L’honorable Karina Gould, Ministre des Institutions démocratiques lors de la journée mondiale de la liberté de la presse

Discours

Bonjour!

[Si ce n’est pas déjà fait :

Avant de commencer, j’aimerais mentionner que nous sommes sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anichinabé.]

Les médias pour la démocratie : Journalisme et élections en temps de désinformation.

Pour les Canadiens, ces mots sont prémonitoires.

2019 est une année électorale. Notre démocratie sera à l’honneur.

Notre démocratie sera mise à l’épreuve.

En route vers le jour des élections, les médias joueront un rôle de premier plan pour encourager les Canadiens à participer et à s’informer. Analyser des candidats. Disséquer les programmes politiques. Fournir aux lecteurs, aux téléspectateurs et aux auditeurs de précieux renseignements de base.

C’est essentiel pour une démocratie, surtout en cette période où la désinformation devient rapidement la nouvelle norme.

Quand les lignes sont de plus en plus floues.

Je profite de l’occasion pour saluer les efforts déployés par les médias pour présenter des reportages réfléchis, bien documentés et instructifs. Interagir avec les citoyens. Maintenir les normes les plus élevées.

Une presse libre est le cœur d’une démocratie forte. Les restrictions à la liberté de la presse sont un déni de démocratie.

Au Canada, où des médias animés expriment des voix diverses, il est facile de tenir la liberté de la presse pour acquise. Pourtant, dans toutes les nations du monde, cette liberté, ce pilier de la démocratie, continue d’être remise en question et d’être niée.

C’est pourquoi, chaque année, nous proclamons le 3 mai Journée mondiale de la liberté de la presse. Nous reconnaissons le droit humain fondamental des médias d’être libres de toute influence politique. Nous reconnaissons les efforts héroïques des journalistes pour faire la chronique de notre époque. Pour dénoncer l’injustice. Pour combattre la corruption. Pour illuminer les coins les plus sombres de la société.

Et se mettre, parfois littéralement, dans la ligne de mire pour ce faire.

L’Organisation internationale des journalistes a signalé qu’en 2018, 94 journalistes et membres des médias ont été tués. Des centaines d’autres ont été emprisonnés ou ont disparu. Jusqu’à présent, en 2019, nous avons vu des journalistes tués en Libye, au Ghana, au Honduras, au Mexique et, plus récemment, en Irlande du Nord, avec le décès de Lyra McKee. Les Canadiens Michelle Lang, Ali Mustafa, Zahra Kazemi et Tara Singh Hayer sont morts en recherchant la vérité.

Au Myanmar, les journalistes Wa Lone et Kyaw Soe Oo continuent de croupir en prison. Au Pakistan, Shazeb Jillian doit faire face à des accusations de cyberterrorisme en relation avec un gazouillis qui critiquait un chef militaire.

Et nous avons tous été touchés par le meurtre brutal de Jamal Khashoggi.

Tel peut être le prix à payer pour dire la vérité aux personnes au pouvoir. Pour raconter les événements que les gens ont besoin de voir et d’entendre.

À une époque de désinformation, d’extrémisme et de polarisation croissante, une époque de cybermenaces et de « fausses nouvelles », nos médias n’ont jamais été aussi essentiels à la démocratie.

Dans de trop nombreux pays, l’amélioration reste un objectif hors de portée; les objectifs éditoriaux sont sans cesse modifiés par des arbitres autoritaires.

Pourtant, les médias persistent. La vérité continue de sortir.

Ici, dans la région de la capitale nationale, l’importance des médias, tant sociaux que traditionnels, a été démontrée lors de crises récentes, comme les tornades ou les inondations. En période de désinformation, de division, les médias conservent le pouvoir de nous unir.

Au cours de cette année électorale, je remercie notre presse libre et indépendante pour ses efforts constants en vue de rassembler les Canadiens. Pour sa détermination à être des arbitres inébranlables de la vérité. Pour son travail inlassable visant à fournir aux Canadiens une source de confiance alors qu’ils se préparent à se rendre aux urnes.

Je vous remercie, une fois de plus, de dire la vérité aux personnes au pouvoir et aux citoyens.

Merci. Thank you.

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2024-07-11