Transcription – « Mon nouveau chez moi : Hamilton »

Jean-Jacques Somwe

Ce que j’aime le plus à Hamilton, c’est les différentes communautés, puis j’aimerais vraiment y rester pour longtemps.

Rosa Atmani

Maintenant, je suis chez moi.

On est très contents d’être là.

Narrateur

Bienvenue dans « Mon nouveau chez moi », une plongée au cœur des Communautés Francophones Accueillantes du Canada, un balado d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Jean-Jacques Somwe

Bonjour, moi, je m’appelle Jean-Jacques Somwe et je suis arrivé ici à Hamilton, il y a de cela six ans.

Je suis le président de la communauté congolaise d’Hamilton et je travaille auprès de la Croix-Rouge canadienne comme expert en santé publique.

Rosa Atmani

Moi, je suis Rosa Atmani, je suis originaire d’Algérie.

Je suis ingénieure de formation.

Actuellement, je suis gestionnaire de projets en construction, ici, à Hamilton.

Pour moi, Hamilton, c’est la ville que j’ai choisie.

C’est une ville très riche, économiquement parlant.

Elle a un port, un aéroport, des secteurs industriels.

Elle n’est pas loin des États-Unis, elle n’est pas loin des chutes de Niagara.

Elle regroupe une bonne communauté francophone.

Jean-Jacques Somwe

Ce que j’aime de la ville d’Hamilton, d’abord, c’est son emplacement géographique.

Ce qui m’a vraiment frappé, c’est la manière dont la ville d’Hamilton est organisée.

Donc, les transports publics.

Vous n’avez pas vraiment à dépendre d’un transport privé.

Rosa Atmani

L’immigration, ce n’est pas un projet qui est venu juste comme ça.

C’était vraiment après une réflexion.

Donc, on voulait un pays, un endroit où notre fils pouvait bâtir un bel avenir et réussir sa vie.

De plier comme ça, toute une vie de 45 ans environ, dans des valises, commencer tout à nouveau...

Il fallait du courage.

Jean-Jacques Somwe

C’est vrai.

Rosa Atmani

Mais on était certains, c’est ce qu’on voulait.

Ce qu’on a utilisé comme outil pour l’immigration, c’était l’Entrée Express et le volet « Travailleurs francophones qualifiés. »

On a reçu la déclaration d’intérêts de l’Ontario.

Et on a sauté de joie parce que c’est exactement ce qu’on voulait.

Jean-Jacques Somwe

Rosa, mon parcours est un peu différent du tien.

Parce que moi, je quittais le Congo à bas-âge, quand j’étais encore adolescent.

Il y avait la guerre civile au Congo, comme vous le savez.

Et je suis allé en Afrique du Sud.

Surtout, j’ai fait un peu ma vie, c’est là où j’ai eu ma famille, mes trois enfants et mon épouse.

Si vous avez le statut de réfugié, vous pouvez faire une demande pour la réinstallation.

Les Nations-Unies envoient votre profil dans différents pays.

Alors, moi, j’étais chanceux, c’est le Canada qui m’a appelé.

Ils m’ont proposé la ville d’Hamilton.

Rosa Atmani

Hamilton, c’était l’une des villes qui présentait la meilleure température.

Quand on était à Alger, ce qu’on faisait, mon fils et moi, avant que je le dépose à son école et que j’aille au travail, chaque matin dans la voiture, on consultait la température de la ville d’Hamilton et on la comparait à Alger.

Et on avait remarqué que la température était vraiment similaire.

Et ce qui nous a vraiment émerveillés, on s’est dit : « C’est vraiment ce qu’on veut. »

Jean-Jacques Somwe

Ce qui est un peu drôle avec mon arrivée ici, écoute, c’était pendant l’hiver.

J’ai trouvé, surtout, des gens se promener avec des tasses de thé.

Alors, pour moi, c’était étrange.

J’ai dit : « Mais, ça, c’est quoi ? »

Mais, c’est boire en cours de route.

En fait, là d’où je viens, on s’assoit et puis on prend une tasse de thé.

Puis, on a terminé, puis on sort.

On continue la route.

Mais c’était drôle.

Alors, aujourd’hui, je me promène moi-même en cours de route avec une tasse de thé.

Alors, c’est vraiment drôle, mais on le fait.

Rosa Atmani

Oui, tu es Hamiltonien, ça y est!

Ce qui m’a marquée aussi, ce que j’aime ici, c’est le fait de croiser des gens et les gens se disent : « Salut! »

Même s’ils ne te connaissent pas, ils te disent : « Salut! »

Ils te disent : « Bonjour! »

Ils t’aident.

Et du coup, ça me fait me rappeler les petits villages de Kabylie.

Et c’est agréable de pouvoir trouver des gens qui sont accueillants, vraiment accueillants.

Pour l’emploi, j’ai été chanceuse.

Je suis restée, après l’arrivée, environ, juste un mois et quelques petits jours.

Donc, j’ai pu décrocher mon premier travail dans un bureau d’avocates comme « Legal Assistant ».

Puis j’ai fait l’entretien et franchement le lendemain de mon entretien, je l’ai eu à 15 heures.

Le lendemain, à 9 heures, je commençais déjà mon travail.

Vraiment, le marché du travail, il y a vraiment pas mal d’opportunités.

Parce qu’il y a tous ces secteurs industriels.

Il suffit juste de réadapter son CV.

Avoir un petit peu d’expérience et surtout avoir la volonté de commencer quelque part.

Et voilà « boom ! »

Ça marche.

Jean-Jacques Somwe

Quand je suis arrivé, bon, j’ai fait une année.

Je faisais ma maîtrise, je devais terminer en santé publique.

Un mois avant que je termine tout, j’ai eu juste l’emploi.

C’est un ami qui m’avait juste soufflé à l’oreille qu’on cherchait des agents dans un centre d’appels.

Je suis allé postuler et le même jour, on m’a embauché.

Rosa Atmani

C’est magnifique.

Jean-Jacques Somwe

Je suis tout à fait d’accord avec toi, qu’à Hamilton il y a tant d’emplois.

C’est une question de volonté et d’accepter de commencer quelque part.

Rosa Atmani

Quand on était dans le pays, on voulait inscrire notre fils dans une école anglophone.

Mais, arrivés ici, on avait remarqué que l’anglais, il va l’acquérir par son environnement.

Mais s’il est dans une école encore anglophone, c’est qu’il va perdre complètement son français.

Alors, on s’est dit : « Il faut absolument qu’il soit dans une école francophone. »

Et donc, une fois qu’on l’a inscrit dans « Le pavillon de la jeunesse », on a pu rencontrer les parents qui étaient francophones, l’administration entière, qui était francophone.

Et ça nous a permis de découvrir le centre de santé francophone d’Hamilton.

C’était un vrai soulagement parce qu’on a rencontré, effectivement, la communauté francophone.

On était soulagés de voir parce que, dans la rue comme ça, ce n’est pas évident de les rencontrer.

Comme tu vois Jean-Jacques, ce n’est pas évident.

Mais là, être dans des organismes comme ça, avec les activités qui s’organisaient là-bas.

On célébrait pas mal de choses, donc, on était contents.

Jean-Jacques Somwe

Pour moi, c’est tout à fait le contraire.

J’ai passé toute une année dans le système anglophone.

Moi, j’ignorais, je me disais même que : « Est-ce qu’il y a des francophones ici à Hamilton ? »

Rosa, ce que j’ai ressenti vraiment, c’est ce sentiment d’être seul.

Et alors, un jour, je suis tombé, j’étais toujours à la bibliothèque, j’ai vu des gens parler en français.

Puis j’ai dit : « Ben, ils parlent français? »

Bon, je les ai suivis, il dit : « On a un club de lecture. Tu peux venir nous rejoindre. »

Une fois rencontré le monde francophone, ça change le tout.

J’ai ressenti que je suis maintenant dans une communauté donnée.

Rosa Atmani

Ici, à Hamilton, nous avons pas mal d’infrastructures dédiées à la francophonie.

Il y a les différents centres, comme le centre de santé francophone d’Hamilton.

Il y a des Communautés Francophones Accueillantes, le collège Boréal.

Donc, tout ce qui est activités pour les communautés.

Le sport, des activités culturelles de toutes sortes, des festivités, etc.

Et il y a aussi la clinique juridique d’Hamilton.

Donc il y a des avocats francophones qui offrent différents services en conseil juridique.

Jean-Jacques Somwe

Qu’est-ce qu’on a fait au niveau communautaire?

Il y a des initiatives. Par exemple, il y a une plateforme francophone, pour assister les nouveaux arrivants. Dans le cas de santé, ils peuvent se présenter comme bénévoles.

Vous savez, c’est facile pour moi, par exemple, d’accompagner un Congolais ou une Congolaise à l’hôpital pour faire l’interprétation.

Rosa Atmani

Avec le collège Boréal, j’ai fait une formation en « Leadership et management. »

Donc j’ai pu avoir mon travail de gestionnaires de projets en construction.

Et en parallèle de ça, je me suis inscrite dans une formation qui s’appelle Élan F.

C’est des formations qui sont sponsorisées par IRCC.

Donc en collaboration avec la Communauté Francophone Accueillante de Hamilton.

Donc c’était une formation de quelques mois sur l’entrepreneuriat.

Ça m’a donné l’opportunité de créer enfin mon entreprise.

C’est une entreprise en marketing digital.

J’ai réussi à réaliser mon rêve et en un temps très, très record.

Être nouveaux immigrants, on bénéficie de plein d’atouts.

Donc, ces formations-là qui sont gratuites.

Des séances de coaching qui sont gratuites.

Franchement, c’est beaucoup, beaucoup d’avantages en tant que nouveaux immigrants.

Jean-Jacques Somwe

Je suis tout à fait d’accord avec toi Rosa parce que, moi, j’ai vécu ça.

Je me suis dit de faire un cours en droit de consultation à l’immigration juste pour aider nos frères et sœurs, les nouveaux arrivants, d’avoir de correctes informations.

Rosa Atmani

Super!

L’immigration libère le potentiel client en nous.

Libère ce qui est enfoui au fond de nous et nous donne cette opportunité de l’exprimer et de le faire sortir au grand jour.

Jean-Jacques Somwe

Rosa, ce que j’aime le plus à Hamilton, c’est les différentes communautés.

C’est ce qui fait que j’aimerais vraiment y rester pour longtemps.

Rosa Atmani

C’est pareil, Jean-Jacques. Moi, en plus de ce que tu viens de dire, j’aime beaucoup les musées, la galerie d’art.

J’aime aussi le fait, comme tu disais, elle est très bien située, au bord du lac Ontario.

Donc il y a de très belles plages, on en profite vraiment en été.

Et quand on est à Hamilton, on ne peut pas habiter Hamilton et ne pas aller aux chutes de Niagara.

Jean-Jacques Somwe

Je suis parti avec mes enfants.

Ils ont vraiment beaucoup aimé.

Ils n’ont pas voulu qu’on puisse rentrer à la maison.

Donc on a passé toute la journée là-bas.

C’était très joli, j’avais beaucoup aimé.

Rosa Atmani

C’est vraiment merveilleux, on est émerveillés d’être là.

Face à ce phénomène naturel gigantesque et unique, c’est un rêve.

C’est un rêve qui a pu se réaliser grâce à mon installation ici, tout près.

Jean-Jacques Somwe

Quand je suis venu ici, j’étais en transition, je ne m’étais pas décidé.

Bon, voilà, maintenant, je parle de rester ici définitivement.

Mes enfants sont bien, ils évoluent bien.

J’ai vu la projection de la ville d’Hamilton en 2030, ce sera toute une autre ville.

Rosa Atmani

Moi, franchement, je ne me considère pas à l’étranger.

Maintenant, je suis chez moi, je me sens chez moi.

Mon époux, c’est la même chose, surtout depuis qu’il a trouvé un travail aussi en français, francophone, dans une école.

On est venus ici, mon mari et moi, principalement pour mon fils.

Et aujourd’hui, on est très contents de le voir complètement épanoui, complètement intégré et heureux avec ses nouveaux amis, son environnement.

Jean-Jacques Somwe

Après avoir regardé mon parcours ici au Canada, moi, je dirais à tous ceux qui veulent venir Hamilton : « C’est un endroit parfait pour une famille francophone. »

Rosa Atmani

Vous nous rencontrerez peut-être, Jean-Jacques et moi.

Et bien plus encore, la communauté est très grande.

Bienvenue à ceux qui veulent venir ici, à Hamilton.

On se sent en paix dans sa société.

Narrateur

Merci d’avoir écouté « Mon nouveau chez-moi ». Un balado d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, avec la participation de la Communauté Francophone Accueillante. Ne manquez pas également de découvrir d’autres épisodes sur les Communautés Francophones Accueillantes à travers le Canada.

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