L’amiral Percy Nelles transforme la MRC pendant la Seconde Guerre mondiale

L’amiral Percy Nelles

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L’amiral Percy Nelles

En 1939, l’amiral Percy Nelles est confronté au plus grand défi de sa carrière dans la Marine royale du Canada (MRC).

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la MRC ne compte que six destroyers, cinq dragueurs de mines et quelques navires auxiliaires. Son effectif total, permanent et de réserve, s’élève à un peu plus de 3 600 personnes.

Une marine minuscule, en toute comparaison, alors qu’elle allait croître en un temps remarquablement court pour atteindre une taille sans précédent.

Cela a été accompli en grande partie grâce à la clairvoyance de l’amiral Nelles.

Dans les années d’avant-guerre, il n’avait jamais perdu de vue ce qu’il croyait être le destin de la MRC. Lorsque la guerre a éclaté, les plans qu’il avait soigneusement mis au point et nourris sont devenus réalité.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec 95 000 marins, hommes et femmes, ainsi que 434 navires en service, y compris des croiseurs, des destroyers, des frégates, des corvettes et des navires auxiliaires, le Canada possédait l’une des plus grandes marines du monde.

L’amiral Nelles est issu d’une fière famille de militaires. Il est le fils du brigadier-général Charles M. Nelles, l’un des soldats les plus récompensés au Canada, et a vu le jour le 7 janvier 1892 à Brantford, en Ontario.

Il s’enrôle comme cadet dans le Service de protection des pêches en 1909 et est le deuxième des sept premiers officiers subalternes à amorcer une instruction en prévision de la mise sur pied de la Marine canadienne. Lorsque la Marine canadienne est créée en 1910, six des sept cadets sont transférés sur le Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Niobe, l’un des deux premiers navires de guerre de la MRC.

De 1911 à 1917, il sert à bord de navires et au sein d’établissements de la Royal Navy (RN). Il retourne ensuite au Canada pour devenir l’aide de camp de sir Charles Kingsmill, qui est alors chef d’état-major de la MRC.

En 1920, l’amiral Nelles se rend au Royaume-Uni pour suivre un cours au Royal Naval College. Promu capitaine de corvette en 1922, il sert à bord de navires et au sein d’établissements de la RN pendant les deux années suivantes. Il revient au Canada en août 1925 et est ensuite promu capitaine de frégate et nommé officier supérieur de la Marine à Esquimalt, en Colombie-Britannique, en décembre de la même année.

De retour au Royaume-Uni en 1929, l’amiral Nelles occupe divers postes jusqu’en mars de l’année suivante, avant de prendre le commandement du croiseur HMS Dragon, devenant ainsi le premier officier de la MRC à commander un grand navire de guerre britannique. C’est pendant cette affectation qu’il reçoit le grade intérimaire de capitaine.

De retour au Canada en 1931, il reprend le grade de capitaine de frégate, mais, en 1933, alors qu’il commande le NCSM Stadacona, il devient le premier Canadien à obtenir le grade de capitaine au sein de la MRC.

L’année suivante, il est promu commodore et nommé chef d’état-major de la Marine.

Il est alors chargé de veiller à ce que la MRC résiste aux difficultés économiques engendrées par la Grande Dépression. Toutefois, en 1939, il doit relever un défi encore plus grand : planifier et diriger le développement rapide de la MRC, sous la pression du gouvernement canadien et des nations alliées également.

En janvier 1944, l’amiral Nelles, désormais vice-amiral, se rend outre-mer pour prendre la tête de la MRC en vue de l’invasion de l’Europe qui allait suivre.

La MRC ayant mené à bien en 1945 sa part des opérations dans le cadre de l’invasion, l’amiral Nelles prend sa retraite, mettant fin à une carrière navale qui s’est étendue sur plus de 35 ans. Il a été promu amiral à sa retraite, en reconnaissance de ses services.

Dans la liste d’honneur du Nouvel An de Sa Majesté de 1943, l’amiral Nelles est nommé Compagnon du très honorable Ordre du bain. En 1946, il reçoit la Légion du Mérite (degré de Commandeur) des États-Unis.

L’amiral Nelles a passé sa retraite à Victoria, où il est décédé en 1951. Sa femme Helen et ses deux fils, Charles et William, lui ont survécu.

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