ARCHIVÉ – Notes en vue d’une allocution de l’honorable Jason Kenney, C.P., député, ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme
Lors d’une conférence de presse pour la présentation du guide Bienvenue au Canada révisé
MOSAIC
Vancouver (Colombie-Britannique)
le 2 avril 2013
Tel que prononcé
Eh bien, merci beaucoup, Eyob, ainsi qu’à vous tous ici, à MOSAIC, de votre chaleureux accueil. C'est une organisation formidable, que j’ai visitée pour la première fois il y a cinq ans. Elle aide les nouveaux arrivants au Canada à devenir de fiers Canadiens et à réussir. Et Eyob, vous personnifiez ce que des millions de Canadiens connaissent par expérience, étant venu d’Éthiopie à titre de réfugié il y a une trentaine d’années, et ayant connu, je l’imagine, de réelles difficultés au début. Mais vous avez eu la ténacité, l’espoir et l’optimisme nécessaires pour surmonter ces défis, pour réussir et, par-dessus tout, vous faites profiter les nouveaux Canadiens de votre expérience. Alors merci au personnel, aux bénévoles, aux administrateurs et à tous, ici à MOSAIC, ainsi qu’à tous les organismes qui font un travail formidable pour aider les gens à réussir leur intégration.
Je discutais avec mon ami Nick Noorani, qui nous a aidés à éditer ce nouveau guide, et il m’a rappelé que, lorsqu’ils arrivent au Canada, de nombreux nouveaux arrivants sont – pour utiliser sa propre expression – terrifiés par le défi auquel ils sont confrontés. Je parle souvent de cela. Je suis toujours conscient du fait que, chaque jour, des vols arrivent à l’aéroport international de Vancouver en provenance de différentes villes d’Asie et que, à bord de chacun de ces avions, il y a des gens qui seront renvoyés au contrôle secondaire de l’immigration de l’ASFC. En arrivant à ce bureau, ils seront remplis d’espoir, mais également d’incertitude – un sentiment d’anxiété et d’appréhension, parce qu’une nouvelle vie commence pour eux. Ils ont peut-être rêvé d’immigrer au Canada pendant des années. Ils ont planifié leur départ durant des mois et, ayant laissé derrière eux tout ce qu’ils connaissaient et les personnes de leur entourage, ils arrivent maintenant dans ce nouveau pays pour tenter leur chance, dans l'espoir d’un avenir plus brillant pour eux-mêmes et pour leurs enfants.
Je pense que nous avons l’obligation de faire tout notre possible pour que, lorsqu’ils quittent le secteur de l’immigration à l’aéroport, avec le tampon de résident permanent apposé dans leur passeport, ils marchent d’un pas léger, empreints d’optimisme, ayant une idée de ce que sera leur démarche, de là où ils se rendent, de là où se trouvera leur premier domicile et de la façon dont ils obtiendront leur premier emploi.
C’est pour cette raison que nous sommes ici aujourd'hui : pour annoncer la mise en service d’importants nouveaux outils qui contribueront à donner aux nouveaux arrivants le sentiment de confiance qui mène à la réussite. Après tout, l’histoire de l’immigration au Canada fait partie de notre identité nationale. Au cours des dernières années, nous avons maintenu les niveaux d’immigration les plus élevés de notre histoire en termes absolus, en accueillant 255 000 à 260 000 résidents permanents par an ainsi qu’un nombre record d’étudiants étrangers et de visiteurs. La raison pour laquelle nous maintenons cette tradition d’ouverture et de générosité est que nous croyons que l’immigration est un outil nécessaire pour notre prospérité future.
Vous savez, nous rappelons toujours aux Canadiens que, même s’il y a trop de Canadiens au chômage, il y a également trop d'emplois non comblés et l’évolution de notre démographie donne lieu à des pénuries de compétences et de main-d’œuvre très importantes dans notre économie. Nous devons veiller à ce que les nouveaux arrivants soient bien préparés à tirer avantage de ces possibilités et à réaliser leur plein potentiel. C’est ce dont il s’agit là.
Nous pouvons tous avoir notre propre opinion – et c'est le cas – au sujet de telle ou telle politique d’immigration. Mais je pense qu’en tant que Canadiens, d’où que nous venions, nous sommes tous d’accord sur le fait que l’objectif de l’intégration doit être la réalisation du plein potentiel des personnes qui font du Canada leur nouvelle patrie, afin qu’elles puissent travailler à leur niveau de compétences et contribuer pleinement à la productivité de l’économie canadienne. Pendant trop longtemps, cela n’a pas été le cas. Pendant trop longtemps, le taux de participation des nouveaux arrivants à la population active a été nettement inférieur à celui de la population générale. En outre, le taux de chômage chez les nouveaux arrivants était deux fois supérieur au taux de chômage général, ce qui est scandaleux. Pire encore, le taux de chômage chez les nouveaux immigrants qui détiennent un diplôme universitaire est quatre à cinq fois plus élevé que chez les personnes nées au Canada qui possèdent un diplôme universitaire.
Cela n'a aucun sens dans une économie qui connaît des pénuries de compétences et de main-d’œuvre, pas plus que cela n'a de sens qu’il y ait eu une baisse du revenu relatif des nouveaux arrivants au Canada durant 40 ans. Il faut remédier à tout cela.
C'est une des raisons pour lesquelles le gouvernement du Canada a triplé les fonds investis dans les services d’établissement offerts en dehors du Québec, lesquels sont passés de 200 millions de dollars par an en 2006 à plus de 600 millions de dollars par an au cours du présent exercice financier. Et je suis heureux de dire que, de nouveau, le gouvernement du Canada administrera directement ces fonds ici, dans la province de la Colombie-Britannique. Nous remercions la province de son partenariat au cours des années passées, mais nous pensons que l’administration directe de ces fonds par le gouvernement fédéral sera un peu plus efficace, et que cela aidera à obtenir des niveaux de service uniformes dans tout le pays.
Donc en plus de ces services – le type de services offerts par MOSAIC et les dizaines d’autres organismes d’établissement au Canada, nous fournissons divers outils. Un de nos accomplissements, qui a obtenu un succès limité, est l’orientation avant l'arrivée. Nous avons créé le Programme canadien d’intégration des immigrants, géré par l’Association des collèges communautaires du Canada, qui est offert à 85 % des immigrants économiques sélectionnés. Lorsque nous leur annonçons la bonne nouvelle, à savoir qu’ils ont été sélectionnés pour devenir résidents permanents – nous parlons là des travailleurs qualifiés (fédéral), des candidats des provinces et autres immigrants économiques, nous les invitons à assister à un séminaire gratuit de deux jours et à obtenir des conseils personnalisés pour élaborer leur plan d’intégration au Canada, lesquels mettent l'accent sur la façon de trouver un emploi et de faire reconnaître ses compétences ou d’obtenir une autorisation d’exercer.
Nous avons eu, je crois, 20 000 participants à ce programme, ce qui est modeste par rapport au nombre d’immigrants mais constitue malgré tout un bon résultat.Et aujourd'hui, nous annonçons un autre outil important qui sera offert à tous les nouveaux arrivants – ceux qui projettent de venir et qui, dans le monde entier, pourront le télécharger en ligne, et ceux qui arriveront au Canada. Ils pourront tous désormais obtenir une copie du nouveau guide pour l’établissement Bienvenue au Canada. Il sera disponible dans les deux langues officielles, en format papier ou en ligne. J’espère que les agents de l’ASFC en remettront une copie aux gens à leur arrivée à l’aéroport.
Ce nouveau guide est deux fois plus long que la version précédente et comprend beaucoup plus d’information pratique. Par exemple, il comporte de nouvelles sections sur la façon de participer aux cours de langue, d’acquérir une carte d’assurance maladie et d’obtenir un permis de conduire. Il aidera les immigrants à s’adapter à la vie quotidienne au Canada, car il fournit de l’information sur tout, de l’ouverture d’un compte bancaire à l’achat d’un billet de train.
Le guide Bienvenue au Canada fournit également de l’information de base sur le système d’éducation canadien, sur notre système juridique, sur le marché du travail national et plus encore. Et de nombreux sujets qui ne figuraient pas dans les versions précédentes sont abordés dans le nouveau guide. À l’instar du nouveau guide Découvrir le Canada, destiné aux gens qui désirent acquérir la citoyenneté, le guide d’intégration Bienvenue au Canada informe les nouveaux arrivants de ce qui n'est pas acceptable au Canada. Il s'agit d’un sujet sensible, mais je pense qu’il est important que nous soyons clairs quant aux limites culturelles et légales et aux attentes qui existent au Canada.
Donc, pour la première fois, le guide stipule par exemple que la mutilation génitale des femmes et les prétendus crimes d’honneur sont des pratiques barbares et ne seront pas tolérés au Canada. Il informe également les lecteurs que les mariages forcés et la polygamie sont illégaux dans ce pays. En outre, il comporte une section qui explique que les mariages frauduleux ne sont pas autorisés et que ceux qui les contractent pourraient faire face à plusieurs peines. Nous ne nous étendons pas sur ces questions – une proportion de 90 % du guide est d’ordre pratique et porte sur les services et les difficultés pratiques. Cependant, encore une fois, je pense qu’il est utile que nous fassions preuve de transparence sur certaines de ces questions plus difficiles.
Une première qui, je le pense, plaira vraiment aux nouveaux arrivants est que le guide Bienvenue au Canada présente des exemples réels d’immigrants et de réfugiés qui ont réussi leur intégration et dont la contribution à notre pays est importante.
Par exemple, Vincent Nguyen a fui le Vietnam communiste dans un bateau de bois et a été réinstallé au Canada, à Toronto, à titre de réfugié. Le jeune Vincent a pu réaliser son rêve de devenir prêtre catholique. Il a également appris l’anglais, parce qu’il ne le parlait pas lorsqu’il est arrivé au Canada. Il l'a donc appris. Il a obtenu un diplôme en génie électrique et, en 2010, a été nommé premier évêque d’origine asiatique au Canada. Il constitue un brillant exemple du fait que le Canada est un pays de liberté et qu’il est possible d’y exceller au point de marquer l’histoire.
Le guide présente également l’exemple de Baltej Singh Dhillon, qui est né en Malaisie et a immigré au Canada, où il a connu des débuts modestes, travaillant dans une ferme laitière locale dans la Vallée du Fraser. Il est maintenant agent de police de la Gendarmerie royale du Canada – sergent-chef à Surrey – et s'est battu pour le port de son turban pendant le service. Cela est conforme à la tradition militaire, que la GRC est fière de respecter, et nous le donnons comme exemple de réussite d’un nouveau Canadien.
Pour la première fois, le guide Bienvenue au Canada comporte les conseils pratiques et les anecdotes d’un immigrant. Pour cela, je souhaite remercier mon ami Nick Noorani, lui-même immigrant. Il est entrepreneur social, auteur et défenseur de la cause des immigrants. Il a fondé le magazine Canadian Immigrant et le Top 25 Canadian Immigrant Award. Et il est l’un des spécialistes en matière d’intégration les plus compétents du Canada.
Il a amélioré le nouveau guide à titre d’éditeur, en ajoutant de judicieux conseils qui seront extrêmement utiles à tous ceux qui commencent une nouvelle vie au Canada. Je t’en remercie, Nick.
Nous faisons en sorte qu’il soit facile pour toute personne souhaitant lire le nouveau guide d’en obtenir une copie. Des copies imprimées, telles que celles que nous avons ici aujourd'hui, seront disponibles aux points d’entrée au Canada dès le mois prochain, comme je l’ai dit. Mais le guide pourra également être téléchargé sur notre site Web en format PDF ou livre électronique, afin que toute personne, où qu’elle se trouve dans le monde, puisse en télécharger une copie et le lire sur son iPad ou sur un appareil similaire. Comme vous le voyez, il est déjà accessible. Donc croyez-le ou pas, CIC entre dans le 21e siècle. Je tiens à remercier notre personnel de la technologie d’avoir rendu cela possible, et le voici, nous l’avons. Les gens peuvent le télécharger sur leur iPad et, lorsqu’ils arrivent au Canada, ils savent tout ce qu’ils doivent savoir.
Par ailleurs, je suis heureux de lancer également aujourd'hui un nouvel outil interactif en ligne sur le site Web de CIC : l’assistant Vivre au Canada. Il est conçu pour aider les nouveaux arrivants au Canada à évaluer leurs besoins et pour les orienter vers les ressources disponibles dans leur collectivité. Il fait suite au formidable succès de notre assistant Venir au Canada, que des millions de candidats à l’immigration, je pense, ont utilisé pour présenter leur demande.
Comme vous le voyez, l’assistant Vivre au Canada pose aux utilisateurs une série de questions et, en fonction de leurs réponses, leur fournit un plan d’intégration détaillé et personnalisé. Les utilisateurs peuvent aussi utiliser une carte interactive sur notre site Web, qui leur montre où se trouvent tous les organismes d’établissement locaux, telle que celle-ci.
L’assistant Vivre au Canada produit aussi un plan d’établissement semi-personnalisé fournissant des conseils, indiquant les prochaines étapes et proposant des liens utiles en fonction des réponses des utilisateurs au questionnaire initial. Les nouveaux arrivants peuvent apporter leur plan d’établissement personnalisé avec eux pour un soutien personnalisé additionnel. Donc imaginez, dans le futur, je l'espère, vous aurez des clients qui se présenteront ici, avec une idée déjà de ce qu’ils doivent savoir, grâce à cet outil en ligne.
Ceux d’entre nous qui ont eu la chance de grandir dans ce pays trouvent une grande partie de cette information évidente. Mais pour les nouveaux arrivants, tout cela est inconnu. Savoir ces choses peut être essentiel pour une transition en douceur pour les personnes qui viennent s’établir au Canada.
Il y a une dernière chose que j’aimerais dire et qui constitue peut-être la prochaine étape – Nick et moi discutions de cela : ces outils sont produits en français et en anglais, mais nous reconnaissons que les personnes qui ont les plus grands besoins en termes d’intégration peuvent avoir une connaissance très limitée du français et de l’anglais, voire aucune, ou peuvent même être analphabètes. Et je pense que la prochaine étape liée à ce genre d’outil d’intégration est peut-être la préparation de contenu des vidéos en ligne dans les principales langues non officielles. Vous savez, c’est toujours une question délicate, parce que nous ne voulons pas nous engager à offrir tout produit gouvernemental dans des langues non officielles, pour des raisons évidentes. Mais je pense que certains renseignements de base pourraient être fournis dans le futur sous forme de contenu vidéo en ligne dans des langues non officielles.
Je suis donc ravi de l’annonce d’aujourd'hui et de ce nouveau produit, de ce nouvel outil. Je tiens à remercier tout le personnel de mon Ministère. À propos, nous avons tenu de vastes consultations pour l’élaborer – le Conseil des ministres de l’éducation du Canada et de nombreux experts en matière d’intégration. Merci à eux, en particulier à Nick, que j’aimerais maintenant inviter à prendre la parole.
Merci.
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