Rencontrez les réfugiés de l’Opération visant les réfugiés syriens
Après tous les efforts héroïques déployés pour amener les réfugiés au Canada dans le cadre de l’Opération visant les réfugiés syriens (ORS), cela ne signifierait pas grand-chose si nous ne savions pas comment vont ceux-ci.
En fin de compte, l’ORS visait à aider les gens. Pour vous donner une meilleure idée de la façon dont tout s’est déroulé pour les réfugiés que nous avons aidés, nous avons rassemblé certaines de leurs histoires.
Prenez un moment pour découvrir comment ils se sont adaptés à la vie au Canada ou lisez notre rapport sur les résultats.
Sur cette page
L’Ouest du Canada
Abdulfatah

Irfan Sabir, député de la circonscription de Calgary McCall à l’Assemblée législative de l’Alberta, Abdulfatah et Joe Ceci, député de la circonscription de Calgary-Buffalo à l’Assemblée législative de l’Alberta.
Calgary (Alberta)
Il est arrivé en janvier 2016.
« Je suis très heureux d’être à Calgary, et je m’y sens en sécurité. J’ai tout perdu à cause de la guerre. J’avais une fabrique, des employés, des magasins et des clients en Syrie. Le Canada a une bonne réputation et les gens y sont libres. Ma famille est dans le commerce du savon depuis plus de 100 ans et c’était mon rêve de mettre sur pied [ma propre entreprise de confection de savon].
Je suis allé à l’école pendant un an afin d’étudier l’anglais. Au début, c’était difficile, mais je m’améliore désormais. De plus, je travaille fort pour gérer mon entreprise. En janvier 2018, j’ai ouvert une fabrique et un magasin d’Aleppo Savon dans le sud-est de Calgary, puis 2 points de vente dans les centres commerciaux de la ville, en octobre et en décembre.
Le Canada m’a aidé à réaliser mon rêve. Les affaires peuvent toujours aller mieux. Nous cherchons activement à étendre nos activités en Colombie-Britannique et en Ontario. Le soutien des gens est incroyable. C’est génial de rencontrer les membres de différentes collectivités et de travailler avec eux. Il y a toujours des défis, mais j’espère qu’avec le temps, tout s’améliorera. »
Rose

Prince George (Colombie-Britannique)
Elle est arrivée en 2016 avec sa famille.
« Nous avons prié pendant presque 4 ans et nous avons demandé à Dieu un endroit où s’établir et où nous pourrions le servir, et il nous a entendu : il a choisi le Canada et la ville de Prince George pour nous. Nous étions la première famille de réfugiés syriens dans la ville, et nous avons été très touchés par l’accueil de l’église de Westwood, qui nous a parrainés, ainsi que de la collectivité.
Nous avions hâte de commencer à travailler, mais nous ne pouvions pas trouver de travail semblable à ce que nous faisions en Syrie. Mon époux était ingénieur civil adjoint, mais il est maintenant employé dans un gros atelier spécialisé en pompes hydrauliques, où le gestionnaire et l’équipe sont fantastiques. Grâce à leur soutien, il apprécie ce travail. Quant à moi, j’étais enseignante en anglais et en arabe en Syrie. En premier lieu, j’ai travaillé comme agente adjointe d’intégration des immigrants à l’Immigrant and Multicultural Services Society, où j’ai aidé des réfugiés syriens à s’établir. J’y ai également travaillé à titre d’aide-enseignante. J’occupe présentement le poste d’aide-enseignante à l’école secondaire de Prince George, et j’aime beaucoup mon travail.
Nous avons dû relever plusieurs défis, par exemple faire face aux différences du système canadien à plusieurs égards et essayer de le comprendre. Cependant, nous sommes reconnaissants envers nos bons amis qui nous ont épaulés et nous ont aidés à mieux comprendre et à aller jusqu’au bout. Nous adorons le Canada et Prince George, et nous souhaitons redonner à cet incroyable pays. Nous espérons également obtenir la citoyenneté cette année.
Nous conseillons aux Canadiens d’aimer leur pays et de s’aimer les uns les autres, car c’est l’amour qui crée le pays et qui lui apporte la prospérité. »
Ontario
Musa

Musa en compagnie de ses employés
St. Catharines (Ontario)
Il est arrivé au Canada en janvier 2016 avec sa famille.
Lorsque Musa et sa famille sont arrivés au Canada, ils ont vécu à Port Colborne, en Ontario. Leurs répondants les ont beaucoup aidés, par exemple en les conduisant à différents rendez-vous, en leur montrant où magasiner et en les aidant à apprendre l’anglais. Six mois plus tard, Musa a trouvé un travail à St. Catharines, chez un barbier; c’était alors son ancien emploi. Avec sa famille, il a déménagé dans cette ville où il a travaillé, tout en continuant d’en apprendre plus sur le monde des affaires au Canada et en améliorant son anglais.
Musa exploite maintenant son propre salon de barbier, Musa’s Final Touch, à St. Catharines, depuis un an. Il emploie 2 barbiers et un employé pour le service à la clientèle. Les affaires vont bien, et il affirme vivre le rêve canadien. Les gens sont amicaux et selon Musa, « le Canada est l’endroit où aller pour tous ceux qui ont un rêve ».
Ziva

Toronto (Ontario)
Elle est arrivée en octobre 2016.
« Honnêtement, les amitiés m’ont permis de m’adapter et de me sentir enracinée. Ce processus a pris quelques années. En ce qui concerne le logement et l’emploi, c’est difficile. J’éprouve de la difficulté à trouver un emploi; je n’en ai toujours pas. J’ai de l’expérience sur la scène internationale; j’ai travaillé aux Nations Unies. J’ai travaillé à bien des places, mais je ne peux toujours pas trouver un emploi. Cependant, je pense que c’est la réalité d’être dans un nouveau pays et d’être la première génération des habitants de son pays. Cela signifie qu’il faut faire plus de recherches et de déplacements et sortir faire ce qu’il faut faire, mais, pour être honnête, une partie de moi aime ça, même si parfois, c’est difficile. Je suis une chasseuse; je suis comme un prédateur qui aime tout simplement manger. Je pense que c’est tellement difficile dans certaines situations, mais je vais continuer de me battre. Je ne sais pas si je peux utiliser une échelle pour qualifier ça, mais je dois m’adapter et j’en suis à 7 ou 7,5 sur une échelle de 10.
[Être au Canada], c’est un lieu de vie, c’est un lieu d’expression, où il est possible d’éteindre le mode survie et de passer aux modes vie et vivre enfin. Pour moi, c’est aussi une responsabilité. J’ai le privilège d’être au Canada, d’y vivre. Je dois utiliser ce privilège afin d’obtenir des résultats et de défendre ceux qui n’ont pas la voix que j’ai en ce moment. »
L’Est du Canada
Yara

Montréal (Québec)
Elle est arrivée en septembre 2017 avec sa mère et son frère.
Leur arrivée au Canada a causé un choc pour Yara et sa famille, étant donné que le pays est très différent de celui d’où ils viennent. « Il n’y avait pas de feu de circulation, donc apprendre à traverser la rue ici a été une expérience. » Elle ajoute que même si c’était stressant au début, vivre enfin dans un lieu organisé a été un soulagement.
Son frère et elle se sont inscrits à un collège, et ils adorent leur expérience en tant qu’étudiants. « Le fait d’étudier permet de comprendre l’endroit où vous vivez, son histoire et comment y vivre. »
Lorsqu’elle s’est fait demander ce que cela signifie pour elle d’être au Canada, Yara a dit avec enthousiasme qu’elle a une chance d’avoir une vie meilleure. « Je viens du Liban; je ne pensais donc pas que j’aurais un jour la possibilité d’aller au collège. » Elle était heureuse d’annoncer que ses parents se sont inscrits à l’éducation des adultes et qu’ils suivent actuellement une formation linguistique à Montréal.
Yara a ajouté que « les gens ici sont accueillants. Tout le monde vient de différents endroits et les gens partagent leurs expériences avec nous et nous partageons les nôtres avec eux. Il existe un fort sentiment d’appartenance; on sait qu’au Canada, notre voix peut être entendue. »
Aveen

St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador)
Elle est arrivée au Canada en décembre 2015 avec son mari et ses 2 enfants, et depuis ce temps, elle a eu un troisième enfant.
« Je ne me sens pas comme une réfugiée ici. Je suis comme tout le monde. Ici, je suis en sécurité. Tout le monde m’aide et me fait sentir que je suis dans mon pays.
Je suis venue au Canada sans aucun bien et je ne savais rien. Je savais seulement que c’était un bon pays sécuritaire pour mes enfants et ça, c’était important à mes yeux. C’est un bon pays pour l’avenir, si vous souhaitez un travail, l’égalité entre les hommes et les femmes, ou étudier.
J’adore les crêpes! J’en fais maintenant à la maison, avec du sirop. J’adore ça et mes enfants aussi. Ma fille me dit : « S’il te plaît, fais-en pour moi! »
Nous avons participé à une cérémonie [de citoyenneté] le 17 mai l’an passé, et aujourd’hui, je suis Canadienne! Je suis très heureuse. »