Actualité de votre Marine - Volume 8 numéro 1

Le NCSM Margaret Brooke se rend jusqu’à l’Antarctique

Le Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Margaret Brooke a pris la mer en Janvier pour l’opération PROJECTION 25-01, une mission historique de quatre mois visant à soutenir la recherche scientifique canadienne en Antarctique.

Le navire s’est rendu jusqu’au continent glacé de l’Antarctique le 1^er mars, puis s’est arrêté près de la caldera inondée qu’est l’île de la Déception, un volcan actif.

Pendant leur séjour, les membres de l’équipage ont eu l’occasion d’explorer une station baleinière norvégienne abandonnée et de découvrir la faune locale, tandis que les membres de l’Expédition canadienne de recherche dans l’Antarctique menaient des recherches scientifiques.

Depuis son départ d’Halifax, l’équipage a suivi un entraînement rigoureux axé sur la préparation aux situations d’urgence en mer, pour être prêt à faire face à toute éventualité.

En cours de route, l’équipage a effectué des escales dans des ports stratégiques, où il a participé à des activités diplomatiques, renforcé les relations internationales et écouté les experts régionaux lui parler des opérations en Antarctique.

Le Margaret Brooke est fier de représenter le Canada, et de soutenir la recherche scientifique et la coopération maritime dans la région de l’Antarctique.

Des plongeurs d’inspection portuaire s’entraînent dans des conditions glacielles extrêmes

Du 24 au 28 janvier, des plongeurs d’inspection portuaire de tout le Canada se sont réunis à West Hawk Lake, au Manitoba, pour un exercice intense de plongée sous la glace. Pratiquant leurs activités sous une surface gelée, ces spécialistes ont perfectionné leurs compétences en matière de sécurité, d’inspection et d’entretien sous‑marins dans des températures inférieures à zéro.

L’entraînement était axé sur les procédures de plongée sous la glace, les protocoles d’urgence, la navigation sous-marine et l’entretien des équipements par temps froid. L’environnement particulier qu’offre le lac West Hawk, formé par l’impact d’une météorite, était idéal pour cet exercice de haute intensité, qui permet aux plongeurs d’être prêts pour leurs missions pendant toute l’année.

Le NCSM Harry DeWolf saisit 750 kg de cocaïne

Le 1^er mars, le Harry DeWolf a participé à une opération de saisie de 750 kg de cocaïne en mer des Caraïbes menée par un détachement d’application de la loi (LEDET) de la Garde côtière des États-Unis (USCG).

En tant que fer de lance de l’opération CARIBBE, le Harry DeWolf soutient les efforts internationaux visant à empêcher l’acheminement de substances illicites vers le Canada et l’Amérique du Nord par la mer des Caraïbes. Cette saisie, soutenue par les ressources aériennes et maritimes de la Colombie, a une valeur marchande estimée à 26,9 millions de dollars canadiens.

Ce succès est le fruit de l’interopérabilité, de la coopération et du partenariat solides entre la Marine royale canadienne (MRC), l’USCG et d’autres partenaires régionaux.

Chaque jour, l’équipage s’engage à rendre les océans plus sécuritaires et à protéger les communautés locales. Le navire devrait retourner à Halifax fin mars.

Le NCSM Regina s'entraîne avec la marine américaine à Hawaï

En fin janvier, le NCSM Regina a quitté la BFC Esquimalt pour Pearl Harbor, à Hawaï, où il a entrepris un déploiement axé sur la formation avancée. Les deux premières semaines ont été consacrées à la formation de préparation afin de garantir que l'équipage soit prêt à faire face aux situations d'urgence en mer.

L'équipage est ensuite passé à la formation à la guerre anti-sous-marine (ASW) en vue de sa collaboration avec le Submarine Command Course (SCC) de la marine américaine.

Du 16 au 19 février, le NCSM Regina a participé en tant que force adverse aux exercices SCC avec le quatorzième district naval de la marine américaine. Soutenu par un CP-140 Aurora de l'ARC et son hélicoptère CH-148 Cyclone, le navire s'est engagé dans une simulation de combat contre des sous-marins de la marine américaine.

L'exercice a permis de mettre en valeur les capacités opérationnelles et l'interopérabilité des forces canadiennes et américaines, renforçant ainsi la préparation conjointe de la défense dans un environnement maritime dynamique.

Reconnaître nos techniciens de marine

La MRC prend des mesures pour reconnaître le dévouement et l’excellent travail de nos techniciens de marine (TECH MAR).

Depuis la création du métier en 2017, les TECH MAR ont dû faire face à des demandes accrues, enchaînant les affectations sur plusieurs navires pour soutenir les opérations et l’instruction.

La MRC s’efforce de mettre en place les bases nécessaires pour faire évoluer le groupe professionnel dans le bon sens en revenant à un modèle « spécialiste de l’entretien/opérateur », pour lequel deux nouveaux rôles ont été créés : technicien en mécanique des systèmes maritimes et technicien en électricité des systèmes maritimes, dont la mise en œuvre est prévue pour la fin de l’année 2025.

Afin de reconnaître leur excellent travail et leur résilience dans les moments difficiles, tout en maintenant la flotte prête, le chef d’état-major de la défense (CEMD) a approuvé l’octroi d’un congé spécial de 20 jours aux TECH MAR admissibles.

Pour en savoir plus sur les critères d’admissibilité et la procédure à suivre pour présenter une demande, consultez le NAVGEN 14/25(sur le RED seulement).

Sous-marins de la classe VICTORIA en mer

En février, le NCSM Corner Brook et le NCSM Windsor étaient simultanément en mer dans les océans Pacifique et Atlantique, respectivement, marquant une étape importante dans le retour en service des sous-marins de la classe Victoria.

Le 13 février 2025, le NCSM Corner Brook a navigué pour la première fois depuis 2011, lorsqu’il s’est échoué près de l’île de Vancouver. Faisant actuellement l’objet d’essais en mer, le sous-marin se prépare à mener dans le Pacifique une mission axée sur la défense continentale et la sécurité dans la région indo-pacifique.

Cette étape importante a été rendue possible grâce aux efforts de la Force sous-marine canadienne, des deux installations de maintenance de la Flotte et du personnel des Forces maritimes du Pacifique et Atlantique, du sous-ministre adjoint (Matériels) et d’autres organismes clés. Grâce à leur travail, la flotte de sous-marins du Canada reste opérationnelle et prête pour les missions futures.

Attribution du contrat de construction des destroyers de la classe Fleuves et Rivières 

Le 8 mars, l’honorable Bill Blair, ministre de la Défense nationale, a annoncé l’attribution du contrat de mise en œuvre à Irving Shipbuilding Inc. (ISI) pour la construction des destroyers de la classe Fleuves et Rivières.

D’une valeur initiale de 8 milliards de dollars (taxes comprises), ce contrat prévoit la construction et la livraison des trois premiers navires, ainsi que la mise au point et la fourniture des pièces de rechange, et des produits nécessaires à l’instruction et à l’entretien pour l’exploitation et le soutien des navires en service.

La Marine royale canadienne (MRC) a besoin de ces navires modernes pour mener ses opérations actuelles et futures.

Les destroyers de la classe Fleuves et Rivières fourniront une puissance de combat décisive pour les opérations en mer et un soutien aux opérations interarmées à terre. Ils appuieront les missions de lutte contre la piraterie et le terrorisme, de renseignement et de surveillance, d’interdiction et d’imposition d’un embargo, d’aide humanitaire, de recherche et de sauvetage, d’application de la loi et de souveraineté.

Les destroyers de la classe Fleuves et Rivières effectueront un large éventail de missions avec le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), les pays du Groupe des cinq, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), les partenaires de la coalition et d’autres ministères et organismes du gouvernement du Canada.

Le matelot de 1^re classe Noah Turcotte poursuit ses rêves au Salvador

Pendant son instruction de base, le matelot de 1^re classe Noah Turcotte a rencontré une recrue originaire du Salvador, dont les récits allaient changer le cours de sa vie. Lire l'article complet.

Le NCSM Preserver trouve sa marraine 

La sélection d’une marraine de navire est une tradition de longue date qui vise à tisser un lien durable entre la marraine, le navire et son équipage. La MRC choisit les marraines en fonction de thèmes qui se rapportent à chaque classe de navire. Les navires de la classe Protecteur symbolisent le soutien et le maintien en puissance des forces navales dans le monde entier.

Jessie Inman a été choisie comme marraine du NCSM Preserver en reconnaissance de son engagement indéfectible envers la MRC grâce à sa participation à des programmes tels que Leaders canadiens en mer et Leaders canadiens à quai.

Forte d’une vaste expérience acquise à l’échelle internationale en tant que directrice d’entreprise, conférencière et consultante, elle nous fait bénéficier de ses précieuses connaissances en matière de leadership mondial, de sécurité nationale et de gouvernance d’entreprise.

Son dévouement et son expertise font d’elle la personne idéale qui saura établir un lien solide avec le NCSM Preserver et son équipage.

Citation pour conduite professionnelle et culture

Le 10 février, le PM 1 Pascal Harel, premier maître du commandement de la MRC, et le Capv Richard Jean, commandant adjoint de la Réserve navale, se sont rendus à l’École navale (Québec) pour remettre une prestigieuse distinction à sa commandante, la Capc Josiane Desautels.

Elle a reçu la Citation pour conduite professionnelle et culture en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle au développement culturel, à la diversité et à la sensibilisation au sein de l’Équipe de la Défense et de la communauté en général.

Cette récompense, qui reconnaît les efforts exceptionnels, n’a été décernée qu’une seule fois auparavant, faisant de la Capc Desautels la seule militaire en activité autorisée à la porter.

Inauguration de la nouvelle jetée B à la BFC Esquimalt

La jetée B de la Base des Forces canadiennes Esquimalt a été officiellement inaugurée le 5 février 2025, dans le cadre du projet de réfection des jetées A et B d’une valeur de 1,1 milliard de dollars. Construite pour les navires de soutien interarmées et les navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique, elle est faite de matériaux durables et résiste aux séismes. Le projet a permis de créer près de 1 300 emplois en quatre ans.

Avec la mise en service de la jetée B, les travaux se concentrent désormais sur le remplacement de la jetée A, qui devrait s’achever en 2031. Cet investissement s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale et contribue à la disponibilité opérationnelle de la Marine. La BFC Esquimalt, qui compte plus de 6 000 employés, demeure essentielle aux opérations de la Marine et à l’économie locale.