Un soldat canadien de la Première Guerre mondiale est identifié

Communiqué de presse

Caporal suppléant Morgan Jones Jenkins
Photo du caporal suppléant Jenkins publiée dans le journal du Manitoba Agricultural College. (Photo: Archives et collections spéciales de l’Université du Manitoba, Managra [janvier 1920], page 14)

Le 15 novembre 2021 – Ottawa – Défense nationale/Forces armées canadiennes

Le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes ont confirmé l’identification d’une sépulture auparavant inconnue comme étant celle du caporal suppléant Morgan Jones Jenkins, un soldat canadien qui a servi durant la Première guerre mondiale et été enterré dans l’anonymat au cimetière britannique de Vis-en-Artois à Haucourt, en France.

Morgan Jones Jenkins est né au Pays de Galles en 1886. Il est le fils d’un pasteur et de son épouse, qui perdront deux autres fils au cours de la Première Guerre mondiale. Après avoir immigré au Canada, Jenkins étudie au Collège d’agriculture du Manitoba avant de s’enrôler dans le Corps expéditionnaire canadien (CEC) à Saskatoon et de se joindre à la 3e Compagnie universitaire, basée à l’Université McGill. La compagnie s’embarque pour l’Angleterre le 4 septembre 1915. Outremer, Jenkins est transféré au Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (PPCLI), mais après avoir été blessé, il est promu et affecté au service de renseignement du Corps canadien pendant 18 mois. Il réintègre ensuite le PPCLI et est déclaré tué au combat le 28 août 1918 lors de la deuxième bataille d’Arras, à la suite d’une avancée difficile dans le bois Jigsaw, une position dont se sert l’ennemi pour défendre la ligne Fresnes-Rouvroy en France. Il est alors âgé de 32 ans.

Les Forces armées canadiennes ont avisé la famille du caporal suppléant Jenkins de son identification et lui assurent un soutien continu. Une cérémonie de reconsécration de la pierre tombale aura lieu à la première occasion au cimetière britannique de Vis-en-Artois de la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth, en France.

Le Programme d’identification des pertes militaires des Forces armées canadiennes, qui relève de la Direction – Histoire et patrimoine, a pour mandat d’identifier les militaires canadiens inconnus dont les restes sont découverts. Les responsables de ce programme œuvrent également à reconnaître les militaires actifs inhumés au préalable comme soldats inconnus lorsqu’il existe suffisamment de preuves pour confirmer leur identité.

Citations

« La confirmation de l’identité du caporal suppléant Jenkins donne à tous les Canadiens et Canadiennes l’occasion de se souvenir des gens ayant servi durant la Première Guerre mondiale, et surtout de ceux ayant fait l’ultime sacrifice pour leur pays. À la famille du caporal suppléant Jenkins : sachez que des Canadiens et Canadiennes d’un océan à l’autre et moi n’oublierons jamais l’ultime sacrifice du caporal suppléant Jenkins. N’oublions jamais. »

L’honorable Anita Anand, ministre de la Défense nationale

« Bien que les sépultures sans nom témoignent tristement de la brutalité des combats livrés sur le front de l’Ouest, ces tombes renferment les restes de gens bien réels ayant donné leur vie pour leur pays. L’identification du caporal suppléant Jenkins en est un important rappel, et je suis heureux qu’il puisse maintenant obtenir la reconnaissance auquel lui donne droit son service pour le Canada. »

L’honorable Lawrence MacAulay, ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale

Faits en bref

  • Le caporal suppléant Morgan Jones Jenkins naît le 14 mai 1886 à Pontypridd, au Pays de Galles. Il est le fils du révérend John Jenkins et d’Elizabeth Florence Jenkins (née Capenhurst), qui ont perdu deux autres fils au cours de la Première Guerre mondiale : le sergent David Jones Capenhurst Jenkins, qui servait au sein du 5e Bataillon du Corps expéditionnaire canadien (CEC), et le sous-lieutenant Richard Jenkins, qui servait dans le Manchester Regiment, une unité britannique.

  • Le nom du caporal suppléant Jenkins est gravé sur le Mémorial national du Canada à Vimy, érigé à la mémoire des soldats canadiens morts en France durant la Première Guerre mondiale qui n’ont pas de sépulture connue.

  • En mai 2019, la Direction – Histoire et patrimoine reçoit un rapport de la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth détaillant l’identification potentielle de la tombe 12, rangée A, lot 5 du cimetière britannique de Vis-en-Artois à Haucourt, en France. Des chercheurs indépendants soulèvent la possibilité que cette tombe soit celle du caporal suppléant Jenkins.

  • À la suite de recherches approfondies dans les archives menées par la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth et par la Direction – Histoire et patrimoine, l’identité du militaire est confirmée en novembre 2019 par le comité d’examen du Programme d’identification des pertes militaires, qui comprend notamment des représentants de l’Équipe d’intervention en odontologie médico-légale des Forces canadiennes et du Musée canadien de l’histoire.

  • La Commission des sépultures de guerre du Commonwealth honore la mémoire des 1,7 million de militaires du Commonwealth qui sont morts au cours des deux guerres mondiales. Elle utilise de vastes archives et collabore avec ses partenaires pour retrouver, identifier et récupérer ceux qui n’ont pas de sépulture connue afin de leur donner un enterrement digne et les honneurs qu’ils méritent.

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