ARCHIVÉ – Notes en vue d’une allocution de l’honorable Jason Kenney, C.P., député, ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme
Sur la valeur de la citoyenneté canadienne
Montréal (Québec), le 12 décembre 2011
Tel que prononcé
Le jour où quelqu’un devient citoyen canadien est un jour mémorable. Je sais qu’il y a plusieurs personnes ici qui sont arrivées au Canada en tant qu’immigrants, qui sont devenus des citoyens Canadiens et qui comprennent de ce que je parle.
Moi en tant que ministre de Citoyenneté j’ai assisté à de nombreuses cérémonies de citoyenneté et à chacune d’elles je me retrouve autant ému qu’à la première cérémonie à laquelle j’ai eu le privilège d’assister. Elles font partie des points saillants de mon travail.
La plupart des nouveaux Canadiens me disent que même quelques décennies plus tard ils se souviennent toujours du jour où ils sont devenus citoyens. Cette journée est spéciale pour plusieurs raisons mais la plus importante est celle du serment de citoyenneté. Prononcer le serment c’est franchir une étape fondamentale dans la vie d’un nouveau Canadien. C’est véritablement le moment où il ou elle promet d’adhérer à la famille canadienne, d’obéir aux lois de notre pays, de respecter nos traditions, d’être fidèle à notre Chef d’état ainsi que notre pays.
Notre histoire est réellement exceptionnelle. C’est une histoire qui débute en 1534 lorsque Jacques Cartier entreprend trois voyages à travers l’Atlantique au cours desquels il revendique cette terre pour le Roi François Premier de France. Notre histoire continue en 1604 lorsque la première colonisation nord de la Floride a été établie par les explorateurs français Pierre de Monts et Samuel de Champlain.
Tout d’abord, c’est la ville Sainte Croix et ensuite à Port Royal. En 1608 Champlain bâtit une forteresse qui est aujourd’hui connue sous le nom de Québec. Pendant les quatre siècles suivants on a bâti ici une société qui est considérée comme un modèle partout au monde. Chaque nouveau Canadien est redevable d’une gratitude extraordinaire à l’égard des Canadiens qui sont venus ici avant lui.
Des braves hommes et femmes ont sacrifié leurs vies dans le but de nous permettre aujourd’hui de savourer notre liberté. Ils se sont battus à l’encontre du fascisme et du communisme dans les guerres mondiales et ils se sont aussi battus pour défendre notre liberté chez nous. Ils ont établi un pays qui permet plutôt aux individus de tracer leur propre chemin et en leur conférant des opportunités de liberté et égalité devant la loi.
Lorsqu’un nouveau Canadien prononce le serment de citoyenneté il se joint à cette tradition. Notre histoire devient son histoire. Donc c’est pour ces raisons que nous valorisons tellement la citoyenneté canadienne pour laquelle il y a quatre exigences. Tout d’abord une connaissance du Canada ; deuxièmement une connaissance d’une des langues officielles du Canada ; troisièmement vivre au Canada en tant que résident permanent pendant au moins trois ans sur quatre et quatrièmement et finalement à prêter le serment de citoyenneté.
Quand je suis devenu ministre de Citoyenneté il y a trois ans je m’inquiétais à trouver certains qui n’ont pas atteint les exigences de citoyen, qui n’ont pas valorisé leur citoyenneté canadienne. Je parle évidemment d’une petite minorité, pas la grande majorité qui sont respectueux de nos lois et des exigences de citoyenneté.
Je m’inquiétais quand je rencontrais des nouveaux citoyens qui ne pouvaient pas parler ni anglais ni français. Je m’inquiétais quand j’ai appris que 98% des demandeurs de citoyenneté ont réussi les examens mais il y a eu des systèmes facilités par les consultants véreux pour tricher le système d’examen de connaissances du Canada. Je m’inquiétais d’entendre à partir d’ici à Montréal les rumeurs de fraude en résidence que nous venons de s’adresser la semaine dernière.
Donc c’est la raison pour laquelle j’ai lancé notre plan d’action pour valoriser la citoyenneté canadienne qui entre autres a créé un nouveau test, a élevé les points nécessaires pour réussir l’examen de connaissances de 60% à 75%, avec le nouveau guide de citoyenneté Découvrir le Canada, avec beaucoup plus de contenu sur l’histoire, les valeurs, les traditions, les symboles du Canada.
Deuxièmement j’ai annoncé que nous allons mettre en place un processus pour vérifier la capacité linguistique de base des demandeurs de citoyenneté avec un examen administré par une tierce partie pour s’assurer que les nouveaux Canadiens puissent réussir avec une capacité linguistique en français ou en anglais.
Troisièmement on a lancé notre enquête sur la fraude en résidence dans les programmes de citoyenneté qui a mené vers une identification de 6,500 étrangers qui n’ont pas vraiment étés résidents au Canada mais qui engageaient les consultants véreux pour obtenir les preuves frauduleuses de leur résidence au Canada, dont 2,100 ont obtenu la citoyenneté canadienne. Évidemment nous prenons l’action contre ces fraudeurs.
Finalement je viens d’apprendre dernièrement qu’il y a certains qui ont prêté serment de façon cachée et pas ouvertement. Tout ce que nous demandons de vous c’est que vous remplissiez les critères acquis en matière de citoyenneté et que vous prononciez un serment devant vos concitoyens à l’effet que vous serez loyales envers nos traditions qui remontent à des siècles passés.
Ce gage commun constitue la base sur laquelle notre société canadienne se tient debout. Voilà pourquoi à compter d’aujourd’hui mon ministère demandera à tous ceux qui prononcent le serment de le prononcer ouvertement. À partir d’aujourd’hui toute personne sera tenue de montrer son visage lors de la prononciation du serment.
Dernièrement j’ai reçu des plaintes provenant des députés, des juges à la citoyenneté de même que des participants aux cérémonies de citoyenneté à l’effet qu’il était difficile de s’assurer que les individus dont les visages étaient couverts prononçaient vraiment le serment. Exiger des candidats qu’ils montrent leurs visages lorsqu’ils prononcent le serment permet aux juges ainsi qu’à tous ceux présents qui partagent ce moment de s’assurer que tous les candidats Canada sont véritablement en train de prononcer le serment tel que requis par la loi.
Ceci n’est pas une simple mesure technique ou pratique, loin de là. Il s’agit plutôt d’une question de pur principe qui se situe au cœur de notre identité et de nos valeurs en matière d’ouverture et d’égalité. Le serment de citoyenneté est un geste essentiellement public. C’est une déclaration publique qui démontre que vous rejoignez la famille canadienne et qui doit être faite de façon libre et ouverte, pas cachée.
Isoler et séparer un groupe de Canadiens ou permettre à ce groupe de nous cacher son visage pendant qu’il s’unit à notre communauté va à l’encontre de l’engagement du Canada en termes d’ouverture et de cohésion sociale. Tout ce que je demande des nouveaux Canadiens c’est que lorsque vous prononcez le serment vous vous teniez aux côtés de vos concitoyens de façon ouverte et de condition égale.
Je demande que tous les nouveaux Canadiens participent à cette cérémonie de la même façon que vous prenez l’engagement solennel de participer activement dans notre communauté canadienne. Si le Canada se doit être fidèle à notre histoire et à nos idéaux les plus importants nous ne pouvons tolérer deux classes de citoyen. Nous ne pouvons avoir deux classes de cérémonie de citoyenneté.
La citoyenneté canadienne n’est pas simplement une question de droit au passeport ou de droit de vote. Notre citoyenneté définit qui nous sommes en tant que Canadiens incluant nos responsabilités les uns envers les autres ainsi qu’un engagement commun envers nos valeurs enracinées dans notre histoire. À son meilleur une cérémonie de citoyenneté reflète la nature de cet engagement commun et nous croyons que cette nouvelle règle constitue la meilleure façon de l’honorer.
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