Niveau 5 – Bâtiment spécialisé

Bâtiment conçu comme musée, galerie d'art ou dépôt d'archives; construction appuyée sur une planification accrue, incorporant des politiques et des caractéristiques pour incorporer la lutte intégrée aux mesures visant à combattre les autres agents de détérioration. Dans votre plan d'action, inclure les mesures pertinentes des niveaux précédents.

Exemples

Bâtiment spécialement conçu comme musée, dépôt d'archives ou galerie d'art. L'enceinte renforcée répond aux exigences en matière de conservation. Bâtiment commercial amélioré, possédant des espaces et des caractéristiques adaptés à la mise en réserve et à l'exposition de collections.

Plan B

Aucun

Site

L'aménagement du site comprend l'établissement d'un périmètre à l'intérieur duquel les risques existant dans le voisinage sont maîtrisés grâce à une modification de l'environnement (par exemple, établissement de zones tampons, présence limitée d'eau stagnante, taille du feuillage dense afin de réduire les risques d'incendie).

Plan B

Aucun

Bâtiment

Conçu en tenant compte des besoins en matière de lutte intégrée. Par exemple, une chambre munie de congélateurs, présence d'espaces de quarantaine, possibilité de fumigation sous atmosphère contrôlée. Revêtement de sol lisse, convexe à la jonction avec les murs, pour faciliter le nettoyage. Fini clair et bon éclairage favorisant la détection d'organismes nuisibles. Murs extérieurs faits de matériaux à l'épreuve des ravageurs, peu d'espaces laissés au moment de la construction, afin de réduire les pertes en CVC et les problèmes de moisissure dans les murs.

Plan B

Les fentes dans lesquelles on découvre des insectes sont bouchées à l'aide d'un agent d'étanchéité approprié. Les joints étanches des fenêtres sont entretenus promptement afin d'éviter l'humidité dans les murs et, lorsqu'on constate qu'une porte extérieure est mal installée ou que son matériau est en train de céder, on corrige sans tarder la situation. Amener la filtration du système CVC à un niveau MERV 9 afin d'y empêcher le transport de spores de moisissures et de pollen.

Équipement et matériel

L'utilisation de nombreuses armoires accroît la nécessité d'effectuer périodiquement des inspections visuelles. De nombreux objets ne sont pas exposés; par conséquent, en l'absence de telles inspections, les infestations peuvent demeurer ignorées pendant un certain temps. Le nettoyage sous les vitrines d'exposition ne constitue pas une priorité dans les galeries permanentes. La fréquentation intense entraîne une accumulation de déchets, ce qui peut favoriser les organismes nuisibles. En raison de leur degré d'étanchéité (interstices mesurant entre 0,1 et 0,3 mm), les vitrines d'exposition sont à l'épreuve des insectes. Capacité d'effectuer le traitement d'un grand nombre d'artéfacts à la fois dans des congélateurs-chambres (−25 à −30°C), ou d'effectuer de la fumigation sous atmosphère contrôlée.

Plan B

Les techniques d'exposition utilisant des présentoirs ou des dioramas permanents sont des exemples de configurations susceptibles de fournir des cachettes aux organismes nuisibles, à proximité d'endroits de forte fréquentation par les visiteurs. Envisager de réduire ces risques de colonisation par les ravageurs à long terme en prévoyant un accès aux présentoirs et aux endroits dissimulés, sous les montages. Nettoyer périodiquement ces cavités pour en retirer les détritus (notamment les fibres, la poussière et les débris de nourriture). Jeter sans délai les déchets alimentaires dans des contenants fermés, qu'il faut vider chaque jour afin de diminuer le risque d'attirer des souris

Mesures

Inspection systématique et approfondie pour déceler la présence d'organismes nuisibles. Utilisation généralisée de pièges adhésifs pour détecter des ravageurs. Installation de dispositifs anti-oiseaux sur la structure. Embauche d'un spécialiste de la lutte intégrée pour désinfecter l'aire de restauration sur les lieux. Le personnel permanent de nettoyage et de sécurité n'a pas de formation sur les pratiques de lutte intégrée. Les nouvelles acquisitions sont mises en quarantaine, inspectées et font l'objet d'un traitement contre les ravageurs. Les prêts d'objets à l'échelle internationale doivent être emballés dans des matériaux qui respectent les restrictions en matière d'importation et d'exportation conçues pour limiter la propagation des ravageurs du bois. Pour l'emballage, n'utiliser que du bois certifié (traité thermiquement) ou des produits du bois exemptés.

Plan B

Dans des établissements de grande taille, envisager la mise en place d'un système de lutte intégrée par zones, indiquant les secteurs les plus vulnérables, où il faut prendre des précautions et des mesures de protection particulières pour éviter les problèmes de ravageurs. Effectuer une inspection visuelle annuelle des objets les plus vulnérables et précieux. Donner à tous les membres du personnel permanent une formation de base sur la lutte intégrée afin de les sensibiliser aux problèmes de ravageurs et aux méthodes de prévention. Il est bien connu qu'un degré élevé de propreté dans les réserves permet de réduire la présence d'organismes nuisibles. Procéder à un nettoyage annuel des secteurs peu fréquentés, y compris les espaces sous les étagères, dans les réserves.

Pronostic

Infestations sporadiques associées aux événements et aux espaces n'abritant pas des collections. Les vieilles armoires d'entreposage peuvent être davantage la cible d'infestations en raison de leur caractère poreux, et parce que les organismes nuisibles vivent dans les endroits très encombrés.

Plan B

Des problèmes de ravageurs sporadiques touchent les nouvelles collections ou les retours d'objets prêtés.

Détérioration prévisible

Les effets prévus se manifestent dans un délai semblable pour les éléments robustes et les éléments mous, et dans un délai d'un siècle pour les éléments fragiles.

Plan B

Infestations sporadiques moins fréquentes grâce à l'intervention rapide et aux mesures efficaces.

Bulletin technique de l'ICC 29.

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