel pour les fonctionnaires pour qui le travail à distance est souhaitable et possible selon leurs fonctions. Le travail virtuel consiste à travailler à partir de différents endroits, ce qui peut comprendre le domicile dans certains cas, ou d’autres régions ou bureaux. Le travail virtuel offre une certaine souplesse aux travailleurs, mais peut aussi permettre aux fonctionnaires de travailler avec des collègues d’autres régions et permettre à la fonction publique d’avoir recours à des travailleurs talentueux qui n’habitent pas dans la région où se trouve le bureau et qui ne veulent pas déménager. Pour permettre le travail virtuel, le cas échéant, les ministères doivent s’assurer qu’ils disposent d’une infrastructure d’accès sécurisé à distance et des procédures connexes.

Vidéoconférence

Un accès accru à la vidéoconférence facilite la collaboration entre des équipes virtuelles de différents ministères, fuseaux horaires et régions, ainsi qu’entre différents ministères ou gouvernements.

Les ministères travaillent actuellement à la restructuration de leurs installations internes de vidéoconférence afin de permettre une interconnectivité complète dans l’ensemble du gouvernement, ce qui a déjà été déterminé comme étant une priorité, et Services partagés Canada travaillera également à permettre l’utilisation de la vidéoconférence aux postes de travail, au besoin.

Outils de collaboration

Les OutilsGC, tels que GCpédia, GCconnex, GCcollab, la messagerie instantanée et GCintranet augmentent la productivité et permettent la collaboration dans l’ensemble du gouvernement et avec d’autres partenaires. Grâce à ces outils, les employés peuvent facilement établir des liens et échanger de l’information, peu importe le ministère pour lequel ils travaillent ou l’endroit où ils se trouvent, ce qui permet d’offrir un meilleur service aux Canadiens.

Les OutilsGC qui appuient les exigences du gouvernement en matière d’accessibilité, de langues officielles et de collaboration avec des partenaires externes seront améliorés et intégrés à d’autres applications. La suite actuelle d’OutilsGC formera un espace de travail numérique ouvert et accessible, qui offrira aux employés un accès facile à l’information, aux collègues et aux partenaires externes dont ils ont besoin pour travailler de façon efficace. L’espace de travail numérique ouvert et accessible offrira également un accès simplifié à d’autres activités, telles que la dotation, l’apprentissage et le perfectionnement professionnel.

Conformément aux normes numériques, les ministères devraient s’attendre des employés qu’ils travaillent de façon collaborative et échangent l’information appropriée conformément à l’exigence d’ouverture par défaut. Ainsi, l’utilisation des OutilsGC devrait être une pratique normale d’intégration des employés dans l’ensemble du gouvernement.

De plus, en juillet 2018, le SCT a demandé aux ministères de permettre l’accès aux sites de collaboration, comme Google Docs, Trello et Slack, à tous les employés.

Outils d’analyse et de visualisation des données

À mesure de l’adoption d’un gouvernement numérique axé sur les données, les fonctionnaires devront avoir accès à des outils d’analyse et de visualisation des données. Pour ce qui est des fonctions fondées sur les données, comme c’est le cas dans le domaine de la science des données ou de l’élaboration de politiques touchant les statistiques, l’accès à ces outils est un élément fondamental de la trousse d’outils logiciels, semblable à un logiciel de traitement de texte. Les DPI devraient se donner comme priorité de faciliter l’accès des fonctionnaires de leur ministère aux outils d’analyse et de visualisation des données.

5.2 Donner aux fonctionnaires les compétences dont ils ont besoin

Pour établir un gouvernement numérique efficace, les fonctionnaires doivent acquérir des compétences numériques et le souci du service. Le perfectionnement professionnel est essentiel pour permettre aux fonctionnaires d’acquérir de nouvelles compétences, de les mettre à jour ou de les perfectionner pour répondre à de nouvelles exigences.

À une époque où le changement est rapide et omniprésent, il n’a jamais été aussi important d’investir dans le perfectionnement et la mise à jour des compétences.

Prochaines étapes

Évaluation des compétences des fonctionnaires et analyse des besoins futurs

Les perturbations technologiques, les approches changeantes et le gouvernement numérique exigeront des fonctionnaires qu’ils acquièrent de nouvelles aptitudes et compétences. Pour aider les fonctionnaires et la fonction publique à s’adapter à cet environnement numérique en évolution, le SCT collaborera avec des partenaires comme l’École de la fonction publique du Canada pour cerner les compétences, qui sont requises en cette ère numérique afin de mieux comprendre comment le profil de compétences actuel du gouvernement doit évoluer.

Créer une académie numérique et promouvoir la littératie numérique dans la fonction publique

Pour que le gouvernement numérique soit efficace, la fonction publique doit promouvoir la littératie numérique auprès de tous les fonctionnaires. La littératie numérique va au-delà des compétences informatiques de base et les fonctionnaires doivent pouvoir utiliser diverses technologies, extraire des renseignements de grande valeur de la quantité imposante d’information et de données accessibles, se servir des outils de collaboration et communiquer dans des espaces numériques.

Le gouvernement du Canada a mis sur pied l’Académie numérique dans le but d’accroitre le nombre de cours offerts aux fonctionnaires qui souhaitent améliorer leur littératie numérique et leur compréhension de domaines clés comme la conception des services, l’analyse des données et les nouvelles technologies qui s’appliquent à leur travail. En nous appuyant sur les exemples d’autres administrations, nous élaborerons un modèle canadien qui permettra de mieux comprendre comment le numérique peut améliorer le fonctionnement du gouvernement et ses services. L’École de la fonction publique du Canada dirigera la mise sur pied de l’Académie numérique, en partenariat avec le SCT, le Service numérique canadien, Statistique Canada, ainsi que d’autres ministères et partenaires des secteurs à but non lucratif, universitaire ou privé.

La création de l’Académie numérique sera principalement guidée par les principes d’ouverture par défaut, de collaboration judicieuse et d’élaboration itérative. Les premiers cours ont été mis à l’essai en septembre 2018, et le gouvernement s’efforcera d’offrir ce service à compter de 2019.

En plus des initiatives générales de littératie numérique, le Plan stratégique de la GI-TI du GC de 2017-2021 prévoit l’élaboration, par le gouvernement, d’un programme de mobilisation et de sensibilisation pour tous les fonctionnaires pour leur permettre d’accroitre leurs connaissances sur les données et d’acquérir les compétences nécessaires à la prise de décisions fondées sur des données probantes.

Pour aider les fonctionnaires à favoriser un gouvernement qui soit axé sur le numérique, les ministères doivent également faire du perfectionnement professionnel une priorité, notamment en veillant à ce que les employés aient la possibilité de participer aux occasions d’apprentissage et de perfectionnement.

Permettre le perfectionnement professionnel pour répondre aux besoins technologiques en évolution

En cette ère de transformation et de perturbation technologiques, le perfectionnement professionnel permettra aux professionnels de la technologie du gouvernement de suivre l’évolution des besoins, des nouvelles technologies et des nouvelles approches. Dans certains cas, cela peut signifier que le gouvernement aidera les professionnels de la GI-TI à progresser vers de nouveaux rôles et de nouvelles fonctions pour répondre aux besoins changeants. Par exemple, l’utilisation de services infonuagiques et de modèle SaaS exigera de plus grandes compétences en gestion des relations avec les fournisseurs et les clients, en collaboration, en exercice d’influence et en réflexion stratégique, comparativement à une approche de type « faites-le vous-même ».

Il incombe aux ministères de recenser les fonctionnaires qui occupent des postes comportant des exigences changeantes en matière de compétences, de même que d’offrir de l’encadrement et du perfectionnement professionnel. Les DPI doivent veiller à ce que les gestionnaires de talents soient en mesure d’appuyer les employés qui ont besoin d’un recyclage ou d’un professionnel afin de s’adapter à l’évolution des approches de la GI-TI. Le SCT, de concert avec l’École de la fonction publique du Canada, appuiera ce travail au moyen d’un portail de gestion de carrière et de solutions de fournisseurs de services d’apprentissage.

Initiatives ciblées de gestion des talents et de perfectionnement professionnel

Le gouvernement adapte continuellement son approche en matière de gestion des talents et élargit la portée du programme afin de le rendre plus inclusif, d’accroitre la mobilité et d’assurer une meilleure perméabilité aux autres secteurs.

Certaines compétences sont si essentielles à la mise en œuvre efficace du gouvernement numérique que la prise d’initiatives particulières pourrait s’avérer nécessaire. Comme la cybersécurité est l’un des domaines d’intérêt particuliers, le SCT tiendra compte des nouveautés pour élaborer une stratégie sur les talents en matière de cybersécurité. Parmi les autres domaines d’intérêt particuliers, on retrouve la science des données, les compétences en approvisionnement agile et la gestion de projets complexes. Les approches visant à répondre aux besoins dans ces domaines seront évaluées.

De plus, les possibilités de mobilité peuvent jouer un rôle important en favorisant une plus grande intégration au sein du gouvernement pour arriver à offrir un meilleur résultat. Par exemple, la collectivité des politiques du gouvernement du Canada a élaboré un Programme de mobilité des praticiens des politiques interfonctionnelles afin de permettre aux praticiens des politiques d’un domaine (p. ex. l’élaboration de politiques, la gestion des services, les activités) d’apprendre et d’acquérir de l’expérience dans d’autres spécialités fonctionnelles au moyen d’une approche fondée sur l’apprentissage par la pratique. Les essais du prototype de cette initiative commenceront en novembre 2018.

5.3 Recrutement

Le perfectionnement professionnel à lui seul ne peut garantir que la fonction publique soit pleinement en mesure de favoriser un gouvernement qui soit davantage axé sur le numérique. Le recrutement joue également un rôle important pour la capacité de pointe à court terme et le perfectionnement à long terme de l’effectif de demain.

Dans le contexte d’une main-d’œuvre vieillissante et près de la retraite, des milieux de travail diversifiés et inclusifs doivent favoriser la collaboration intergénérationnelle, entre la génération du baby-boom et les générations X, Y et Z. Les nouvelles pratiques et technologies enseignées dans les établissements postsecondaires permettent aux recrues d’apporter différents points de vue à leurs équipes et de revigorer la fonction publique grâce à un flux continu de nouvelles idées. Le recrutement peut également permettre au gouvernement d’accorder une attention particulière à l’établissement d’un effectif représentatif et d’une fonction publique diversifiée. Il est important que la fonction publique recrute et forme de nouveaux fonctionnaires talentueux et veille à ce que l’effectif soit formé pour répondre aux besoins du gouvernement numérique.

Pour porter ses fruits, un recrutement efficace exige également une gestion cyclique et le maintien en poste des talents.

Prochaines étapes

Renforcement du recrutement technologique

Tel qu’il est mentionné dans le Plan stratégique de la GI-TI, qui a été élaboré l’an dernier, le gouvernement s’efforce de renforcer le recrutement de travailleurs dans le domaine de la technologie grâce à un certain nombre d’initiatives. Des campagnes de recrutement de candidats du groupe Systèmes d’ordinateurs (CS), menées par la Commission de la fonction publique du Canada (CFP), en partenariat avec des établissements d’enseignement, permettent d’établir des répertoires de CS (listes de candidats présélectionnés) à partir desquels les gestionnaires du gouvernement du Canada peuvent choisir des candidats à embaucher. De plus, la CFP dirige le recrutement opportun et ciblé d’étudiants par l’entremise du Programme fédéral d’expérience de travail étudiant et des programmes d’alternance travail-études utilisés par les ministères de l’ensemble du gouvernement. Ces possibilités d’apprentissage intégré au travail permettent aux étudiants d’apporter de nouvelles idées et de faire partie d’un bassin de candidats possédant des connaissances et de l’expérience reliées au gouvernement du Canada.

Les ministères devraient envisager la possibilité de tirer parti d’une approche d’entreprise renforcée pour recruter des travailleurs du domaine de la technologie, notamment en intensifiant les campagnes de recrutement sur place, en appliquant les leçons apprises auprès des chefs des collectivités fonctionnelles et en favorisant les pratiques exemplaires en matière de recrutement.

De plus, la CFP et le SCT collaboreront avec les collectivités pour commencer à étudier la façon de définir les exigences en matière d’études pour l’effectif CS pour tenir compte d’autres formation ou expérience. De nombreuses entreprises de technologie, établies au Canada, dans la Silicon Valley et ailleurs, ont aboli les exigences relatives aux diplômes reconnaissant ainsi que la pertinence de formation officielle en technologie peut être dépassée par le rythme de l’évolution de la technologie et que les titres de compétence, les certifications ou la démonstration de compétences permettent aussi d’évaluer précisément les candidats potentiels.

Dotation souple

Face à des défis dont la complexité et la rapidité de l’évolution s’accentuent, les fonctionnaires doivent travailler ensemble, acquérir de nouvelles compétences et capacités et adopter un style de travail plus horizontal et rapide.

Les efforts de recrutement doivent être adaptés à cette réalité et envisager des solutions au-delà des méthodes traditionnelles. Les ministères devraient examiner de nouvelles façons d’attirer et de recruter des candidats talentueux de niveau postsecondaire et en milieu de carrière. Les pratiques exemplaires du secteur privé, comme les programmes de recommandation des employés et les chasseurs de talents, pourraient permettre de recruter des candidats passifs. Pour constituer une main-d’œuvre adaptée aux besoins et ajouter aux efforts de recrutement, des initiatives, comme le programme Agents libres du gouvernement du Canada, et de nouvelles plateformes, comme le Nuage de talents, pourraient créer un marché de projets florissant et offrir des occasions de combler des lacunes à court terme. Toutefois, ces initiatives et nouvelles plateformes doivent être contrebalancées par des investissements durables à long terme pour répondre aux besoins de tous les participants aux processus de recrutement et de dotation afin de tenir compte de l’éventail complet d’identités, de capacités, d’antécédents, de cultures, de compétences, de perspectives et d’expériences au sein de la population canadienne.

Il n’y a pas de meilleur moyen d’attirer des travailleurs talentueux du domaine de la technologie que de présenter des caractéristiques technologiques modernes, accessibles et simplifiées dans le processus de recrutement. La CFP poursuivra ses recherches et ses progrès en ce qui a trait à la présélection électronique, aux examens électroniques et aux tests supervisés à distance, tout en misant sur l’intelligence amplifiée, et d’autres nouveaux domaines, pour positionner le gouvernement du Canada comme étant un recruteur concurrentiel. La CFP transformera la plateforme Emplois GC grâce au développement agile d’une solution de recrutement numérique, inclusive et axée sur l’utilisateur, qui sera continuellement améliorée. La solution évolutive sera essentielle à la modernisation du processus de recrutement qui aidera à constituer la fonction publique de demain.

Plateforme de recrutement Nuage de talents

Le Nuage de talents s’inspire de cette approche en créant un marché dynamique où les talents d’aujourd’hui peuvent trouver des possibilités d’emploi passionnantes et de grande qualité, qui correspondent à leurs passions et à leurs talents. Ce projet pilote proposé par un groupe d’employés comprend une nouvelle plateforme expérimentale de dotation pour les emplois associés à des projets et tire parti de certaines pratiques et avantages de l’économie à la demande, tout en évitant sa précarité. La plateforme sera mise à l’essai à l’automne 2018.

Échanges numériques

Le gouvernement du Canada a recours à des échangeurs pour permettre des transferts à destination et en provenance d’organismes externes, comme d’autres gouvernements, des ONG et des entreprises privées, pour une période maximale de deux ans. En s’inspirant de l’approche d’organisations comme Code for America et 18F, le Service numérique canadien a utilisé ce mécanisme de recrutement pour attirer des candidats performants provenant d’entreprises du domaine de la technologie pour une « durée de service » au gouvernement, permettant ainsi à ce dernier d’avoir accès aux meilleurs talents du domaine de la technologie tout en leur permettant de redonner au gouvernement et à la société.

Les ministères devraient envisager d’utiliser ce mécanisme pour attirer des travailleurs talentueux du domaine de la technologie qui pourraient vouloir acquérir de l’expérience au sein du gouvernement, sans toutefois y faire carrière.

Promouvoir la diversité et la présence des femmes dans le domaine de la technologie 

Un milieu de travail inclusif est un milieu où l’effectif représente la pleine étendue du bassin de talents. La mise sur pied d’équipes diversifiées offre un éventail de perspectives et d’idées plus vaste et permet d’accroitre la capacité de trouver des solutions créatives et d’innover.

Le gouvernement est résolu à améliorer la représentation et à établir une main-d’œuvre équilibrée et diversifiée; toutefois, le domaine de la TI au gouvernement demeure un domaine à prédominance masculine. Pour combler cette lacune, les ministères devraient promouvoir de manière proactive les possibilités d’emplois dans ce domaine auprès des groupes sous-représentés. De plus, dans le Plan stratégique de la GI-TI du GC de 2017-2021, on mentionnait que les ministères devront établir des partenariats avec des organismes qui encouragent les jeunes femmes à faire carrière dans le domaine de la technologie, et qu’ils s’efforceront d’inciter les dirigeantes de la fonction publique et du secteur privé à envisager des rôles au sein de la collectivité de la TI du gouvernement.

Chapitre 6. Une bonne gouvernance numérique

La gouvernance jouera un rôle fondamental dans la concrétisation de la vision du gouvernement numérique puisqu’elle contribuera à orienter les initiatives énoncées dans le présent Plan stratégique. Cette gouvernance prendra de nombreuses formes, souvent en parallèle les unes avec les autres. Les dirigeants et les gestionnaires joueront un rôle important dans la réalisation de missions organisationnelles particulières et contribueront au gouvernement numérique dans le cadre de leur propre mandat. De façon plus générale, des processus de surveillance et de gestion pangouvernementaux permettront d’établir les priorités et le processus de gouvernance à grande échelle, ce qui est essentiel pour une organisation aussi vaste et dispersée que le gouvernement.

Au fur et à mesure que progresse la transition vers un gouvernement numérique, la gouvernance organisationnelle devrait également être améliorée et intégrée de sorte que le processus décisionnel tienne compte des besoins opérationnels en plus des considérations technologiques et informatiques, de la conception jusqu’à la mise en œuvre et au-delà.

Enfin, dans un écosystème numérique en évolution, nous devons reconnaitre l’importance de la collaboration pour assurer notre réussite, notamment pour l’élaboration de normes intergouvernementales, la coordination de mesures et la mise en commun de pratiques ou d’outils efficaces. Le Canada continuera de jouer un rôle de chef de file dans la promotion d’un gouvernement numérique et ouvert à l’échelle mondiale, tout en consultant nos partenaires à tous les niveaux et dans toutes les administrations pour apprendre des leçons qu’ils ont tirées de leurs expériences et en adoptant une approche permettant de tirer parti des acquis.

6.1 Responsables numériques

Si le gouvernement veut réaliser efficacement sa vision d’un gouvernement numérique, il doit favoriser un leadership numérique transformateur dans tous ses rangs.

Prochaines étapes

Leadership du DPI et planification de la relève

Le rôle des DPI ministériels évolue, passant du rôle de fournisseur de services de GI-TI à celui de partenaire opérationnel stratégique, d’agent d’innovation, de facilitateur opérationnel et de catalyseur pour la transformation organisationnelle.

Pour appuyer le travail des DPI, le SCT mènera un certain nombre d’initiatives, dont les suivantes :

  • mettre à jour l’ensemble des documents de ressources humaines du DPI, y compris les descriptions de travail génériques et les profils de compétences afin de tenir compte de l’évolution de la technologie, des nouvelles approches en matière de GI-TI et de l’évolution du rôle des DPI. Ces documents aideront à établir des attentes claires en ce qui concerne les DPI et leur rôle au sein des organisations ainsi qu’à simplifier les processus de dotation;
  • accroitre les examens de la gestion des talents pour les DPI afin de s’assurer que les chefs de file du domaine numérique disposent d’attentes précise et qu’ils les atteignent ou les dépassent;
  • appuyer la planification de la relève des DPI, y compris le recensement des cadres supérieurs à rendement élevé présentant un intérêt et le potentiel pour assumer des rôles de leadership en matière de technologie;
  • mener un concours pangouvernemental externe visant à recenser divers candidats du secteur privé pour un poste de DPI, qui seraient intéressés par un rôle au gouvernement.
Recensement des prochains chefs de file du domaine numérique

Pour créer une fonction publique qui mettra en place le gouvernement numérique de demain, il faudra aussi soutenir et former les dirigeants de demain. Il est important que les ministères accordent la priorité au recensement des employés à rendement élevé qui possèdent des qualités de leadership, qui adhèrent à une démarche axée sur le numérique et aux normes connexes et qui ont le potentiel de devenir des gestionnaires officiels.

Promouvoir une démarche axée sur leadership numérique 

En plus d’aider les DPI et les chefs de file du numérique à s’intégrer et à jouer un rôle plus actif dans les activités ministérielles (p. ex. les activités, la prestation de services et les programmes), il est important de promouvoir une démarche axée sur le numérique et d’encourager les fonctionnaires qui travaillent dans ce domaine à jouer un rôle de leadership dans l’ensemble de leur organisation. Le perfectionnement professionnel des dirigeants en sera un élément clé. Par exemple, l’Académie numérique a récemment mis à l’essai un cours intitulé « Leadership agile » (Agile for Leaders). La gestion du changement est également une compétence dont les cadres et les travailleurs du domaine de la technologie auront de plus en plus besoin, et le gouvernement devra les aider à l’acquérir.

6.2 Gestion des investissements numériques et des résultats

Une bonne gouvernance repose essentiellement sur des processus adéquats de surveillance et d’approbation ainsi que la mesure du rendement à l’échelle organisationnelle et pangouvernementale. Une surveillance rigoureuse des produits et des projets et la mesure du rendement pangouvernementale aident à assurer l’intégration de la vision du gouvernement numérique dans les programmes, les services et les activités des ministères. De même, la mesure du rendement est essentielle à l’apprentissage et au perfectionnement organisationnels ainsi qu’à la bonne gouvernance, et favorise une gestion, une reddition de compte au public et une transparence adéquate. Il s’agit d’un processus itératif qui doit être répété régulièrement.

À cette fin, la mise ne place d’un cadre intégré de mesure du rendement numérique peut mener à l’établissement d’un ensemble de pratiques exemplaires et de leçons apprises qui peuvent être mises à profit pour l’amélioration continue dans l’ensemble des programmes, des services et des activités du gouvernement. Il faut entre autres veiller à ce que la vision du gouvernement numérique soit prise en compte tout au long de la conception et de l’élaboration des projets et des produits. De plus, la fonction de surveillance est essentielle à l’établissement des priorités officielles en matière d’investissements. La production de rapports précis et uniformes sur la mesure du rendement permet également aux organisations gouvernementales d’obtenir des indications et des renseignements importants sur la façon dont elles progressent vers le numérique.

De plus, dans le Plan stratégique de la GI-TI du GC de 2017-2021, on définit les mesures à prendre pour établir la gouvernance de la GI-TI et élaborer des méthodes pour déterminer les priorités en matière d’investissements. À ces mesures, s’ajoutent la création du Conseil d’examen de l’architecture intégrée du gouvernement du Canada et l’établissement d’un processus plus formel pour établir l’ordre de priorité des investissements; toutefois, ce travail se poursuivra de façon continue et permettra au gouvernement d’assurer la gouvernance et le leadership organisationnels dont il a besoin en matière de numérique.

Prochaines étapes

Établissement d’un cadre de mesure du rendement numérique et d’un modèle de maturité

Un cadre de mesure du rendement sera élaboré afin de mesurer les progrès de la transformation numérique et d’appuyer la Politique numérique mentionnée au chapitre 1. Les objectifs du cadre sont les suivants :

  • harmoniser les résultats de la Politique numérique et les priorités du Plan stratégique du gouvernement numérique avec des mesures de rendement distinctes;
  • évaluer l’intégration du numérique dans le cadre de la prestation de services, des activités et des programmes;
  • évaluer l’utilisation des données sur le rendement à l’appui du processus décisionnel;
  • surveiller les progrès et en rendre compte;
  • souligner les réalisations.

Un modèle de maturité accompagnera ce cadre et permettra d’évaluer l’adoption du gouvernement numérique par les ministères, en fonction des thèmes abordés dans le présent Plan stratégique. L’avantage d’un modèle de maturité, par rapport à une mesure de conformité plus traditionnelle de type oui ou non, est qu’il reconnait que l’adoption de la vision du gouvernement numérique suppose une évolution et des améliorations progressives. Ce modèle de maturité permettra également de recenser les ministères qui sont des chefs de file du changement numérique au gouvernement et qui dépassent les attentes de base.

Les données et les renseignements obtenus grâce à ce processus appuieront le processus d’amélioration continue afin d’étayer l’évolution des priorités numériques ou de cerner les possibles obstacles à la progression vers un gouvernement numérique qui devraient être abordés.

Examen et mise à jour des comités de gouvernance à l’échelle du gouvernement

Pour veiller à ce que notre approche de gouvernance pangouvernementale réponde aux besoins d’un gouvernement numérique, le SCT examinera et mettra à jour la gouvernance organisationnelle ainsi que les mandats et la composition des comités.

Réalisation d’examens plus approfondis de l’étape de conception

Le SCT améliorera et renforcera la fonction de gouvernance pour les projets axés sur la TI en examinant plus tôt les analyses de concepts d’investissement. Ces examens seront réalisés avant la définition de la solution, ce qui permettra de déterminer plus tôt la bonne marche à suivre. Cette initiative vise à :

  • s’assurer de tirer des leçons des échecs et des réussites du passé;
  • cerner les possibilités de synergie ou de collaboration entre les initiatives;
  • maximiser la valeur et réduire les coûts liés aux activités et à la prestation de services;
  • permettre au gouvernement de réagir plus rapidement aux enjeux qui se dessinent.

Les normes numériques énoncées dans l’introduction du présent document serviront également à évaluer les projets, les produits et les propositions de politiques afin de s’assurer qu’ils cadrent avec la vision du gouvernement numérique.

Améliorer la gouvernance et la gestion numériques

Le SCT et les ministères prennent également un certain nombre de mesures afin d’améliorer la gouvernance numérique dans son ensemble. Parmi ces mesures, citons :

  • l’élaboration d’une architecture organisationnelle permettant de gérer les activités d’intégration, l’information, les applications, la technologie, la protection des renseignements personnels et la sécurité;
  • la prestation d’une orientation stratégique et la mise en place de processus d’approbation et de surveillance plus robustes pour les projets complexes de technologies;
  • la normalisation des métadonnées à l’aide d’un registre, l’établissement d’un cadre d’évaluation pour les fonds d’information et de données et la mise en œuvre d’une meilleure mesure du rendement pour la gestion de l’information et des données dans le cadre de la Politique numérique;
  • l’élaboration de nouveaux modèles opérationnels et financiers pour les ministères offrant des services internes intégrés, qui tiennent compte du processus de recouvrement des coûts qui est en cours d’élaboration pour certains services de Services partagés Canada et de Services publics et Approvisionnement Canada, afin de contribuer à l’équilibre de l’offre et de la demande, tel qu’on le mentionne dans le Plan stratégique de GI-TI du GC de 2017-2021;
  • la modernisation du modèle ministériel en matière de gestion des finances et du matériel au sein de l’ensemble du gouvernement du Canada.

6.3 Leadership dans l’écosystème numérique

Pour mettre en place un gouvernement numérique au Canada, il faut reconnaitre le rôle de chef de file que le gouvernement fédéral peut jouer dans la diffusion des idées connexes, la création de partenariats et la communication d’approches et d’innovations fructueuses entre les administrations.

Depuis longtemps, le Canada mène par l’exemple et participe à des forums intergouvernementaux, dont les travaux ont été repris et poursuivis dans le cadre du Plan stratégique en matière des opérations numériques.

Prochaines étapes

Leadership au Canada

Le gouvernement fédéral assume un rôle de leadership dans la promotion du numérique au Canada de plusieurs façons :

  • Le Canada s’est engagé à permettre aux autres administrations et à ses partenaires de tirer parti de ses réalisations, y compris des technologies qu’il a mises au point. Par exemple, le Service numérique canadien a récemment mis au point une plateforme de défis pour le gouvernement fédéral et a transmis la technologie aux administrations municipales. À partir de maintenant, ce type de leadership sera officialisé par la création d’un magasin d’applications et de programmes (API Store et App Store); les technologies mises au point par le gouvernement du Canada seront mises à la disposition des provinces et des municipalités.
  • En 2017, le Conseil stratégique du DPI a été établi pour servir de tribune aux organisations publiques et privées sur les questions technologiques et numériques, et le Bureau du dirigeant principal de l’information du Canada le copréside. Le Conseil réunit les dirigeants principaux de l’information les plus avant-gardistes du Canada afin qu’ils joignent leurs efforts pour transformer, façonner et influencer l’écosystème canadien de l’information et de la technologie.
Leadership dans le mouvement mondial pour un gouvernement numérique

En 2018, le Canada a signé la charte du groupe numérique 7 (D7), se joignant aux autres pays considérés comme des leaders dans le domaine du numérique dans une mission visant à exploiter la technologie numérique au profit des citoyens. Le groupe numérique 7 réunit les nations reconnues comme ayant les gouvernements numériques les plus avancés au monde (en novembre 2018, il deviendra le groupe numérique 9). Il offre aux pays membres une tribune pour échanger des pratiques exemplaires, déterminer comment améliorer la prestation des services aux citoyens, collaborer à des projets communs ainsi que soutenir et promouvoir leurs économies numériques florissantes. En vertu de la charte du groupe numérique D9, le Canada s’engage à travailler à l’application des principes fondamentaux du développement numérique, en mettant l’accent sur les besoins des utilisateurs et le gouvernement ouvert, à communiquer les leçons apprises aux autres pays membres du groupe numérique D9 et à tirer parti des leurs.

Le gouvernement du Canada continuera de travailler avec l’Estonie et d’autres pays partenaires du groupe numérique D9 afin de faire progresser leurs priorités communes en matière de gouvernement numérique, de joindre leurs efforts et de collaborer à la création de nouvelles technologies, le cas échéant. Un certain nombre de groupes de travail du groupe numérique D9 sont mis sur pied pour traiter d’importants enjeux numériques, notamment les droits numériques, l’identité numérique, l’intelligence artificielle et les services intégrés axés sur les citoyens.

Leadership dans le mouvement mondial pour un gouvernement ouvert

Le Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) est le principal organisme multilatéral mondial qui est axé sur les questions d’ouverture, de transparence, de responsabilisation et de participation. Fondé en 2011, le PGO compte maintenant 75 pays membres et un certain nombre de gouvernements infranationaux. Membre du PGO depuis 2012, le Canada a publié trois plans d’action à l’appui du PGO, dans lesquels il décrit les mesures qu’il prendra pour rendre le gouvernement plus ouvert, et travaille à la rédaction d’un quatrième.

En mars 2017, le Canada a été élu à titre de coprésident du Comité directeur du PGO pour un mandat de trois ans et, en octobre 2018, il a accepté un mandat d’un an à titre de coprésident gouvernemental principal du PGO. En tant que coprésident gouvernemental principal pour 2018-2019, le Canada publiera une stratégie pour sa coprésidence, qui énoncera les initiatives qui s’inscriront dans le cadre de ses principales priorités à titre de coprésident, soit l’inclusion, la participation, l’incidence et le renforcement du PGO. Le Canada fera le suivi de ses progrès à l’égard de la mise en œuvre de cette stratégie et présentera un rapport trimestriel sur ses travaux.

Au printemps 2019, le Canada sera l’hôte d’un événement international du PGO, qui réunira des représentants des gouvernements et de la société civile de plusieurs pays membres du PGO dans le monde.

Défis liés à la mise en œuvre, risques et efforts d’atténuation

Certains risques et défis associés à la mise en œuvre compliqueront les efforts visant à concrétiser la vision des opérations numériques. Les principaux défis sont décrits ci-dessous, de même que la façon dont les mesures stratégiques énoncées dans le présent document aideront à les atténuer. Des analyses plus approfondies des risques et des plans d’atténuation pour chaque initiative seront ajoutés aux plans de projet.

Les principaux défis liés à la concrétisation de cette vision sont les suivants :

Gouvernance

Une question cruciale pour le gouvernement numérique sera la façon dont la gouvernance organisationnelle s’adaptera. Traditionnellement, les gouvernements ont toujours mis l’accent sur la gouvernance verticale au sein des ministères, des directions générales et des directions, avec certaines structures de gouvernance horizontales de haut niveau pour la coordination.

Il faudra modifier les méthodes de gouvernance et de gestion aux nouvelles réalités à mesure que les approches relatives au gouvernement numérique seront mises en œuvre. Il faudra, par exemple, déterminer l’incidence de l’intégration accrue des services, de l’échange de données et des approches fondées sur le principe « une fois suffit » sur les responsabilités?

Les mesures de gouvernance définies dans ce plan, le leadership de la collectivité des DPI et le travail des organismes de gouvernance aideront à établir l’orientation, à procéder rapidement à la planification et assurer l’harmonisation à l’échelle du gouvernement. Toutefois, la mise à jour des méthodes de gouvernance et de gestion pour tenir compte de l’évolution du gouvernement numérique sera un processus itératif qui ne peut être entièrement prévu à l’heure actuelle.

Incitatifs organisationnels et culture

L’adoption d’une nouvelle façon de faire représente un grand défi pour la fonction publique. Par exemple, la promotion d’une culture d’ouverture par défaut et de collaboration par défaut (collaboration avec d’autres organismes gouvernementaux et avec le public) suppose une façon différente de travailler et une façon différente de penser pour les fonctionnaires. Elle exige de la fonction publique qu’elle accepte qu’elle n’ait pas le monopole des conseils et des connaissances en matière de politiques et que d’autres aient des renseignements et des points de vue utiles qui peuvent contribuer à l’élaboration des politiques gouvernementales et à la conception des services. De même, une fonction publique qui utilise des approches fondées sur le principe « une fois suffit » et des services intégrés suppose naturellement l’établissement d’une culture axée sur les utilisateurs plutôt que sur les silos organisationnels.

Les mesures prévues dans ce plan stratégique permettront de se pencher sur cette question, mais tous les dirigeants de la fonction publique doivent reconnaitre leur rôle dans la gestion du changement et la promotion d’une culture et d’une démarche axées sur le numérique. De plus, la modification des incitatifs organisationnels et de la culture en fonction des normes numériques sera probablement un processus itératif.

Effectif et compétences numériques

La capacité du gouvernement à se doter d’un effectif possédant les compétences et les capacités nécessaires, ainsi qu’à attirer, à former et à maintenir en poste les talents les plus prometteurs représente un risque important pour la réalisation de la vision du gouvernement numérique et la mise en œuvre des initiatives énoncées dans le présent rapport.

Les initiatives liées au recrutement et au perfectionnement professionnel décrites au chapitre 5 visent à atténuer ce risque et à veiller à ce que la capacité de la fonction publique permette la mise en place du gouvernement numérique et qu’elle ne représente pas un risque pour sa mise en œuvre.

Moral durant les initiatives de perturbation et de transformation numériques

Tout changement peut entraîner de la peur et de l’incertitude, ce qui peut être difficile à gérer et avoir des répercussions sur le moral de l’organisation. Cela est certainement vrai dans le cas de la perturbation numérique, mais nous devons reconnaitre que la peur de la perturbation n’est pas une raison suffisante pour freiner la transformation technologique.

La gestion du changement sera l’une des principales responsabilités des ministères et des dirigeants à l’avenir. Pour ce faire, il faudra écouter les employés avec empathie et trouver des solutions. L’ouverture par défaut et la collaboration peuvent éliminer certaines craintes puisqu’elle permet d’éviter les secrets et la spéculation.

Les initiatives de perfectionnement professionnel visant à améliorer les compétences et à recycler les travailleurs, au besoin, en vue de l’évolution de la technologie ou des approches, peuvent également aider à contrer la peur du changement, comme nous l’avons vu au chapitre 5.

Ressources

Les limites en matière de ressources ont une grande influence, et ça ne sera pas différent dans le cas du Plan stratégique en matière de gouvernement numérique.

Pour respecter les limites en matière de ressources, il est essentiel de déployer les efforts et les ressources de façon stratégique. L’établissement des priorités et l’échelonnement des initiatives établies par les ministères et les organismes de gouvernance aideront à respecter ces limites, tout comme l’abolition progressive de systèmes coûteux en place, le cas échéant, et l’adoption de meilleures façons de travailler grâce à l’utilisation des interfaces API, à l’approvisionnement agile et à la mise en œuvre d’autres initiatives mentionnées dans le présent rapport.

Calendrier de mise en œuvre

Les retards dans les projets et les initiatives de transformation constituent toujours un risque potentiel. Les échéanciers établis dans ce plan stratégique sont davantage des lignes directrices et, dans certains cas, des recommandations. Des mises à jour seront prévues dans les plans de suivi annuels et des ajustements en fonction des changements apportés à la phase de démarrage, des nouvelles priorités et des rapports de progrès. L’utilisation accrue de la méthode « agile » et la simplification de l’approvisionnement dont il est question au chapitre 4 peuvent également aider à régler ce problème, tout comme le recours généralisé aux processus itératifs et collaboratifs décrits dans les normes numériques.

Rapports sur les résultats du Plan stratégique

Les rapports sur les progrès réalisés en vue de la mise en place d’un gouvernement numérique seront produits en fonction du cadre de mesure du rendement dans la nouvelle Politique numérique, comme il en est question au chapitre 6. Ce cadre comprendra des indicateurs numériques et montrera les résultats de la transformation au fil du temps en ce qui concerne le rendement et, plus important encore, les extrants. Un modèle de maturité connexe sera établi en fonction des points abordés dans le présent Plan stratégique et aidera à évaluer les progrès réalisés à l’échelle gouvernementale quant à la réalisation de la vision du gouvernement numérique, ainsi qu’à souligner les réalisations et les pratiques exemplaires.

Les résultats de certaines mesures stratégiques décrites dans le présent plan feront l’objet d’un suivi continu, et les progrès seront présentés dans les versions à venir du Plan stratégique pour un gouvernement numérique qui seront diffusées sur une base annuelle.

En outre, les résultats et les progrès feront l’objet d’un suivi et de rapports dans le cadre d’autres mécanismes, le cas échéant, notamment : les Rapports sur les résultats ministériels, les cadres de rendement, la Stratégie de service et le rapport sur les progrès du Plan d’action pour un gouvernement ouvert.

Annexe I – Liste détaillée des mesures stratégiques  :

order Éléments d’action Commentes et descriptions Ministères responsables Échéance
1

No 1 Article 1.1

Continuation, était No 48

Élaborer une Politique sur le numérique

Les changements apportés aux politiques sur la GI et la TI serviront de base aux travaux en cours pour élaborer une nouvelle Politique sur le numérique. La nouvelle politique intégrera et fera évoluer les politiques du Conseil du Trésor sur les services, la TI et la GI, ainsi que les éléments de cybersécurité, en une politique qui reflète mieux l’environnement opérationnel actuel des ministères et favorise un changement plus transformationnel vers un gouvernement numérique.

SCT 2019
2

No 2 Article 1.1

Nouveau

Promouvoir la conception axée sur l’utilisateur

Afin de promouvoir la norme numérique visant à concevoir avec les utilisateurs, le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) travaillera en collaboration avec des spécialistes de la conception de l’expérience utilisateur du gouvernement pour cerner et éliminer les obstacles administratifs à la recherche sur les utilisateurs, fournir des lignes directrices sur les pratiques de recherche sur les utilisateurs et encourager les ministères à adopter des méthodes et des initiatives de recherche sur les utilisateurs comme composantes clés de la conception des services, des programmes et des activités.

SCT, avec des partenaires 2019-20
3

No 3 Article 1.1

Nouveau, mais basé sur les exigences de la politique existante

Normes relative aux services et établissement de rapports sur le rendement en temps réel

En vertu de la Politique sur les services du Conseil du Trésoractuelle, l’établissement de normes relatives aux services et d’établissement de rapports sur le rendement en temps réel est obligatoire pour les services prioritaires, tandis que ce domaine est désigné comme nécessitant une attention soutenue dans la Stratégie relative aux services. Dans le contexte de la Politique sur le numérique, nous étudions la possibilité d’élargir la portée de ces exigences pour inclure la plupart ou la totalité des services.

Les ministères doivent mettre en place des normes relative aux services efficaces et des rapports sur le rendement en temps réel pour les services prioritaires dès que possible et devraient envisager d’établir différents types de normes relatives aux services afin de surveiller l’accès, l’exactitude et la rapidité de leur gamme complète de services.

Tous les ministères En cours
4

No 4 Article 1.1

Nouveau, mais basé sur les exigences de la politique existante

État des demandes de service en temps réel

En vertu de la Politique sur les services, les ministères devaient élaborer des systèmes de mise à jour de l’état des demandes en temps réel pour les services prioritaires avant novembre 2017, tandis que ce domaine est désigné comme nécessitant une attention soutenue dans la Stratégie relative aux services du gouvernement du Canada. Dans le contexte de la Politique sur le numérique, nous étudions la possibilité d’élargir la portée de ces exigences pour inclure la plupart ou la totalité des services gouvernementaux.

Les DPI ainsi que les ministères et organismes devraient s’efforcer d’offrir cette fonctionnalité aux utilisateurs.

 

Tous les ministères En cours
5

No 5 Article 1.2

Nouveau, a évolué du no 57

Élaborer une vision d’UnGC et une Stratégie relative au numérique globale

UnGC est la Stratégie relative au omnicanal pour le gouvernement, dans laquelle les services et les solutions technologiques sont conçus pour être axés sur l’utilisateur et être interopérables. On peut définir l’omnicanal comme un modèle opérationnel entièrement synchronisé dans lequel les canaux de service du gouvernement constituent une présence unique pour le citoyen sur n’importe quelle plateforme, par n’importe quel appareil et avec n’importe quel partenaire.

Le Secrétariat du Conseil du Trésor assurera le leadership et la coordination centrale pour le projet UnGC, notamment en travaillant avec des partenaires à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement.

SCT, avec des partenaires À déterminer
6

No 6 Article 1.2

Nouveau, a évolué du no 51

Examen horizontal de l’échange de renseignements et de la protection des renseignements personnels

De 2018 à 2020, le SCT et les principaux ministères fournisseurs de services s’appuieront sur cette étude de faisabilité initiale pour entreprendre un examen horizontal de l’échange de renseignements et de la protection des renseignements personnels. Cet examen permettra de déterminer les obstacles à l’échange de renseignements et de formuler des recommandations sur des façons d’éliminer les obstacles à la prestation des services gouvernementaux selon l’approche « une fois suffit » tout en renforçant la surveillance de la protection des renseignements personnels. De plus, il jettera les bases des futures recommandations et des éventuelles modifications aux politiques.

SCT, avec des partenaires 2020
7

No 7 Article 2.1

Continuation, a évolué du no 64

Faire passer la culture et les processus à la conception axée sur l’ouverture 

Afin de réaliser la vision d’un gouvernement plus transparent, plus responsable et plus réceptif, il faut appliquer de plus en plus une lentille du « gouvernement ouvert » à la conception des programmes et des services nouveaux ou renouvelés et à tous les stades d’élaboration et de mise en œuvre des politiques et des programmes.

L’objectif à long terme est de transformer les processus de travail et la culture de la fonction publique en y assurant l’ouverture des programmes, des services et de l’information dès leur conception. Le SCT dirigera des travaux comprenant la conception de nouveaux processus et protocoles et de nouvelles normes visant à faciliter la publication proactive, par défaut, des données et de l’information du gouvernement.

Le gouvernement poursuivra la phase 2 du projet « ouverture par défaut », où nous améliorerons le processus de diffusion des documents de travail non classifiés au public.

 

SCT, ministères 2021
8

No 8 Article 2.1

Nouveau

Plan d’action national pour un gouvernement ouvert 2018-2020

À titre de membre du PGO, le Canada envisage de publier un Plan d’action national pour un gouvernement ouvert 2018-2020 à l’automne 2018. L’ébauche du plan comprend dix engagements sur des sujets allant du gouvernement numérique et des services, à la science ouverte, à la réconciliation et au gouvernement ouvert. Un processus de consultation sur ce plan d’action a été tenu entre octobre 2017 et août 2018 et a constitué le projet de mobilisation le plus ambitieux de l’équipe du gouvernement ouvert.

Ce plan d’action viendra compléter ce plan stratégique.

 

SCT, avec des partenaires 2018-20
9

No 9 Article 2.1

Nouveau

Portail de demandes d’accès à l’information

Un nouveau portail de demandes d’accès à l’information et de protection des renseignements personnels a été lancé le 10 octobre 2018. Ce portail est le fruit de nombreux essais par les utilisateurs et mise sur l’intelligence artificielle pour leur permettre de rechercher les sommaires de demandes d’accès à l’information antérieures et pour les aider à déterminer l’institution qui pourrait détenir l’information qu’ils recherchent. Il autorise également les paiements électroniques et le transfert électronique d’une demande aux institutions fédérales. La solution continuera d’être améliorée au moyen d’autres essais par les utilisateurs, et d’autres institutions continueront d’être ajoutées à la liste, jusqu’à ce que toutes les institutions (plus de 260) assujetties à la Loi sur l’accès à l’information et à la Loi sur la protection des renseignements personnels reçoivent les demandes qui les visent par l’entremise de ce service.

En vue de réduire le fardeau administratif des institutions fédérales et d’améliorer la prestation de services à tous les Canadiens, le gouvernement s’efforce également de rendre numérique l’accès de bout en bout aux demandes d’accès à l’information et aux renseignements personnels d’ici 2021.

SCT 2018
10

No 10 Article 2.3

Nouveau, a évolué du no 74

Stratégie et un plan d’action en matière d’accessibilité au sein de la fonction publique

Une stratégie et un plan d’action en matière d’accessibilité au sein de la fonction publique seront publiés en 2019 pour orienter les actions du gouvernement à cet égard. Ces documents examineront les lignes directrices, la formation et les outils en matière d’accessibilité par défaut qui devraient être mis en place pour garantir que la fonction publique fédérale possède l’expertise et les connaissances pour promouvoir un gouvernement accessible.

SCT 2019-20
11

No 11 Article 3.1

Continuation, a évolué du no 66

Intégrer les principes numériques dans la conception des opérations, des programmes et des services

En 2018, le Secrétariat du Conseil du Trésor a élaboré un ensemble de normes relatives au numérique pour guider le développement numérique au sein du gouvernement du Canada en se fondant sur les pratiques exemplaires internationales. Ces principes orienteront et façonneront la façon dont l’information, la technologie et la prestation de services du gouvernement seront gérées dans un nouvel écosystème numérique. Ces principes devront être intégrés à l’élaboration des politiques, des opérations et des programmes, y compris l’élaboration de l’accessibilité par conception, la protection des renseignements personnels par conception, la conception avec les utilisateurs et le travail ouvert. Le Secrétariat du Conseil du Trésor travaillera à la socialisation de ces normes dans l’ensemble du gouvernement, et les ministères devraient commencer à s’en servir pour orienter le travail de conception des politiques, des opérations et des services.

SCT, ministères En cours
12

No 12 Article 3.1

Nouveau

Améliorer le contenu dans canada.ca

Le Bureau de la transformation numérique du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada travaille sur des projets avec des ministères fédéraux afin de faciliter l’utilisation de comprendre les renseignements du site canada.ca

Pour chaque projet, le bureau créera des prototypes, nous établissons des objectifs de facilité d’emploi et nous effectuons des tests de facilité d’emploi auprès des Canadiens. Nous posons des questions qu’ont les Canadiens à propos de services particuliers du gouvernement du Canada. Pour qu’un prototype soit lancé, il doit démontrer qu’il permet aux gens d’obtenir les bonnes réponses au moins 20 % plus facilement.

 

SCT, ministères En cours
13

No 13 Article 3.2

Continuation, a évolué du no 12

Améliorer la gestion de la présence mobile du gouvernement

Dans le cadre de la stratégie Web globale, il a été annoncé dans Plan stratégique de la GI/TI du GC de 2017-2021 que le gouvernement définirait une stratégie et un cadre sur la conception et la gestion d’applications mobiles sécuritaires et faciles d’utilisation. Les applications mobiles approuvées par le gouvernement seront énumérées dans canada.ca et pourront être téléchargées dans les boutiques d’applications.

B Avant de créer une application mobile à télécharger, les ministères doivent valider un modèle d’utilisation clair et déterminer si d’autres options plus accessibles permettraient d’atteindre le résultat cherché.

 

SCT, ministères En cours
14

No 14 Article 3.2

Nouveau

Compatibilité avec les assistants numériques personnels

Le gouvernement s’attache à rendre son information plus facile à traiter pour les assistants numériques personnels afin que ces programmes deviennent une méthode d’accès supplémentaire à ses services à l’avenir.

Dans le même esprit que l’approche stratégique quant à l’optimisation des appareils mobiles, décrite à la section précédente, le recours aux assistants numériques personnels, qui sont des plateformes tierces, doit être une méthode optionnelle de communication qui vient complémenter les canaux traditionnels plutôt que de les remplacer.

SCT, ministères En cours
15

No 15 Article 4.1

Continuation, était No 3

Mise en œuvre des outils de gestion intégrée des services de la TI

La gestion des services de la TI (GST) désigne la planification, la prestation, l’exploitation et le contrôle, par une organisation, des services de la TI offerts aux clients. Traditionnellement, les ministères ont mis en œuvre leurs propres outils de GSTI. La mise en œuvre et la maintenance de ces outils sont coûteuses et leur diversité a une incidence sur l’efficience globale de la GSTI. De plus, les demandes de services et des billets de dépannage ne circulent pas facilement dans les trousses d’outils et les ministères ainsi qu’entre ceux-ci.

SPC mettra en place des outils organisationnels de GSTI et les rendra accessibles à tous les ministères. Cela apportera une cohérence à la pratique de GSTI et, plus important encore, réduira les coûts et les retards de réponse aux demandes de services.

 

SPC, ministères 2022
16

No 16 Article 4.1

Nouveau, a évolué du no 4, No 7, No 8, No 9, No 10

Migration de la charge de travail et adoption de l’informatique en nuage

Étant donné les risques que posent les centres de données vieillissants, le SCT et SPC dirigent l’initiative de migration de la charge de travail, en collaboration avec les ministères et les organismes, pour faire migrer leurs applications des centres de données existants à la nouvelle infrastructure, soit les centres de données intégrées ou les services d’informatique en nuage.

 

SCT, SPC, ministères 2023
17

No 17 Article 4.1

Continuation, était No 5

Achever le regroupement des télécommunications et des réseaux

Afin de simplifier et de moderniser l’infrastructure et les services de réseau du gouvernement, SPC éliminera les lignes téléphoniques non utilisées et fera migrer les ministères des anciens systèmes téléphoniques désuets et coûteux aux appareils sans fil et aux services VoIP (voix sur protocole IP).

SPC travaillera aussi avec les ministères afin :

  • de regrouper les 50 réseaux étendus existants des partenaires de SPC dans un seul réseau intégré;
  • de mettre sur pied une infrastructure de réseau partagée dans les immeubles de bureaux qui hébergent plusieurs ministères;
  • de protéger les connexions Internet et d’en réduire le nombre.
SPC, ministères À déterminer
18

No 18 Article 4.1

Continuation, était No 35

Veiller à la durabilité de l’infrastructure de la TI

Un modèle de financement durable doit tenir compte du cycle régulier de renouvellement des actifs de l’infrastructure de la TI et du niveau approprié d’investissement. Le SCT et SPC examineront des modèles financiers et de prestation de services de rechange pour aborder le renouvellement de la TI.

Le Budget de 2018 a annoncé un financement important sur six ans pour améliorer la gestion et la prestation de l’infrastructure informatique pour le gouvernement du Canada. Un modèle de financement révisé complétera ces nouveaux investissements dans le but de veiller à ce qu’une source de financement claire et prévisible soit disponible pour les besoins d’infrastructure informatique existants et nouveaux.

SCT, SPC 2023
19

No 19 Article 4.1

Continuation, était No 35

Établir le répertoire et la base de référence des biens de SPC

SPC créera un répertoire des biens dans un délai de deux ans. Le répertoire établira une base de référence qui pourra servir à éclairer les discussions sur l’établissement des priorités aux réunions des CPPI et à faire en sorte que les travaux soient centrés sur les secteurs les plus importants, comme le renouvellement continu et la gestion de la croissance naturelle.

SPC 2019
20

No 20 Article 4.1

Nouveau

Connectivité réseau

Le gouvernement a besoin d’un environnement réseau diversifié pour concrétiser sa vision numérique. Pour commencer, un service Internet de haut rendement est nécessaire pour permettre aux citoyens d’interagir avec le gouvernement grâce à divers canaux, et aux fonctionnaires d’utiliser des outils numériques, nuagiques et de téléprésence. De cette manière, des réseaux fiables et adaptés seront la voie principale à travers laquelle les données gouvernementales transiteront.

En parallèle, le gouvernement continuera d’appuyer des réseaux à usage particulier, comme ceux des renseignements secrets et des sciences. Des connexions réseau fiables et spécialisées aux fournisseurs de services d’informatique en nuage sont également nécessaires à l’adoption de l’informatique en nuage à l’échelle du gouvernement, puisqu’elles permettront aux DPI de répondre à l’exigence de la politique selon laquelle ils doivent privilégier l’informatique en nuage. Cet environnement réseau diversifié continuera d’évoluer à mesure que les volumes de données augmenteront et que les emplacements de données changeront.

 

SPC, SCT En cours
21

No 21 Article 4.2

Continuation, était No 16

Sécuriser le périmètre en évolution du réseau du gouvernement

Bien qu’Internet change la donne quant à la façon dont les fonctionnaires accèdent à l’information et échangent celle-ci, il comporte aussi des risques considérables. Des logiciels malveillants (maliciels) peuvent être téléchargés inconsciemment à partir de sites Web ou par l’entremise de messages courriel et ils peuvent compromettre gravement les systèmes de la GI/TI et perturber les activités du gouvernement. Au fur et à mesure que le gouvernement adopte d’autres modèles de prestation de services, comme le nuage public et les nuages hybrides, il devra offrir un environnement de prestation de services sûr, fiable et interopérable pour les services internes et les applications opérationnelles hébergées dans des environnements d’informatique en nuage. En même temps, le gouvernement doit continuer de se protéger contre les cybermenaces aux points d’entrée et de sortie critiques du réseau intégré du gouvernement, tant sur place que dans le nuage.

Le gouvernement a mis en œuvre des services de surveillance et des mesures défensives de calibre mondial à son périmètre de réseau au moyen de passerelles gérées par SPC. Pour gérer les risques pour son réseau, le gouvernement normalise la protection et crée un périmètre pangouvernemental sécurisé qui protégera les données du gouvernement sur place et dans le nuage.

Le SCT, le CST et SPC établiront des points d’interconnexion fiables entre le réseau du gouvernement et les partenaires externes afin :

  • d’offrir une connectivité uniformisée et sécurisée avec des partenaires externes et à Internet;
  • de faire office de porte d’entrée aux services d’informatique en nuage.

Les ministères qui n’utilisent pas actuellement les services Internet de SPC effectueront une migration vers le réseau opérationnel géré par SPC, et recourront exclusivement aux services de ce dernier.

Ces mesures permettront de réduire le risque de connexions Internet indésirables, ponctuelles ou non autorisées à destination et en provenance des réseaux du gouvernement. Elles accroîtront aussi la capacité du gouvernement de surveiller de manière défensive les données qui franchissent le périmètre du gouvernement, et elles assureront la protection maximale des actifs d’information gouvernementaux.

De plus, comme la charge de travail du gouvernement est maintenant transférée au nuage, celui-ci doit adapter son approche pour sécuriser ce périmètre en évolution, y compris l’application d’une approche axée sur l’information. En mettant en place un service adaptatif axé sur les risques qui protège les systèmes d’information et les données traitées et stockées dans les services numériques du gouvernement fondés sur l’informatique en nuage, le gouvernement remplira ses exigences stratégiques relatives à l’informatique en nuage en premier, tout en demeurant constamment au fait de l’environnement des cybermenaces.

 

SCT, SPC, CST En cours
22

No 22 Article 4.2

Continuation, était No 17

Mise en œuvre des profils de sécurité de point d’extrémité

Les parties malveillantes cherchent souvent les services ou le matériel Internet exposés ou mal configurés pour accéder aux systèmes de la GI/TI et à l’information. Les dispositifs de point d’extrémité, tels que les ordinateurs portatifs, les tablettes et les serveurs, fournissent une entrée à de telles menaces. Les maliciels, les programmes malveillants furtifs (outils logiciels destinés à obtenir le contrôle d’un système) et l’hameçonnage peuvent entraîner la perte et la compromission des données gouvernementales, y compris les renseignements personnels. Les systèmes d’exploitation et les applications qui utilisent des paramètres de configuration par défaut comprennent généralement des composants, des services et des options non nécessaires. Ces paramètres par défaut sont bien connus et facilement découverts à l’aide d’outils automatisés.

Dans le contexte organisationnel, les faiblesses et les mauvaises configurations dans les systèmes pourraient être exploitées et utilisées pour attaquer les systèmes d’autres organisations. Il est essentiel de rendre résistant aux attaques les dispositifs de point d’extrémité du gouvernement afin de sécuriser l’organisation gouvernementale.

Reconnaissant le risque que posent les dispositifs de point d’extrémité mal configurés, SPC, en consultation avec le SCT et le CST, élaborera des profils de dispositifs de point d’extrémité. Ces profils normalisés seront fondés sur les pratiques exemplaires de sécurité, et représenteront des systèmes d’exploitation et des applications configurés de façon sécuritaire. Les profils seront validés et mis à jour régulièrement afin d’actualiser leur configuration de sécurité. Des contrôles de sécurité supplémentaires comme la prévention des intrusions au niveau de l’hôte et les listes blanches d’applications (une pratique administrative visant les ordinateurs utilisés pour empêcher l’exécution des programmes non autorisés) seront mis en place pour renforcer l’intégrité des systèmes et de l’information.

SCT, SPC, CST, ministères 2019
23

No 23 Article 4.2

Continuation, était No 18

Mise en place d’une approche intégrée en matière de gestion de la vulnérabilité et des rustines

Le gouvernement doit veiller à ce que les vulnérabilités soient détectées et corrigées rapidement afin de réduire au minimum le risque d’intrusions futures et de pertes possibles. Le défaut d’appliquer rapidement les rustines et les mises à jour liées à la sécurité peut exposer des vulnérabilités et entraîner de graves incidents de sécurité. L’application de rustines aux systèmes d’exploitation, aux applications et aux dispositifs est une activité essentielle pour assurer la sécurité des systèmes, maintenir la confiance dans les biens connectés et réduire la surface d’attaque du gouvernement. De bonnes pratiques de gestion de la configuration comprennent la gestion des rustines et atténueront l’une des principales causes des problèmes de sécurité dans les grandes entreprises.

Le SCT et SPC mettront en place une capacité en matière de gestion de la vulnérabilité et des rustines à l’échelle de l’organisation afin de détecter et de corriger les vulnérabilités de façon systématique. Les ministères :

  • mettront en œuvre ces outils et processus;
  • respecteront les délais de correction normalisés;
  • assureront des réponses rapides pour le déploiement de rustines urgentes ou critiques.
SCT, SPC, ministères 2019
24

No 24 Article 4.2

Continuation, était No 19

Gérer et contrôler les privilèges administratifs

Les ministères doivent aussi gérer les risques internes pour la sécurité de leur environnement de la GI/TI. Les comptes privilégiés (comme ceux d’administrateurs locaux ou de domaine et d’autres comptes à accès élevé) sont les comptes les plus puissants d’une organisation et sont donc des cibles attrayantes pour les attaquants.

Le SCT, SPC et les ministères collaboreront afin de réduire au minimum la mauvaise utilisation de tout compte doté de privilèges élevés, qu’elle soit malveillante ou accidentelle. Des outils et des processus seront mis en place pour assurer la gestion, le contrôle et la surveillance appropriés de ces comptes, y compris l’établissement de mécanismes solides d’authentification pour tous les comptes privilégiés.

Les ministères mettront aussi en place des mesures visant à gérer et à contrôler le cycle de vie des comptes privilégiés et l’accès à ceux-ci, y compris :

  • processus et technologies de gestion des comptes privilégiés;
  • des audits et des examens pour confirmer la validité des privilèges;
  • la surveillance continue pour détecter les comportements inhabituels.
SCT, SPC, ministères 2019
25

No 25 Article 4.2

Continuation, était No 20

Protéger les transactions Web en direction ou en provenance de services numériques externes

Au fur et à mesure qu’un plus grand nombre de Canadiens interagiront électroniquement avec le GC, la quantité d’informations sensibles transférées vers des sites Web du gouvernement ou à partir de ces derniers augmentera. Afin de maintenir une confiance maximale dans ces transactions en ligne, le gouvernement doit les protéger.

La mise en œuvre de protocoles sécurisés par défaut, tels que HTTPS, DNSSEC et DMARC, ainsi que des algorithmes de cryptage approuvés, augmente le niveau de confiance des utilisateurs comme quoi ils accèdent à un service légitime et que leurs communications demeurent privées et exemptes d’interférence, tout en offrant un niveau de sécurité et de confidentialité que les utilisateurs attendent des services gouvernementaux.

Le Secrétariat du Conseil du Trésor a établi une norme « HTTPS partout » qui oblige les ministères à utiliser le protocole HTTPS pour tous les sites Web et services Web externes et accessibles au public, et il continuera de surveiller les progrès du ministère dans la mise en œuvre de la norme. Le Secrétariat du Conseil du Trésor continuera d’élaborer des directives afin de veiller à ce que les services Web qui desservent principalement des clients qui ne sont pas des navigateurs, comme les API, soient également configurés avec la norme HTTPS par défaut.

 

SCT, SPC, ministères 2019
26

No 26 Article 4.2

Continuation, était No 21

Mise en place d’une identité numérique fiable pour les services destinés au public

Un système d’identité numérique fiable est fondamental et un facteur clé d’une sécurité transparente et sans friction dans les systèmes numériques. Aujourd’hui, les Canadiens et le grand public peuvent accéder en toute sécurité aux services en ligne du gouvernement du Canada en se connectant avec un identifiant bancaire en ligne (tel qu’un nom d’utilisateur et un mot de passe) auprès d’institutions financières canadiennes, au moyen d’un service de courtier de justificatifs d’identité (SCJ), ou ils peuvent utiliser le Service de justificatifs portant la marque du GC, appelé CléGC.

Le service actuel d’authentification électronique évolue et a été renommé « Connexion Canada ». En s’appuyant sur la solution existante et en maintenant une approche organisationnelle, le SCT et SPC développent un service d’authentification électronique renouvelé. L’objectif est de permettre au service d’accepter les identités numériques fiables des gouvernements provinciaux et territoriaux, en plus des informations d’identification fournies par le secteur privé.
Le service est conçu pour être économique, sécurisé et pratique pour les utilisateurs, pour répondre aux besoins opérationnels actuels et prendre en charge les fonctionnalités améliorées requises pour les initiatives futures en matière d’identité fédérée et de prestation de services numériques.

En adoptant des cadres d’identité numérique approuvés, le GC établira une approche commune qui facilitera les relations avec les divers ordres de gouvernement du Canada. L’utilisation de normes ouvertes augmentera la convivialité et améliorera l’interopérabilité des informations d’identification du secteur privé et des identités numériques fiables acceptées à l’échelle internationale au sein d’un écosystème plus large d’identités numériques fondé sur des normes. Dans le développement de services numériques publics nécessitant une authentification, les ministères utiliseront cette solution intégrée commune.

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SCT, SPC 2020
27

No 27 Article 4.2

Continuation, était No 22

Mise en place d’un service d’authentification interne pour les employés du gouvernement

Les résultats escomptés pour la gestion interne de l’identité, des justificatifs d’identité et des accès incluent :

  • la réduction des coûts tout en augmentant l’intégrité des processus opérationnels pour établir l’identité des employés du GC;
  • la promotion de l’interopérabilité;
  • l’amélioration de l’expérience de l’utilisateur final en réduisant le besoin de plusieurs ID utilisateur et mots de passe.

Sous la direction du SCT, SPC procédera à la mise en œuvre de technologies et de processus internes communs en matière d’identité et de justificatifs d’identité, qui sont adaptés au niveau d’assurance requis pour les processus opérationnels particuliers. Par exemple, une identité numérique unique sera exigée pour authentifier les employés, les entrepreneurs, les invités fiables ou tout autre utilisateur autorisé qui accèdent aux systèmes internes du gouvernement.

Les ministères procéderont à la migration de leurs applications vers le nouveau service intégré une fois que leurs applications auront été mises à niveau dans le cadre de la maintenance régulière des actifs au cours du cycle de vie et veillera à ce que les nouvelles applications intègrent ce service intégré lorsque mis en œuvre.

SCT, SPC, ministères 2020
28

No 28 Article 4.2

Continuation, était No 23

Mise en place un service de communication sécurisé pour l’information classifiée

Chaque jour, les ministères créent, stockent et traitent de l’information classifiée. Le défaut de protéger cette information pourrait entraîner :

  • des risques pour la sécurité nationale;
  • des pertes économiques;
  • une perte de crédibilité pour le gouvernement.

Bien que plusieurs environnements spéciaux permettent à certains ministères de partager de façon sécuritaire l’information classifiée, il n’existe aucune solution commune disponible dans l’ensemble du gouvernement.

SPC, sous l’orientation stratégique du SCT et avec l’appui du CST, établira un réseau panorganisationnel unique, commun et intégré de niveau Secret, afin de permettre la transmission, le stockage et le traitement sécurisés des données classifiées à l’échelle des ministères. Des capacités vocales et mobiles classifiées seront aussi mises en place pour les utilisateurs qui doivent discuter de façon régulière de l’information classifiée.

SCT, CST, SPC, ministères 2021
29

No 29 Article 4.2

Continuation, a évolué du no 24

Instaurer un programme intégré de prévention de la perte de données

À mesure que le GC devient plus ouvert par défaut, il doit s’assurer que les informations sensibles et protégées ne soient pas divulguées par inadvertance. Empêcher le transfert ou la divulgation non autorisés d’informations sensibles suppose d’abord de déterminer les données sensibles et de les protéger par un cryptage et des contrôles d’accès adéquats. Les flux de données et les opérations non autorisés doivent être surveillés, détectés et bloqués.

Le SCT a mis en place un cadre pour appuyer une approche intégrée de prévention des pertes de données reposant sur un cycle de vie des informations et des solutions de GI. SPC, avec les ministères, mettra en œuvre le cadre pour minimiser le risque de divulgation non autorisée et de fuite par inadvertance de ces données sensibles du GC.

 

SCT, SPC, ministères En cours
30

No 30 Article 4.2

Continuation, était No 25

Permettre une compréhension totale des dispositifs de point d’extrémité

Le passage d’une approche traditionnelle centrée sur le réseau à une approche axée sur la protection de ses informations à l’échelle du gouvernement et au-delà augmente le niveau de confiance requis des composants du système utilisés pour accéder à l’information. Comprendre le comportement des utilisateurs et l’ensemble des ressources qui sous-tendent un environnement numérique est essentiel pour savoir quoi protéger, et permet au gouvernement d’être plus proactif et efficace lorsqu’il répond aux menaces et aux attaques. La gestion des actifs et de la configuration est un élément clé de la sécurité du système. Le gouvernement doit pouvoir déterminer de façon proactive et avec exactitude ce qui suit :

  • l’existence et l’état de tous les dispositifs de point d’extrémité;
  • ce qui est exécuté sur ces dispositifs;
  • les personnes qui y accèdent.

Les dispositifs de point d’extrémité (p. ex., ordinateurs de bureau, ordinateurs portables, tablettes et appareils mobiles) qui posent un risque pour l’organisation peuvent être identifiés, ce qui permet au gouvernement de réagir plus efficacement aux menaces et aux attaques. Pour comprendre le paysage, il faut comprendre les atouts de l’environnement du GC. Les mécanismes de support qui automatisent la collecte et l’analyse de l’inventaire des actifs sont essentiels pour assurer l’efficacité du service parmi un nombre croissant de périphériques connectables, à la fois contrôlés et non contrôlés.

Sous le leadership du SCT, SPC et les ministères procéderont à l’acquisition et à la mise en œuvre des outils et des processus visant à permettre que l’on ait une vision organisationnelle en temps réel du statut actuel, et que l’on puisse procéder à la configuration des dispositifs de point d’extrémité du gouvernement. Ces renseignements comprennent :

  • les versions du matériel et des logiciels;
  • les versions du système d’exploitation;
  • les installations de rustines.
SCT, SPC, ministères 2022
31

No 31 Article 4.2

Continuation, était No 26

Faire mieux connaître l’environnement intégré des menaces et des risques liés à la cybersécurité

Les ministères et sont responsables de gérer les risques cybernétiques pour leurs secteurs de programme particuliers. Toutefois, au fur et à mesure que le gouvernement adopte une approche intégrée et que les programmes et services deviennent de plus en plus intégrés, il sera impératif que les risques cybernétiques soient également gérés au niveau de l’organisation.

La compréhension du paysage en constante évolution des cybermenaces est essentielle à la gestion efficace des risques à l’échelle de l’organisation (p. ex., qui tente d’exploiter les réseaux et les systèmes du gouvernement, par quels moyens et dans quel but). Une meilleure compréhension des environnements de menace ministériels permettrait aux ministères d’adopter une approche fondée sur les risques et de centrer les efforts et les ressources de cybersécurité au lieu de tenter de se prémunir à l’aveuglette contre toutes les menaces possibles.

Les ministères expriment un puissant désir d’une approche plus proactive en matière de cybersécurité au GC qui est axée sur la recherche et l’innovation, et ce, dans le but de suivre le rythme des menaces, des technologies et des tendances émergentes. Les ministères ont également un vif désir de collaborer afin :

  • d’améliorer l’environnement de la sécurité du GC;
  • de réduire les obstacles à la collaboration et à l’échange d’information.

Le SCT établira une capacité centralisée pour mener des activités de gouvernance et de gestion des risques et de la conformité afin d’obtenir un aperçu global des cyberrisques opérationnels au GC. Cette capacité permettra de rassembler des données de nombreuses sources (p. ex., évaluations de la menace, registres des risques, plans d’investissement, résultats d’audits et listes des actifs critiques) pour alimenter un aperçu intégré et consolidé des risques cybernétiques. Le SCT et le CST travailleront, avec le soutien de SPC, et en collaboration avec les ministères, pour établir un partage de données global à travers toutes les frontières et à tous les niveaux de sécurité de la TI au sein du gouvernement, essentiel pour assurer une connaissance complète de l’activité au chapitre de la surface d’attaque qui se développe et prend de l’importance.

La surveillance continue du paysage des cybermenaces et des cyberrisques guidera la prise de décisions et influencera la façon dont l’ordre de priorité des mesures correctives est établi à l’échelle de l’organisation afin d’assurer une protection maximale des actifs du gouvernement. Le partage automatisé de l’information garantira que les équipes des opérations de la sécurité disposent de l’information dont elles ont besoin de façon continue et cohérente, en temps opportun, à partir de sources verticales et horizontales, à l’intérieur et à l’extérieur du GC. En fin de compte, une connaissance et une compréhension globales de l’environnement technologique de l’organisation nécessitent la mise en place d’une culture collaborative d’échange d’informations.

 

SCT, CST, ministères 2020
32

No 32 Article 4.2

Continuation, était No 29

Consigner les rôles et responsabilités en matière de TI et de sécurité de la TI

Les ministères jouent un rôle dans la gestion et la prestation de la TI. Le SCT travaillera à l’élaboration et à la documentation des rôles et responsabilités des ministères, de SPC, de SPAC et des organismes centraux quant à la prestation des services de la TI et à la mise en œuvre du Plan stratégique de la GI/TI du gouvernement, afin qu’ils soient clairement définis, communiqués et exécutés. Ces responsabilités et rôles seront clarifiés à l’aide de politiques révisées sur la sécurité du gouvernement, la GI et la TI. Le SCT continuera en outre de donner une orientation claire aux ministères sur les rôles et responsabilités en matière de sécurité de la TI, y compris les objectifs relatifs aux contrôles de sécurité et d’autres exigences liées à la sécurité.

SCT 2017
33

No 33 Article 4.2

Nouveau

Améliorer la protection contre les menaces internes

Bien que les menaces externes qui pèsent sur le gouvernement présentent un risque élevé d’interruption des services et de divulgation non autorisée de renseignements gouvernementaux, ces menaces existent également au sein du gouvernement. Compte tenu de sa responsabilité de tenir à jour de grandes quantités de données de nature délicate, le gouvernement doit réduire au minimum le risque de divulgation non autorisée.

Ceux qui ont accès à des réseaux internes sont souvent cernés en tant que cible principale pour les attaquants externes. Comme moyen de compromettre les réseaux, les attaquants externes sont prêts à adopter des comportements plus agressifs, comme soudoyer le personnel de soutien et d’entretien pour attaquer les biens informatiques à partir des réseaux et des systèmes d’information du gouvernement. Pourtant, les organisations sont beaucoup plus susceptibles de subir une infraction accidentelle en raison des activités des employés qu’elles ne le sont d’avoir une infraction malveillante par un acteur externe. La grande majorité des violations se produisent à la suite de la compromission des données d’identité des utilisateurs grâce à l’ingénierie sociale, qui peut être atténuée en grande partie grâce à une formation adéquate. En équilibrant l’orientation du gouvernement « ouvert par défaut » avec les exigences de sécurité de renseignements compartimentés, les contrôles d’accès seront conçus de manière à tenir compte de l’accès basé sur les rôles et à limiter l’exposition à la perte d’information.

Les pratiques de filtrage de sécurité doivent fournir une assurance raisonnable que l’on peut faire confiance aux personnes pour protéger les renseignements, les biens et les installations du gouvernement et pour s’acquitter de leurs fonctions de façon fiable. Le Secrétariat du Conseil du Trésor améliorera la façon dont les renseignements sur les enquêtes de sécurité sont échangés entre les ministères.

 

SCT, ministères À déterminer
34

No 34 Article 4.2

Nouveau

Améliorer le développement sécurisé des applications

Le fait de veiller à ce que le logiciel fasse ce qu’il est censé faire de façon sécuritaire et résiliente est un aspect clé de la protection des renseignements de nature délicate. Les applications logicielles sont rarement exemptes de défauts et de nombreux défauts courants peuvent être facilement exploités par des parties non autorisées. Les projets-pilotes et le développement itératif devraient chercher à cerner les problèmes de sécurité potentiels pendant les phases de développement et de mise à l’essai, parce que le coût de l’élimination des défauts et des lacunes de sécurité peut être considérablement plus élevé après le déploiement à l’échelle du gouvernement.

Les applications qui entreposent, traitent, manipulent ou ont accès en réseau à des renseignements de nature délicate doivent être élaborées en tenant compte dès le départ des aspects de sécurité. L’amélioration des pratiques de sécurité des logiciels aidera le gouvernement à réduire les vulnérabilités et à maximiser la facilité d’emploi des applications tout en maintenant la sécurité pendant la phase de développement. Les méthodes de développement itératif (comme le développement agile) exigent une discipline de sécurité bien intégrée pour construire ou mettre à jour des fonctionnalités logicielles, analyser les risques de sécurité des logiciels, vérifier les vulnérabilités de la sécurité et corriger les défauts liés à la sécurité.

Afin d’appuyer la prestation d’une approche uniforme en matière de sécurité à l’échelle du gouvernement, le Secrétariat du Conseil du Trésor établira un cadre de sécurité des applications pour permettre une approche de sécurité axée sur le développeur en intégrant la sécurité dans les pratiques de développement des applications. L’orientation sur les pratiques exemplaires à l’appui des pratiques de codage sécurisé qui tiennent compte des tests et des examens de sécurité, intégrés à chaque phase du cycle de vie du développement de logiciels pour aider à atténuer les risques de vulnérabilité des logiciels d’application, fournira l’assurance que les services numériques du gouvernement fonctionnent comme prévu. Les ministères appliqueront le cadre lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des services numériques.

SCT, ministères En cours
35

No 35 Article 4.2

Nouveau

Établir un cadre de divulgation de la vulnérabilité du gouvernement

Le gouvernement est appuyé par des systèmes informatiques vastes et complexes qui se branchent à Internet à un rythme croissant. De nombreux logiciels et applications aident le gouvernement à offrir des programmes et des services, et il est donc essentiel de veiller à ce que les logiciels utilisés par le gouvernement soient fiables. Cependant, des vulnérabilités et des bogues sont constamment découverts dans des logiciels qui, s’ils sont exploités, pourraient compromettre les réseaux et les renseignements du gouvernement. Parfois, les vulnérabilités peuvent également être déterminées par des parties à l’extérieur du gouvernement.

Le Secrétariat du Conseil du Trésor, en collaboration avec le Centre de la sécurité des télécommunications, établira un cadre qui fournira une feuille de route pour l’élaboration d’un solide programme de divulgation responsable afin d’aider le gouvernement à se renseigner sur les risques et à y répondre rapidement afin de contribuer à la protection des services numériques. Les ministères adopteront le cadre et veilleront à son harmonisation avec les plans ministériels de gestion des événements de cybersécurité et de sécurité informatique existants.

SCT, CST 2020
36

No 36 Article 4.2

Nouveau

Faire évoluer les plans de gestion des cyberévénements

Les événements de cybersécurité liés aux systèmes d’information du gouvernement du Canada peuvent avoir une incidence importante sur la prestation des programmes et des services gouvernementaux aux Canadiens et, par conséquent, sur la confiance envers le gouvernement. La capacité de réagir aux événements de cybersécurité de façon uniforme, coordonnée et opportune dans l’ensemble du GC est essentielle pour assurer la sécurité et la résilience de la prestation des programmes et des services du GC. Une gestion efficace des incidents est essentielle pour limiter les perturbations causées par un incident et rétablir les activités opérationnelles normales le plus rapidement possible.

Le Secrétariat du Conseil du Trésor mettra à jour le Plan de gestion des événements de cybersécurité du gouvernement du Canada (PGEC GC) afin de veiller à ce que le cadre opérationnel de gestion des événements de cybersécurité (y compris les cybermenaces, les vulnérabilités ou les incidents) soit continuellement amélioré. Le plan sera mis à l’essai et révisé chaque année et modifié au besoin. Cela comprend des exercices de simulation annuels pour veiller à ce que les événements de cybersécurité soient traités de façon uniforme, coordonnée et opportune à l’échelle du gouvernement.

Les ministères mettront à jour les plans existants de gestion des événements de cybersécurité ou d’intervention en cas d’incident afin de les harmoniser avec le PGEC GC.

SCT, ministères en cours
37

No 37 Article 4.3

Continuation, a évolué du no 32

Adopter des approches souples quant à la mise en œuvre des solutions opérationnelles

Il est difficile d’acquérir des biens et des services en temps opportun afin d’opérationnaliser les mandats gouvernementaux qui optimisent les ressources pour les citoyens. SCT et SPAC dirigent une initiative pangouvernementale destinée à cerner et à appuyer des améliorations clés du régime d’approvisionnement fédéral.

Les ministères tireront avantage des contrats pluriministériels existants au moment d’investir dans des solutions visant à répondre à des besoins communs. Dans les cas où les contrats ou les pluriministériels ne satisfont pas aux exigences opérationnelles, les ministères communiqueront avec le SCT pour discuter d’autres options. Les ministères doivent tenir le SCT au courant de leurs investissements et de leurs plans.

Lorsqu’une solution personnalisée ou interne est la seule option, les équipes de développement d’applications devraient adopter des approches modernes et souples qui permettent une plus grande rapidité et une plus grande souplesse. Elles doivent aussi prendre en considération l’écosystème de plus en plus complexe d’architectures, d’infrastructures et de processus logiciels interdépendants.

Les ministères favoriseront une culture d’apprentissage qui permet aux architectes et aux développeurs de solutions :

  • de comprendre et adopter des approches itératives du développement, d’automatiser les calendriers des versions et d’adopter une stratégie d’essais multicouche, y compris les essais automatisés;
  • d’accroître les échanges avec les collègues en vue de faire avancer les approches itératives;
  • de mobiliser les experts fonctionnels (GI) au début du processus d’élaboration;
  • d’adopter une approche qui examine d’abord une architecture orientée sur le service et une interface de programmation d’applications (API), plutôt que des constructions grandes et complexes.

 

SCT, SPAC, Ministères En cours
38

No 38 Article 4.4

Continuation, a évolué du no 6

Solutions de courriel au gouvernement

Jusqu’à ce jour, les ministères ont géré leurs propres systèmes de courriel, ce qui a entraîné des pertes d’efficience tant du point de vue opérationnel que du point de vue des coûts. SPC, à titre de fournisseur de services, et le SCT, à titre de propriétaire fonctionnel organisationnel, travaillent à la mise au point d’une stratégie pour offrir des services de courriel de la prochaine génération au gouvernement.

Une orientation est en cours d’établissement afin de tirer parti de la possibilité d’acquérir une plus vaste gamme d’outils de communication pour le gouvernement, y compris des services de courrier électronique. Conformément à cette orientation, la série actuelle d’outils du GC évoluera en un espace de travail numérique ouvert et accessible.

Pour assurer la stabilité, la continuité des services et faciliter la transition vers une nouvelle solution, SPC mettra à niveau les anciens environnements de courriel.

SPC, ministères À déterminer
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No 39 Article 4.4

Continuation, a évolué du no 11

Bâtir une plateforme pour l’interopérabilité intégrée

Le SCT continuera de travailler avec des intervenants pour élaborer une approche de services unifiée et de créer un ensemble d’outils d’intégration moderne appelé la Plateforme d’interopérabilité du GC (PIGC). Cette plateforme fait office de service de courtage d’information, rendant possible l’échange de données et d’information entre les systèmes intégrés, les ministères et les gouvernements.

Le projet de PIGC mettra en œuvre un échange de données central où l’on peut échanger de l’information de façon sécurisée et fiable entre des applications du gouvernement. Les trois solutions de base pour la gestion financière, la gestion des ressources humaines et la gestion de l’information seront reliées pour un échange d’information homogène, qu’importent les technologies sous-jacentes. Ces systèmes fonctionnent sur le principe « une fois suffit », où les données sont entrées dans un système et réutilisées par plusieurs autres systèmes, si les lois et la politique l’autorisent, réduisant ainsi la nécessité d’entrée double de données tout en améliorant l’intégrité et l’exactitude des données.

Ce travail jettera les bases pour lier les renseignements ministériels internes avec les solutions pour livrer des programmes et des services et permettre une meilleure collaboration à l’échelle du GC dans l’élaboration des services numériques.

Le SCT continuera de diriger l’adoption d’une PIGC commune à l’appui de l’échange d’information à l’intérieur et à l’extérieur du domaine du GC. Cette approche permettra d’améliorer les processus opérationnels au gouvernement et dans l’ensemble des administrations, conduisant à une prestation améliorée des programmes et des services destinés aux citoyens et aux entreprises.

Par la création et l’utilisation d’un cadre de gouvernance (politiques, directives, lignes directrices et normes ouvertes) à l’intention de la PIGC, le SCT :

  • favorise l’ouverture et la collaboration;
  • fait la promotion des services numériques;
  • fait avancer l’interopérabilité intégrée et l’échange d’information à l’échelle du gouvernement.
SCT, SPAC, SPC 2019
40

No 40 Article 4.4

Continuation, était No 52

Instaurer une stratégie sur l’utilisation des logiciels à source ouverte et des normes ouvertes

L’utilisation de logiciels à source ouverte appuie l’interopérabilité et l’échange d’information, et elle devait être envisagée au moment d’évaluer les solutions de la GI/TI. Les produits à source ouverte sont accessibles au public, et la disponibilité de leur code source favorise le développement ouvert et collaboratif relativement à leurs spécifications, ce qui les rend plus robustes et plus interopérables. L’utilisation de normes ouvertes garantit l’interopérabilité entre les produits et les systèmes, en plus de maintenir la souplesse au sein de l’environnement de la GI/TI. Le SCT dirigera l’élaboration d’une stratégie destinée à établir l’orientation à suivre par le gouvernement pour utiliser et diffuser des logiciels à source ouverte et des normes ouvertes qui seront ratifiées par le CEAI GC.

SCT En cours
41

No 41 Article 4.4

Continuation, était No 53

Élaborer une stratégie sur l’interface de programmation d’applications

Les API servent à révéler les capacités numériques du GC, et elles peuvent être combinées et réutilisées dans le but de créer des services numériques. Les API sont de plus en plus utilisées pour faciliter l’échange des données et de l’information du gouvernement, et elles constituent donc des éléments de fondation qui appuient l’engagement du GC en matière de services numériques. Le SCT élaborera une stratégie sur les API pour le GC.

SCT 2018
42

No 42 Article 4.5

Continuation, était No 15

Effectuer des analyses approfondies

L’informatique décisionnelle comprend la création, l’agrégation, l’analyse et la visualisation des données dans le but d’informer et de faciliter la gestion et la stratégie opérationnelles. L’analyse consiste à poser des questions et renvoie à toutes les façons dont les données peuvent être réparties, comparées et examinées pour en déterminer les tendances. Les mégadonnées sont utilisées pour le stockage et le traitement des données et des informations contenues dans des jeux de données qui sont si importants ou complexes que les applications traditionnelles de traitement des données sont incapables d’en effectuer l’analyse. Les mégadonnées peuvent rendre accessibles des quantités presque illimitées d’informations, ce qui améliore la prise de décisions fondées sur les données et élargit les initiatives de données ouvertes.

En collaboration avec les ministères, le SCT dirigera la formulation des exigences relativement à une plateforme d’analyse intégrée.

Le SCT collaborera avec les ministères afin de désigner un responsable opérationnel pour élaborer une stratégie relative aux données (un répertoire de données brutes), de sorte que le GC puisse tirer parti des mégadonnées et de l’innovation du marché pour favoriser une meilleure analyse et promouvoir l’échange horizontal des données.

 

SCT, SPC, ministères À déterminer
43

No 43 Article 4.5

Continuation, était No 54

Améliorer l’infrastructure en ligne afin de permettre aux ministères de publier leurs données et leur information.

Le gouvernement s’est également efforcé d’appuyer la demande d’information et de données ouvertes, en recensant les intervenants des organisations et des entreprises qui tirent parti des données et de l’information du gouvernement ouvert et en collaborant avec eux. L’Institut des données ouvertes du Canada (ODX) est un organisme qui aide les entreprises canadiennes à se servir des données ouvertes. Le SCT a collaboré avec l’ODX afin de mieux comprendre le contexte commercial des données ouvertes et les défis à relever pour accroitre la compétitivité des entreprises canadiennes qui utilisent les données ouvertes. Au cours des deux dernières années, ODX a servi de pépinière à 15 nouvelles entreprises axées sur les données, et d’autres travaux sont prévus dans les années à venir pour continuer de promouvoir l’utilisation des données ouvertes du gouvernement au sein des entreprises canadiennes.

 

SCT En cours
44

No 44 Article 4.5

Continuation, était No 55

Élaborer un programme de gestion des données maîtresses

Dans un environnement opérationnel ouvert et distribué comme celui du GC, il y a un risque que les données critiques aux opérations deviennent redondantes, incohérentes et réparties dans toute l’organisation.

La gestion des données maîtresses (GDM) peut être définie comme les processus, la gouvernance, les outils, les règles et les technologies nécessaires à la création et à la tenue de données maîtresses cohérentes et exactes. Elle est centrée sur les éléments de données critiques communs et établit une solide gouvernance de ceux-ci. La GDM peut éliminer la redondance et l’incohérence des données dans une organisation, de même que garantir la qualité et le contrôle de celles-ci. Elle peut offrir un point de référence officiel unique que peuvent se partager de nombreux processus et de nombreuses applications dans l’ensemble de l’organisation. Elle peut également rationaliser l’échange de données et faciliter l’interopérabilité.

Le SCT collaborera avec Statistique Canada et d’autres propriétaires fonctionnels clés (p. ex., le Bureau du contrôleur général et le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines) dans le but d’établir un programme de GDM pangouvernemental destiné à cerner les éléments de données normalisées et des sources officielles uniques pour les domaines d’information clés, s’il y a lieu.

SCT, Statistique Canada, ministères 2019
45

No 45 Article 4.5

Continuation, était No 56

Mise en œuvre de GCDocs

Il y a fréquemment des pertes de temps et de productivité en raison du manque d’outils et de systèmes uniformes pour aider les employés à stocker, chercher et trouver l’information et les données dont ils ont besoin pour faire leur travail. Les solutions de la TI intégrées comme GCDocs rationalisent et simplifient ces processus, mais doivent être configurées correctement pour rendre les processus de la GI d’arrière-plus le plus invisible possible pour les utilisateurs.

L’automatisation peut donner des occasions :

  • de simplifier et de rationaliser les processus et les pratiques de la GI clés;
  • d’offrir une expérience de l’utilisateur homogène qui allège le fardeau de chaque travailleur du GC.

En outre, la mise en œuvre de solutions intégrées et normalisées dans l’ensemble des ministères peut faciliter, pour les employés du GC, le fait de trouver, d’utiliser et d’échanger l’information et les données dont ils ont besoin pour faire leur travail, tout en veillant à une gestion cohérente et fondamentale des ressources d’information du GC. On peut tirer parti de l’information et des données pour aider les ministères à réaliser leurs objectifs opérationnels et à répondre aux exigences prévues dans leur mandat.

Le SCT et SPAC amélioreront le service GCDocs pangouvernemental destiné aux ministères, y compris :

  • le déploiement intégral d’ici 2022- 30 organisations ont adopté pleinement GCDocs, 79 autres organisations en sont à diverses étapes d’intégration;
  • en élargissant l’intégration de GCDocs aux systèmes d’arrière-plan;
  • en mettant à l’essai GCDocs en tant qu’outil visant à rendre plus ouverte l’information du gouvernement.
SCT, SPAC, ministères 2022
46

No 46 Article 4.5

Continuation, était No 60

Normaliser les métadonnées

Les métadonnées représentent l’ossature des processus automatisés numériques, de la récupération de l’information ainsi que de l’utilisation et de l’échange de l’information et des données. Les métadonnées définissent et décrivent la structure et la signification de l’information et des données et du contexte et des systèmes où celles-ci existent. Les métadonnées appuient une gestion efficiente et efficace des ressources d’information et de données au fil du temps, ce qui facilite la prise de décisions, la responsabilisation et la prestation efficiente des programmes et des services gouvernementaux.

Les métadonnées normalisées appuient :

  • l’interopérabilité dans les systèmes et entre ceux-ci;
  • la réutilisation des ressources d’information au GC, entre les organisations du GC et à l’extérieur de ce dernier.

Conjointement avec les métadonnées normalisées, l’utilisation cohérente de vocabulaires officiels appuie l’échange des ressources d’information et de données dans les systèmes et entre ceux-ci.

La collecte, la création, l’utilisation et la réutilisation automatisées des métadonnées peuvent grandement alléger le fardeau de chaque travailleur du GC.

De concert avec les responsables opérationnels, le SCT normalisera les schémas de métadonnées et en maximisera les avantages afin de simplifier et d’automatiser l’utilisation des métadonnées et de rendre celles-ci invisibles pour les utilisateurs.

 

SCT, ministères 2019
47

No 47 Article 4.5

Continuation, était No 63

Fournir des outils et des ressources pour faire une utilisation novatrice des renseignements et des données

Tous les ministères ont de plus en plus besoin d’outils pour recueillir, stocker, analyser, gérer, échanger et visualiser des données. Pour permettre des normes ouvertes, l’utilisation de sources ouvertes, l’interopérabilité et l’échange d’expertise, il faut avoir accès à un ensemble commun d’outils de données correspondant aux besoins communs en matière de données. En même temps, les ministères ont besoin d’un cadre souple pour explorer de nouveaux outils et des options plus avancées, qui sont à la fois interopérables et sécuritaires.

L’infrastructure informatique du gouvernement du Canada doit pouvoir appuyer l’ambitieux programme de son système de données. Il y a un besoin croissant de capacité informatique supérieure et de modernisation des infrastructures de données plus anciennes. Par exemple, des efforts de collaboration sont en cours dans le cadre d’initiatives, comme l’Infrastructure canadienne de données géospatiales. Cette initiative fournit des normes géospatiales nationales et une infrastructure essentielle pour les évaluations environnementales, les interventions d’urgence et la continuité du programme spatial.

Il est important que le gouvernement adopte une approche proactive pour répondre à ses besoins futurs en données. À l’heure actuelle, de nombreux ministères et organismes attendent avec impatience la mise en place d’une infrastructure d’informatique en nuage sécurisée ou d’options d’approvisionnement. On s’attend à ce que les services d’informatique en nuage Protégé B du public soient prêts à être accessibles pour le ministère d’ici le printemps 2019.

  • Le SCT collaborera avec les ministères et organismes pour déterminer les besoins opérationnels communs, élaborer un catalogue d’outils recommandés et préapprouvés et établir des lignes directrices et des processus à jour pour leur mise en œuvre.
  • Le SCT et Services partagés Canada (SPC) évalueront les besoins en infrastructure à court et à moyen terme (c.‑à‑d. les trajectoires fondées sur l’utilisation des données historiques, les pressions des données sur la consommation du réseau et la bande passante, les possibilités prospectives) et présenteront un rapport provisoire au SM CPPI d’ici la fin de l’été 2019.
  • Le SCT et SPC doivent présenter un rapport final au SM CPPI d’ici l’automne 2020, en tenant compte de toutes les stratégies de données organisationnelles.

 

SCT, SCC, Ministères 2020
48

No 48 Article 4.5

Nouveau

Élaboration et mise en œuvre d’une stratégie relative aux données du gouvernement du Canada 

Depuis janvier 2018, sous la direction du greffier du Conseil Privé, le SCT codirige l’élaboration d’une feuille de route pour la Stratégie relative aux données avec le Bureau du Conseil privé et Statistique Canada et travaille en collaboration avec d’autres partenaires ministériels. Cette feuille de route énonce les priorités stratégiques d’une approche unifiée et collaborative, qui permet de gérer les données pangouvernementales comme un atout, tout en respectant la vie privée. La mise en œuvre de la feuille de route pour la Stratégie relative aux données vise à faciliter l’amélioration du processus décisionnel et des services aux Canadiens, de même qu’à appuyer une fonction publique plus transparente, collaborative et numérique.

Les recommandations formulées dans la feuille de route s’articulent autour de quatre thèmes :

  1. le renforcement du leadership et de la gouvernance;
  2. l’amélioration de l’alphabétisation et des compétences en matière de données;
  3. la mise en place d’une infrastructure et des lois habilitantes;
  4. le traitement des données comme un atout stratégique.

L’objectif est de jeter les bases qui permettront au gouvernement d’offrir aux Canadiens des services à valeur ajoutée grâce aux données en notre possession, tout en assurant le respect de la vie privée et la protection des renseignements personnels. Compte tenu de l’importance des données pour appuyer une vision gouvernementale numérique, les initiatives contenues dans la feuille de route pour la Stratégie relative aux données s’ajoutent aux priorités énoncées dans le présent plan stratégique. Elles peuvent aussi se recouper et, dans certains cas, être identiques.

SCT, BCP, Statistique Canada 2019
49

No 49 Article 4.6

Nouveau

l’intelligence artificielle

L’utilisation de l’automatisation et de l’intelligence artificielle exige également une attention particulière aux problèmes de partialité potentielle, aux répercussions sur diverses populations, aux risques et à la gestion de la compatibilité avec le droit administratif. Afin de commencer à cerner ces enjeux et de s’y retrouver, le SCT a élaboré un document de travail sur l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle au gouvernement du Canada selon une approche d’ouverture par défaut et de collaboration, qui a mobilisé des experts, des professionnels de l’industrie et le public. On travaille actuellement à l’élaboration d’une Directive sur la prise de décisions automatisée et d’une Étude sur les répercussions algorithmiques afin d’établir un cadre d’étude qui aidera les institutions à mieux comprendre et à atténuer les risques associés aux systèmes automatisés de prise de décisions et qui énoncera les exigences appropriées en matière de gouvernance, de surveillance et de rapports, et de vérification. L’outil est en cours d’élaboration grâce à une collaboration ouverte.

À mesure que d’autres cas d’utilisation de l’automatisation et de l’intelligence artificielle seront étudiés et que leur adoption progressera, d’autres politiques, directives, outils et formation seront élaborés afin de s’assurer que les ministères et les fonctionnaires utilisent cette technologie de façon novatrice et responsable.

SCT, ministères 2019
50

No 50 Article 4.6

Nouveau

Projets pilotes utilisant la technologie de la chaîne de blocs

Partout dans le monde, les gouvernements étudient encore les cas d’utilisation de la technologie de la chaîne de blocs et l’utilité des applications fondées sur cette technologie. En juillet 2017, le gouvernement a annoncé son intention de mener au moins six projets pilotes sur l’utilisation de la chaîne de blocs.

SCT, Ministères À déterminer
51

No 51 Article 5.1

Continuation, était No 41

Moderniser les appareils technologiques dans le milieu de travail

Les appareils technologiques dans le milieu de travail sont cruciaux pour assurer un milieu de travail moderne et un effectif collaboratif et mobile, conformément à la vision d’Objectif 2020. Le SCT collaborera étroitement avec les ministères afin de veiller à ce que les appareils technologiques dans le milieu de travail respectent la vision d’Objectif 2020.

Le SCT établira des normes et des processus organisationnels pour la gestion du cycle de vie et établira l’orientation qui guidera les normes et les configurations sécurisées futures des appareils technologiques dans le milieu de travail.

SPC continuera de renforcer les contrats et les activités d’approvisionnement en vue d’améliorer la sécurité, de réduire les coûts et d’améliorer le service offert aux Canadiens. De plus, SPC fournira des appareils technologiques dans le milieu de travail et collaborera avec le SCT et d’autres ministères pour uniformiser ces appareils.

Il incombe aux ministères d’assurer un soutien et un entretien pour les appareils technologiques dans le milieu de travail. Les ministères examineront des modèles de soutien comme le libre-service et des groupes régionaux dans le but de réduire les coûts, tout en faisant la promotion de l’uniformité de l’expérience de l’utilisateur et des attentes en matière de services.

SCT, SPC, ministères En cours
52

No 52 Article 5.1

Continuation, était No 42

Appuyer une main-d’œuvre mobile

Le GC est déterminé à mettre en place un environnement de travail ouvert et collaboratif où les appareils mobiles sont utilisés, et il encourage un tel environnement. Le SCT élaborera une stratégie sur la mobilité qui sera centrée initialement sur les téléphones intelligents. Les ministères équilibreront le coût de ces appareils, et leur soutien, par rapport à la valeur opérationnelle obtenue.

SCT, SPC, ministères 2020
53

No 53 Article 5.1

Continuation, était No 43

Fournir un accès Wi-Fi

L’accès aux réseaux de données sans fil est essentiel pour la productivité des employés. Le déploiement plus large du Wi-Fi peut aussi permettre de réduire les coûts en déplaçant le besoin de fournir une infrastructure filaire, qui est coûteuse à installer et à maintenir.

Le SCT et SPC mettront en place les services et les politiques nécessaires pour appuyer l’utilisation du Wi-Fi. Les ministères mettront en œuvre l’accès Wi-Fi aux réseaux pour les employés dans des domaines communs et leurs espaces de travail, lorsque le travail exige une mobilité. Les ministères migreront vers les appareils dotés d’une capacité Wi-Fi et appuieront l’accès Wi-Fi aux réseaux locaux pour les utilisateurs enregistrés, ainsi que l’accès réseau Wi-Fi pour les invités, lorsque les exigences de sécurité sont appropriées.

SCT, SPC, ministères 2020
54

No 54 Article 5.1

Continuation, était No 44

Offrir aux employés une fonction de vidéoconférence de bureau

L’accès accru à la vidéoconférence appuie les activités de collaboration des équipes virtuelles à l’échelle des ministères, des fuseaux horaires et des régions. Les ministères achèveront la réorganisation de leurs installations internes de vidéoconférence afin de permettre une interconnectivité complète dans l’ensemble du gouvernement. Le cas échéant, et lorsqu’un profil d’utilisateur prendra en charge cette fonctionnalité, SPC créera aussi la capacité en matière de réseau et de bande passante nécessaire pour supporter la vidéoconférence aux postes de travail.

SPC, ministères 2021
55

No 55 Article 5.1

Continuation, était No 47

Favoriser la collaboration numérique

Les OutilsGC, tels que GCpédia, GCconnex, GCcollab, la messagerie instantanée et GCintranet augmentent la productivité et permettent la collaboration dans l’ensemble du gouvernement et avec d’autres partenaires. Grâce à ces outils, les employés peuvent facilement établir des liens et échanger de l’information, peu importe le ministère pour lequel ils travaillent ou l’endroit où ils se trouvent, ce qui permet d’offrir un meilleur service aux Canadiens.

Les OutilsGC qui appuient les exigences du gouvernement en matière d’accessibilité, de langues officielles et de collaboration avec des partenaires externes seront améliorés et intégrés à d’autres applications. La suite actuelle d’OutilsGC formera un espace de travail numérique ouvert et accessible, qui offrira aux employés un accès facile à l’information, aux collègues et aux partenaires externes dont ils ont besoin pour travailler de façon efficace. L’espace de travail numérique ouvert et accessible offrira également un accès simplifié à d’autres activités, telles que la dotation, l’apprentissage et le perfectionnement professionnel.

Le SCT intégrera l’adoption des OutilsGC aux pratiques normales d’intégration des employés dans l’ensemble du gouvernement. Les ministères seront alors dans une meilleure position pour adopter et utiliser les OutilsGC par l’entremise du réseau des ambassadeurs, ainsi que dans la formation informelle et les communications continues. Le réseau des ambassadeurs est composé de volontaires provenant de divers ministères et de diverses régions qui fournissent un soutien aux équipes utilisant GCpédia et GCconnex pour améliorer leur travail.

Les ministères démantèleront les plateformes de collaboration autonomes, sauf si elles sont reliées à des exigences opérationnelles locales essentielles. Les communications courriel seront réduites en faveur des discussions ouvertes ou de la messagerie instantanée, lorsque des communications transitoires peuvent survenir sans engorger les systèmes du gouvernement.

SCT, ministères En cours
56

No 56 Article 5.2

Continuation, était No 39

Favoriser le perfectionnement professionnel

Afin de permettre davantage aux professionnels de la GI/TI d’évoluer vers de nouveaux rôles et de combler les écarts de compétences dans les domaines comme la réflexion stratégique, les communications, l’innovation, le leadership axé sur le changement et la souplesse, il faut investir dans les employés. Afin d’appuyer les professionnels de la GI/TI, de conserver les personnes talentueuses et de recycler l’effectif, on mettra l’accent sur ce qui suit :

  • un portail du perfectionnement de carrière;
  • des solutions de fournisseurs de services d’apprentissage;
  • une approche en matière de perfectionnement pour le groupe CS (Systèmes informatiques).

Conjointement avec l’École de la fonction publique du Canada, le SCT dirigera les travaux dans ce domaine.

SCT, ministères, EFPC En cours
57

No 57 Article 5.2

Continuation, était No 46

Promouvoir l’alphabétisation et la collaboration numériques

L’alphabétisation numérique va au-delà des compétences informatiques de base. Elle est essentielle à l’optimisation des investissements ayant déjà été faits dans l’environnement, les dispositifs et les outils de la GI/TI, et afin de veiller à ce que la GI/TI contribue à la productivité de l’effectif plutôt qu’à y nuire.

L’alphabétisation en matière de données est une compétence nécessaire pour travailler numériquement. Les employés du GC doivent être en mesure d’extraire des connaissances de grande valeur de l’éventail d’information et de données disponibles et de communiquer ces connaissances.

Le SCT établira des partenariats afin de mettre à contribution et de concevoir un programme de mobilisation et de sensibilisation pour tous les fonctionnaires. Ce programme cherchera à permettre à ces derniers :

  • d’accroître leur niveau d’alphabétisation en matière de données;
  • de tirer parti de la prise de décisions fondées sur des données probantes;
  • de participer aux activités internes et externes en qualité de citoyens numériques.

Les fonctionnaires devraient pouvoir utiliser les OutilsGC, tels que GCpédia, GCconnex et réseau GCintranet, afin de partager de l’information et d’établir les réseaux professionnels nécessaires pour répondre aux priorités changeantes et résoudre les problèmes. La collaboration numérique comprend le fait de « travailler à haute voix », lorsque les autres peuvent constater la façon dont les employés travaillent, en tirer avantage et aider à l’améliorer.

Afin de promouvoir une culture d’ouverture et de collaboration, les ministères assureront le perfectionnement de ces compétences dans l’ensemble de la fonction publique :

  • en adoptant et en utilisant les OutilsGC pour le travail quotidien;
  • en déployant des activités ciblées et générales d’apprentissage et de sensibilisation de la collectivité;
  • en favorisant l’utilisation d’outils et de matériels d’apprentissage autonomes.

L’adoption des OutilsGC par les cadres supérieurs sera cruciale pour intégrer avec succès la collaboration numérique dans leurs ministères et pour démontrer les avantages complets de ces outils de collaboration. Les dirigeants adopteront une approche axée sur l’« ouverture d’abord » face à la création de contenu, et ils encourageront leurs employés à participer aux espaces numériques de partage des connaissances et de collaboration, autres que ceux où les exigences de sécurité interdisent une telle approche.

SCT, ÉFPC , ministères En cours
58

No 58 Article 5.2

Continuation, était No 70

Moderniser la profession de la gestion de l’information et des données

La redynamisation de la profession de la gestion de l’information et des données est nécessaire afin de garantir qu’elle suit le rythme des besoins opérationnels actuels et émergents dans un environnement numérique, ouvert et orienté vers le service. En outre, il faudra faire participer davantage les professionnels de l’information et des données au début du processus de perfectionnement, au moment de concevoir ou de renouveler les programmes et les systèmes, afin de faire en sorte que les questions associées à la gestion et à l’échange de l’information et des données soient prises en compte de manière proactive. La restructuration des rôles et des responsabilités des professionnels de la gestion de l’information et des données et d’autres intervenants clés pourrait contribuer à améliorer la collaboration et la cohérence générale.

Le SCT collaborera avec le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines afin d’examiner une norme de classification pour les professionnels de la gestion de l’information et des données, y compris l’élaboration des nouveaux éléments normalisés suivants :

  • des volets et des descriptions de travail génériques;
  • des profils de compétences;
  • des structures organisationnelles.
SCT En cours
59

No 59 Article 5.2

Continuation, était No 72

Renforcer le perfectionnement en leadership

Il faut investir dans les dirigeants actuels et potentiels à l’échelle de l’organisation afin :

  • de s’attaquer aux problèmes de maintien des talents;
  • de renforcer la capacité de perfectionnement des compétences en leadership;
  • de combler les écarts de compétences.

On insistera sur ce qui suit :

  • la planification de la gestion des talents et de la relève;
  • les solutions de fournisseurs de services d’apprentissage;
  • la pollinisation croisée avec des organisations de l’extérieur du GC.

Les efforts particuliers de perfectionnement en leadership comprennent les suivants :

  • les examens des talents;
  • la promotion des programmes de perfectionnement en leadership à l’École de la fonction publique du Canada;
  • le suivi et la facilitation du mouvement du leadership en matière de GI/TI à l’échelle de l’organisation.

Le SCT dirigera les travaux dans ces domaines.

SCT En cours
60

No 60 Article 5.2

Continuation, était No 75

Élargir la formation et la sensibilisation en matière de gouvernement ouvert

Des séances de formation et de sensibilisation sont offertes aux fonctionnaires à l’échelle du gouvernement fédéral afin d’approfondir les connaissances et les compétences reliées au gouvernement ouvert. Le SCT poursuivra ses efforts en vue d’élargir la formation et la sensibilisation sur le gouvernement ouvert au cours des prochaines années, en partenariat avec l’École de la fonction publique du Canada. En plus d’organiser des webinaires publics sur les enjeux du gouvernement ouvert et d’élaborer des activités spécialisées de formation et d’apprentissage sur le gouvernement ouvert à l’intention des fonctionnaires, le gouvernement du Canada élaborera et publiera des documents d’apprentissage sur le gouvernement ouvert à l’intention des enseignants et des enseignants de niveau postsecondaire. Cela aidera les Canadiens à connaître notre travail en matière de gouvernement ouvert et à y participer plus activement, ce qui accroîtra la capacité du Canada à exploiter le potentiel social et économique du gouvernement ouvert.

SCT, EFPC 2018
61

No 61 Article 5.2

Nouveau

Améliorer la sensibilisation à la sécurité numérique et la fiabilité des employés du GC

Le GC fait évoluer la culture vers le numérique et a besoin d’une meilleure compréhension de l’hygiène de base en matière de cybersécurité et de sécurité en ce qui a trait aux systèmes numériques – en utilisant des services, en partageant de l’information et des mots de passe. L’amélioration du comportement et des tendances des utilisateurs lorsqu’ils interagissent avec les systèmes permettra une transition axée sur la sécurité, de l’établissement de garde-corps jusqu’à l’innovation et à l’évolution de la réflexion et la mise en œuvre en matière de sécurité. Il faut veiller à ce que les habitudes de comportement soient inscrites dans les activités quotidiennes du personnel du GC afin d’assurer une infrastructure numérique sécuritaire. Le Centre canadien pour la cybersécurité fera la promotion d’une approche générale de la formation et de la sensibilisation de sécurité informatique et de soutien des équipes de sécurité informatique à l’échelle du GC.

CCCS, SCT, Ministères En cours
62

No 62 Article 5.2

Nouveau

Élargir l’innovation, la collaboration et la créativité en matière de sécurité dans la résolution de problèmes

Il y a un besoin croissant d’accroître la capacité des équipes à l’échelle du GC de travailler ensemble et d’élaborer des solutions créatives aux problèmes qui se posent partout. Le GC offrira une tribune ou une plateforme pour élaborer des solutions et encouragera les équipes à être curieuses dans leur propre environnement et à faire preuve de créativité dans la façon dont elles envisagent de gérer leurs biens. Les équipes seront encouragées à envisager des solutions de sécurité pragmatiques autant que des approches novatrices – les solutions simples qui ont la capacité de permettre la réussite d’une entreprise sont souvent un développement accidentel.

SCT, CCCS, EFPC, SPC, ministères En cours
63

No 63 Article 5.2

Nouveau

Évaluation des compétences des fonctionnaires et analyse des besoins futurs

Les perturbations technologiques, les approches changeantes et le gouvernement numérique exigeront des fonctionnaires qu’ils acquièrent de nouvelles aptitudes et compétences. Pour aider les fonctionnaires et la fonction publique à s’adapter à cet environnement numérique en évolution, le SCT collaborera avec des partenaires comme l’École de la fonction publique du Canada pour cerner les compétences, qui sont requises en cette ère numérique afin de mieux comprendre comment le profil de compétences actuel du gouvernement doit évoluer.

SCT, EFPC, avec des partenaires 2019-20
64

No 64 Article 5.2

Nouveau, a évolué de 71

Une académie numérique

Le gouvernement du Canada a mis sur pied l’Académie numérique dans le but d’accroitre le nombre de cours offerts aux fonctionnaires qui souhaitent améliorer leur alphabétisation numérique et leur compréhension de domaines clés comme la conception des services, l’analyse des données et les nouvelles technologies qui s’appliquent à leur travail. En nous appuyant sur les exemples d’autres administrations, nous élaborerons un modèle canadien qui permettra de mieux comprendre comment le numérique peut améliorer le fonctionnement du gouvernement et ses services. L’École de la fonction publique du Canada dirigera la mise sur pied de l’Académie numérique, en partenariat avec le SCT, le Service numérique canadien, Statistique Canada, ainsi que d’autres ministères et partenaires des secteurs à but non lucratif, universitaire ou privé.

La création de l’Académie numérique sera principalement guidée par les principes d’ouverture par défaut, de collaboration judicieuse et d’élaboration itérative. Les premiers cours ont été mis à l’essai en septembre 2018, et le gouvernement s’efforcera d’offrir ce service à compter de 2019.

EFPC, SCT, avec des partenaires En cours
65

No 65 Article 5.3

Continuation, était No 40

Améliorer la diversité

Un milieu de travail novateur en est un où l’effectif représente la pleine étendue du bassin de talents. Les équipes diversifiées apportent des perspectives et des idées élargies en vue de renforcer la capacité de trouver des solutions créatives.

À l’heure actuelle, la TI demeure un domaine à prédominance masculine. Misant sur les efforts en cours, les initiatives en particulier comprennent l’élaboration d’un plan d’action pluriannuel destiné à améliorer la diversité, l’inclusion et la représentation par le recrutement, le maintien en poste et le perfectionnement des femmes dans le groupe CS. Afin d’appuyer davantage l’engagement du gouvernement d’assurer une plus grande représentation et un effectif équilibré et diversifié, les ministères établiront des partenariats avec les organisations qui encouragent les jeunes femmes à choisir la TI comme carrière, et ils en tireront parti. Les ministères et les organismes centraux travailleront aussi à accroître la mobilité de la main-d’œuvre féminine en encourageant les dirigeants de la fonction publique et ceux secteur privé à envisager des rôles au sein de la collectivité de la TI du gouvernement.

SCT, ministères 2017
66

No 66 Article 5.3

Continuation, a évolué du no 69

Renforcer le recrutement (mesures prévues).

Afin de relever des défis dont les questions liées à l’image de marque, les lacunes de capacité et les écarts de compétences, le GC mettra l’accent sur les campagnes de recrutement du groupe CS, les approches organisationnelles et les partenariats afin d’appuyer les efforts de recrutement et l’intégration. Les initiatives en particulier seront centrées sur :

  • la sensibilisation auprès des campus collégiaux et universitaires;
  • les outils d’intégration et les initiatives destinées à améliorer l’intégration des nouvelles recrues;
  • les partenariats avec la Commission de la fonction publique du Canada, destinés à créer un répertoire partiellement évalué pour le groupe CS.

En collaboration avec les ministères, le SCT dirigera les travaux dans ces domaines. De telles initiatives permettront au GC d’être mieux placé pour s’attaquer plus efficacement aux écarts de capacité et de compétences.

PSC, SCT En cours
67

No 67 Article 5.3

Nouveau

Gérer et maintenir les talents en cybersécurité

Le gouvernement du Canada (GC) travaille en vue d’en arriver à un avenir où les services offerts aux Canadiens seront transparents, axés sur l’utilisateur et accessibles numériquement. La cybersécurité demeurera un élément clé de la protection des renseignements et du maintien de la confiance des Canadiens lorsqu’ils utilisent les services gouvernementaux. Un effectif solide, compétent et diversifié au sein du GC est essentiel pour appuyer cette transformation. Cependant, il y a une pénurie mondiale de professionnels qualifiés en cybersécurité, un domaine complexe qui exige beaucoup de compétences. Cet écart croissant entre l’offre et la demande de professionnels qualifiés en cybersécurité a une incidence sur le GC, car il doit faire concurrence au secteur privé et au monde entier pour recruter des talents. Pour faire concurrence au secteur privé, le GC doit tenir compte du fait que le gouvernement est bureaucratique, qu’il est à la traîne sur le plan de la technologie, qu’il est lent à recruter et qu’il a peu de possibilités de perfectionnement professionnel.

Le SCT doit jouer un rôle de premier plan pour faire de la fonction publique fédérale un milieu de travail modèle où les professionnels et les travailleurs qualifiés sont formés et motivés pour servir les Canadiens. Il faut notamment veiller à ce qu’il y ait un bassin constant de personnes compétentes pour appuyer la prestation des services du GC aux Canadiens. Il est nécessaire d’élaborer une approche souple en matière de ressources humaines pour combler les lacunes en matière de compétences dans le domaine des sciences de l’informatique et des collectivités connexes, particulièrement dans le domaine de la cybersécurité, afin de permettre une transformation numérique du GC et de renforcer davantage la posture cybernétique du GC. Le SCT élaborera une stratégie de recrutement, de maintien en poste et de formation de la prochaine génération de talents en cybersécurité au sein du GC, afin de renforcer la capacité du GC à fournir les services auxquels les Canadiens s’attendent en toute sécurité.

SCT, ministères En cours
68

No 68 Article 5.3

Nouveau, a évolué du no 73

Plateforme de recrutement Nuage de talents

Le Nuage de talents s’inspire de cette approche en créant un marché dynamique où les talents d’aujourd’hui peuvent trouver des possibilités d’emploi passionnantes et de grande qualité, qui correspondent à leurs passions et à leurs talents. Ce projet pilote proposé par un groupe d’employés comprend une nouvelle plateforme expérimentale de dotation pour les emplois associés à des projets et tire parti de certaines pratiques et avantages de l’économie à la demande, tout en évitant sa précarité. La plateforme sera mise à l’essai à l’automne 2018.

SCT avec des partenaires En cours
69

No 69 Article 6.1

Continuation, était No 33

Diriger l’innovation

Le rôle des DPI est en évolution, passant de celui de fournisseurs de services à celui de partenaires opérationnels stratégiques à part entière et de facilitateurs du numérique. Les DPI sont des agents d’innovation, des facilitateurs opérationnels et des catalyseurs pour la transformation organisationnelle. Les DPI ministériels seront des partenaires opérationnels stratégiques qui mettent la GI/TI à l’ordre du jour de façons novatrices afin de répondre aux besoins opérationnels du ministère. Afin d’examiner des façons plus agiles de travailler, on cherchera à saisir de nouvelles occasions avec divers centres d’innovation.

Ministères En cours
70

No 70 Article 6.2

Continuation, était No 30

Faire évoluer les pratiques, les processus et les outils de gestion de la TI 

Les DPI devraient planifier et exécuter les plans ministériels de la TI d’une façon qui est conforme au Plan stratégique du GC pour la GI/TI et aux priorités globales de modernisation de l’organisation. Les outils importants pour appuyer les DPI comprennent les suivants :

  • les plans d’investissement;
  • les examens architecturaux;
  • la gestion du portefeuille d’applications;
  • la déclaration des dépenses;
  • les rapports sur le rendement.

L’optimisation des investissements en matière de GI/TI en vue d’atteindre les résultats opérationnels stimulera l’évolution des processus et des outils de gestion de la GI/TI. Les politiques et l’orientation du SCT permettront aux ministères :

  • de gérer la GI/TI de façon uniforme et avec une plus grande maturité;
  • de mieux comprendre la GI/TI au niveau organisationnel;
  • de faire évoluer la prestation des services numériques;
  • de se comparer à des ministères similaires;
  • de surveiller et de suivre les progrès par rapport aux priorités du gouvernement;
  • d’établir les priorités futures.

Le SCT fournira également une orientation stratégique et une surveillance de projet plus robuste afin d’aider les ministères :

  • à élaborer des estimations saines des coûts des projets;
  • à mettre en œuvre de bonnes pratiques de gestion de projet pour les projets de la GI/TI complexes;
  • à orienter les investissements du concept à la réalisation des avantages.

 

SCT, ministères En cours
71

No 71 Article 6.2

Continuation, était No 31

Développer des architectures intégrées pour les opérations, l’information, les applications et les technologies

L’architecture intégrée servira à offrir à tous les ministères du GC une approche structurée pour déterminer et décrire les besoins opérationnels ainsi que l’information, les applications et les technologies nécessaires pour y répondre.

Les architectures intégrées montrent ce qui suit :

  • les capacités et les services offerts aux Canadiens;
  • les renseignements qui appuient chaque service du GC;
  • les personnes touchées par les décisions opérationnelles;
  • le traitement sécuritaire des applications et des technologies pour chaque service du GC.

La compréhension de l’architecture organisationnelle permet de prendre des décisions efficaces en ce qui a trait aux investissements en matière de GI/TI, aux coûts et aux risques, permettant au GC d’agir de façon unifiée pour optimiser le rendement et réaliser les priorités du gouvernement à l’ère numérique.

En collaboration avec les collectivités fonctionnelles, le SCT dirigera l’élaboration d’un cadre d’architecture intégrée, y compris un CEAI qui fait partie de la gouvernance de la GI/TI. Le CEAI GC, avec une représentation des intervenants des opérations et de la technologie de tout le GC, travailleront en collaboration pour simplifier l’environnement de GI/TI du GC en effectuant ce qui suit :

  • évaluer l’harmonisation des initiatives;
  • trouver des occasions pour réutiliser des solutions qui appuient des besoins similaires;
  • élaborer de nouvelles capacités numériques et possibilités d’innovation;
  • établir des normes pour la technologie du GC;
  • fournir une orientation sur l’investissement en matière de GI/TI.
SCT, collectivités fonctionnelles En cours
72

No 72 Article 6.2

Continuation, a évolué du no 34

Adopter des modèles opérationnels modernes et souples

Afin d’atteindre un meilleur équilibre entre la demande et la capacité, SPC et SPAC adopteront les modèles opérationnels de recouvrement des coûts pour certains services de la TI. Ce faisant, on disposera d’une plus grande marge de manœuvre pour offrir des services agiles et efficaces au gouvernement. En tant qu’organisation, les ministères amélioreront la valeur opérationnelle en partageant les ressources et les capacités en matière de TI.

En fonction de l’ébauche des principes et du cadre élaborés en 2017-2018, SPC continuera de travailler avec ses partenaires pour finaliser le modèle, notamment en apportant des modifications pour tenir compte de l’incidence des décisions de financement du Budget fédéral de 2018 et de l’évolution continue de l’environnement de prestation des services informatiques. L’objectif demeure de mettre en œuvre un nouveau modèle de financement à compter de l’exercice financier de 2019-2020.

SPC, SPAC 2019
73

No 73 Article 6.2

Continuation, était No 36

Rationaliser les investissements

Conformément à la gouvernance intégrée de la GI/TI, les dépenses sur les modifications nouvelles ou importantes à apporter à certains projets de la GI/TI et axés sur la TI feront l’objet d’une consultation auprès du SCT et devront être approuvées par les CPPI. La consultation comprendra des discussions concernant les dépenses sur les systèmes pour les domaines opérationnels communs, tels que :

  • la gestion des cas;
  • la GI;
  • la gestion des ressources humaines;
  • la gestion financière;
  • d’autres processus administratifs d’arrière-plan;
  • les solutions d’identité et de justificatifs;
  • l’infrastructure de la TI et les solutions connexes.

Les ministères adopteront une approche intégrée pour gérer leur portefeuille d’applications afin :

  • de déterminer les possibilités de solutions pangouvernementales communes;
  • de retirer les applications vieillissantes et à risque.

Les applications qui demeurent en usage et qui appuient des fonctions opérationnelles critiques à la mission doivent être tenues à jour jusqu’à ce qu’elles puissent être remplacées par des solutions modernes.

SCT, SPC, ministères En cours
74

No 74 Article 6.2

Continuation, était No 58

Instaurer une surveillance solide des projets à l’étape de la validation de principe

Le SCT améliorera et renforcera la fonction de surveillance pour les projets de la TI en instaurant des examens précoces des cas de concept d’investissement. Ces examens auront lieu avant de déterminer la solution ou le projet pour mettre en œuvre la solution, permettant la consultation et l’établissement d’orientation précoces. Le CEAI examinera et évaluera les cas de concept aux fins d’harmonisation avec le modèle de capacité opérationnelle du GC.

Pour les investissements de projet à risque élevé, le SCT surveillera le rendement et la gouvernance pendant toute la durée du projet et en rendra compte. Une meilleure gestion des investissements de projet, jumelée à une approche souple d’élaboration et de prestation, maximise la valeur et réduit les coûts liés à la prestation de services, ce qui permet au gouvernement de répondre plus rapidement aux nouveaux enjeux.

SCT, ministères 2019
75

No 75 Article 6.2

Nouveau, a évolué du no 62

Établissement d’un cadre de mesure du rendement numérique et d’un modèle de maturité

Un cadre de mesure du rendement sera élaboré afin de mesurer les progrès de la transformation numérique et d’appuyer la Politique numérique.

Un modèle de maturité accompagnera ce cadre et permettra d’évaluer l’adoption du gouvernement numérique par les ministères, en fonction des thèmes abordés dans le présent Plan stratégique.

Les données et les renseignements obtenus grâce à ce processus appuieront le processus d’amélioration continue afin d’étayer l’évolution des priorités numériques ou de cerner les possibles obstacles à la progression vers un gouvernement numérique qui devraient être abordés.

 

SCT 2019
76

No 76 Article 6.2

Nouveau

 

Examen et mise à jour des comités de gouvernance à l’échelle du gouvernement

Pour veiller à ce que notre approche de gouvernance pangouvernementale réponde aux besoins d’un gouvernement numérique, le SCT examinera et mettra à jour la gouvernance organisationnelle ainsi que les mandats et la composition des comités.

 

SCT 2019-20
77

No 77 Article 6.2

Continuation, était No 67

Faire avancer la transformation de la gestion financière

La transformation de la gestion financière (TGF) est la modernisation du modèle ministériel en matière de gestion des finances et du matériel (FM) au sein de l’ensemble du gouvernement du Canada, afin de fournir un accès plus rapide à des renseignements pangouvernementaux conformes et fiables, et d’assurer que les services des FM permettent de mieux livrer des programmes pour les Canadiens et qu’ils demeurent rentables et durables. Pour ce faire, la TGF élaborera des normes, simplifiera les processus et les structures de données communes, développera des systèmes communs modernisés afin de remplacer les plateformes ministérielles, aidera les gestionnaires, les employés et les spécialistes de la gestion des FM à adopter de nouveaux processus et systèmes, et harmonisera les investissements dans les systèmes de gestion financière avec les priorités du gouvernement.

L’objectif à court terme de la TGF est de mettre en œuvre le centre numérique de la solution du gouvernement du Canada en matière de finances et de matériel (GCFM). Le centre numérique du GCFM fournira une fonctionnalité SAP S/4 commune à chaque ministère afin de gérer les finances, le matériel et d’autres opérations administratives en temps réel. Cette plateforme commune fournira une approche normalisée et simplifiée dans tous les ministères et organismes afin de favoriser un gouvernement numérique efficace.

SCT, ministères En cours
78

No 78 Article 6.3

Nouveau

Leadership dans le mouvement mondial pour un gouvernement numérique

En 2018, le Canada a signé la charte du Groupe numérique 7 (D7), se joignant aux autres pays considérés comme des leaders dans le domaine du numérique dans une mission visant à exploiter la technologie numérique au profit des citoyens. Le Groupe numérique 7 réunit les nations reconnues comme ayant les gouvernements numériques les plus avancés au monde (en novembre 2018, il deviendra le Groupe numérique 9). Il offre aux pays membres une tribune pour échanger des pratiques exemplaires, déterminer comment améliorer la prestation des services aux citoyens, collaborer à des projets communs ainsi qu’appuyer et promouvoir leurs économies numériques florissantes

SCT En cours
79

No 79 Article 6.3

Nouveau

Leadership dans le mouvement mondial pour un gouvernement ouvert

Le Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) est le principal organisme multilatéral mondial qui est axé sur les questions d’ouverture, de transparence, de responsabilisation et de participation. Fondé en 2011, le PGO compte maintenant 75 pays membres et un certain nombre de gouvernements infranationaux. Membre du PGO depuis 2012, le Canada a publié trois plans d’action à l’appui du PGO, dans lesquels il décrit les mesures qu’il prendra pour rendre le gouvernement plus ouvert, et travaille à la rédaction d’un quatrième.

En mars 2017, le Canada a été élu à titre de coprésident du Comité directeur du PGO pour un mandat de trois ans et, en octobre 2018, il a accepté un mandat d’un an à titre de coprésident gouvernemental principal du PGO. En tant que coprésident gouvernemental principal pour 2018-2019, le Canada publiera une stratégie pour sa coprésidence, qui énoncera les initiatives qui s’inscriront dans le cadre de ses principales priorités à titre de coprésident, soit l’inclusion, la participation, l’incidence et le renforcement du PGO. Le Canada fera le suivi de ses progrès à l’égard de la mise en œuvre de cette stratégie et présentera un rapport trimestriel sur ses travaux.

Au printemps 2019, le Canada sera l’hôte d’un événement international du PGO, qui réunira des représentants des gouvernements et de la société civile de plusieurs pays membres du PGO dans le monde.

SCT 2019

Annexe II – Principales priorités de modernisation par thème (ébauche)

Ce plan stratégique est vaste et de nombreuses mesures stratégiques et initiatives, qui se dérouleront en parallèle, ont été définies. Toutefois, certaines contraintes relatives aux ressources ou au temps pourraient exiger la détermination des initiatives prioritaires.

La liste suivante devrait servir de guide pour établir l’ordre de priorité des initiatives, qui se déroulent en parallèle. Les comités de gouvernance utiliseront cette liste comme point de départ afin de déterminer les priorités de Services partagés Canada et d’autres fournisseurs de services internes.

Catégorie Priorité
Orientation axée sur le service et sur l’utilisateur
  • Adoption d’une approche fondée sur le principe « une fois suffit », examen des obstacles stratégiques à la communication des renseignements (un GC)Voir la note * du tableau 3
  • Amélioration de la prestation des services et de la conformité à la Politique sur les services et à la nouvelle Politique numérique (tous les ministères) (un seul GC)
  • Élargissement de la portée des recherches sur les utilisateurs à la conception des services, des politiques et des activités
Ouvert, collaboratif et accessible
Prestation de services axée sur le numérique
  • Initiative sur l’identité numérique (un GC)
  • Compatibilité de tous les appareils et des projets pilotes comportant des assistants vocaux numériques (un GC)
Technologie moderne et gérance de l’information
Fonction publique axée sur le numérique
  • Transformation technologique en milieu de travailVoir la note * du tableau 3
  • Perfectionnement des compétences et mise en œuvre d’une Académie numérique
  • Modernisation du recrutement et Nuage des talents
Bonne gouvernance
  • Harmonisation dès les premières étapes et examen des discussions à partir de la phase de conception et Conseil d’examen de l’architecture d’entreprise du gouvernement du CanadaVoir la note * du tableau 3
  • Améliorer la surveillance du projetVoir la note * du tableau 3

Notes du tableau 3

Note 1 du tableau 3

Relever les priorités qui se poursuivent du Plan stratégique de la GI/TI du GC de 2017 à 2021.

Retour à la référence de la note * du tableau 3

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le président du Conseil du Trésor, [YYYY],
ISBN : 978-0-660-29076-8

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