Niveau 4 – Bâtiment commercial, adapté

Structures municipales adaptées, destinées au logement d'un grand nombre de personnes, à des procédés industriels ou à l'administration publique. Les bâtiments historiques présentent une architecture élaborée. Dans votre plan d'action, inclure les mesures pertinentes des niveaux précédents.

Exemples

Enceinte de bonne qualité : bâtiment à vocation professionnelle, commerciale ou administrative pouvant être utilisé comme musée, comme dépôt d'archives ou comme galerie d'art.

Plan B

Aucun

Site

Drainage assuré près des murs de fondation, mais dans l'ensemble, le site n'est peut-être pas en mesure de résister aux changemens climatiques extrêmes sur un cycle de 100 ans, ou il est touché par des éléments nuisibles provenant des propriétés avoisinantes, qui attirent fortement certains ravageurs.

Plan B

Dans la planification de l'aménagement du site, inclure des moyens de réduire la possibilité d'inondations et d'éliminer les endroits pouvant servir d'habitat aux rongeurs.

Bâtiment

Souvent doté d'un revêtement extérieur minéral (par exemple, pierre, brique). Possède plusieurs portes extérieures, un vestibule ou un hall d'entrée distinct. Les portes simples, comme les sorties de secours, sont fermées hermétiquement à l'aide de joints brosse, de bandes en caoutchouc, et de métal à l'épreuve des rongeurs. Le bâtiment est doté d'un système CVC pour la climatisation, le chauffage et la ventilation à air pulsé.

Plan B

Rendre les portes, les fenêtres et les autres ouvertures davantage hermétiques afin d'empêcher les ravageurs d'entrer dans le bâtiment. Améliorer la capacité des cloisons intérieures à entraver la circulation des rongeurs en réduisant la taille des espaces laissés sous les portes et en installant un grillage par-dessus les ouvertures.

Équipement et matériel

Il y a des contenants à ordures à l'extérieur, ou un quai de chargement spécialement réservé à l'enlèvement des ordures (le quai s'ouvre sur l'extérieur par une porte, mais il est isolé du corridor par une porte intérieure bien ajustée). Utilisation importante de vitrines d'exposition. Toutes ne sont pas forcément à l'épreuve des insectes, mais elles réduisent néanmoins considérablement le risque de pénétration de ces organismes. Toutes les collections se trouvent sur des étagères ou des palettes. L'encombrement de certaines zones des réserves peut rendre leur inspection difficile. Certaines pièces peuvent se trouver dans des couloirs en raison d'un manque d'espace.

Plan B

Aménager un espace clos, permettant la mise en quarantaine d'objets nouvellement reçus et la désinfestation des nouvelles acquisitions. Se procurer un congélateur horizontal, une bulle de fumigation au CO2 ou une chambre de traitement à l'azote. Donner à plusieurs membres du personnel une formation sur l'utilisation adéquate et sécuritaire de cet équipement et sur l'observation de la réglementation applicable. Tenir compte de la nécessité de procéder à des inspections lors du déménagement des collections.

Mesures

Inspection visuelle élémentaire de la collection par rapport à son utilisation, plutôt que dans le cadre de tournées d'inspection systématique. Utilisation minime de pièges dans les zones dotées d'importantes ouvertures sur l'extérieur. Mesures d'assainissement annuel des réservesse limitant à un nettoyage à l'aspirateur, mais seulement dans les corridors, et non sous les étagères basses. Nettoyage plus fréquent des galeries d'exposition, mais la poussière, les détritus, les poils, etc. s'accumulent néanmoins dans les zones d'accès restreint.

Plan B

Procéder à un nettoyage annuel, éviter tout encombrement, passer l'aspirateur sous les étagères, inspecter les collections rarement visitées. établir une quarantaine et exterminer les ravageurs avant l'introduction des objets dans les collections. S'il y a un programme de lutte intégrée bien en place et si le nombre d'organismes nuisibles sur le site est faible, ce sont les nouvelles collections qui constituent la principale source d'infestation possible, en plus des emballages utilisés et des activités de restauration. Procéder quotidiennement à l'enlèvement des ordures (surtout les déchets alimentaires), et nettoyer immédiatement les dégâts. Embaucher un spécialiste de la lutte intégrée pour le nettoyage des zones alimentaires publiques. Embaucher également un tel spécialiste pour le nettoyage des réserves, mais seulement si elles sont gravement infestées et nécessitent une décontamination (pulvérisation sur les plinthes uniquement; éviter la fumigation généralisée et l'application de pesticides sur les objets). Utiliser un programme de piégeage pour détecter les organismes nuisibles. Si le bâtiment est raisonnablement hermétique, le piégeage donnera plus d'indications sur le degré d'infestation des collections que sur le type d'animaux qui pénètrent dans le bâtiment un jour donné.

Pronostic

S'attendre à des infestations localisées de ravageurs, attribuables à l'introduction d'organismes nuisibles en même temps que des objets, plutôt qu'à leur infiltration dans le bâtiment. L'introduction involontaire d'insectes est plus fréquente que celle de rongeurs.

Plan B

Réduction des infestations récurrentes des matières textiles, de la fourrure, des peaux et du cuir. Un certain degré d'infestation chronique peut demeurer au cours de l'année, mais les infestations seront sans doute moins fréquentes et moins graves.

Détérioration prévisible

Les effets prévus se manifestent dans un délai équivalent à la durée de vie du bâtiment, dans le cas d'éléments robustes, d'un siècle, dans le cas d'éléments mous et de quelques décennies, dans le cas d'éléments fragiles.

Plan B

Infestations moins fréquentes d'insectes qu'aux niveaux de protection précédents.

Bulletin technique de l'ICC 29.

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