Une voix, un cœur – Le récit de Freshta Hemmati

Freshta Hemmati est une réfugiée afghane qui a surmonté de nombreux obstacles pour poursuivre sa passion du journalisme. Elle est arrivée au Canada en août 2022 et réside désormais à Charlottetown.

Quand les talibans ont exercé leur mainmise sur l’Afghanistan en 1996, la famille de Freshta s’est enfuie en Iran. Ses parents lui enseignaient à la maison, car elle n’avait pas droit à l’éducation étant donné qu’elle était une réfugiée. Alors qu’elle était âgée de 8 ans, sa famille est retournée à Kaboul et elle a commencé à fréquenter l’école pour la toute première fois en 4^e année. Son père a remarqué les compétences exceptionnelles de Freshta en art oratoire et en leadership, et l’a encouragée à suivre ses traces et à se lancer en politique. Le soutien positif de la part de sa famille l’a aidée à atteindre ses objectifs.

« Ma mère m’a toujours dit de ne jamais cesser d’aller plus haut, ce qui me fait travailler fort afin d’être la meilleure version de moi-même et de rendre ma famille fière de moi », a mentionné Freshta.

En 2014, Freshta s’est inscrite au programme de premier cycle en journalisme à l’Université de Kaboul. Elle a commencé sa carrière en journalisme alors qu’elle en était à sa deuxième année d’université. Après avoir obtenu son diplôme en 2017, elle a travaillé comme journaliste alors qu’elle assumait parallèlement les fonctions de conseillère en communication dans le cadre d’une initiative d’autonomisation des femmes financée par la Banque mondiale et le ministère afghan de la Condition féminine.

La vie de Freshta a encore pris une autre tournure lorsque les talibans ont repris le contrôle du pays en août 2021. En raison de son travail, elle était exposée à une menace directe. Inquiète pour sa sécurité, elle s’est enfuie seule au Kazakhstan. Durant son séjour dans ce pays, Freshta a terminé une maîtrise d’un an en études sociales pendant le traitement de sa demande d’immigration au Canada.

À son arrivée au Canada en août 2022, elle s’est sentie perdue et esseulée. Cependant, grâce au respect, à la gentillesse et au soutien des employés de l’Association des services aux immigrants et aux réfugiés (ASIR) de l’Île-du-Prince-Édouard, elle a réussi à s’établir dans sa nouvelle collectivité à Charlottetown. Elle se sent maintenant en sécurité et en paix, et trouve du réconfort en faisant du bénévolat pour Nuwelcom, une application linguistique qui aide les nouveaux arrivants à s’adapter à la vie à l’Île-du-Prince-Édouard.

« L’ASIR m’a offert un immense soutien dans mon parcours de réinstallation », a déclaré Freshta. « Elle m’a aidée à me faire des amis et à établir des liens avec d’autres familles afghanes. Des activités culturelles sont organisées afin de permettre aux réfugiés et aux résidents d’établir des liens. »

Peu après son arrivée au Canada, Freshta a lancé la Afghanistan Journalists Support Organization avec l’aide d’autres journalistes afghans. Par l’intermédiaire de cette plateforme, elle défend les intérêts des Afghans dont la voix n’est pas entendue à l’échelle mondiale, en mettant l’accent sur les femmes. Elle travaille également à temps partiel en tant que pigiste à la Société Radio-Canada à l’Île-du-Prince-Édouard, et à temps plein en tant qu’intervenante en mobilisation des clients à l’ASIR.

Reconnaissante, Freshta a déclaré ce qui suit : « Je tiens à remercier le gouvernement du Canada pour son engagement à aider les Afghans vulnérables. Les Canadiens ont fait preuve d’une grande empathie et sont intervenus pour nous offrir un soutien. »