Les marins du Harry DeWolf rencontrent des espèces sauvages dans l’Arctique canadien

Nouvelles de la Marine / Le 2 novembre 2021

Au cours de leur récente traversée de l’Arctique, les marins du Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Harry DeWolf, le premier des nouveaux navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique du Canada, ont vu bien plus que des icebergs et un ciel immense. Leurs rencontres avec des espaces sauvages propres à la région ont été un moment fort de cette partie de leur tournée de l’Amérique du Nord.

L’une des observations remarquables a été effectuée par des marins envoyés à bord du canot de sauvetage polyvalent du Harry DeWolf pour photographier un iceberg particulièrement grand. Au début, ils n’ont vu rien d’autre qu’un point étrange à l’horizon.

« Nous nous sommes lentement rapprochés de ce point brun et noir à l’horizon, qui se distinguait tout simplement de son environnement », a déclaré le major (maj) Lili Zhang, médecin militaire et marin à bord du navire. « Nous nous sommes tenus à une bonne distance, il était cependant impossible de se tromper : un morse solitaire était perché sur une grande plaque de glace. »

Le morse ne semblait pas aussi intéressé par les marins qu’ils l’étaient par lui.

« Les morses sont normalement observés en meute, alors en voir un seul était vraiment rare », a dit le Maj Zhang, faisant référence à un manuel de campagne sur les espèces sauvages de l’Arctique qui a été distribué à l’équipage.

Grâce à l’enseigne de vaisseau de 1re classe (ens 1) Karen Winzowski, qui a donné à l’équipage son propre exemplaire du manuel de campagne sur les espèces sauvages de l’Arctique, les membres de l’équipage se sont documentés sur les espèces sauvages de l’Arctique qu’ils ont rencontrées.

Au cours de la traversée du légendaire passage du Nord-Ouest du Canada dans le cadre de l’opération Nanook 2021, chaque membre de l’équipage du NCSM Harry DeWolf a eu sa propre histoire à raconter sur les espèces sauvages qu’il a observées.

L’Ens 1 Terrance Moy a aperçu un albatros depuis le pont pendant qu’il était de quart, une observation qu’il a pu confirmer après consultation du manuel de campagne.

« La largeur des ailes était tout simplement incroyable », a-t-il déclaré.

Des marins qui ont débarqué sur l’île Herschel, au Yukon, ont eu une surprise de taille : un bébé phoque solitaire les attendait sur la plage. Pendant la navigation au large du Nunavut, le caporal Simon Arcand, technicien en imagerie, a aperçu un renard arctique dans le fjord Grise. Des ours polaires ont été aperçus depuis les fenêtres du pont lorsque le navire a jeté l’ancre dans la baie Terror, et les marins ont de nouveau vu un ours polaire sur la terre ferme pendant leur randonnée sur l’île Beechey. Et quand le NCSM Harry DeWolf était au mouillage dans la baie Cambridge, plusieurs bélugas ont été aperçus par l’équipage. C’était la première fois depuis de nombreuses années que des baleines se rendaient dans la baie de Cambridge, et très vite, des dizaines de bateaux de pêche locaux ont commencé à envahir le port.

Les observations de baleines sont devenues de plus en plus fréquentes lorsque le navire a entamé sa traversée le long de la côte de la Colombie-Britannique. À ce stade, l’Ens 1 Winzowski était devenue la spécialiste de la faune à bord, informant les membres d’équipage, lors des séances de mise au point du commandement, sur les types de baleines qu’ils pouvaient rencontrer. L’atténuation des risques pour les mammifères est une priorité pour la Marine royale canadienne en mer et, même si la MRC essaie d’éviter de naviguer dans les zones connues où des mammifères migrateurs se déplacent, à bord du NCSM Harry DeWolf, si les marins aperçoivent une baleine dans la trajectoire du navire, ils arrêtent les moteurs pour que les baleines aient le droit de passage.

« Voir de près les espèces sauvages de l’Arctique et interagir avec elles de façon pertinentee et respectueuse, voilà une expérience vraiment unique qui vous ouvre les yeux sur bien des choses. Nous lisons sur l’histoire de la terre et de ses habitants qui interagissent avec les espèces sauvages du Nord, (sur) le respect absolu que ceux-ci (leur portent) et sur leurs efforts de conservation, » a-t-elle expliqué.

Le Maj Zhang a fait remarquer qu’entendre parler de la vie dans le Nord et la voir de ses propres yeux sont deux choses bien différentes. L’équipage a eu la chance d’observer les animaux de près, puis a été témoin des chasses à la baleine organisées par les communautés, ainsi que de la transmission des connaissances, des pratiques et du respect de la faune, qui sont au cœur des traditions et de la culture nordiques.

« On ne ramasse pas les os ici », a dit un membre de la communauté aux marins lors d’une randonnée dans le fjord Grise, soulignant le caractère sacré de la terre. « La vie des animaux est sacrée, surtout celle qui est donnée pour assurer notre survie, et nous laissons les os là où ils sont tombés. »

Si l’équipage a noué des relations avec les communautés autochtones du Grand Nord canadien, il a également mieux compris et valorisé l’importance de respecter la faune et la flore en ayant avec elle des interactions pertinentes, au gré des nombreuses leçons tirées sur les champs de glace, sur terre et dans les airs.

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