ARCHIVÉ – Notes d’allocution de Chris Alexander, ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration
À la tour de CN afin d’accueillir 50 nouveaux citoyens canadiens à une cérémonie spéciale de lancement de la Semaine de la citoyenneté de 2013
Cinéma Maple Leaf, Tour CN
Toronto (Ontario)
21 octobre 2013
Tel que prononcé
Mesdames et messieurs, bonjour.
Je vous remercie beaucoup d’être avec nous ici aujourd’hui. Vous avez la chance d’être en présence de l’un des meilleurs juges de la citoyenneté du Canada, le juge Klein, et aussi, dans cette belle ville, de vous trouver avec notre maire adjoint, Norm Kelly, qui est un représentant municipal formidable de tout ce qu’il y a de mieux dans la plus grande ville du Canada.
Je suis particulièrement fier de me joindre à vous aujourd’hui au début de la Semaine de la citoyenneté, semaine pendant laquelle nous célébrons tout ce qui a été réalisé pour la citoyenneté au Canada au cours des siècles, pour bâtir cette institution, créer ces symboles que nous voyons tous autour de nous et dégager tous les bienfaits que nous apporte la citoyenneté, tout ce qui profite à nous et au monde entier grâce à la force de la citoyenneté canadienne. Je suis heureux d’être ici à la Tour CN, parce que s’il y a eu dans l’histoire un symbole de la force du Canada, de notre vitalité, de nos réalisations, c’est bien l’endroit où nous sommes.
Je me souviens d’avoir grandi comme étudiant à Toronto à la fin des années 1970 et je pense que c’est à ce moment-là, alors que je fréquentais l’école publique Oriole Park, où peut-être l’un d’entre vous enverra ses enfants un jour, que j’ai regardé au bout du chemin Avenue ces énormes hélicoptères ukrainiens-américains, les fameux hélicoptères Sikorsky, à l’époque – je pense que l’un d’entre eux s’appelait Olga – qui ont déposé les derniers éléments au sommet de la Tour CN, et je découvrais, émerveillé, la plus haute structure autoportante du monde. Tout cela signifie qu’il y a beaucoup qui nous attend, en tant que Canadiens.
Nous avons un programme d’action qui sera difficile à réaliser, mais il suffit de penser au chemin parcouru par le Canada dans les années 1980, les années 1990 et le présent siècle, à l’accord de libre-échange avec les États-Unis en 1988 et, la semaine dernière, encore, à l’accord économique et commercial global avec l’Union européenne, 500 nouveaux partenaires, nos partenaires économiques, les consommateurs, le plus grand marché commun du monde.
Lorsque vous pensez à notre rendement pendant une récession économique terrible, alors que Toronto était le symbole des banques, des assurances et des fonds de pension bien gérés, bien réglementés et bien dirigés, pour le monde entier, et ce que cela a signifié pour la réputation de notre pays, pour la vitalité de notre pays, malgré l’adversité à laquelle ont fait face tant d’autres pays. Je pense que nous pouvons tous affirmer sincèrement que nous sommes à la hauteur de ce programme, qu’avec notre citoyenneté, les droits et les obligations qui l’accompagnent, il y a maintenant des avantages que nous n’aurions pas pu prévoir même il a quelques dizaines d’années, qui nous imposent à tous des responsabilités encore plus grandes.
Lorsque le magazine The Economist indique que trois des villes du monde offrant la meilleure qualité de vie se trouvent au Canada, Toronto est l’une d’entre elles. Un autre indice d’importance, soit l’évaluation de la réputation, montre que Toronto est la ville qui arrive au deuxième rang du palmarès mondial pour la réputation. Je viens de participer à un communiqué concernant des visas pour démarrage d’entreprise, et nous savons maintenant que pour le démarrage d’entreprises de technologie dans le monde, deux des dix premières villes se trouvent au Canada. L’une d’entre elles est Toronto et l’autre est Vancouver.
Ce sont là des réalisations énormes. Ce sont les réalisations de Canadiens, comme vous-mêmes, qui ont travaillé aussi fort que quiconque sur la planète pour démarrer de petites entreprises, bien faire leur travail, dans le secteur public, dans le secteur privé, dans tous les azimuts. Nous sommes fiers de ce que nous sommes en mesure de faire ensemble avec nos origines diverses, notre diversité culturelle, notre multiculturalisme, mais d’abord et avant tout avec notre esprit de tolérance les uns envers les autres, sous le régime des lois qui nous ont été profitables à tous pendant de nombreuses générations, mais qui continuent d’être peaufinées et améliorées pour la génération actuelle.
La semaine de la citoyenneté attire l’attention du monde entier sur les droits et responsabilités que nous avons en tant que citoyens de ce pays fort, prospère et incroyablement diversifié et multiculturel.
C’est l’occasion pour tous les Canadiens de mettre notre citoyenneté au premier plan, de l’afficher, de la célébrer fièrement, de faire savoir ce qu’elle signifie pour chacun d’entre nous sur le plan personnel, et de la mettre à l’épreuve. Comment pouvons-nous utiliser notre citoyenneté pour encore aller de l’avant? Qui pouvons-nous aider, à côté de chez nous, dans nos quartiers, dans nos villes, dans nos collectivités autochtones, ailleurs dans le monde, qui pourrait profiter de cette abondance et de ce niveau de vie sans restriction, et qui n’est peut-être pas en mesure d’exercer ses droits aussi pleinement que les Canadiens qui, comme nous le savons, peuvent le faire.
Ce sont là nos responsabilités en tant que Canadiens. C’est ce qui est passionnant à propos de la citoyenneté canadienne – la possibilité non seulement de la vivre, d’en profiter, mais aussi d’en tirer un sens du devoir et de l’apporter au monde – notre monde local, notre monde plus vaste – pour rendre ce monde meilleur.
À compter d’aujourd’hui quelques 4,400 personnes obtiendront la citoyenneté cette semaine lors de 58 cérémonies différentes de citoyenneté qui auront lieu dans les collectivités à l’échelle du pays un peu partout au pays. Bien d’autres personnes participeront à des cérémonies de réaffirmation dans des événements communautaires d’un bout à l’autre du pays, réaffirmant leur fierté et leur loyauté à l’égard du Canada. Certains d’entre nous auront la possibilité de participer à l’une de ces cérémonies à l’endroit qui est maintenant appelé le Centre Canadian Tire à Ottawa, où le public au complet, dans ce cas devant une partie de hockey, réaffirmera sa citoyenneté.
Cette occasion est particulièrement stimulante et émouvante, même pour ceux d’entre nous qui sont citoyens depuis un certain temps. Cette structure même est un symbole durable de notre identité, de notre ingéniosité, de ce que nous pouvons accomplir. Pour tous ceux d’entre vous qui ont entretenu le rêve de devenir citoyens canadiens et pour qui ce rêve s’est réalisé, j’espère que le souvenir d’être ici dans la Tour CN pendant la Semaine de la citoyenneté, une semaine après que notre pays a conclu un accord commercial historique avec l’Union européenne, restera dans votre esprit pendant toute votre vie.
Lorsque vous décidez de devenir citoyens, vous promettez d’épouser les valeurs canadiennes et de renforcer votre collectivité, votre province et votre pays. Nous prenons ces responsabilités au sérieux. Nous vous demandons de faire de votre mieux pour réaliser votre plein potentiel, mais cela veut dire aussi aider les autres. Cela veut dire qu’il faut regarder au-delà de soi, de sa carrière, de sa famille pour se tourner vers ceux qui sont dans le besoin autour de nous et les aider.
Lorsque vous prêtez le serment de citoyenneté, notre histoire devient votre histoire. Vous devenez partie intégrante d’une histoire canadienne beaucoup plus vaste, qui a commencé avec nos ancêtres et qui continue de se dérouler. C’est ce qu’il y a de passionnant dans le fait d’être canadien. Nous savons qui nous sommes. Nous savons d’où nous venons, mais nous savons aussi que l’histoire n’est pas terminée. Elle a à peine commencé. Le meilleur reste à venir.
Le Canada que tout le monde connaît et adore n’a pas vu le jour par accident. On ne se dirige pas simplement au nord du 49e parallèle ou on ne traverse pas l’océan Atlantique ou Pacifique pour devenir canadien de façon inhérente et stéréotypée. Non, nos libertés, notre mode de vie et nos valeurs existent à cause d’événements historiques très particuliers, et aussi à cause de convictions fondamentales et des connaissances que nous avons déployées pour maintenir ces convictions.
Les Canadiens n’ont jamais été suffisants, et il nous faut prendre note de ne jamais le devenir dans l’avenir. Nous savons que nous pouvons toujours faire mieux à la maison et dans le monde. Comme le gouverneur général l’a indiqué la semaine dernière dans le Discours du Trône, nous sommes inclusifs. Nous sommes honorables. Nous sommes dévoués, avertis et bienveillants. Nous avons d’ailleurs une vertu qui, à bien des égards, englobe toutes les autres, soit notre humilité.
Nous comprenons que nous avons eu de la chance en tant que pays. Nous comprenons que la mission de protéger notre niveau de vie, nos institutions, nos libertés, se renouvelle tous les jours, tous les matins. La citoyenneté canadienne n’est pas un simple passeport de complaisance. Elle est une promesse de responsabilité mutuelle et un engagement partagé à l’égard de nos valeurs enracinées dans notre histoire.
Ces paroles sur la responsabilité mutuelle me rappellent mon expérience comme Canadien en Afghanistan il y a plus de six ans, où nous avons joué un rôle de premier plan pour le développement. Nous avons joué un rôle de premier plan en organisant des élections dans un pays qui n’en avait jamais eu à cette échelle. Nous avons joué un rôle de premier plan pour défendre les Afghans contre le retour d’un régime brutal et répressif sous la forme des talibans. C’est en raison d’une responsabilité mutuelle que le système a fonctionné.
Les Afghans avaient leurs responsabilités. Nous-mêmes, de la collectivité internationale, nous avions nos responsabilités. Cette une façon de fonctionner qui est une seconde nature pour les Canadiens, et nous y gagnerons à s’en souvenir, à la renforcer et à l’approfondir dans tout ce que nous faisons chez nous et à l’étranger.
Comme les Canadiens, les Premières Nations et les soldats britanniques qui ont combattu côte à côte pendant la guerre de 1812, comme nos forces qui ont combattu le militarisme allemand pendant la Première Guerre mondiale et le socialisme national d’Hitler pendant la Deuxième, perçant la voie vers l’unification de l’Europe et le marché commun, qui a ouvert un nouveau chapitre, un chapitre sans précédent de prospérité sur ce continent, comme les Canadiens qui ont joué leur rôle pour combattre le communiste en Corée, lutté contre les talibans en Afghanistan et participé à d’autres conflits de moindre importance au cours du dernier siècle et demi, nous savons que défendre nos libertés, respecter nos responsabilités internationales et faire notre devoir dans le monde entraînent souvent des tâches très difficiles.
Nous avons défendu nos convictions en protégeant les droits de la personne, les libertés et la démocratie et en nous rendant à l’étranger à des époques d’injustice lorsqu’elles étaient menacées. Nous le ferons sûrement encore, comme nous agissons encore comme soldats de la paix dans 18 missions de par le monde, comme nous le faisons comme membres fiers de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, comme nous le faisons comme alliés d’un nombre croissant de pays de partout dans le monde qui, comme nous, se sont engagés à l’égard de la démocratie, de la liberté, des droits de la personne et de la primauté du droit.
Aujourd’hui, vous prêtez serment de fidélité à Sa Majesté la Reine Élisabeth II, la reine du Canada et notre chef d’État. Nous avons eu un discours du Trône la semaine dernière. Sa Majesté n’était pas sur le trône, mais elle a prononcé ce discours deux fois pendant son règne. Ce programme pour notre gouvernement, pour tous les Canadiens, est exposé en son nom parce que ce qu’elle représente, en sa qualité de monarque, c’est la source de nos traditions démocratiques.
Certains d’entre vous sont peut-être ici au Canada parce que vous avez fui la persécution à la recherche de la liberté. D’autres sont peut-être ici pour des raisons plus heureuses. Pour la plupart, vous êtes venus ici parce que vous vouliez un nouveau départ au Canada. Votre présence ici aujourd’hui témoigne de votre courage et de votre ténacité. On sait jusqu’à quel point vous avez sacrifié beaucoup pour devenir citoyens canadiens, pour venir au pays, pour passer à travers toutes les difficultés auxquelles un immigrant doit faire face.
Je reconnais que certains d’entre vous ont fait des périples difficiles pour atteindre nos rives. Permettez-moi de vous dire que le Canada a de la chance de vous avoir, le privilège de vous avoir, et de vous rappeler combien il est important de s’engager positivement, d’être un participant actif dans la société canadienne. Ce mot d’ordre est partout ici, dans l’eau comme dans l’air. C’est ce que nous faisons, et je suis convaincu que c’est que vous ferez.
Au nom du gouvernement du Canada permettez-moi de terminer en félicitant tous ceux qui sont devenus citoyens canadiens aujourd’hui. Bienvenue chez nous. Bienvenue chez vous.
En conclusion, quel grand plaisir d’être avec vous à l’ombre sous cette tour énorme, qui peut être vue de toute la ville, jusqu’à Niagara Falls certains jours, qui, me dit-on, arbore aussi le rouge et le blanc pour chacun d’entre nous pendant toute la Semaine de la citoyenneté.
Cette vue semble s’étendre partout d’un bout à l’autre du Canada, d’un océan à l’autre. J’espère que vous engloberez dans tout ce que vous faites l’échelle de notre pays, l’échelle de ses réalisations, l’échelle de son potentiel. Merci beaucoup de votre présence avec nous aujourd’hui.
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