Le français en milieu de travail à l’extérieur du Québec
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Transcription : « Le français en milieu de travail à l’extérieur du Québec »
Durée de la vidéo : 3:16 minutes
NADINE KABWE-KITI (Nouveau-Brunswick, originaire du Congo, pédiatre) : [Elle s’adresse à sa fille] Éva, qu’est-ce que tu as fait à la garderie aujourd’hui? [Elle s’adresse maintenant à la caméra] Dans ma pratique, non seulement qu’il faut parler aux parents en anglais, mais il faut aussi parler et discuter avec les enfants, évidemment. Oui, c’est vrai que c’est un challenge quand même, mais à force d’être quand même ici, on arrive à se débrouiller. Pourquoi? Parce qu’on a la possibilité de pouvoir demander au personnel de pouvoir faire la traduction.
CYRIAQUE KITI (Nouveau-Brunswick, originaire du Bénin, conseiller en services bancaires) : Dans la vie de tous les jours, oui, ça parle toujours français, mais l’anglais n’est pas loin. L’anglais n’est pas loin, dans le sens que les gens dans le français vont mélanger un peu l’anglais. Y a l’anglicisme quand même qui est très fort, parce que les gens sont bilingues. Étant donné que les gens sont bilingues, automatiquement ils vont faire une phrase, mais il y a toujours des mots anglais là-dedans. Je le remarque même dans nos réunions, réunions de travail, je sens que mes collègues ont beaucoup d’anglicismes. Mais, par contre, moi je tire avantage de ça, parce que ça me permet d’apprendre l’anglais, d’apprendre beaucoup d’expressions d’anglais, ce qui fait que en trois ans, finalement, je suis rendu presque bilingue.
MICHEL MARTIN (Nouveau-Brunswick, directeur de la succursale bancaire) : Quand qu’ça a venu à la formation, ya eu le choix à faire. Il pouvait faire sa formation en français ou en anglais. Mais il s’est positionné : « Sais-tu quoi Michel, il dit, j’va l’essayer en anglais la formation. » Autrement dit, il s’est mis dans une position d’être parfaitement bilingue pis, après six mois, après un an, après deux ans, il peut servir le client anglophone comme francophone. Encore là, il se met dans une position. C’est pas nous autres. Nous autres, on lui a donné les outils. Il a eu le choix à faire, mais c’est lui qui l’a fait, ce choix-là.
STEVE DE METS (Manitoba, originaire de Belgique, agronome) : Ma langue de travail, c’est principalement l’anglais et… mais quand j’ai l’occasion de parler en français, évidemment je saute sur l’occasion et puis ça fait toujours… ça facilite les relations avec… avec un client qui des fois est francophone et qui essaye de parler en anglais, mais je vois directement que c’est plus facile de communiquer en français. Et donc j’embraye en français.
AUDE VILVAUX (Terre-Neuve-et-Labrador, originaire de France, signalisatrice de quai) : J’ai postulé pour un emploi et en fait après le premier emploi auquel j’ai postulé j’ai été choisie. C’est un petit peu en dessous de mon niveau d’étude, mais je me sentais pas vraiment à l’aise assez en anglais pour postuler à des emplois qui correspondaient à mon niveau d’étude. Et là, j’ai eu la chance d’être prise aussi parce que je parlais français. Parce que IOC a un site ici à Labrador City, mais a aussi un site à Sept-Îles, et ça me permet de travailler avec les deux sites.
VIRGINIE DE VISSCHER (Manitoba, originaire de Belgique, directrice, commerce) : Dans mon emploi, je représente beaucoup les marchés européens. Et donc, quand on communique avec des entreprises de la France, de la Belgique ou les entreprises québécoises, on peut vraiment leur montrer, non, vous avez une place pour vous au Manitoba, on peut vous parler dans votre langue, on communique dans votre langue. Donc, c’est un grand avantage.
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