Famille de réfugiés apprenant le français et amorçant une nouvelle vie au Québec
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Transcription : « Famille de réfugiés apprenant le français et amorçant une nouvelle vie au Québec »
Durée de la vidéo : 05:03 minutes
Sound up : Bon, est-ce que les amis sont prêts?
Narration : À les voir, on pourrait croire qu’Hanin et Mohamad ont fait du vélo toute leur vie. En fait, ils viennent à peine de commencer et ils semblent prêts à se lancer dans leur nouvelle vie!
Hanin (réfugiée) : C’est Aurélie et Anna, Coralie aussi, Marguerite et Bianca.
Narration : Ils ont été accueillis à bras ouverts et ils ont déjà plusieurs amis. Hanin et Mohamad sont tous les deux dans une classe ordinaire le matin. Tous les deux sont en première année, afin d’amorcer leur scolarité en sol québécois en douceur.
Hanin : Moi, hier, après l’école, j’ai joué à l’ordinateur.
Narration : Chaque après-midi, ces deux jeunes réfugiés syriens poursuivent leur apprentissage de la langue française en groupe restreint.
Audrey Fafard (Enseignante-ressource, École Des Mésanges, Joliette) : Hanin est un peu plus vieille. Elle est souriante, curieuse. Elle déborde d’énergie. Elle a une soif d’apprendre. Je vois qu’elle avait un potentiel avant d’arriver ici, parce qu’elle connaissait déjà les lettres de l’alphabet. On voit qu’elle avait eu de la pratique à la maison, qu’elle avait commencé là à regarder le français. C’est ça, le fait qu’elle soit curieuse, bien, elle est moins gênée. Donc on réussit à se parler là, avoir une conversation comme j’ai une conversation avec vous.
Tandis que son frère, Mohamad, un peu plus jeune. Il vient de commencer là l’école. J’ai l’impression que peut-être il a été moins scolarisé, aussi parce qu’il était au Liban. À l’âge de six ans, il venait de commencer une première année. On voit que c’est plus difficile pour lui, le décodage en lecture. C’est plus difficile. Il est plus gêné pour communiquer avec moi. Donc c’est plus du non verbal pour l’instant.
Narration : L’école Des Mésanges de Joliette n’en est pas à ses premiers jeunes réfugiés. Depuis plus de 20 ans, l’école en accueille chaque année. Cette école représente pour eux le premier visage de ce nouveau système scolaire.
Dominic Subranni (Directeur, École Des Mésanges, Joliette): Je les ai revus au secondaire, dans la communauté, maîtrisant très bien le français, au départ; étant encore à l’école, alors deux bonnes nouvelles. Et puis une troisième, essentielle, mais ils étaient bien heureux aussi, avec les fois où je les ai vus avec d’autres jeunes de leur âge.
Narration : Tout comme leurs enfants, Ahmad et Najah ont l’occasion d’apprendre le français grâce aux cours de francisation offerts par le gouvernement du Québec. En classe tous les jours, Najah espère devenir infirmière et Ahmad, qui est cuisinier, veut trouver un travail dans son domaine.
Texte à l'écran : Le gouvernement du Québec est responsable des services d’accueil et d’intégration linguistique, culturelle et économique des personnes immigrantes qui s’installent au Québec.
Narration : Au centre multiservice des Samares, on encourage les nouveaux arrivants à poursuivre leurs études au-delà de la francisation.
Sébastien Langlois (Directeur adjoint, Centre multiservice des Samares) : On les prend au début, mais ici on peut les accompagner jusqu’à la remise d’un diplôme en formation professionnelle.
Marie-Danielle Gaudet (Enseignante, Centre multiservice des Samares) : Quand je les vois dans une autre école aux adultes, c’est vraiment... Ça me fait toujours chaud au cœur ça, toujours. Oui, ça me touche toujours.
Josée Leclerc (Coordonnatrice, Crédil) : Ça fait depuis 20 ans qu’on accueille des personnes réfugiées.
Narration : Le Crédil est l’organisme qui s’occupe, entre autres, de l’accueil et de l’installation des réfugiés à Joliette. Le Crédil suit les familles pendant cinq ans, mais il ne le fait pas seul. Pour assurer le succès de l’intégration, la communauté d’origine peut jouer un rôle important.
Josée Leclerc (Coordonnatrice, Crédil) : Bien, c’est eux qui sont les premiers témoins de l’intégration. On leur dit toujours, on voit par exemple la communauté maghrébine, les gens sont arrivés, comment après deux ans, trois ans, ils sont épanouis. Je vois ces femmes-là, elles travaillent. Elles ont vécu un parcours qui n’a pas été facile d’intégration. Donc, c’est les premiers modèles.
Narration : Malgré le sentiment de sécurité et les occasions d’avenir offertes par la communauté, les groupes d’accueil et les gouvernements, il n’en demeure pas moins que l’exil peut parfois être lourd à porter. Comme c’est le cas de Najah, qui laisse derrière elle une jeune sœur de 17 ans.
Narration : Pour les enfants, un avenir meilleur demeure au cœur de la décision de partir.
Sound up : Le plus important, c’est les enfants.
Sound up : Comment tu t’appelles?
Narration : Ibrahim est né dans un camp au Liban. À deux ans, il n’en gardera aucun souvenir. Selon son éducatrice, elle-même ancienne réfugiée et parfaitement intégrée après 10 ans, le petit évolue très bien.
Claudia Ortega (Éducatrice, Garderie Les Petits Papillons) : Il mange bien, il s’adapte bien, il n’a pas pleuré dans la garderie jamais. Il commence à parler français aussi avec les amis.
Sound up : Bravo Ibrahim!
Narration : Bien qu’elle soit au début d’une nouvelle vie, la famille Aalya pourra maintenant se tourner vers un avenir meilleur.
Narration : Pour en savoir davantage sur les programmes pour les réfugiés au Québec et au Canada, visitez refugies-syriens.gouv.qc.ca et Canada.ca/Refugies.
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