ARCHIVÉ – Notes d’allocution de Chris Alexander, ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration
À la Conférence nationale des employeurs sur la migration des travailleurs qualifiés
Hôtel Sheraton Suites Calgary Eau Claire
Calgary (Alberta)
18 octobre 2013
Tel que prononcé
Merci beaucoup pour votre présentation et merci à vous tous de me faire une place dans votre ordre du jour vraiment stimulant d’hier et d’aujourd’hui, dans ce qui est de toute évidence un rassemblement de savoir-faire sérieux sur les enjeux de l’immigration, pour ce qui concerne mon portefeuille, et à un niveau vraiment important pour nous au Canada tandis que nous tentons de régler le problème qui a été décrit hier dans le discours du Trône comme : « un trop grand nombre d’emplois sans titulaire et de personnes sans emploi ».
Je suis vraiment heureux de pouvoir clore la discussion que vous avez amorcée hier avec mon collègue, Jason Kenney, et de montrer, comme Jean-François l’a fait par sa présence, que nos ministères sont résolus à travailler en collaboration plus étroite que jamais, et de montrer évidemment à quel point nous sommes bien placés pour le faire avec le nouveau ministre de l’Emploi et du Développement social qui n’a besoin d’aucune présentation et dont les qualifications reconnues mondialement en matière d’immigration et de migration sont incontestables.
Nous sommes en bonne voie de transformer notre système, de l’améliorer, de façon à établir un lien entre nos programmes d’immigration économique - tandis même qu’ils font l’objet d’une réforme radicale - et nos besoins économiques, notre nouvelle situation dans le marché du travail du Canada et les impératifs que nous connaissons tous. Ils sont particulièrement visibles ici à Calgary et en Alberta, de façon plus nette que n’importe où ailleurs au pays.
Nous allons toutefois compter sur votre collaboration afin de renforcer les partenariats que nous entretenons, de garantir que nous prenons les bonnes mesures, de nous aider à accélérer le processus, parce que nous discutons de certaines de ces réformes depuis un certain temps déjà. Il a fallu des années de préparation et passablement de temps. Leur mise en œuvre doit se faire plus tôt que tard. C’est ce dont je veux vous parler. De fait, je veux vous parler de la mise en œuvre d’un programme que vous connaissez déjà très bien. Par mes propos aujourd’hui, j’espère pouvoir le rendre encore plus clair.
Je tiens d’abord à remercier Stephen McLarnon de m’avoir invité à clore la conférence et d’avoir concocté un programme vraiment formidable. Je disais à John que j’aurais aimé passer les deux jours avec vous, mais pour un trop grand nombre d’entre nous, il est un peu difficile de nous absenter le jour de notre premier discours du Trône, surtout pour nous, les ministres recrues, compte tenu des nouvelles fonctions que nous devons assumer.
Les problèmes sur lesquels vous vous êtes penchés sont ceux-là mêmes que nous nous sommes engagés à régler à Citoyenneté et Immigration Canada. L’avenir de nos programmes d’immigration est l’avenir du Canada. Ne nous laissons jamais aller à banaliser l’importance de ce que nous voulons faire, d’essayer de mettre en œuvre les bonnes politiques. Chaque programme que nous avons mis en œuvre en matière d’immigration, chaque vague d’immigration que nous avons ajoutée à notre nation ont changé le Canada - et heureusement dans notre cas, pour le mieux chaque fois.
Cependant, à mesure que le Canada grandit, que notre potentiel économique devient encore plus largement reconnu dans le monde entier, le défi de prendre les bonnes mesures ne devient que plus urgent. Donc, sous ce rapport, l’immigration touche l’avenir de chaque Canadien et elle touche personnellement beaucoup d’entre nous. Comme vous l’avez gentiment mentionné en me présentant, ma femme est une immigrante. De fait, nous nous sommes rencontrés en Afghanistan, mais elle est Danoise et elle a obtenu son statut de résidente permanente il y a deux ou trois ans de cela. Nous comptons donc les jours qui restent avant qu’elle remplisse l’exigence de résidence.
Nous n’avons pas encore reçu notre questionnaire sur la résidence, mais lorsqu’elle présentera sa demande, qui sait? Elle pourrait être sélectionnée pour subir ce niveau d’examen supplémentaire. Comme tant de gens du monde entier, elle a décidé d’entreprendre une nouvelle vie au Canada, de fonder une famille ici - dans son cas, en quittant un pays dont le revenu par habitant est plus élevé que celui du Canada, l’un des quelques rares pays au monde dans cette situation, un pays beaucoup plus petit.
Nos enfants grandissent avec une compréhension innée du vécu de l’immigrant, un vécu qui est l’histoire de toutes nos familles au Canada, quelque part dans leurs annales, avec tous les stress et les joies qui la caractérisent. Comme l’immigration n’est pas un jardin de roses, ce n’est jamais facile de faire la transition d’une culture à une autre, souvent dans une langue différente, d’une région éloignée du monde vers un nouvel endroit, même si c’est un endroit meilleur. Cela implique une adaptation, des difficultés, un sacrifice.
Ma famille est donc loin d’être exceptionnelle. L’expérience immigrante est tout ce qu’il y a de plus canadien et c’est l’expérience dominante dans nos grandes villes, y compris celle-ci, des villes qui sont de plus en plus reconnues dans le monde entier au nombre des meilleurs endroits où il fait bon vivre. Rappelons-nous, il y a des classements de toutes sortes, mais The Economist a récemment dit que parmi les cinq villes les plus agréables au monde, on en trouve trois au Canada, vous savez, et sans vouloir offenser Melbourne et Sydney, qui s’en tirent assez bien d’ailleurs, l’une d’elles est Calgary et une autre, Toronto.
Ce n’est pas par hasard que ce sont des villes dotées de populations immigrantes très nombreuses et de taux de diversité très élevés. C’est ce que les gens recherchent. Dans les meilleures carrières professionnelles, les gens ne cherchent pas des collègues tous sortis du même moule qu’eux, provenant des mêmes endroits. Les entreprises ont du succès - et le secteur privé est le moyen que nous prenons pour figurer parmi les économies avancées prospères - parce que nous réussissons à réunir des gens provenant de tous les horizons. C’est dans nos villes canadiennes que nous réussissons à le faire aussi brillamment que n’importe où ailleurs dans le monde et, dans certains cas, encore plus brillamment.
Ainsi, vous avez tous été touchés par l’immigration, dans votre vie professionnelle ou personnelle - que ce soit dans votre milieu de travail ou au contact de votre conjoint, de vos parents, grands-parents, amis proches, voisins, collègues ou employés et je suis sûr que beaucoup d’entre vous sont des immigrants.
Rappelons-nous que l’Alberta accueille plus d’un demi-million d’immigrants, un parfait exemple des bénéfices incommensurables de l’immigration. Les nouveaux venus ont aidé à construire cette grande province et ils aident à créer en Alberta les conditions propices à son succès continu pour qu’elle continue d’être la locomotive de l’économie canadienne, peut-être la plus puissante dans ce très long convoi.
On a dit que pour prendre la mesure d’un pays, il suffit d’examiner combien de gens veulent y entrer et combien de gens veulent en sortir. Il est possible de quantifier cet indicateur partout dans le monde. Ainsi, beaucoup d’Afghans tenaient à quitter leur pays malgré l’espoir qu’une ère post-taliban y suscitait, et y suscite encore. Eh bien, en 2010, un sondage Ipsos, dont certains d’entre vous ont peut-être entendu parler, a demandé à des habitants de 24 des principales économies du monde s’ils étaient en accord avec l’énoncé suivant : « Si j’avais le choix de vivre au Canada ou de demeurer dans le pays où j’habite présentement, je déciderais d’aller m’installer au Canada. Oui ou non? » La moitié des personnes sondées ont répondu « oui ».
Ces 24 économies, qui ne sont pas toutes des économies avancées, plusieurs d’entre elles étant des économies émergentes, représentent quatre milliards de personnes. En principe, pour tous les professionnels ici présents, c’est donc un réservoir potentiel de déclarations d’intérêt de la part de deux milliards de personnes intéressées à vivre au Canada. Ce résultat valide la fierté que bien des Canadiens éprouvent de vivre dans un pays dont tant de gens aimeraient faire leur patrie.
Il n’est pas étonnant que nos libertés, notre attachement à la primauté du droit, notre succès à créer une société paisible et diversifiée, ainsi que les débouchés économiques disponibles ici en Alberta et à la grandeur du pays, soient les éléments qui attirent une multitude de gens des quatre coins du monde. J’espère que vous avez eu la chance d’entendre hier dans le discours du Trône comment notre gouvernement souligne les priorités qui garantiront que le Canada demeure un pôle d’attraction pour tant de gens dans le monde entier : créer de l’emploi et des possibilités, maintenir un faible fardeau fiscal et assurer la sécurité des familles et des collectivités.
Ce qui m’a frappé dans le discours du Trône, en plus des nombreuses initiatives stratégiques que vous aurez déjà assimilées, dont un grand nombre se rapportent à l’immigration et à la citoyenneté, j’ai compté environ sept grandes initiatives, pas des initiatives nouvelles, mais des initiatives réaffirmées et, dans certains cas, des initiatives dont l’importance a été réitérée. Le thème du discours du Trône d’hier était le leadership. Il a fallu du leadership au G8 et au G7, du leadership au G20, du leadership pour encadrer un programme de viabilité financière afin de rétablir l’équilibre budgétaire, non seulement pour le Canada, mais pour toutes les économies avancées et toutes les économies qui étaient en crise voilà à peine cinq ans de cela après l’effondrement de Lehman Brothers.
Nous n’avons jamais exercé ce leadership de façon aussi claire et sur une période aussi longue sur des enjeux économiques et financiers. Stephen Harper a été au cœur de ces interventions, il a été le chef de file à toutes les étapes, de concert avec Jim Flaherty, mon voisin dans la circonscription de Whitby en Ontario, et Mark Carney, qui a obtenu une promotion sans précédent grâce au leadership et à l’exemple canadiens.
Il devient encore plus difficile de continuer à exercer ce leadership alors que les attentes sont aussi élevées et l’immigration est l’un des domaines dans lesquels nous avons donné un très bon exemple, surtout vu les réalisations accomplies au cours du mandat de cinq ans de Jason Kenney en tant que ministre, mais il n’est pas facile de les soutenir, de concrétiser des attentes plus élevées que jamais auparavant.
Néanmoins, comme pays, une rare opportunité s’offre à nous. C’est à nous de saisir le moment, de continuer à exercer un leadership, de continuer à prendre des décisions financières responsables, au moment où les États-Unis reportent le jour du Jugement à propos du plafond de la dette et du précipice financier. Notre richesse naturelle, nos finances solides, notre démocratie stable, notre réseau grandissant de relations commerciales partout dans le monde, la forte demande mondiale pour nos ressources, et le génie des Canadiens et Canadiennes : ces atouts sont alignés. C’est ce que le premier ministre nous a dit lors de la réunion du groupe parlementaire mercredi.
Je ne crois pas qu’un premier ministre aurait pu dire la même chose de façon crédible plus tôt dans notre développement. Sir John A. Macdonald aurait peut-être pu le faire dans les années 1880, mais le contexte aurait été totalement différent. Le moment est venu pour le Canada, c’est notre travail comme gouvernement de le saisir pour le bien de tous les Canadiens et c’est notre travail en tant que Canadiens, dans nos entreprises, nos collectivités, peu importe le réseau auquel nous appartenons, d’essayer de le saisir, parce que le leadership s’exerce sur de nombreux fronts différents.
Quand je suis rentré au Canada en 2009 - si vous me permettez un bref retour en arrière - c’était pour moi la fin de 18 ans passés au sein du Service extérieur du Canada, dont six en Afghanistan. Comme beaucoup d’autres pays industrialisés, le Canada se relevait des effets de la récession. Nos principaux partenaires commerciaux étaient en crise, notre marché du travail en souffrait. Même ici, le taux de chômage avait nettement augmenté. Nous étions littéralement au bord du gouffre, d’une profondeur que le monde n’avait pas connue depuis la Grande Dépression, avec le risque d’un dysfonctionnement économique vraiment incroyable à l’échelle mondiale.
Pourtant, ce qui s’est produit depuis au Canada attire incontestablement l’attention du monde entier. La force de notre reprise, le leadership que nous avons exercé au G7 et au G20, les appels répétés que nous avons lancés en faveur de mesures de relance rapides, ciblées et temporaires, ainsi que l’effort concerté pour réduire le ratio de la dette publique par rapport au PIB et le retour à l’équilibre budgétaire.
Vous savez, je mentionne ces choses parce qu’elles sont importantes pour les immigrants. Vous savez, tous ceux qui viennent au Canada en sachant qu’ils devront faire des sacrifices, qu’ils n’auront peut-être pas le niveau de vie qu’ils avaient dans leur pays avant un bon bout de temps, ces gens pensent à leurs enfants et à leurs petits-enfants et ils se posent des questions sur la dette et la viabilité financière et ils sont parfois plus inquiets que ceux d’entre nous qui sont nés ici.
Il y a un degré d’admiration et d’émulation jamais vu de la part de nos pairs dans le monde entier. Les gens voient le Canada sous un angle nouveau, un angle qui met en lumière comment nous avons transcendé notre réputation traditionnelle d’artisan de la paix poli. Nous ne voulons pas renoncer à cette réputation, mais nous avons fait de grands pas pour devenir un décideur et un brillant exemple d’une nation pluraliste et prospère, retenant l’attention de la communauté internationale.
Ceux d’entre nous qui ont grandi dans de grandes villes comme celle-ci - pour ma part, c’était à Toronto - peuvent mesurer de façon innée à quel point notre pays a réussi à favoriser le pluralisme. Nous savons qu’il est une source de force, nous savons qu’il est l’une des raisons qui expliquent pourquoi tant de gens, professionnels établis, travailleurs qualifiés, étudiants du monde entier, veulent venir s’établir ici.
J’en ai personnellement été témoin des deux côtés. Mon enfance à Toronto m’a inculqué une passion pour cette diversité, à compter de la maternelle, dans le quartier même où j’ai grandi. Par ailleurs, le fait de travailler au sein du Service extérieur m’a sans doute permis d’acquérir une compréhension plus profonde de la rareté que représente cette diversité profonde et pacifique dans le monde d’aujourd’hui - des gens de fois, de religions, de croyances et de convictions politiques différentes vivant ensemble en étant régis par des lois communes, à la recherche du bien commun, de leurs intérêts dans une économie de marché. C’est une expérience.
Je crois que si des gens avaient prédit 50 ans plus tôt que le Canada ressemblerait à ce portrait, beaucoup de sceptiques, de détracteurs auraient dit que la chose était impossible avec ce degré de diversité, avec ce niveau d’admission d’immigrants des quatre coins du monde. L’expérience a été couronnée de succès, presque assurément au-delà des attentes de pratiquement tout le monde. Les louanges que cela nous a values font en sorte qu’il est encore plus essentiel que notre système d’immigration soit rapide, équitable et souple, qu’il soit sensible à nos intérêts nationaux et un moteur de notre succès futur.
Qu’entendons-nous par rapide, équitable et souple? Eh bien, « rapide » signifie qu’il faut faire entrer les immigrants à temps, en nous assurant que le jumelage est le bon. Vous savez, quand Jean-François a posé la question concernant le gourou des médias, le gourou de la programmation ou du numérique, j’ai dit « le capitaine Canada ou l’oncle Canada vous veut » parce que nous avons des emplois dans ces domaines et que nous devons mettre en place un système de déclaration d’intérêt qui permet d’amener ici ces gens dans des professions de pointe en fonction des véritables besoins des employeurs.
Il va sans dire que notre gouvernement a à cœur de créer de l’emploi et de favoriser la croissance et la prospérité économique à long terme et qu’il y concentre toute son attention. L’immigration en fait partie intégrante. Elle est essentielle à notre santé économique à long terme et nous sommes tout à fait conscients que nous sommes dans un monde très compétitif lorsque vient le temps de concevoir et de mettre en œuvre des programmes d’immigration.
La machine peut bien être enrayée à Washington, il peut bien y avoir une dynamique différente en Europe, mais l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les pays asiatiques, beaucoup de pays européens, différents États des États-Unis et même les universités innovent : ils revoient leurs programmes de fond en comble et ils essaient de faire mieux, même mieux que nous à notre meilleur.
Dans une période d’incertitude économique mondiale, le Canada a encore besoin d’un système économique robuste pour faire en sorte que notre main-d’œuvre demeure forte et qu’elle satisfait aux besoins du marché du travail, surtout vu que les membres de la génération du baby-boom commencent à prendre leur retraite et que l’arbre de Noël démographique que nous avons tous étudié commence à prendre une nouvelle forme qui exercera encore plus de pression pour que nous assurions des niveaux stables d’immigration de travailleurs qualifiés afin de soutenir la croissance de la population active.
Vous savez que nous avons accueilli en moyenne 200 000 à 250 000 immigrants par an depuis 2006, le niveau d’immigration soutenu le plus élevé de notre histoire. Je suis ravi de dire que ce niveau sera maintenu cette année et l’année prochaine, malgré une série de débrayages rotatifs au cours du printemps et de l’été, dont vous avez probablement entendu parler, de centaines de mes anciens collègues du Service extérieur qui traitent les demandes d’immigration.
De fait, si les agents de l’immigration avaient été les seuls à voter, je ne crois pas qu’ils auraient voté pour la grève, mais peu importe. Ils ont été dépassés en nombre par les agents du Service extérieur d’autres domaines de l’immigration qui étaient aussi mes collègues. Malgré ce débrayage, qui est maintenant réglé, je peux vous dire que nous sommes sur la bonne voie en ce qui concerne les admissions de résidents permanents cette année. Nous avons fixé une cible de 240 000 à 260 000 admissions dans cette catégorie. Nous nous situerons dans cette fourchette, mais il est trop tôt pour être plus précis.
Malgré les défis que nous avons connus cette année, nous avons aussi accueilli plus de résidents temporaires que l’an dernier : des touristes, des gens d’affaires et un nombre record d’étudiants étrangers. Non seulement le nombre de demandes augmente-t-il dans toutes ces catégories, mais les taux d’approbation augmentent eux aussi et ce fut particulièrement difficile de faire en sorte que ce soit le cas au mois d’août, comme vous le savez, lorsque la vague de demandes d’étudiants a déferlé dans toutes nos missions dans le monde entier et qu’à cause de la période estivale et des débrayages, nous n’avions pas les effectifs que nous aurions dû avoir.
Je rends donc hommage à mes collègues qui se sont surpassés pour faire le travail et je pense que si vous en parlez aux recteurs d’universités et de collèges, ils vous diront qu’ils ont été agréablement surpris du résultat.
Dans les jours à venir, parce que cela doit être fait avant le 1er novembre, j’annoncerai un plan d’immigration équilibré qui illustre l’importance que notre gouvernement accorde à l’emploi, à la croissance et à la prospérité à long terme. Un plan d’immigration axé sur l’économie est essentiel à notre succès et c’est agréable de voir que le discours du Trône d’hier reflète déjà cette priorité, cet objectif.
Pour que le système d’immigration du Canada contribue à forger notre avenir économique, nous devons accueillir des immigrants qui ont la volonté et la capacité de s’adapter au marché du travail canadien et qui sont prêts à occuper des emplois dans les secteurs où il y a une pénurie de main-d’œuvre. Permettez-moi d’insister : nous devons sélectionner les immigrants, ne pas nous contenter d’attendre que qui que ce soit décide de présenter une demande, de faire la file, de faire partie de l’inventaire des demandes. Nous devons être sélectifs et recruter lorsque c’est possible les compétences et les qualifications professionnelles dont nous savons avoir besoin.
Nous devons choisir les immigrants qualifiés dont le Canada a besoin et qui ont les meilleures chances de réussir dès leur arrivée. Une fois encore, ici en Alberta, je n’ai pas besoin de rappeler à qui que ce soit la grande demande de travailleurs qualifiés ni que cette demande existe dans bien des secteurs de l’économie et pas seulement dans le secteur des ressources naturelles. Pour satisfaire à cette demande, notre gouvernement est résolu à mettre en place un système d’immigration économique rapide, équitable et souple destiné à satisfaire aux besoins nouveaux et émergents de l’économie canadienne.
J’ai déjà dit que « rapide » signifie qu’il faut amener rapidement les immigrants ici. « Équitable » signifie que nous devons les amener ici conformément aux règles et aux politiques qui sont publiées de façon transparente. « Souple » signifie que nous devons modifier les flux à mesure que notre économie et notre marché du travail évoluent. Nous avons besoin de services, nous avons besoin d’intégrité, mais nous avons besoin d’un fondement économique pour étayer la logique de notre immigration. Ce fondement a toujours existé, nous ne l’avons jamais perdu, mais dans le contexte compétitif mondial, il doit être plus ciblé et plus visible que jamais.
Le volet de l’immigration économique complète évidemment nos volets du regroupement familial et de l’immigration pour des raisons humanitaires. Ces derniers ne vont pas disparaître, mais ils seront eux aussi l’objet de réformes. Prenez les changements apportés au régime d’asile, le système de détermination du statut de réfugié, voyez son succès - un succès méconnu à mon avis ou, à tout le moins, pas aussi connu qu’il devrait l’être. Le nombre de fausses demandes a diminué de façon si spectaculaire que cela nous permet de concentrer nos ressources précieuses sur les réfugiés syriens, sur les réfugiés provenant encore de toutes les régions du monde qui méritent vraiment de bénéficier de la générosité du Canada.
Je suis résolu à faire fond sur les récentes réformes afin de bâtir un régime d’immigration qui sert mieux notre économie et notre société. Les arriérés représentaient le plus grand défi auquel nous étions confrontés en 2006. Jason Kenney en a probablement parlé hier. Rappelons-nous combien d’années il a fallu pour éliminer certains de ces arriérés au cours des dix dernières années.
Le système était passif : il attendait que des gens présentent une demande puis il traitait chaque demande une à une de façon mécanique. Ce n’est pas ainsi qu’on assure la place du Canada comme destination privilégiée des immigrants. Pendant la plus grande partie de cette période, le nombre de demandes dépassait considérablement le nombre prévu d’admissions et la capacité de traitement du Ministère. Nous avions non seulement des arriérés, nous avions un plan pour gonfler encore ces arriérés et faire en sorte que le Programme des travailleurs qualifiés du volet fédéral passe de quatre à six, puis à huit et finalement à dix ans d’attente.
Par conséquent, ces lourds arriérés ont grossi et grossi, les demandeurs ont souffert d’un manque de services de plus en plus intolérable, jusqu’à dix ans dans les cas extrêmes, et ces délais ont empêché le Canada d’attirer les candidats les plus brillants du monde. Vous savez bien mieux que moi qu’une personne assise à Hong Kong, ou à Rio de Janeiro, ou à Milan qui voit une possibilité d’emploi au Canada au sein d’une société à la fine pointe dans le domaine du marketing, dans le secteur de la fabrication ou en technologie de l’information, si elle se fait dire qu’il lui faudra attendre même un an, et à plus forte raison trois ou quatre ans, voire dix ans, elle se désintéressera très rapidement parce qu’elle a d’autres options.
Nous avons donc encore du travail à faire. En agissant de façon claire et décisive, en adoptant des dispositions législatives, en prenant des mesures administratives, en affectant des ressources dans certains cas, nous contribuons à tourner la page. Les arriérés ont été réduits de près de la moitié et nous avons particulièrement bien réussi dans le Programme des travailleurs qualifiés du volet fédéral, comme vous êtes nombreux à le savoir. L’arriéré de ce programme avait atteint 625 000 demandeurs à son sommet, avec un temps d’attente de plusieurs années.
Grâce à plusieurs mesures, l’arriéré est maintenant de 62 000 demandes et il continue de diminuer et nous allons le maintenir à ce bas niveau. Il s’agit d’une réduction de 90 p. 100 en environ cinq ans, ce qui fait du Canada un chef de file mondial dans cette catégorie, et pour un avenir prévisible. Comme l’arriéré est désormais gérable, nous avons aligné davantage le Programme sur les besoins actuels de l’économie.
Nous avons cerné les critères qui prédisent le mieux la capacité des candidats de réussir dans le marché du travail moderne du Canada et nous avons apporté plusieurs changements au programme. Ils sont entrés en vigueur plus tôt au cours de l’année et vous me permettrez de vous les rappeler. Puisque la connaissance du français ou de l’anglais est l’un des facteurs les plus importants du succès économique futur des immigrants, nous avons établi de nouveaux seuils de connaissance des langues officielles pour les candidats au programme.
Je suis récemment allé au collège de Bow Valley pour annoncer une aide financière additionnelle pour leur excellent programme de formation et d’évaluation en anglais. La recherche est sans équivoque : mieux vous parlez le français ou l’anglais quand vous immigrez au Canada, meilleures sont vos chances de réussir dans notre économie. C’est l’un des outils sans lesquels l’échec est pratiquement assuré.
Nous accordons une plus grande priorité aux candidats plus jeunes à leur arrivée au Canada. Ces demandeurs ont le potentiel d’apporter une contribution à l’économie canadienne sur une plus longue période. Nous demandons aussi aux candidats de faire évaluer leurs diplômes d’études étrangers par une tierce partie désignée afin de déterminer s’ils se comparent aux normes canadiennes.
La première étape de la requalification, si nécessaire, consiste à communiquer avec l’organisme qui délivre le titre de compétence au Canada, pour connaître son parcours. Comme vous le savez, nous avons été très exigeants envers ces organismes afin qu’ils établissent un parcours qui soit clair, transparent, public et, si possible, plus court qu’avant. Les nouveaux arrivants sont donc mieux outillés pour réussir au Canada lorsqu’ils sont confiants que leur formation et leur savoir-faire seront probablement reconnus.
Toutes ces modifications font simplement en sorte qu’il est beaucoup plus probable que les gens qui arrivent au Canada par l’entremise du Programme des travailleurs qualifiés du volet fédéral seront fins prêts à apporter leur contribution.
En plus d’apporter des réformes aux programmes en vigueur, nous en avons aussi lancé quelques autres. Ils réagissent essentiellement aux tendances économiques à l’horizon et les deux plus récents programmes d’immigration économique que bon nombre d’entre vous connaissent déjà, mais qui méritent d’être mentionnés dans le cadre de cette vue d’ensemble, sont entrés en vigueur plus tôt cette année. Il s’agit du Programme de visa pour démarrage d’entreprise lancé au printemps et du Programme des travailleurs de métiers spécialisés du volet fédéral lancé au début de l’année.
Le Programme de visa pour démarrage d’entreprise est un programme pilote qui n’existe qu’au Canada et croyez-moi, s’il obtient ce genre de publicité dans le Wall Street Journal et sur CNN, à la grandeur des États-Unis et dans le monde entier, c’est très clair qu’il existe uniquement au Canada. C’est une mesure que notre gouvernement a prise pour garantir que nous attirons les candidats les plus brillants dans un secteur essentiel à toute économie avancée, vu la priorité accordée à l’innovation et à l’entrepreneuriat pour réussir dans n’importe quel secteur de l’industrie de la technologie aujourd’hui.
Nous avons besoin des candidats les plus brillants, nous avons besoin des candidats les plus jeunes et les plus dynamiques, nous avons besoin des personnes qui non seulement contribueront aux excellentes sociétés que nous trouvons aujourd’hui à Vancouver, à Calgary ou à Waterloo, mais qui créeront celles de demain. Ce programme offre la résidence permanente à des immigrants entrepreneurs dynamiques qui s’associent à des investisseurs providentiels et à des fonds de capital de risque au Canada.
Comme vous le savez, notre gouvernement agit pour élargir notre bassin de capital de risque afin d’aider les investisseurs providentiels à s’organiser et à entrer en rapport avec ceux, très nombreux, qui s’intéressent déjà à ce programme. Il s’agit d’immigrants de la catégorie économique qui ont le potentiel de mettre sur pied de nouvelles entreprises novatrices qui créeront de l’emploi pour les Canadiens et qui seront compétitives sur la scène internationale.
Le Programme des métiers spécialisés du volet fédéral a été créé pour répondre aux demandes d’employeurs canadiens de faire venir de façon plus efficace des gens de métiers dans les secteurs de la construction, du transport, de la fabrication et des services. Vous connaissez probablement mieux que moi l’héritage du passé. Nous avions une formation solide dans tous les métiers au Canada jusqu’à un certain point du 20e siècle puis, à différents moments, dans différentes régions du pays, nous avons commencé à dépendre des immigrants qui sont venus ici exploiter leurs compétences, puis ces immigrants ont vieilli et ont pris leur retraite.
Par la suite, notre économie est devenue plus dynamique, en particulier dans certains domaines du secteur des ressources et certainement dans le secteur de la construction, et nous nous sommes retrouvés avec une énorme lacune qui est, à bien des égards, débilitante que nous nous efforçons de combler avec la main-d’œuvre canadienne et également avec la main-d’œuvre étrangère.
Ce programme offre la résidence permanente à des gens de métiers dynamiques qui possèdent déjà les compétences nécessaires. Il évalue leur admissibilité en fonction de leur formation pratique et de leur expérience de travail plutôt qu’en fonction de leur éducation formelle. Après seulement huit mois, les premiers sont déjà ici. Chose incroyable, mais peut-être pas étonnante, Jason Kenney a présenté l’un d’eux aux Canadiens ici à Calgary. J’en ai rencontré un autre à Toronto. Comme par hasard, les deux sont Irlandais, un d’Irlande du Nord et l’autre de la République.
Pour ma part, il s’agissait d’Eric Byrne, coiffé de son casque de protection orné de trèfles, sur le toit d’un édifice imposant à North York - un jeune plombier qualifié de Dublin, dont la seule récrimination à propos du Canada tient au fait que la Guinness n’est pas très bonne. Sinon, il est le parfait exemple du genre de personne que nous tenons à attirer, et ce, non seulement d’un pays ou de quelques pays ou d’un continent, mais des quatre coins du monde.
Toutefois, en Irlande, pour prendre cet exemple d’un pays dont l’économie a considérablement ralenti, et surtout son secteur de la construction, il y avait et il y a beaucoup de gens de métiers à la recherche de nouveaux débouchés. Lorsque des gens comme Eric choisissent le Canada, c’est une solution gagnante sur toute la ligne : pour Eric, pour son employeur, pour l’économie canadienne dans son ensemble.
Nous accordons donc plus d’importance à l’immigration économique, avec deux autres programmes qui existent depuis un peu plus longtemps, mais qui prennent de l’ampleur plus rapidement que tout autre programme. L’un d’entre eux est le Programme des candidats des provinces, avec lequel l’Alberta, la Colombie-Britannique et la Saskatchewan ont excellé, le Manitoba aussi. Au moyen de ce programme, nous avons commencé, en partenariat avec nos vis-à-vis provinciaux, à faire profiter des avantages de l’immigration des endroits en dehors de Calgary, d’Edmonton, même de Fort McMurray, où nous savons que l’immigration est un besoin.
Par ce programme, et par l’innovation qu’il représente, des régions du Canada rural en Alberta, du Canada atlantique, de l’Ontario reçoivent leurs premiers immigrants depuis plusieurs générations. Dans certains cas, dans des régions de l’Île-du-Prince-Édouard, depuis un siècle ou plus.
Le programme qui se rattache à la catégorie de l’expérience canadienne a permis à des travailleurs étrangers temporaires ayant de l’expérience dans un domaine spécialisé et à des étudiants étrangers ayant fait des études au Canada de présenter une demande de résidence permanente. C’est une voie d’entrée pour ceux qui possèdent une capacité avérée de travailler, de s’adapter, de fonctionner au Canada, de devenir des résidents permanents. Le programme n’a été créé qu’en 2008 pour faire fond sur les données probantes qui montrent que l’expérience antérieure au Canada mène à de meilleurs résultats pour les immigrants. Quel succès il a obtenu - c’est le programme dont la croissance est la plus rapide, dans les cinq chiffres cette année, et qui devrait prendre de nouveau de l’expansion l’an prochain.
Par ailleurs, ne l’oublions pas, le Programme des candidats des provinces est devenu le deuxième programme d’immigration économique en importance après le Programme des travailleurs qualifiés (fédéral). Si presque toutes les provinces auront leur opinion sur le nombre idéal de candidats, et en demanderont probablement beaucoup plus, par exemple dans l’Ouest canadien, c’est le programme dont l’utilisation a augmenté le plus rapidement depuis 2006, et nous en sommes très fiers.
Je n’ai aucun doute que vous avez entendu dire au cours des derniers mois que le Programme des travailleurs étrangers temporaires serait modifié dans les mois et les années à venir. La première chose que j’ai faite en tant que ministre a été, de concert avec Jason Kenney, de mettre en œuvre la première phase de la réforme, les nouveaux droits, les exigences linguistiques. Rappelons-nous en quoi consistaient les objectifs de ce programme.
Il s’agit d’aider à combler des pénuries réelles et aiguës de main-d’œuvre, de permettre à des employeurs d’embaucher des travailleurs étrangers de façon temporaire pour combler des besoins à court terme. Le programme ne fonctionnait pas partout forcément de cette façon. Il n’était pas bien compris partout. Nous l’avons donc suspendu et nous nous sommes engagés à revoir le programme du début à la fin, en vue de l’améliorer.
Au cours des derniers mois, nous avons tenu de vastes consultations sur les modifications potentielles au Programme des TET. Cette rétroaction nous aidera à garantir que le programme complète et ne concurrence pas le recrutement de citoyens canadiens et de résidents permanents, comme je ne doute pas que le ministre Kenney vous l’a expliqué en détail, tout en tenant compte des besoins des employeurs canadiens.
Notre vision pour le Programme des TET s’harmonise avec notre vision de l’avenir de l’immigration économique permanente au Canada. Quand nos programmes d’immigration économique, qu’ils soient nouveaux, modifiés, grands ou petits, fonctionnent bien et atteignent la cible en matière d’immigration économique en fonction des besoins des employeurs, nous avons besoin de moins de travailleurs étrangers temporaires. C’est aussi simple que cela! Des réformes de ces deux volets d’immigration doivent se compléter.
Je sais que les employeurs à la grandeur du pays et en particulier ici dans l’Ouest canadien sont avides de travailleurs qualifiés. C’est la principale raison d’être du Programme des TET et c’est pourquoi nous consultons les provinces, les territoires et les employeurs au sujet de la réforme-phare que nous lancerons très bientôt, le système de déclaration d’intérêt pour les immigrants économiques au Canada.
Nous n’avons pas encore arrêté le marketing, l’image de marque de ce programme. Au bout du compte, il ne sera peut-être pas baptisé du nom de « déclaration d’intérêt », parce que ce n’est pas vraiment accrocheur. Je ne connais pas quelle est la perspective, ou quelles sont les appellations exactes en Australie et en Nouvelle-Zélande, les pays à l’origine de ce système, mais l’objectif du système est déjà clair et son but revêt une importance vitale. C’est le point culminant des changements que notre gouvernement a apportés, que Jason Kenney a apportés dans ce portefeuille et que je suis en train de vous décrire.
C’est une nouvelle façon de gérer les demandes d’immigration qui créera un bassin de travailleurs qualifiés dans lequel les employeurs pourront puiser. Les demandes chemineront dans le système de façon accélérée en fonction des besoins du marché du travail. Il s’agit en réalité d’un effort pour passer d’un système passif à un système actif, de la défensive à l’offensive, du traitement mécanique de demandes au recrutement proactif des personnes dont nous avons besoin à partir d’un très vaste bassin de personnes que nous savons intéressées.
C’est aussi une façon de gérer les choses en partenariat, non pas avec un système morcelé, dans lequel les provinces accordent chacune une importance différente à leurs programmes – ce qui demeurera même avec le système de déclaration d’intérêt - dans lequel nous avons trois ou quatre principaux volets différents d’immigration économique. Il devrait s’agir du programme phare qui en viendra à englober plusieurs de nos grands programmes d’immigration économique tels que nous les connaissons.
Nous avons pour objectif de mettre en place le système d’ici le jour de l’An 2015. C’est dans 14 mois et demi. Dans ce nouveau système, les immigrants potentiels rempliront un formulaire en ligne pour signifier leur intérêt à venir au Canada en tant que résidents permanents, dans des catégories économiques désignées du programme d’immigration. Au départ, ils utiliseront les programmes actuels, mais ceux-ci seront incorporés dans un nouveau cadre.
Dans le formulaire, les candidats devront fournir les renseignements sur leur profession, leur expérience professionnelle et l’évaluation de leurs compétences linguistiques ainsi que leurs diplômes, entre autres critères. Ce ne sera pas un formulaire trop élaboré, mais il renfermera ces éléments essentiels pour nous permettre de connaître les candidats. S’ils remplissent les critères minimaux d’entrée, ces déclarations d’intérêt seront inscrites dans un répertoire et elles se verront attribuer un pointage et un classement.
L’aspect le plus important de cette démarche, c’est que seuls les candidats qualifiés dans le répertoire qui intéressent les provinces, les territoires, les employeurs ou le gouvernement du Canada seraient ensuite invités à présenter une demande de résidence permanente, à accomplir la tâche beaucoup plus détaillée et pénible de remplir une demande complète.
Quels sont les avantages de cette approche? C’est plus rapide. Les immigrants qualifiés dont notre économie a besoin arriveront ici en quelques mois plutôt qu’en quelques années. Elle est plus efficace pour repérer les immigrants qualifiés. Comme je l’ai dit, nous pouvons sélectionner les candidats les plus qualifiés dans le répertoire plutôt que les candidats qui ont simplement présenté une demande les premiers.
Troisièmement, en exigeant que les candidats reçoivent d’abord une invitation à présenter une demande avant de remplir une demande d’immigration, nous éviterons que des arriérés s’accumulent et ralentissent le système d’immigration. Comme seulement un nombre donné d’invitations sera délivré en fonction de la capacité du système, nous espérons améliorer la capacité de traitement et sa productivité. Le système sera plus sensible aux besoins changeants des employeurs à l’égard du marché du travail. Avec le temps, il est probable que des candidats qualifiés plus nombreux recevront des offres d’emploi valides et que tous les intervenants comprendront mieux les titres de compétences étrangers des candidats.
Comme il s’agit d’un partenariat, nous devrons sans cesse consulter les employeurs et leur demander s’ils ont vérifié partout au Canada. Avez-vous fait tout en votre pouvoir pour épuiser les sources potentielles de nouvelles compétences au Canada? Êtes-vous conscients que ces collèges viennent de conférer des diplômes à une nouvelle cohorte dans ce domaine, exactement ce dont vous avez besoin? Dans un tel cas, les déclarations d’intérêt pourraient ne plus servir vos besoins de façon aussi nette qu’elles devaient le faire, jusqu’au stade où il y avait vraiment un déficit au Canada.
Par ailleurs, quels nouveaux besoins se font sentir dans nos secteurs de la technologie, de l’énergie ou de l’exploitation minière qu’il est vraiment impossible de combler en faisant appel à des Canadiens, et en quel délai pouvons-nous faire entrer des travailleurs étrangers dans le cadre de nos volets de l’immigration économique? Nous aurons un cadre d’établissement de partenariats, de dialogue qui sera beaucoup plus substantiel, beaucoup plus soutenu et mieux organisé que jamais auparavant.
C’est le véritable avantage d’un système de déclaration d’intérêt. La politique publique est importante, mais ce sont les centaines et les milliers d’employeurs à la grandeur du Canada – petits, moyens et grands – qui sont essentiellement la clé de notre succès économique et qui déterminent essentiellement qui sera embauché et quelles compétences sont nécessaires et à combien se chiffrent les besoins. Tout en veillant à ce que la candidature des participants à la population active nationale soit considérée en premier, nous tenons aussi à ce que notre système d’immigration contribue au succès des employeurs et s’aligne sur leurs besoins en main-d’œuvre qualifiée.
Il s’agit de l’aspect le plus excitant de ce programme. Nous n’avons jamais joué un rôle aussi actif, un rôle aussi direct par rapport aux employeurs dans nos volets de l’immigration économique. Il y a toujours eu des intermédiaires, il y a toujours eu des délais, il y a toujours eu un décalage. Nous espérons mettre tous ces obstacles de côté et établir un partenariat direct avec les employeurs qui pourront avoir une incidence directe sur les priorités de notre programme d’immigration économique.
Nous examinons aussi des façons de réformer le Programme d’immigration des investisseurs afin d’avoir la certitude qu’il fonctionne comme prévu, en contribuant à l’économie canadienne et en attirant les investisseurs et les entrepreneurs les plus brillants. Soyons clairs : c’est ce que le discours du Trône disait hier aussi, que nous tenons à avoir à la fois l’investissement et l’investisseur, ses compétences, ses efforts, son esprit d’innovation parce que nous savons que ces éléments sont souvent plus précieux que l’argent qu’il met sur la table au départ.
Nous examinons des modèles potentiels pour créer un nouveau programme pilote pour les immigrants investisseurs, un programme qui attirera des investissements concrets, directs et importants dans l’innovation du secteur privé et dans la croissance économique canadienne. J’ai tenu des tables rondes à la grandeur du pays pour écouter ce que les différents intervenants avaient à proposer. Si vous avez des idées, n’hésitez pas, prenez le temps de nous écrire ou de nous en parler sans délai. Ces tables rondes ont été extrêmement bénéfiques et elles ont inspiré beaucoup d’idées sur la façon de mettre en œuvre un programme d’immigration des investisseurs remodelé.
Vous aurez constaté que c’était l’un des principaux points de la liste de tâches dressée pour nous dans le discours du Trône d’hier. Je suis impatient de voir un programme revitalisé dans ce domaine et de pouvoir dévoiler une partie de ses dispositions dans un proche avenir. Il suffit de dire que nous continuerons d’améliorer nos programmes d’immigration pour améliorer le sort du Canada et des Canadiens.
Ces réformes sont la clé du succès de nos programmes d’immigration, mais nous avons tous un rôle à jouer pour faire en sorte que l’impulsion positive que nous observons depuis des années dans ces programmes, grâce à nos réformes réussies, se poursuive, ou même s’intensifie. Nous devons agir pour garantir que les immigrants qualifiés participent à part entière au marché du travail canadien.
Nous devons nous concentrer sur les obstacles qui empêchent même les immigrants économiques de se mettre rapidement au travail. Chaque année qui passe sans qu’ils puissent faire reconnaître leurs titres de compétences représente un coût pour eux, un découragement et un coût très réel pour le Canada. Leur arrivée au pays devrait aider à favoriser la croissance économique. C’est notre objectif.
Vous avez tous un rôle à jouer pour faire en sorte que les nouveaux arrivants réalisent ces objectifs. Nous vous invitons à contribuer à nos efforts. Il y a parmi vous beaucoup d’employeurs; vous connaissez mieux que quiconque toute l’importance, pour notre économie qui évolue rapidement, d’avoir un système d’immigration qui évolue lui-même rapidement pour satisfaire aux besoins changeants. Donc, je vous en prie, participez à la discussion. Dites-nous, à mon équipe, aux gens de CIC que vous connaissez ici à Calgary, dans d’autres régions du pays, à Ottawa, ce que vous pensez de notre vision des choses et comment nous pouvons faire mieux.
Soyez actifs au sein de vos associations professionnelles et peu importe votre secteur d’activité, voyez comment vous pouvez nous aider à élaborer des politiques et des programmes plus efficaces et à favoriser de meilleurs résultats pour les nouveaux arrivants. Il s’agit d’un travail d’équipe à la grandeur du Canada par l’entremise d’organismes d’aide à l’établissement des immigrants, avec des milliers de bénévoles également qui agissent comme des mentors, des guides pour les nouveaux arrivants, lorsqu’ils font leurs premiers pas hésitants dans le marché du travail canadien.
Parlez à votre gouvernement provincial, parlez à mon ministère, parlez au ministère de Jason Kenney, qui est énorme. Vous constaterez que nous sommes très ouverts à la discussion. Visitez notre site Web. L’an dernier, il a reçu 62 millions de visites, presque autant que le site de la météo d’Environnement Canada ou que celui de l’Agence du revenu du Canada. Sans blague, tous gouvernements confondus, c’est vraiment un site de première classe et de meilleure qualité que jamais. Il va probablement dépasser les 100 millions de visites cette année.
C’est l’outil que nous voulons que les nouveaux arrivants utilisent à titre de portail vers le Canada. Nous voulons que de plus en plus de demandes soient présentées en ligne. Nous devons rattraper nos collègues australiens sur ce front, mais nous y parviendrons. Nous tenons aussi à ce que les employeurs l’utilisent, dans bon nombre de leurs rapports avec le système d’immigration, afin que nous soyons agiles et à jour.
Les perspectives pour nos programmes d’immigration au Canada sont vraiment excitantes, vu la performance du pays, vu les réformes récentes et vu notre détermination à axer la phase suivante des réformes vers nos besoins économiques. Il reste encore du travail à faire pour garantir que nous réussissions la mise en œuvre, et je suis impatient de tous vous consulter, vous qui possédez une connaissance de première main des conséquences économiques de nos politiques d’immigration, d’entendre parler de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas et de voir des employeurs participer à l’intégration de travailleurs qualifiés dans la société canadienne.
Lorsqu’il est question de faire venir juste à temps des immigrants économiques, je crois que les employeurs comprennent maintenant qu’il ne s’agit pas simplement d’installer quelqu’un dans un bureau ou de lui remettre un casque de protection et de l’envoyer au travail. Il y a toute une histoire qu’il faut gérer, souvent une famille dont il faut faciliter l’établissement tandis qu’elle commence une nouvelle vie. Les dividendes découlant de la participation aux nombreux aspects clés de cette adaptation des immigrants sont énormes.
Nous tenons à aider les employeurs à s’informer et à s’engager – honnêtement, à exploiter ce système d’immigration économique et à influer sur la souplesse que nous y incorporons. C’est véritablement un partenariat, un dialogue. Comme tous ceux qui emploient des immigrants qualifiés, le gouvernement du Canada reconnaît l’importance de l’immigration pour la santé de notre économie et accorde une grande valeur aux contributions des immigrants qualifiés qui améliorent notre compétitivité à l’échelle internationale.
Quel plaisir de voir un étranger venir s’installer dans un endroit comme Toronto. Ce pourrait être la même chose à Calgary, la scène aurait pu se répéter au collège de Bow Valley : j’étais assis à un café l’autre jour avec une Européenne qui semblait stupéfiée par ce qui se passait dans la rue. Je me suis demandé : « Est-ce qu’elle aime l’architecture? Est-ce qu’elle aime son café? Les voitures sont-elles particulièrement nouvelles ou originales? Est-ce la façon dont les passants sont habillés? » Ce n’était pas du tout cela.
Ce qui avait retenu son attention et ce qui l’avait poussée à conclure que le Canada est l’endroit où il faut être si on est un professionnel, si on est un immigrant, c’est que tous les passants étaient différents. C’étaient des gens mariés, et des collègues, et de nouveaux immigrants, et des gens au chômage. Nulle part ailleurs dans le monde trouve-t-on une tentative de réunir des gens au service de visées économiques et de citoyenneté ambitieuses qui soit à la hauteur de l’expérience, de l’entreprise des plus fructueuses, que nous réalisons aujourd’hui au Canada au moyen de notre système d’immigration grâce à notre succès économique.
Je vous invite à vous joindre à nous pour en faire une expérience encore plus positive. Merci beaucoup!
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