ARCHIVÉ – Discours – Notes pour une allocution prononcée par l’honorable Jason Kenney, C.P., député, ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme dans le cadre du lancement officiel du Mois de l’histoire des Noirs

Ottawa (Ontario), le 1er février 2011

Traduction de l’allocution prononcée

Merci beaucoup, mes amis, d’être ici ce soir. Habituellement, nous tenons cet événement au 200, édifice de l’Ouest, mais cet édifice étant en rénovation pour un certain temps, nous nous trouvons donc dans cette magnifique salle du Centre de conférences du gouvernement pour la tenue de cette rencontre qui est devenue annuelle. Merci infiniment aux membres et dirigeants des diverses organisations de la communauté noire venus d’un peu partout pour se joindre à nous. Votre participation nous réjouit grandement.

Ce mois permet aux Canadiens de toutes les origines de découvrir et de célébrer les contributions sociales exceptionnelles – récentes ou historiques – qu’ont faites les Noirs au Canada. Comme le dit si bien le thème de cette année, le Mois de l’histoire des Noirs est l’occasion d’être « Fiers de notre histoire », et nous profiterons donc de ce mois pour commémorer la vie et l’héritage de quatre Canadiens remarquables qui ont profondément marqué notre société.

Cette année, nous célébrons les triomphes et les contributions du légendaire John Ware, de Carrie Best, journaliste pionnière, de Ferguson Jenkins, membre du Temple de la renommée du baseball, et de Jarome Iginla, hockeyeur par excellence de la LNH qui, je dois l’avouer, est mon coup de cœur au sein des Flames de Calgary.

John Ware est né esclave dans une plantation de coton de la Caroline du Sud en 1845. Après avoir gagné sa liberté lors de l’émancipation, il a déménagé au Texas, où il a appris la dure vie de cow-boy. En 1882, il s’est installé en Alberta, où il a fondé son propre ranch en 1891 et est devenu un éleveur et agriculteur prospère.

À la fin du 19e siècle, il était l’un des éleveurs les mieux connus et les plus respectés de l’Ouest du Canada. On dit que ses compétences comme dresseur de chevaux sauvages étaient légendaires. Il a créé l’épreuve du « terrassement du bouvillon » 20 ans avant le Stampede de Calgary – une épreuve devenue partie intégrante de la culture de l’Ouest du Canada.

John Ware a continué d’exploiter un ranch dans le Sud de l’Alberta jusqu’à sa mort en 1933, dans un accident d’équitation. Je tiens aussi à mentionner que deux de ses fils se sont rendus en Nouvelle-Écosse pour s’enrôler dans le 2e Bataillon de construction du Canada, créé en 1916, qui a fait la fierté de notre pays.

En 1946, feue Carrie Best a fondé The Clarion, le premier journal de la Nouvelle-Écosse appartenant à des Noirs et publié par des Noirs. Durant sa vie qui a duré 96 années, elle a surmonté d’énormes obstacles pour devenir journaliste, auteure, poète et militante, de même que membre et officier de l’Ordre du Canada.

Ferguson Jenkins, quant à lui, a été sacré l’un des plus grands lanceurs que le baseball ait jamais connus quand il est devenu en 1991 le premier Canadien intronisé au Temple de la renommée du baseball, à Cooperstown, dans l’État de New York.

Plus tard ce soir, Postes Canada dévoilera avec fierté des timbres en l’honneur de Mme Best et de M. Jenkins. Nous sommes honorés de compter M. Jenkins parmi nous ce soir. Je sais que beaucoup de vos admirateurs sont venus pour vous rencontrer, et je souhaite vous remercier personnellement pour votre présence.

Jarome Iginla est né à Edmonton en 1977. Ce joueur de hockey professionnel a été nommé capitaine des Flames de Calgary en 2003, faisant de lui l’un des premiers capitaines de race noire dans la LNH. Il est aussi le meneur de tous les temps de l’équipe au chapitre des points et des buts, et comment oublier le magnifique jeu qu’il a préparé l’an dernier pour permettre à Sidney Crosby de toucher le fond du filet et de nous remporter la médaille d’or aux Olympiques?

En 2002, M. Iginla a remporté le trophée Lester B. Pearson, remis au joueur le plus utile de la ligue, et l’année dernière, chez nous à Vancouver, il a gagné la médaille d’or en tant que membre de l’équipe olympique canadienne de hockey masculin.

À l’extérieur de la patinoire, M. Iginla est reconnu pour son travail important dans la collectivité, et la LNH l’a d’ailleurs récompensé pour ses contributions humanitaires. Depuis 2000, il fait des dons en argent à l’organisme de charité KidSport pour chaque but qu’il compte. Il gère aussi une école de hockey à but non lucratif et agit comme ambassadeur pour le Programme de diversité de la LNH.

Ces quatre membres exceptionnels de la population noire canadienne se sont démarqués dans leur carrière respective et ont contribué de manière significative et durable à leur profession ainsi qu’à notre société tout entière. Ces quatre personnes ainsi que tous les membres des communautés noires canadiennes, passées et présentes, ont grandement contribué à façonner l’histoire, l’identité et la société du Canada, et ils continueront à le faire.

Aujourd’hui, leur histoire et leurs contributions sont plus accessibles que jamais grâce au lancement d’une nouvelle ressource d’apprentissage stimulante et interactive sur l’histoire de la population noire canadienne. « L’histoire des Noirs du Canada : une expérience interactive » est une initiative pédagogique mise en œuvre par mon ministère, Citoyenneté et Immigration Canada, en partenariat avec des institutions culturelles de la communauté noire à l’échelle du pays. Plusieurs représentants de ces institutions sont présents dans cette salle ce soir, et je les remercie pour leur contribution et leur soutien.

Cette initiative, Mesdames et Messieurs, constitue le prolongement de l’atelier que j’ai parrainé en 2009 – « Préserver et promouvoir le patrimoine culturel des Noirs au Canada » – et a pour but d’encourager les Canadiens de tout âge et de toute origine à en apprendre davantage sur l’histoire des Noirs au Canada.

Le musée en ligne présente des expositions sur différents thèmes, notamment sur Harriet Tubman et le chemin de fer clandestin, sur les loyalistes noirs et la guerre de 1812, de même que sur le Victoria Pioneer Rifle Corps, soit le corps des sapeurs-carabiniers de Victoria.

Nous célébrons cette année le 15e anniversaire de l’officialisation du Mois de l’histoire des Noirs au Canada. Or, l’édition de 2011 du Mois de l’histoire des Noirs est particulièrement spéciale, car elle coïncide avec l’Année internationale des personnes d’ascendance africaine. Dans le but de faire connaître cet événement et de favoriser sa célébration à l’échelle internationale, CIC a non seulement créé le musée virtuel, mais a aussi produit cinq messages d’intérêt public qu’il met à la disposition des stations de télévision du Canada afin que celles-ci les diffusent à leur gré durant le mois de février.

Je vous invite donc à aller visiter le musée virtuel, qui se trouve dans le Coin des enseignants et des jeunes sur notre site Web, et à jeter un coup d’œil à cette inépuisable source de matériel interactif et pédagogique.

Je souhaiterais aussi inviter tous les Canadiens à prendre part aux différents événements et activités qui se tiendront partout au pays en février dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs.

Ainsi, en plus d’en apprendre davantage sur des gens extraordinaires, leurs accomplissements et leur histoire, vous contribuerez à promouvoir la compréhension interculturelle et à créer des liens entre les communautés.

Je félicite toutes les personnes qui travaillent si fort partout au pays pour assurer le succès continu du Mois de l’histoire des Noirs. Et merci à vous tous d’être ici ce soir. Profitez bien du reste de la soirée, et passez un bon Mois de l’histoire des Noirs. Merci.

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