Identification d’un soldat canadien de la Première Guerre mondiale
Communiqué de presse
Le 2 juin 2025 – Ottawa – Défense nationale/Forces armées canadiennes
Le ministère de la Défense nationale (MDN) et les Forces armées canadiennes (FAC) ont confirmé l’identité d’un militaire de la Première Guerre mondiale auparavant inconnu enterré au cimetière militaire d’Adanac, à Miraumont, en France. Il s’agit du capitaine William Webster Wilson. Son identité a été confirmée par des recherches historiques et archivistiques.
Le Programme d’identification des pertes militaires des Forces armées canadiennes joue un rôle crucial en veillant à ce que ceux qui ont consenti le sacrifice ultime ne soient jamais oubliés. Grâce à des recherches méticuleuses et à la collaboration, il permet de rétablir les liens entre les soldats tombés au combat et leurs familles, leur unité et la nation. L’identification de la tombe du capitaine Wilson plus de 100 ans après son décès témoigne de cet engagement. L’histoire du capitaine Wilson – une histoire de service, de courage et de sacrifice – obtient maintenant la reconnaissance qu’elle mérite. Alors que nous honorons la mémoire du capitaine Wilson, les Canadiens et les Canadiennes ont l’occasion de réfléchir aux immenses contributions des personnes qui ont combattu pour notre pays.
William Wilson, fils de Hugh Cunningham et de Mary Ann Lyell (née Webster) Wilson, et frère aîné de Hugh, naît le 29 novembre 1890 à Édimbourg, en Écosse. Il entre au service de la Royal Bank of Scotland à l’âge de 15 ans, où il travaille dans plusieurs succursales d’Édimbourg. Il démissionne en 1911, peu après le décès de sa mère, immigre au Canada et entre au service de la Banque de Montréal. Il travaille d’abord à Toronto, en Ontario, avant d’être transféré à la succursale de Lindsay, aussi située en Ontario. Malgré son immigration au Canada et le déménagement de son père et de son frère dans une ferme à Gilgandra, en Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, la famille reste en contact étroit.
Avant la Première Guerre mondiale, William se porte volontaire dans des unités de milice locales en Écosse et au Canada. À Lindsay, il est capitaine du 45e régiment de Victoria et se joint aux milliers d’hommes qui se rendent à Valcartier, au Québec, pour s’enrôler après le déclenchement de la guerre. Il s’enrôle le 23 septembre 1914 en tant que capitaine honoraire et responsable de la paie au sein de la 1re Compagnie divisionnaire canadienne des transmissions. Après un entraînement au Québec et en Angleterre, il est porté à l’effectif de son unité en France en avril 1915. D’abord affecté au quartier général de la 1re Division, il est ensuite affecté à la section canadienne du quartier général, 3e échelon du Corps expéditionnaire britannique en 1916.
À l’automne 1916, un besoin urgent de soldats qualifiés se fait sentir au front à la suite des combats épuisants et des lourdes pertes subies au cours de l’offensive de la Somme. Probablement en raison de sa grande expérience dans la milice et du fait qu’il avait récemment suivi un cours sur les mitrailleuses, le capitaine Wilson est affecté au 16e Bataillon d’infanterie canadien (Canadian Scottish Regiment) du Corps expéditionnaire canadien. Le 8 octobre 1916, le Corps expéditionnaire canadien participe à la bataille des Hauts de l’Ancre dans le cadre de l’offensive de la Somme. Le 16e Bataillon canadien participe à une tentative infructueuse de prise de la tranchée de Regina, et le capitaine Wilson est porté disparu le lendemain, le 9 octobre. Ce n’est que le 24 juin 1919 que son frère Hugh apprend d’un tiers que le capitaine Wilson a été tué par un obus. Au moment de sa mort, le capitaine Wilson était âgé de 25 ans.
En 2016, des chercheurs externes ont soumis un rapport à la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth (CSGC) au sujet de la tombe d’un capitaine du 16e Bataillon non identifié enterré au cimetière militaire d’Adanac. Après des recherches approfondies, la Direction – Histoire et patrimoine (DHP) du MDN a établi que la tombe ne pouvait qu’être celle du capitaine Wilson, qui n’avait pas été considéré comme un candidat par les chercheurs externes. Les chercheurs de la DHP ont déterminé que, bien que le capitaine Wilson ait été officiellement commémoré en tant que membre du Corps canadien des transmissions, il est décédé alors qu’il servait dans le 16e Bataillon. Son identité a été confirmée par le Comité d’examen du Programme d’identification des pertes militaires en décembre 2024.
Sa famille a été informée et reçoit un soutien continu des FAC. Une cérémonie de reconsécration de la pierre tombale aura lieu dès que possible au cimetière militaire d’Adanac entretenu par la CSGC.
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Citations
« Le capitaine Wilson a donné sa vie pour protéger notre formidable pays, et son identification nous rappelle son sacrifice, ainsi que ceux de tous les Canadiens ayant servi leur pays et de leurs familles. Nous sommes reconnaissants des importants travaux qui ont mené à son identification et des efforts qui se poursuivent pour identifier d’autres soldats tombés au combat. Nous nous souviendrons toujours d’eux. »
L’honorable David J. McGuinty, ministre de la Défense nationale
« Le temps n’effacera jamais la dette que nous avons envers des Canadiens comme le capitaine Wilson, qui, il y a plus de 100 ans, a tout sacrifié pour protéger les libertés dont nous jouissons aujourd’hui. Nous devons continuer à honorer ceux qui ont servi le Canada et leur accorder la reconnaissance qu’ils méritent. N’oublions jamais. »
L’honorable Jill McKnight, ministre des Anciens Combattants et ministre associée de la Défense nationale
Faits en bref
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Le nom du capitaine Wilson est inscrit sur le monument commémoratif du Canada à Vimy, qui commémore les membres du Corps expéditionnaire canadien sans sépulture connue morts en France pendant la Première Guerre mondiale. Il est également commémoré sur le cénotaphe de Lindsay, en Ontario.
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Le Comité d’examen du Programme d’identification des pertes militaires est composé de membres de la Direction – Histoire et patrimoine ainsi que de représentants d’Anciens Combattants Canada, du Musée canadien de l’histoire, de l’équipe d’intervention en odontologie médico-légale des Forces canadiennes et de la CSGC.
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La CSGC honore la mémoire de 1,7 million de militaires du Commonwealth qui ont perdu la vie au cours des deux guerres mondiales. En faisant abondamment appel aux archives, la Commission collabore avec ses partenaires à la récupération, à l’étude et à l’identification des restes des militaires qui n’ont pas de tombe connue pour leur offrir la dignité d’une inhumation et la commémoration qu’ils méritent.
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