Le NCSM Winnipeg rentre à la maison après un déploiement de quatre mois

Nouvelles de la Marine / Le 20 décembre 2021

Par Peter Mallett

La saison des Fêtes sera agréable pour la famille et les proches de l’équipage du Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Winnipeg, puisque le navire de guerre est revenu le 16 décembre 2021 à la suite d’un déploiement de quatre mois.

Le Winnipeg a traversé plus de 30 000 milles marins dans la région indopacifique au cours des opérations Neon et Projection.

L’opération Projection consiste dans le déploiement de navires de la Marine royale canadienne (MRC) afin d’améliorer les relations avec nos alliés par l’entremise d’exercices, de patrouilles, d’échanges de personnel et d’escales. Il s’agit également d’une démonstration de l’engagement du Canada à la paix mondiale et de sa capacité à défendre ses intérêts dans le monde entier.

« Nos alliés et partenaires étaient extrêmement reconnaissants que le Winnipeg se trouve dans le théâtre d’opérations », explique le commandant (capf) du Winnipeg Doug Layton.

Le Winnipeg a participé à des exercices et des patrouilles de sécurité multinationaux avec le groupe aéronaval d’attaque du Royaume-Uni (R.-U.) mené par le Navire de Sa Majesté (RMS) Queen Elizabeth et accompagné de navires des États-Unis, du Japon, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande.

Les patrouilles avaient lieu dans les mers des Philippines ainsi que de Chine méridionale et orientale. Le navire a également navigué au large des îles Spratly et a traversé le détroit de Taïwan.

« Tous les États-nations ne considèrent pas les règles internationales de la même manière, et certains continueront à repousser les limites à moins que le Canada et ses alliés ne maintiennent leur engagement pour la paix et la stabilité », explique le capf Layton.

« Cela a envoyé un message fort que le Canada s’engage à soutenir l’ordre international fondé sur des règles. »

L’opération Neon est la contribution du Canada à l’effort multinational coordonné ayant pour but d’appuyer la mise en œuvre de sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies contre la Corée du Nord.

Le Winnipeg a effectué 48 jours de patrouille en mer et recueilli des renseignements sur 23 navires d’intérêt soupçonnés d’avoir contrevenu aux sanctions de l’ONU.

De rigoureux protocoles de santé et sécurité liés à la Covid-19 ont limité les engagements d’ambassade et les activités de bienfaisance au cours de ce déploiement.

Cela dit, il y a eu quelques occasions d’engagement et de diplomatie à l’échelle internationale.

Au cours d’une escale à Busan, en Corée du Sud, 30 membres de l’équipage ont pris part à une cérémonie commémorative le 1er octobre au Cimetière commémorant les morts des Nations unies afin de se souvenir des 378 soldats, marins et équipages d’aéronefs canadiens morts au cours de la guerre de Corée. Les membres d’équipage du Winnipeg ont déposé des chrysanthèmes sur la tombe des soldats tombés au combat.

Les seules escales permises étaient aux bases navales des É.-U. à Yokosuka, Sasebo et Okinawa, au Japon. L’escale à Okinawa à la mi-novembre a permis aux membres d’équipage d’explorer deux plages de sable blanc à même la base ainsi que ses récifs coralliens et ses îles au large.

Afin de lutter contre la déprime causée par les restrictions liées à la pandémie, l’équipe responsable de maintenir le moral de l’équipage a organisé des activités sur le pont d’envol et des soirées de préparation de pizza.

L’ingéniosité des membres d’équipage a été mise à l’épreuve lors de pannes du système de communications et d’une incapacité soudaine à produire de l’eau douce.

« En raison de l’esprit d’initiative et de l’éthique de travail extraordinaires de ce phénoménal équipage, tous ces problèmes à bord du Winnipeg ont été réglés rapidement, et tous les objectifs de la mission ont été accomplis avec brio », raconte le capf Layton.

Lorsque le commandant du groupe aéronaval d’attaque du R.-U. à bord, le commodore Steve Moorehouse, a signalé qu’ils étaient à court de thé Earl Grey, le matelot de 3e classe Lorraine Cléroux a constaté l’étendue de la calamité et est venue à la rescousse.

« Elle est revenue rapidement dans la cabine du commandant avec trois boîtes de thé Earl Gray à la grande surprise du commodore, qui était sans voix », raconte le capf Layton. « L’entièreté d’un groupe opérationnel de l’OTAN est désormais parfaitement au fait de la générosité et de l’efficacité de la MRC. »

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