Mariage frauduleux : des victimes racontent

De nombreux Canadiens épousent des personnes venant d'autres pays. Mais parfois, le mariage n'est qu'un moyen qu'utilisent les fraudeurs pour immigrer plus rapidement. Cette vidéo de cinq minutes, dans laquelle des victimes témoignent de leur expérience, explique quelles peuvent être les conséquences de la fraude en matière de mariage. Renseignez-vous sur la fraude relative au mariage.

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Transcription : « Mariage frauduleux : des victimes racontent »

Durée de la vidéo : 5m48

La vidéo débute sur un fond presque noir où apparaît un texte de mise en situation écrit en blanc :

De nombreux Canadiens épousent

des personnes venant d’autres pays.

Mais parfois, le mariage n’est qu’un moyen

qu’utilisent les FRAUDEURS

pour immigrer plus rapidement.

Le mot « fraudeurs » a été mis en rouge et en majuscules pour le mettre en relief.

Le texte disparaît pour laisser place à la phrase suivante :

Les victimes sont ABANDONNÉES.

Le mot « abandonnées » a été mis en rouge et en majuscules. La phrase disparaît.

Après un fondu au noir, une femme assise apparaît à l’écran. Elle s’exprime en anglais, on ne voit que sa silhouette découpée par de l’éclairage dans un environnement noir. L’image passe à un gros plan de ses mains, puis on revient à la silhouette. Les sous-titres suivants apparaissent à l’écran pendant son récit :

FEMME NON IDENTIFIÉE 1 : J’ai rencontré mon mari en 2002 dans un hôtel de Cuba, où j’ai séjourné pendant une semaine. Nous nous sommes mariés en 2005. Je l’ai parrainé et il est arrivé au Canada en 2006.

L’image passe à une autre silhouette de femme dans le même environnement, on la voit des épaules à la tête. L’image passe à un gros plan de ses mains. Elle se frotte les doigts, démontrant un malaise.

FEMME NON IDENTIFIÉE 2 : Lui et moi, nous nous sommes rencontrés comme ça dans une salle de chat. De fil en aiguille, je me suis beaucoup attachée à lui, et lui à moi; du moins, c’est ce que je croyais.

L’image coupe à un homme portant un turban qui s’exprime en anglais. On voit sa silhouette découpée par de l’éclairage dans un studio noir, on l’aperçoit des coudes vers le haut. Les sous-titres suivants apparaissent :

HOMME NON IDENTIFIÉ : On se connaissait un peu, alors je lui faisais confiance.

L’image retourne au gros plan des mains de la deuxième silhouette, puis à un plan de sa tête. Seule sa chevelure est éclairée, mais de façon minime :

FEMME NON IDENTIFÉE 2 : La demande en mariage est venue très, très vite, environ trois semaines plus tard. Et j’ai dit oui.

On coupe à la première silhouette. Elle s’exprime en anglais et des sous-titres français traduisent ses propos. La silhouette disparaît sur le fond noir à la fin de son intervention.

FEMME NON IDENTIFIÉE 1 : Rien ne me semblait anormal avant son arrivée au Canada.

Arrive un homme en complet sur le même fond noir, mais complètement éclairé. Un texte à l’écran apparaît pour l’identifier :

DAVID MANICOM
Sous-ministre adjoint
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada

Le texte à l’écran disparaît pendant que David continue de parler.

Le plan se resserre. L’image de David Manicom disparaît dans un fondu au noir à la fin de son intervention.

DAVID MANICOM : La première situation est celle où un citoyen ou un résident permanent du Canada rencontre quelqu'un lors d’un voyage ou sur Internet, et qu’il devient convaincu qu’il s’agit d’une relation de bonne foi, alors que ce n’est pas le cas. En effet, le Canadien se fait berner. La deuxième situation est celle où, malheureusement, un citoyen ou un résident permanent du Canada participe sciemment à un stratagème frauduleux en acceptant de l’argent et des potsdevin pour épouser une personne dont le seul but est de devenir un résident permanent du Canada.

La silhouette de l’homme portant un turban apparaît. Les sous-titres français suivants apparaissent tandis qu’il s’exprime en anglais.

HOMME NON INDENTIFIÉ : Tout a changé après le mariage. Après son arrivée au Canada, je ne comptais plus pour elle.

Un changement de plan coupe aux mains de la deuxième silhouette pour enchaîner avec un plan de sa tête éclairée de la même façon qu’auparavant.

FEMME NON IDENTIFIÉE 2 : Le jour où je suis allée le chercher à l’aéroport, il ne m’a pas embrassée. En discutant, il m’a dit : « De toute façon, je m’en vais dans deux ans ». C’est alors que j’ai fait « Ouf! ». C’était vraiment ça.

L’image passe aux mains de la première femme, elle se gratte les doigts, mal à l’aise. On passe à sa silhouette vers la moitié de son intervention. Les sous-titres français suivants apparaissent alors qu’elle s’exprime en anglais :

FEMME NON INDENTIFIÉE 1 : Lorsqu’il m’a quitté, le 24 mars 2007, tout s’est effondré. J’ai eu l’impression qu’il avait eu ce qu’il voulait. Il avait obtenu sa résidence permanente, son permis de travail, sa carte d’assurance maladie, il était avec ses amis… J’ai alors réalisé que tout ça n’était qu’un mensonge.

On revient à la silhouette de l’homme portant un turban. La silhouette disparaît en fondu au noir au moment où son intervention se termine.

HOMME NON IDENTIFIÉ : Quand elle est partie, j’ai porté plainte à la police. Après trois jours, la police l’a retrouvée saine et sauve, mais elle ne voulait pas revenir avec moi.

Une phrase écrite en blanc apparaît sur un fond quasi noir :

Les répondants sont financièrement responsables pendant TROIS ANS.

Les mots « trois ans » sont mis en majuscules et en rouge pour les mettre en relief.

La phrase disparaît. Une nouvelle phrase apparaît :

Si la personne que vous parrainez a recours à l’aide sociale,

vous devrez rembourser cette dette ».

Le mot « vous » est en majuscules et en rouge. La phrase disparaît.

Pendant que ces phrases apparaissent et disparaissent de l’écran, David Manicom intervient comme suit :

DAVID MANICOM : Les répondants doivent assumer la responsabilité financière pour la personne parrainée pendant une période de trois ans. Si les personnes parrainées reçoivent des prestations d’aide sociale, vous devez rembourser cette dette.

Le gros plan des mains de la deuxième femme anonyme apparaît. L’image coupe au plan de sa silhouette.

FEMME NON IDENTIFIÉE 2 : Finalement l’aide sociale, évidemment j’en paie pour les dix mois qu’il en a profité. Donc j’en ai pour un bon 30 000 $.

L’image passe à un gros plan des mains de l’homme portant un turban, il joue avec ses doigts. Des soustitres en français apparaissent à l’écran pour traduire ce qu’il dit en anglais :

HOMME NON IDENTIFIÉ : Ça représente environ 40 000 $. C’est trop pour moi.

L’image passe à la silhouette du même homme.

HOMME NON IDENTIFIÉ : J’ai dû payer un avocat et toutes les dépenses relatives à notre mariage.

L’image coupe à la deuxième femme.

FEMME NON IDENTIFIÉE 2 : J’ai envoyé de l’argent là-bas parce qu’il me disait qu’il en manquait ou qu’il en devait à d’autres.

L’image passe à un gros plan des mains de la première intervenante qui compte sur ses doigts. Elle s’exprime en anglais et des sous-titres défilent alors qu’elle parle. L’image fond au noir après son intervention.

FEMME NON IDENTIFIÉE 1: J’ai d’abord dû réhypothéquer ma maison. Ensuite, j’ai dû offrir des cadeaux et des vêtements à sa famille, à ses voisins et à toutes ses connaissances.

Un texte apparaît en blanc sur fond quasi noir :

Les conséquences liées au fait de s’engager dans un mariage frauduleux sont les suivantes :

  • Une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 $;
  • Un emprisonnement maximal de CINQ ANS.

Le montant « 100 000 $ » est écrit en rouge. Les mots « cinq ans » sont en rouge et en majuscules.

Alors que les textes à l’écran s’affichent, David Manicom prend la parole :

DAVID MANICOM : Il y a certaines conséquences juridiques liées au fait de contracter un mariage frauduleux, un mariage de complaisance. Il y a des peines sévères pour ce type de fraude, notamment une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 dollars, un emprisonnement maximal de cinq ans, ou les deux.

La silhouette de l’homme portant un turban apparaît. Il s’exprime en anglais et les sous-titres traduisant ses propos en français s’affichent :

HOMME NON INDENTIFIÉ : Je suis quelqu’un de plutôt fort, mais je ne m’en suis pas complètement remis.

Un plan des mains de la deuxième femme apparaît, puis l’image coupe au plan de la tête de la même personne alors qu’elle poursuit son histoire :

FEMME NON IDENTIFIÉE 2 : J’ai perdu beaucoup de confiance en moi. J’ai sombré dans une profonde dépression et j’ai eu des pensées suicidaires.

On coupe à la silhouette de la première femme puis à un gros plan de ses mains. L’image fond au noir après son intervention. Elle parle en anglais et les sous-titres français suivants s’affichent pour traduire son récit :

FEMME NON IDENTIFIÉE 1 : J’ai dû prendre des médicaments et j’ai été en arrêt de travail. C’était trop. Je croyais que j’étais une moins que rien qui ne méritait pas d’être heureuse.

Un nouveau texte apparaît :

Une personne parrainée pour venir au Canada

ne peut pas parrainer un nouveau conjoint

pendant une période de cinq ans.

Pendant ce temps, David Manicom dit ce qui suit :

DAVID MANICOM : Une personne qui est parrainée à la suite d’un mariage ne peut pas à son tour parrainer quelqu'un d’autre comme partenaire ou conjoint pendant une période de cinq ans.

Le texte disparaît et un nouveau texte apparaît sur fond quasi noir :

L’entrée au Canada peut vous être interdite pendant cinq ans.

Vous pourrez être expulsé.

L’intervention de David Manicom se poursuit pendant ce temps :

DAVID MANICOM : Il y a des conséquences sévères pour les étrangers qui contractent un mariage de complaisance. Ils peuvent être interdits du territoire au Canada pendant une période de cinq ans.

Et même s’ils réussissent à entrer au Canada une fois qu’on a déterminé qu’il s’agissait d’un mariage de complaisance, ils peuvent être renvoyés du pays.

Le texte disparaît et apparaît le gros plan des mains de l’homme non identifié. Il s’exprime en anglais et des sous-titres défilent en français. On coupe à sa silhouette pendant son intervention :

HOMME NON IDENTIFIÉ : Ils nous font croire qu’ils nous aiment. On ne découvre la vérité que lorsqu’ils nous quittent.  

On coupe à la deuxième silhouette.

FEMME NON IDENTIFIÉE 2 : Quand je dis que j’étais sous le joug, c’est vraiment ça.

L’image coupe à la silhouette de la première femme et s’ensuit un plan de ses mains, puis on revient à sa silhouette. L’image fond au noir à la fin de son intervention. Elle s’exprime en anglais et les sous-titres suivants défilent pour traduire ce qu’elle dit en français :

FEMME NON IDENTIFIÉE 1 : Honnêtement, je ne m’y attendais pas du tout. Je croyais qu’il était différent. Il faut faire très attention. Il y a plusieurs personnes partout au Canada qui vivent exactement la même chose que moi.

Un texte apparaît :

Ne soyez pas victime d’un mariage frauduleux.

Canada.ca/fraude-immigration

Le texte disparaît.

Un logo du gouvernement du Canada apparaît en finale.

L’image fond au noir.

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