Notes d’allocution pour Ahmed Hussen, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté lors d’une conférence de presse pour annoncer des modifications au Programme de parrainage des parents et des grands-parents

Discours

Surrey (Colombie-Britannique)
Le 20 août 2018

Traduction du discours prononcé

Je tiens d’abord à souligner que nous sommes rassemblés sur les territoires traditionnels des nations Musqueam, Tsleil-Waututh et Squamish. Je tiens également à remercier mes collègues, bien sûr, Sukh Dhaliwal, Ken Hardie, Dan Ruimy et Randeep Sarai, qui se sont joints à moi ce matin pour cette annonce très importante.

Comme je l’ai déjà dit à maintes reprises, la réunification des familles est une importante priorité du gouvernement du Canada en matière d’immigration.

Le gouvernement reconnaît l’importance de l’immigration et les avantages qu’elle présente pour le Canada. Nous avons fait de grands progrès au chapitre de l’immigration économique afin que les nouveaux arrivants puissent venir apporter leur contribution au Canada en tant qu’entrepreneurs qui participent à la création d’emplois pour les Canadiens et qui favorisent la croissance de notre économie d’un océan à l’autre, y compris ici même, en Colombie-Britannique.

Mais aujourd’hui, je suis fier d’être de retour dans la belle ville de Surrey pour discuter de la réunification des familles et de la façon dont nous respectons nos engagements en réunissant encore plus de familles. Il s’agit d’une priorité importante du gouvernement et d’une promesse de notre part, et nous travaillons avec diligence chaque jour pour y arriver.

Permettez-moi d’être bien honnête. Je répète une chose que mes collègues savent très bien : d’un point de vue franc et objectif, le système d’immigration dont nous avons hérité était dysfonctionnel. Il affichait d’importants arriérés et de très longs délais de traitement et d’attente dans tous les volets de l’immigration. Le système n’était pas très novateur dans ses façons de répondre aux besoins des communautés et des employeurs, qui demandaient au gouvernement de mettre en place de nouveaux programmes répondant aux besoins des employeurs canadiens, afin que le Canada puisse faire venir plus rapidement des personnes de talent.

Comme je l’ai dit, c’est un système qui devait être réparé. Et dès notre arrivée au pouvoir, nous avons commencé à réformer ce système. Nous avons commencé par la réunification des conjoints. Sous le régime du gouvernement précédent, les conjoints passaient trop de temps séparés : le processus de demande durait 26 mois ou plus, et l’arriéré comptait 75 000 demandes au titre du Programme de parrainage des époux et conjoints.

Nous avons ramené cet arriéré à 15 000 et, simultanément, avons réduit les délais d’attente pour le parrainage des époux et conjoints, qui est passé de 26 mois ou plus à 12 mois ou moins. Nous avons également mis en place un système beaucoup plus rapide et convivial pour le processus de demande afin que les Canadiens et les résidents permanents qui tentent de parrainer leur conjoint n’aient pas à remplir plus de formulaires que nécessaire. Le système a aussi été rationalisé.

Nous avons ensuite écouté les communautés, qui ont fait valoir que l’âge maximal des personnes à charge empêchait les familles de se réunir. Par exemple, si vous aviez un enfant de 20 ans, vous ne pouviez pas le faire venir au Canada. Nous avons donc écouté les Canadiens, sous la direction de ces députés et d’autres personnes qui ont fait entendre les voix de leurs communautés à Ottawa.

Comme nous l’avait dit le premier ministre Justin Trudeau en 2015 : « Je veux que vous soyez la voix de vos communautés à Ottawa et non celle du gouvernement dans vos communautés. » Et ces gens l’ont écouté. Nous avons donc fait passer à 22 ans l’âge maximal des personnes à charge, ce qui signifie qu’un plus grand nombre de familles peuvent être réunies.

Nous avons également réduit l’arriéré de demandes d’aides familiaux. Soixante-deux mille demandes d’aides familiaux se trouvaient dans l’arriéré quand nous avons pris la relève. Il fallait entre cinq et sept ans pour leur permettre de se réunir avec leurs familles, malgré le fait qu’ils offraient un service précieux à des familles canadiennes. Nous avons donc ramené cet arriéré à 12 000 demandes et nous avons établi un nouveau délai de traitement de 12 mois dans le programme des aides familiaux.

Or, l’annonce d’aujourd’hui sur la réunification des familles concerne le Programme de parrainage des parents et des grands-parents. C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui. Nous reconnaissons que les parents et leurs enfants et petits-enfants ne veulent qu’une chose : être ensemble et ne plus être séparés. Plus vite nous pouvons y arriver, mieux c’est. Et plus nous pouvons offrir de places pour y arriver, mieux c’est également.

Comme nous le savons, les parents et les grands-parents prennent souvent soin des enfants. Ils aident souvent leurs familles, renforcent la capacité des parents à travailler et celle de leurs enfants à travailler ou à aller à l’école et, par conséquent, apportent une contribution importante à la société canadienne. Ils favorisent également la solidité financière de leur famille, soit en réduisant les frais de garde ou en contribuant financièrement au ménage. Autrement dit, lorsque ces familles peuvent s’intégrer dans notre société canadienne, c’est le Canada qui réussit.

Cependant, ce n’est pas qu’un programme pour les nouveaux arrivants. C’est un programme qui aide également les citoyens canadiens, car ceux-ci pourraient aussi vouloir parrainer un parent ou un grand-parent qui n’a pas la citoyenneté canadienne depuis l’étranger. Ainsi, en réunissant les citoyens canadiens et les résidents permanents avec leurs parents et leurs grands-parents, nous aidons non seulement ces familles à réussir parce que, sur les plans affectif et financier, elles sont en meilleur état, mais nous aidons également le pays en entier à réussir, car la réunification des familles appuie notre prospérité économique. Elle renforce encore davantage nos communautés.

Lorsque les parents, les grands-parents et leurs enfants sont ensemble, ils peuvent s’intégrer plus rapidement à la société canadienne, et nos collectivités en sont renforcées. C’est pourquoi nous devons favoriser cette approche.

Il y a aussi la diversité qui en découle. Lorsque des Canadiens de tous les milieux parrainent leurs parents et leurs grands-parents, ceux-ci viennent de tous les horizons et de toutes les régions du monde, ce qui contribue à renforcer notre diversité. Et nous savons très bien que la diversité fait la force du Canada. Comme le premier ministre Justin Trudeau le dit souvent – et nous sommes tous d’accord avec lui –, la diversité est une force. Le Canada est fort grâce à sa diversité et à la nature diversifiée de ses communautés et non en dépit de celle-ci.

Alors qu’auparavant, le Programme de parrainage de parents et de grands-parents n’offrait que 5 000 places, nous avons promis de doubler ce nombre dès notre arrivée au pouvoir et nous avons tenu cette promesse. Nous sommes passés de 5 000 places pour les parents et les grands-parents à 10 000. Or, la demande était encore plus grande. Donc, cette année, plus de gens souhaitaient faire une demande de parrainage et répondaient aux conditions requises, et nous avons pu libérer quelques places supplémentaires dans notre système d’immigration et porter ce nombre à 17 000. Encore une fois, cela signifie qu’un plus grand nombre de familles peuvent être réunies.

Mais aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, je suis fier d’annoncer aux côtés de mes collègues députés qu’en 2019, nous augmenterons encore le nombre de places réservées aux parents et aux grands-parents et que nous accepterons 20 000 demandes au titre du Programme de parrainage des parents et des grands-parents. Cette hausse à 20 000 demandes représente quatre fois le nombre de demandes qui étaient acceptées lors de la réouverture du programme en 2014, au moment où le plafond a été fixé à 5 000 demandes.

Cette augmentation est largement attribuable à la réduction importante de l’arriéré dans ce programme, qui comptait 167 000 demandes de parents et de grands-parents. En juin dernier, nous avions pu réduire cet arriéré à 26 000 demandes. Il s’agit d’une réduction de 84 %, Mesdames et Messieurs. C’est une tâche énorme et nous continuerons à réduire cet arriéré jusqu’à zéro et à accroître le nombre de places attribuées.

Je ferai maintenant ma dernière annonce aujourd’hui. Encore une fois, nous avons réussi à améliorer le programme d’immigration et à éliminer les arriérés, et serons en mesure d’accélérer le traitement dans tous les volets d’immigration grâce à notre engagement auprès des communautés. C’est grâce à des députés comme Randeep, Ken Hardie, Dan Ruimy et Sukh Dhaliwal, à nos consultations auprès des Canadiens lors de tournées à l’échelle du pays et aux tables rondes sur l’immigration auxquelles nous encourageons tous les députés à participer.

Ainsi, lors de ces tables rondes, les Canadiens nous ont dit très clairement que le processus de sélection aléatoire pourrait être amélioré et nous ont donné des idées sur la façon de procéder. Or, le processus précédent était fort injuste. Si vous étiez prêt à dépenser beaucoup plus d’argent que d’autres demandeurs, vous aviez des chances plus élevées. Si vous habitiez plus près du centre de traitement, si votre code postal était plus proche du centre de traitement, vous aviez de meilleures chances que les autres. Ce n’était pas un système équitable. Les demandeurs n’étaient pas traités sur un pied d’égalité.

Ainsi, le processus de sélection aléatoire – appelé « système de loterie » – que nous avons mis en place, a rendu le système plus équitable. Or, lors de nos consultations, les communautés nous ont dit qu’il fallait affiner le programme et le rendre encore plus accessible. Après avoir consulté les intervenants et examiné le programme, nous avons décidé qu’en 2019, nous ne sélectionnerons plus au hasard des répondants potentiels pouvant présenter une demande. Nous les inviterons plutôt au début de l’année à utiliser un ordinateur pour soumettre un formulaire de déclaration d’intérêt en ligne, et nous accepterons simplement les demandes dans l’ordre dans lequel nous les recevons.

Nous accepterons donc toutes les demandes jusqu’à ce que nous atteignions le plafond de 20 000. Ce système plus équitable reposant sur le principe du « premier arrivé, premier servi » traite tout le monde de la même façon et ne dépend pas d’agents ou de dépenses supplémentaires. Nous travaillons donc en vue d'apporter les modifications nécessaires à notre mode de réception des demandes de manière à l’adapter à ce nouveau système plus équitable. Bien entendu, nous aurons plus de détails sur ces améliorations à l’automne, mais je tiens à vous dire, mes amis, que nous sommes très fiers de nos réalisations et c’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui. Il reste cependant encore du travail à faire.

En quelques années seulement, nous avons été en mesure d’éliminer les arriérés, de réduire les délais de traitement, d’améliorer considérablement le Programme de parrainage des parents et des grands-parents et de réunir les familles plus rapidement. Et nous accepterons encore plus de demandes, soit 7 000 de plus cette année et 10 000 de plus l’an prochain. Dans l’ensemble, sur la durée d’un mandat, nous avons multiplié par quatre le nombre de demandes de parrainage de parents et de grands-parents que nous acceptons par rapport au moment de notre arrivée au pouvoir.

Nous comprenons le rôle que jouent les parents et les grands-parents dans notre société, et je suis très heureux que nous puissions maintenant réunir plus de familles dans le cadre de ce programme. Je sais que le Canada en profitera.

Je suis également persuadé que les mesures que j’ai annoncées aujourd’hui profiteront non seulement aux nouveaux arrivants, mais à toutes les personnes au Canada.

Merci beaucoup.

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