Comparution devant le Comité permanent de la défense nationale (NDDN) – Mise à jour de la politique de défense
Notre Nord, fort et libre
- Date:
- 15 avril 2024
- Heure :
- 11 h à 13 h
- Lieu :
- Bloc Ouest, salle 125-B
Table des matières
- Notre Nord, fort et libre
- Notre Nord, fort et libre – Financement et mise en œuvre
- Dépenses de 2 % du PIB pour respecter l’engagement envers l’OTAN
- Réforme de l’approvisionnement de la Défense
- Engagements en matière de capacités dans la mise à jour de la politique de défense
- Notre Nord, fort et libre – Initiatives pour le Nord et l’Arctique
- Modernisation du recrutement
- Soutien aux membres des FAC et à leurs familles (logement)
Notre Nord, fort et libre : Une vision renouvelée pour la défense du Canada
Question : De quelle manière la mise à jour de la politique de défense soutient-elle les Forces armées canadiennes (FAC) et permet-elle à l’Équipe de la Défense d’atteindre son plein potentiel?
- En réponse à l’engagement pris par notre gouvernement dans le budget 2022 de revoir notre politique de défense, j’ai annoncé une vision renouvelée de la défense du Canada – Notre Nord, fort et libre.
- Cette politique continuera à renforcer la défense du Canada au moyen d’investissement dans notre personnel, nos capacités et nos moyens, tant au pays qu’à l’étranger.
- Par exemple, nous augmenterons nos dépenses de défense de 8,1 G$ au cours des cinq prochaines années et de 73 G$ au cours des 20 prochaines années.
- Il s’agit d’un acompte important sur l’engagement pris par le Canada d’atteindre un niveau de dépenses de 2 % du produit intérieur brut (PIB) et d’honorer son engagement envers l’OTAN.
- Je suis fier que nous continuions à investir dans notre Équipe de la Défense de classe mondiale, qui sert le Canada avec beaucoup de courage et de dévouement.
- Je voudrais profiter de cette occasion pour réaffirmer que le Canada fera toujours tout ce qu’il faut pour la soutenir.
Si l’on insiste sur des initiatives spécifiques :
- Cette politique donne la priorité à la défense du Canada, en mettant l’accent sur l’Arctique.
- Par exemple, la création de carrefours de soutien opérationnel (CSO) du Nord, qui permettra aux FAC de mieux affirmer la souveraineté du Canada et mènera à une plus grande présence militaire tout au long de l’année dans l’Arctique et le Nord.
- Il faut également noter les initiatives importantes qui soutiendront nos militaires.
- Par exemple, nous mettrons en place une stratégie de logement pour les FAC afin de rénover les logements existants et d’en construire de nouveaux.
- Nous offrirons également aux membres des FAC un meilleur accès à des services de garde d’enfants abordables sur les bases.
- Nous modifierons encore notre façon de travailler avec l’industrie, les innovateurs et les chercheurs afin d’établir des partenariats stratégiques fondés sur la transparence et la confiance.
- Par exemple, nous chercherons à accélérer la mise en place d’une nouvelle capacité de production de munitions d’artillerie canadiennes afin de répondre à la demande de munitions des FAC et de nos alliés.
- En plus de nombreuses nouvelles initiatives, nous continuons à construire une force plus inclusive et plus solidaire en poursuivant les changements législatifs proposés dans le projet de loi C-66 et en mettant en œuvre 206 recommandations externes.
- En fin de compte, cette politique contribuera à maintenir la sécurité et la prospérité dont les Canadiens jouissent depuis longtemps, tout en protégeant et en promouvant les intérêts canadiens dans le monde.
Faits en bref
La politique Notre Nord, fort et libre est divisée en quatre sections :
- Section I – on y évalue le contexte géopolitique actuel et ses implications pour les intérêts canadiens.
- Section II – elle présente une vision actualisée de notre armée, qui vise à garantir que les FAC sont prêtes, résilientes et pertinentes dans le nouvel environnement de sécurité.
- Sections III et IV – elles décrivent notre plan pour concrétiser cette vision, en mettant l’accent sur le renforcement des fondements de notre armée, la modernisation des capacités existantes et l’acquisition de nouvelles capacités, l’amélioration de notre capacité de mise en œuvre par le renforcement des capacités civiles, la réforme des acquisitions, la numérisation de l’armée, l’exploitation des innovations et le développement d’une relation plus forte avec la base industrielle de défense du Canada.
Investissements :
- 8,1 G$ au cours des cinq prochaines années.
- 73 G$ au cours des 20 prochaines années.
Cycle de révision :
- L’Équipe de la Défense procédera à des examens de la politique stratégique tous les quatre ans, dans le cadre d’une mise à jour intégrée de la stratégie de sécurité nationale du Canada.
- Cette approche délibérée jettera les bases d’un succès durable à long terme et d’une croissance continue de nos capacités de défense.
Contexte
- La politique Notre Nord, fort et libre a été publiée le 8 avril 2024 et elle répond aux changements mondiaux importants survenus depuis l’annonce en 2017 de la politique de défense globale du Canada, Protection, Sécurité, Engagement.
- La politique vise à répondre à deux objectifs principaux :
- Renforcer les fondements des FAC;
- Acquérir de nouvelles capacités pour faire face aux nouvelles menaces.
- Le Canada investira 8,1 G$ au cours des cinq prochaines années et 73 G$ au cours des 20 prochaines années pour atteindre ses deux principaux objectifs :
1. Renforcer les fondements des FAC
- 295 M$ sur 20 ans pour établir une stratégie de logement des FAC, construire de nouveaux logements et réhabiliter les logements existants.
- 497 M$ sur 20 ans pour accélérer le développement d’une plateforme de dossiers médicaux électroniques (DME) afin d’améliorer la continuité des soins lorsque les membres des FAC se déplacent d’une province ou d’un territoire à l’autre.
- 100 M$ sur cinq ans pour améliorer l’accès aux services de garde d’enfants pour le personnel des FAC dans les bases du Canada.
- Investir 10,2 G$ sur 20 ans dans les infrastructures actuelles et nouvelles afin de soutenir le rythme requis pour la formation, les opérations et les activités militaires quotidiennes.
- 1,8 G$ sur 20 ans pour augmenter le nombre de spécialistes civils dans les domaines prioritaires afin d’accélérer et d’améliorer l’achat de nouveaux équipements, de recruter et de former de nouveaux soldats et de moderniser notre infrastructure, entre autres.
- 9,0 G$ sur 20 ans pour soutenir l’équipement militaire dans le cadre du Programme d’approvisionnement national (PAN) afin de garantir que les FAC puissent continuer à recevoir les mises à jour essentielles nécessaires pour préserver leur capacité à pouvoir être déployées dans le cadre d’opérations.
- 9,5 G$ sur 20 ans pour accélérer la mise en place de nouvelles capacités de production de munitions d’artillerie au Canada et investir dans un approvisionnement stratégique en munitions.
- 107 M$ sur 20 ans pour la participation du Canada au Fonds d’innovation de l’OTAN.
2. Acquérir de nouvelles capacités pour faire face aux nouvelles menaces
- 1,4 G$ sur 20 ans pour l’acquisition de capteurs maritimes spécialisés destinés à la surveillance des océans.
- 222 M$ sur 20 ans pour construire une nouvelle station satellite au sol dans l’Arctique.
- 18,4 G$ sur 20 ans pour acquérir une capacité d’hélicoptère tactique plus moderne, plus mobile et plus efficace.
- 218 M$ sur 20 ans pour les carrefours de soutien opérationnel du Nord. Ces investissements permettront de mieux garantir la souveraineté du Canada en établissant une présence plus importante tout au long de l’année dans l’Arctique et le Nord, et en investissant dans des infrastructures polyvalentes qui répondent également aux besoins des territoires, des peuples autochtones et des collectivités nordiques.
- 2,8 G$ sur 20 ans pour mettre en place une capacité canadienne conjointe de cyberopérations avec le Centre de la sécurité des télécommunications.
- 307 M$ sur 20 ans pour des aéronefs de détection aérienne avancée.
- 2,7 G$ sur 20 ans pour acquérir des capacités de missiles à longue portée pour l’Armée.
- 9,9 G$ sur 20 ans pour améliorer le maintien en puissance de nos flottes navales, y compris le prolongement de la vie des frégates de classe Halifax et la capacité de ravitaillement en mer provisoire.
Défendre l’Amérique du Nord
- 307 M$ sur 20 ans pour des aéronefs de détection aérienne avancée.
- 2,7 G$ sur 20 ans pour acquérir des capacités de missiles à longue portée pour l’Armée.
Défendre les intérêts mondiaux et les valeurs du Canada
- 9,9 G$ sur 20 ans pour améliorer le maintien en puissance de nos flottes navales, y compris le prolongement de la vie des frégates de classe Halifax et la capacité de ravitaillement en mer provisoire de la MRC.
- 5,5 G$ sur 20 ans pour acquérir une capacité exhaustive de communication mondiale par satellite.
Principaux responsables : Sous-ministre adjoint (Politiques)
12 avril 2024
Notre Nord, fort et libre – Financement et mise en œuvre
Question : Comment les FAC parviendront-elles à mettre en œuvre leur nouvelle politique de défense dans un contexte de réduction du budget de la défense et d’interruption continue des dépenses?
- Les FAC doivent être prêtes à relever de nouveaux défis, tant au pays que dans le monde entier.
- C’est pourquoi nous avons publié une nouvelle vision de la défense du Canada – Notre Nord, fort et libre – qui augmentera nos dépenses de défense de 8,1 G$ de dollars au cours des cinq prochaines années et de 73 G$ au cours des 20 prochaines années.
- Cette vision renouvelée est une entreprise ambitieuse, et nous veillons à ce que les conditions adéquates soient réunies pour respecter ces engagements et fournir les capacités et le soutien nécessaires à nos hommes et femmes en uniforme.
- Par exemple, nous renforçons la base des FAC en stimulant et en modernisant les efforts de recrutement et de maintien en poste, et nous réformerons la façon dont nous assurons la gestion de nos militaires.
- Il s’agira notamment d’accorder aux membres des FAC une plus grande maîtrise de leur carrière et une plus grande flexibilité, tout en améliorant la gestion du rendement et la planification de la succession.
- En outre, en décembre 2023, un examen du système d’approvisionnement de la Défense a été lancé afin d’étudier comment mettre plus rapidement des équipements à la disposition de nos militaires, et nous continuerons à nous appuyer sur cet examen.
- En outre, nous nous sommes engagés à procéder à un examen de la politique de défense tous les quatre ans, afin de nous assurer que nous respectons nos engagements et d’actualiser nos plans et nos investissements en conséquence.
- Par ailleurs, nous continuerons à gérer efficacement les dépenses afin de réduire au minimum les retards et d’atteindre les résultats pour les Canadiens.
- D’une manière générale, cette politique de défense renouvelée arrive à un moment crucial, et je suis prêt à contribuer à la mise en œuvre de cette nouvelle vision pour nos FAC.
Si l’on insiste davantage sur les réductions de dépenses :
- Comme tous les ministères, la Défense nationale a la responsabilité d’utiliser l’argent des contribuables de la manière la plus efficace et la plus responsable possible.
- L’exercice de réduction budgétaire annoncé dans le budget 2023 a donné l’occasion à la Défense nationale de trouver des gains d’efficacité dans ses dépenses et de s’assurer qu’elle est aussi économe que possible.
- Cette initiative a permis de réduire les dépenses de la défense nationale de 4,4 G$ au cours des cinq prochaines années.
- Ces réductions ont notamment porté sur les services d’expert-conseil, les services professionnels et les voyages, et n’ont qu’une incidence minime sur l’état de préparation militaire.
- Il est important de noter que les réductions de dépenses annoncées précédemment ont déjà été identifiées et que les nouveaux investissements annoncés dans la politique Notre Nord, fort et libre et dans le budget 2024 vont au-delà de ces réductions.
- Grâce à ces investissements, le budget de la Défense nationale devrait passer à environ 49,5 G$ en 2029-2030.
Si l’on insiste davantage sur le financement inutilisé :
- La Défense nationale gère un budget colossal qui englobe des initiatives importantes de construction et d’achat d’équipement ayant besoin de financement stable.
- La Défense nationale a donc introduit un modèle de financement souple qui permettra de fournir à tous les projets le financement dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin.
- Cela signifie qu’au cours d’un exercice, des fonds peuvent être réaffectés pour appuyer des projets et des initiatives prioritaires ou être reportés pour financer des projets au cours des exercices suivants.
- Par exemple, au cours de l’exercice précédent, nous avons reporté le financement de projets d’équipement et d’infrastructure d’un montant de 1,1 G$ sur les années à venir, lorsque les dépenses réelles seront effectuées.
- Les fonds supplémentaires reçus dans le cadre de la politique Notre Nord, fort et libre sont destinés à des initiatives spécifiques, pour lesquelles des fonds supplémentaires sont requis.
- Nous continuerons à allouer des fonds, au besoin, pour soutenir notre personnel, mener à bien nos opérations et entreprendre des initiatives majeures en matière d’équipement et de construction.
Faits en bref
Réduction des dépenses :
- Dans le budget 2023, on a annoncé un objectif d’économie de 7,1 G$ sur cinq ans grâce à une réduction de 15 % des dépenses discrétionnaires pour des services d’expert-conseil, des services professionnels et des voyages sur cinq ans.
- On y a également annoncé une réduction progressive de 3 % des dépenses des ministères et des organismes d’ici à 2026-2027, dans le but d’économiser 7 G$ sur quatre ans.
- Cette initiative de recentrage a permis de réduire le financement du MDN et des FAC de 4,4 G$ sur cinq ans, à partir de l’exercice 2023-2024.
Notre Nord, fort et libre :
- En termes de trésorerie, la politique Notre Nord, fort et libre représente un investissement de 10,7G$ sur cinq ans.
- Cet investissement s’ajoute aux décisions de financement historiques, y compris le budget 2023 et la modernisation du NORAD.
Fonds inutilisés :
- Sur les 1,57 G$ de crédits inutilisés en 2022-2023, 1,47 G$, soit 93 % du montant prévu, seront reportés sur les exercices suivants pour les dépenses de défense dans les années à venir. Cela comprend :
- 1,1 G$ pour des ajustements des dépenses en biens d’équipement et des projets d’infrastructure;
- 240,3 M$ en report (dépenses de fonctionnement).
- 122 M$ pour l’accord de règlement final Heyder-Beattie;
- 16,2 M$ de produit de la vente des biens excédentaires de l’État.
Contexte
Notre Nord, fort et libre – Financement
- Dans le cadre de la politique Notre Nord, fort et libre, le gouvernement investira 8,1 G$ au cours des cinq prochaines années, et 73 G$ au cours des 20 prochaines années, en nouveaux fonds pour la défense.
- Ces nouveaux investissements, ainsi que ceux prévus dans le budget 2024, devraient porter le ratio dépenses de défense/PIB du Canada à 1,76 % d’ici 2029-2030, ce qui constitue une avancée significative dans nos efforts pour atteindre 2 % du PIB pour respecter l’engagement envers l’OTAN.
- Ces nouveaux investissements interviennent après la prise en compte des réductions de dépenses prévues dans le budget 2023 du gouvernement.
Réduction des dépenses
- Dans le budget 2023, le gouvernement s’est engagé à réduire les dépenses de 15,4 G$ au cours des 12 prochaines années, à partir de 2023-2024, et de 4,5 G$ par année ensuite.
- Dans le cadre de cet engagement, la Défense nationale prévoit les réductions de dépenses suivantes :
- 2024-2025 : 810 449 000 $
- 2025–2026 : 851 437 000 $
- 2026–2027 et ensuite : 907 539 000 $
- La Défense nationale réalisera ces réductions en prenant les mesures suivantes :
- Déplacement
- Réduire les dépenses de déplacement de 58 589 937 $ en 2024-2025 et de façon continue.
- Services professionnels
- Réduire les dépenses en services professionnels de 200 000 000 $ en 2024-2025 et de façon continue.
- Fonds de fonctionnement général
- Réduire les dépenses générales de fonctionnement de 354 778 505 $ en 2024-2025, de 264 250 000 $ en 2025-2026 et de façon continue.
- Cadre fiscal
- Réduire les dépenses pour les initiatives à lancer et prévues dans le cadre fiscal de 197 080 558 $ en 2024-2025, 185 848 278 $ en 2025-2026, 79 871 095 $ en 2026-2027, et de façon continue.
- Réductions ciblées supplémentaires des dépenses
- Les mesures décrites précédemment ne permettent pas d’atteindre pleinement les objectifs de réduction des dépenses. D’autres travaux sont donc en cours pour trouver 142 748 785 $ en 2025-2026 et 304 827 968 $ en 2026-2027 (en cours) afin d’atteindre les objectifs du ministère de la Défense nationale.
- Déplacement
Fonds inutilisés
- La Défense nationale a introduit un modèle de financement souple en 2017 pour réaffecter les fonds inutilisés afin de soutenir les priorités émergentes ou les besoins futurs.
- Cette souplesse facilite la réalisation de grands projets qui nécessitent un financement pluriannuel.
- Malgré une planification judicieuse à long terme, la plupart des projets d’approvisionnement de défense ne progressent pas exactement de la manière prévue; certains plus rapidement que d’autres pour diverses raisons opérationnelles, logistiques et de programmes.
- Afin d’éviter que les fonds autorisés par le Parlement ne demeurent inutilisés, la Défense nationale prend les mesures suivantes :
- Amélioration des prévisions quant au financement des immobilisations pour s’assurer de ne demander que les autorisations de financement nécessaires au Parlement;
- Financement de nouveaux projets à l’aide de l’excédent du financement en cours d’exercice plutôt que de présenter une nouvelle demande de financement au Parlement;
- Suivi des prévisions de taux de change afin de mieux prévoir leur répercussion sur les estimations de financement (pour atténuer la déchéance des subventions et des contributions).
Directeur parlementaire du budget
- Selon un rapport du Directeur parlementaire du budget (DPB) intitulé Dépenses en capital prévues au titre de la politique de défense du Canada : Mise à jour de 2024, de 2017-2018 à 2020-2021, il y a eu un déficit cumulatif de près de 12 G$ entre les dépenses en capital de la Défense nationale et ce qui était prévu à l’origine dans le cadre de la politique PSE.
- Le rapport note qu’en raison de retards dans les projets et de reprofilages, la majorité des dépenses totales dans le cadre de la politique PSE (62 %) sont prévues pour la seconde moitié de la période de 20 ans de l’étude.
- Sur ce point, le DPB a fait part de ses inquiétudes quant à l’effet de l’inflation sur le pouvoir d’achat du gouvernement, les dépenses étant repoussées plus loin dans le temps.
Principaux responsables : Sous-ministre adjoint (Finance), Sous-ministre (Politiques)
10 avril 2024
Dépenses de 2 % du PIB pour respecter l’engagement envers l’OTAN
Question : Pourquoi dans le cadre de la politique Notre Nord, fort et libre nous engageons-nous qu’à consacrer 1,76 % du PIB aux dépenses de défense et ne fournissons-nous pas de plan pour atteindre les 2 %?
- Le Canada est déterminé à soutenir l’Alliance de l’OTAN, la défense de la sécurité euro-atlantique et l’ordre international fondé sur des règles.
- Notre vision renouvelée de la défense du Canada – Notre Nord, fort et libre – représente une avancée importante dans nos efforts pour atteindre l’engagement d’atteindre 2 % du PIB pour respecter l’engagement envers l’OTAN.
- Nous investirons 8,1 G$ sur 5 ans et 73 G$ sur 20 ans en nouveaux fonds pour la défense.
- Compte tenu des investissements récents, les dépenses de défense du Canada dans le budget 2024 devraient augmenter pour atteindre 1,76 % du PIB d’ici 2029-2030.
- En outre, ces investissements placent le Canada en bonne voie pour dépasser l’objectif de l’OTAN de 20 % pour les dépenses d’équipement majeur en tant que proportion du financement de la défense d’ici 2025-2026.
- Lorsque la mise à jour de la politique de défense sera entièrement mise en œuvre, nous aurons presque triplé les dépenses de défense au Canada depuis 2014.
- Nous savons qu’il y a encore beaucoup à faire dans les années à venir, et nous réexaminerons constamment notre politique pour nous assurer que nous restons sur la bonne voie pour respecter nos engagements.
Si l’on insiste sur la méthodologie :
- Le budget de la Défense s’élève actuellement à 31 G$ et atteindra environ 49,5 G$ d’ici 2029.
- Les dépenses prévues concernent l’ensemble du portefeuille d’investissements en matière de défense, y compris les dépenses décrites dans la politique Protection, Sécurité, Engagement, le plan de modernisation du NORAD du Canada et la politique Notre Nord, fort et libre.
- Ce portefeuille d’investissements dans la défense devrait nous permettre d’atteindre 1,76 % du PIB d’ici 2029-20230.
- En outre, d’autres ministères devraient dépenser entre 8 et 9 G$ pour la défense, ce qui correspondra aux dépenses de défense admissibles dans le cadre des 2 % du PIB pour respecter l’engagement envers l’OTAN.
- Il s’agit notamment des opérations de maintien de la paix et des opérations humanitaires, du soutien direct à la défense en matière de technologies de l’information et des paiements effectués directement aux vétérans.
- La politique Notre Nord, fort et libre est un cadre stratégique qui nous permet d’aller de l’avant en matière d’investissements et nous continuerons d’explorer les possibilités d’accroître encore nos capacités de défense.
Faits en bref
Dépenses de défense
- Exercice 2023-2024 : Les dépenses de défense du Canada devraient représenter 1,33 % de son PIB.
Financement commun de l’OTAN
- Les 30 Alliés de l’OTAN contribuent aux budgets de l’organisation selon une formule de partage des coûts convenue, fondée sur le revenu national brut.
- Le Canada se classe au 6e rang des contributeurs aux budgets de l’OTAN financés en commun.
Contexte
Engagements de l’OTAN décrits dans la politique Notre Nord, fort et libre
- En priorité, le Canada respectera les engagements envers l’OTAN en matière de défense à mesure qu’ils évoluent en réponse aux changements dans le paysage mondial de la sécurité.
- Le Canada continuera à jouer un rôle important dans la lutte contre l’agression russe en s’engageant résolument en faveur des mesures d’assurance et de dissuasion de l’OTAN.
- Avec les États-Unis, le Canada défendra le flanc occidental de l’OTAN, et avec nos alliés de l’Arctique, nous défendrons le flanc septentrional de l’OTAN.
- Le soutien du Canada à la sécurité euro-atlantique se poursuivra avec un rôle de premier plan en tant que nation-cadre des forces terrestres avancées de l’OTAN en Lettonie, et un soutien durable à l’Ukraine face à l’invasion illégale et non provoquée de la Russie.
- De manière plus générale, le Canada investira également pour renforcer et mieux soutenir les troupes canadiennes en mission à l’étranger, et pour apporter des capacités précieuses dans le cadre d’opérations internationales.
- Financement du Fonds d’innovation de l’OTAN
- Le Fonds est le premier fonds de capital-risque multisouverain axé sur la défense, qui investit dans de jeunes entreprises développant des technologies à double usage, émergentes et perturbatrices (p. ex. l’intelligence artificielle, le traitement des données volumineuses, les technologies quantiques, l’autonomie, la biotechnologie et l’amélioration humaine, les nouveaux matériaux, l’énergie, la propulsion et les capacités spatiales).
- Mise en place de nouvelles lignes de production d’artillerie au Canada afin de créer un approvisionnement canadien fiable en munitions conformes aux normes de l’OTAN à un moment où les besoins sont sans précédent.
- Acquisition d’aéronefs de détection aérienne avancée et de missiles à longue portée (sol).
- Exploration des possibilités d’acquisition de systèmes de défense aériens au sol pour défendre les infrastructures critiques contre un large éventail d’attaques aériennes, y compris les drones, les missiles et l’artillerie.
- Exploration des possibilités de modernisation ou de remplacement de notre flotte de véhicules blindés légers et établissement d’un programme de production pour reconstituer notre flotte tout en permettant à l’industrie d’investir dans une capacité de production de défense durable pour soutenir le Canada et ses alliés de l’OTAN.
- Exploration du renouvellement et de l’expansion de la flotte sous-marine canadienne.
- Cela contribuera fortement à nos engagements en matière de défense envers les alliés, notamment grâce à la capacité des sous-marins à se déployer à l’échelle mondiale pour soutenir les opérations de l’OTAN et des alliés en Europe et dans l’Indo-Pacifique.
- Rétablissement de la dissuasion sur le territoire national et en Amérique du Nord, en tant qu’élément clé de la défense des flancs occidentaux et nord de l’OTAN, et soutenir directement le programme de dissuasion et de défense de l’OTAN.
Contributions au financement commun de l’OTAN :
- La contribution de la Défense nationale au budget militaire de l’OTAN s’élève à 244,5 M$. Cette contribution soutiendra :
- Un État-major international;
- La structure de commandement de l’OTAN, composée de bases et d’installations réparties en Europe et aux États-Unis;
- Les principales flottes aériennes de l’OTAN : Système aéroporté de détection et de contrôle (AWACS) de l’OTAN et système allié de surveillance terrestre (AGS);
- Les opérations et missions de l’OTAN qui comprennent les déploiements des FAC dans le cadre de l’opération IMPACT (mission de l’OTAN en Irak) et de l’opération KOBOLD (force de l’OTAN au Kosovo).
- La contribution de la Défense nationale au Programme d’investissement pour la sécurité de l’OTAN s’élève à 91,4 M$. Cela permettra de soutenir :
- Les coûts d’investissement pour les systèmes de communication et d’information; les installations et les équipements comme les radars, les quartiers généraux militaires, les aérodromes, les oléoducs et le stockage de carburant, les ports et les aides à la navigation pour soutenir la structure et les activités militaires de l’OTAN, y compris les opérations et les missions déployées.
- La contribution de la Défense nationale aux autres activités de l’OTAN s’élève à 4,2 M$. Cela permettra de soutenir :
- Les centres d’excellence de l’OTAN;
- Les sites de contrôle de précision des armes et des détecteurs des forces navales de l’OTAN;
- Le quartier général du Corps à déploiement rapide de l’OTAN;
- Les organisations de production et de logistique de l’OTAN (NPLO).
Directeur parlementaire du budget
- Selon un rapport du Directeur parlementaire du budget (DPB) publié en juin 2022 intitulé Dépenses militaires du Canada et objectif de dépenses de 2 % de l’OTAN, les dépenses militaires canadiennes ont augmenté de manière significative entre 2014 et 2021, augmentant d’environ 40 % en termes nominaux au cours de cette période.
- On note dans ce rapport que pour que le Canada atteigne le seuil de 2 % du PIB suggéré par l’OTAN, le gouvernement devrait dépenser entre 13 et 18 G$ de plus par année au cours des cinq prochaines années.
- Le DPB procède actuellement à une analyse actualisée des dépenses de l’OTAN, dont le rapport devrait être publié dans les prochains mois.
Principaux responsables : Sous-ministre adjoint (Finance), Sous-ministre adjoint (Politiques).
10 avril 2024
Réforme de l’approvisionnement de la Défense
Question : La Défense nationale est incapable de mener à bien des projets en respectant les délais et le budget. Quand ce gouvernement va-t-il enfin réparer ce système d’approvisionnement cassé?
- Veiller à ce que nos soldats, nos marins et nos aviateurs disposent d’un équipement moderne et efficace est une priorité absolue pour la défense nationale.
- C’est pourquoi nous devons réformer notre système d’approvisionnement de la défense.
- Par exemple, nous chercherons à accélérer la mise en place de nouvelles capacités de production de munitions d’artillerie au Canada, ce qui créera des emplois qualifiés pour les travailleurs canadiens et des avantages économiques pour les collectivités canadiennes.
- En outre, afin d’accélérer l’intégration des nouvelles technologies dans nos équipements, la Défense pilotera une approche de maintien en puissance continu des capacités pour la mise à niveau des équipements.
- Ces activités viendront compléter nos travaux visant à raccourcir les délais des principales acquisitions, à réduire les risques opérationnels et financiers liés aux retards et, ce qui est peut-être le plus important, à réduire les lacunes en matière de capacités.
- Cette démarche, ainsi que la collaboration avec Services publics et Approvisionnement Canada sur la réforme de l’approvisionnement de la défense, nous donnera la souplesse nécessaire pour intégrer rapidement les dernières technologies et innovations dans des cycles de maintenance plus réguliers et plus progressifs.
Faits en bref
- Chaque année, plus de 100 000 contrats sont passés par la Défense nationale ou en son nom.
- Les pouvoirs de passation de marchés de la Défense nationale sont passés à 7,5 M$ pour les contrats de service concurrentiels, à 5 M$ pour l’acquisition de biens concurrentiels (plus 2,5 M$ pour les modifications de contrats), à 375 000 $ pour les contrats de service non concurrentiels et à 250 000 $ pour les contrats de biens non concurrentiels (plus 125 000 $ pour les modifications de contrats).
- Il s’agit d’une étape importante dans la rationalisation de la procédure d’approvisionnement, qui permettra au Ministère de passer directement 95 % de ses contrats en 2022.
- La Défense nationale collabore avec d’autres ministères clés, comme SPAC, afin d’accroître la main-d’œuvre dans le domaine de la gestion de projets et de l’approvisionnement, notamment par la création d’une « académie des achats et de l’approvisionnement » qui recrutera et formera des spécialistes de l’approvisionnement et de la gestion du matériel tout au long de leur carrière.
Contexte
Notre Nord, fort et libre
- La politique de défense du Canada, Notre Nord, fort et libre : Une vision renouvelée de la défense du Canada, décrit la manière dont le pays envisagera différemment l’acquisition d’équipements, notamment pour mieux les entretenir et les moderniser au fil du temps, et pour veiller à ce qu’ils soient optimisés afin de répondre aux divers besoins des Forces armées canadiennes. Il s’agit notamment de raccourcir le calendrier des principales acquisitions afin de réduire les risques opérationnels et financiers liés aux retards et aux écarts entre les capacités retirées et les nouvelles capacités ajoutées.
- En décembre 2023, Services publics et Approvisionnement Canada, le ministère de la Défense nationale, le ministère de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie et le Secrétariat du Conseil du Trésor ont lancé un examen du système d’approvisionnement de la défense du Canada. Il s’agit notamment d’examiner les processus internes utilisés par la défense pour définir les besoins et approuver les projets, ainsi que l’ensemble plus large de règles, de règlements et de politiques qui régissent les acquisitions militaires.
- Cet effort permettra de clarifier les mécanismes visant à faciliter la livraison en temps voulu des équipements militaires; de permettre un recours accru aux accords de gouvernement à gouvernement lorsqu’il est judicieux de développer des partenariats stratégiques; et d’examiner la meilleure façon de tirer parti des programmes existants pour investir stratégiquement dans les capacités nationales dont l’armée a besoin.
- La politique de défense souligne également l’engagement du Canada à rechercher des occasions économiques accrues dans le cadre des nouveaux accords commerciaux de défense conclus avec des partenaires de confiance.
Simplification de l’approvisionnement de défense
- La Défense nationale a déjà pris un certain nombre de mesures pour s’assurer que les membres des FAC obtiennent l’équipement dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin :
- Mettre à jour les processus de gestion des programmes d’approvisionnement de défense en éliminant les redondances et en améliorant la collaboration avec l’industrie;
- Accélérer l’approvisionnement pour les projets à faible risque et à faible complexité;
- Travailler en étroite collaboration avec des collègues de l’ensemble du gouvernement pour mettre en œuvre des approches plus agiles et innovantes en matière d’approvisionnement;
- Investir dans des professionnels de l’approvisionnement pour s’assurer que nous disposons de l’expertise et de la capacité nécessaires pour faire avancer les projets;
- Travailler avec l’industrie et d’autres partenaires gouvernementaux sur la manière dont nous pouvons progresser dans le maintien de solutions opérationnelles pour les plateformes. Il s’agirait de donner à la Défense nationale la souplesse nécessaire pour intégrer rapidement les dernières technologies développées par l’industrie, afin de garantir que les plateformes restent pertinentes et performantes tout au long de leur durée de vie;
- Passer de relations transactionnelles plus traditionnelles avec l’industrie sur le soutien en service à des relations davantage axées sur le partenariat. Cela nous permettra de travailler ensemble à l’élaboration de feuilles de route pour les systèmes qui devront être continuellement mis à jour et intégrés sur différentes plateformes tout au long de leur cycle de vie. Ce processus révisé permettra de s’assurer que l’industrie fait partie de la solution et qu’elle est en mesure de prévoir et de corriger toute obsolescence au fur et à mesure de l’évolution de la plateforme, réduisant ainsi notre besoin de projets de modernisation ou de mise à niveau en temps opportun.
Besoin opérationnel urgent (BOU)
- Missile anti-X portable (MAXP) – Les systèmes MAXP comprennent des missiles, des simulateurs et le soutien associé pour permettre au personnel des FAC déployé au sein du groupement tactique de présence avancée multinational de l’OTAN en Lettonie, dirigé par le Canada, de s’entraîner et de détruire des chars de combat principaux.
- L’appel d’offres a été lancé à l’été 2023. En décembre 2023, un contrat d’une valeur de 32,2 M$ US a été attribué à Rafael Advance Defense Systems;
- La capacité opérationnelle initiale (COI) est prévue pour la fin de l’année 2026, tandis que la capacité opérationnelle totale (COT) est attendue pour 2027.
- Système de défense aérienne (SDA) – Le projet de DA prévoit l’acquisition d’un système de défense aérienne à très courte portée (SDATCP) portable pour le groupement tactique de présence avancée de l’OTAN en Lettonie, afin de vaincre les aéronefs d’attaque et les petits aéronefs sans pilote hostiles dans sa zone d’opérations.
- L’appel d’offres a été lancé à l’été 2023;
- En février 2024, le gouvernement a annoncé l’attribution de trois contrats à Saab Canada, d’une valeur de 227,5 M$, pour l’acquisition des systèmes, des munitions de soutien et du soutien en service.
- Systèmes de défense contre les systèmes aéronefs sans pilote – Le projet de systèmes de lutte contre les aéronefs sans pilote fournira des mesures de protection contre les petits aéronefs sans pilote hostiles pour le personnel des FAC déployé dans le cadre de l’opération REASSURANCE.
- L’appel d’offres a été lancé à l’été 2023. En février 2024, le ministre de la Défense nationale a annoncé l’attribution de trois contrats à TRD Systems (Singapour), CACI Inc. (États-Unis) et Leonard UK Ltd. (Royaume-Uni) pour un montant d’environ 46 M$ pour la réalisation de la première phase;
- La COI est prévue pour la fin de l’année 2024, tandis que la COT est attendue pour 2027.
- L’approche fondée sur les risques pour l’approbation des contrats, menée par SPAC, permet aux projets moins complexes de progresser dans le processus d’acquisition avec moins de points de contrôle, ce qui permet à l’ensemble du programme de progresser vers une livraison des projets et des capacités dans les délais impartis.
- Le processus d’approbation de projet sur mesure a été mis en œuvre en 2017 afin de fournir un cadre souple et évolutif permettant à la Défense nationale de tirer pleinement parti de son niveau d’évaluation de la capacité organisationnelle de gestion de projet, grâce à une meilleure coordination interne, à une délégation accrue et à des processus d’approbation renforcés. Les projets à risque faible ou moyen qui suivent la procédure d’approbation adaptée progressent en moyenne deux à trois fois plus vite.
- La Défense nationale travaille avec des partenaires gouvernementaux et industriels pour optimiser les acquisitions de défense, notamment par le biais de nouvelles initiatives telles que le maintien en puissance continu des capacités (MPCC).
- L’initiative de MPCC cherche à déterminer les investissements continus dans les mises à niveau technologiques au cours de la phase en service d’une capacité pour s’assurer que l’équipement des FAC demeure pertinent sur le plan technologique, adapté à l’objectif et conforme aux exigences obligatoires de haut niveau existantes.
- À travers son initiative de transformation numérique, le Ministère tirera profit de la mise à niveau nécessaire de sa fonction de planification des ressources de l’entreprise afin de transformer et de moderniser les processus opérationnels, améliorant l’efficacité opérationnelle et le soutien décisionnel à tous les niveaux. Grâce à l’utilisation accrue de l’analytique et à une confiance accrue dans les données du système, le Ministère sera en mesure de mieux mobiliser les données essentielles pour orienter ses décisions.
Principaux responsables : Sous-ministre adjoint (Matériels), Sous-ministre adjoint (Politiques)
10 avril 2024
Engagements en matière de capacités dans la mise à jour de la politique de défense
Question : Pourquoi le gouvernement n’est-il pas en mesure de fournir aux Forces armées canadiennes les capacités dont elles ont désespérément besoin?
- Le Canada s’est engagé à fournir des équipements modernisés et efficaces aux FAC.
- C’est pourquoi, dans le cadre de la politique Notre Nord, fort et libre, nous nous sommes engagés à mettre en place de nouvelles capacités afin de fournir aux membres des FAC l’équipement dont ils ont besoin.
- Il s’agit notamment de l’engagement d’acquérir des aéronefs de détection aérienne avancée, des capacités de missiles à longue portée et des hélicoptères tactiques.
- En outre, nous chercherons à améliorer notre capacité à surveiller et à contrôler nos approches sous-marines et maritimes en étudiant les possibilités de renouvellement et d’élargissement de notre flotte de sous-marins.
- Dans le cadre de ces investissements, nous travaillerons avec le Centre de la sécurité des télécommunications pour renforcer notre capacité à mener des cyberopérations en créant un nouveau commandement des FAC pour le cyberespace.
- Ces investissements importants nous permettent d’être plus interopérables avec nos alliés et nos partenaires, et de mieux protéger et défendre nos propres intérêts.
Si l’on insiste sur le remplacement des sous-marins de la classe Victoria :
- Comme l’a dit le premier ministre, nous allons examiner quel type de sous-marins est le plus approprié pour protéger nos côtes, qui sont les plus longues du monde.
- Nous reconnaissons qu’avec les changements climatiques et l’ouverture du passage du Nord-Ouest au trafic maritime, le Canada aura besoin de beaucoup plus de capacités pour démontrer qu’il patrouille de manière responsable dans ses propres eaux intérieures.
- Nous savons également que la flotte de la classe Victoria arrive en fin de vie.
- C’est pourquoi nous sommes en train de définir les exigences d’un remplacement, et nous avons pris des engagements initiaux avec des pays et des entreprises qui possèdent actuellement des sous-marins qui répondent aux exigences canadiennes, ou qui sont en train d’en construire.
- Compte tenu de l’évolution de la situation en matière de sécurité et des exigences opérationnelles auxquelles est soumise la Marine royale canadienne (MRC), notre intention est d’éviter toute lacune en matière de capacités.
- Outre les délais de livraison, d’autres facteurs importants devront être évalués, à savoir les exigences technologiques, y compris les capacités sous la glace et les besoins opérationnels.
- Compte tenu de l’évolution de la situation en matière de sécurité et des exigences imposées à la MRC – notamment dans la région indo-pacifique et dans le cadre de l’opération REASSURANCE – notre intention est d’éviter toute lacune en matière de capacités.
- Bien que la propulsion nucléaire puisse répondre aux besoins opérationnels de la MRC, elle serait beaucoup plus coûteuse à l’achat et augmenterait la complexité technologique et opérationnelle.
Si l’on insiste sur la manière dont les missiles terrestres à longue portée peuvent défendre le Canada :
- Compte tenu de l’amélioration rapide des capacités des adversaires potentiels, les FAC sont confrontées à des obstacles croissants pour obtenir et maintenir la supériorité aérienne au cours des opérations.
- Une nouvelle capacité de missiles terrestres à longue portée pour l’Armée canadienne (AC) défendra le Canada en améliorant la capacité de l’AC à dissuader les menaces depuis les côtes canadiennes.
- Il permettra également aux FAC d’égaler la portée de nos adversaires et de riposter à une distance bien supérieure à sa capacité actuelle, en engageant des cibles à des distances allant jusqu’à 499 km.
- Cette nouvelle capacité est essentielle pour que l’AC puisse s’engager dans une guerre moderne contre ses adversaires, et elle permettra à nos membres des FAC d’obtenir l’équipement dont ils ont besoin.
Faits en bref
Notre Nord, fort et libre : Défendre le Canada
- Sections III et IV – elles décrivent notre plan pour concrétiser cette vision, en mettant l’accent sur le renforcement des fondements de notre armée, la modernisation des capacités existantes et l’acquisition de nouvelles capacités, l’amélioration de notre capacité de mise en œuvre par le renforcement des capacités civiles, la réforme des acquisitions, la numérisation de l’armée, l’exploitation des innovations et le développement d’une relation plus forte avec la base industrielle de défense du Canada.
Investissements :
- 8,1 G$ au cours des cinq prochaines années.
- 73 G$ au cours des 20 prochaines années.
Cycle de révision :
- L’Équipe de la Défense procédera à des examens de la politique stratégique tous les quatre ans, dans le cadre d’une mise à jour intégrée de la stratégie de sécurité nationale du Canada.
- Cette approche délibérée jettera les bases d’un succès durable à long terme et d’une croissance continue de nos capacités de défense.
Contexte
Approvisionnements soulignés dans la politique Notre Nord, fort et libre
- La politique de défense révisée, intitulée Notre Nord, fort et libre, prévoit de nouvelles capacités pour rendre le Canada plus interopérable avec ses alliés et ses partenaires, et mieux à même de protéger et de défendre ses propres intérêts. Ces investissements permettront ce qui suit :
- Étudier les possibilités de renouvellement et d’élargissement de notre flotte de sous-marins;
- Acquérir des capteurs maritimes spécialisés pouvant être rapidement déployés sur nos navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique afin d’assurer la surveillance des océans;
- Construire une nouvelle station terrestre pour les satellites dans l’Arctique;
- Étudier les possibilités d’acquérir une nouvelle flotte de véhicules tout-terrain adaptés spécifiquement à la glace, à la neige et à la toundra.
- Cette politique s’appuie également sur l’investissement de 38,6 G$ dans le NORAD que le Canada a annoncé en 2022, notamment :
- Acquérir des aéronefs de détection aérienne avancée;
- Explorer la défense aérienne et antimissile intégrée du Canada et de l’Amérique du Nord;
- Explorer les options d’acquisition de défenses aériennes au sol;
- Explorer les options d’acquérir de nouvelles capacités de missiles à longue portée pour notre armée.
- Enfin, pour mieux soutenir les opérations militaires à l’étranger et tirer les enseignements de la lutte menée par l’Ukraine pour se défendre, le Canada concentrera ses investissements internationaux sur la lutte contre les menaces pesant sur la sécurité de ses troupes à l’étranger et sur leur capacité à contribuer à la réalisation des objectifs du Canada et des Alliés. Ces investissements comprendront :
- Explorer les options pour moderniser nos capacités d’artillerie;
- Améliorer le maintien en puissance de nos flottes navales;
- Étudier les options pour moderniser ou remplacer nos flottes de chars et de véhicules blindés légers, y compris les possibilités d’établir un programme de production de véhicules blindés légers;
- Explorer les options pour l’acquisition d’une série de drones de surveillance et d’attaque et de capacités de contre-drones;
- Acquérir une capacité globale de communication par satellite à l’échelle mondiale.
Principaux responsables : Sous-ministre adjoint (Matériels), Marine royale canadienne, Armée canadienne, Aviation royale canadienne
10 avril 2024
Notre Nord, fort et libre – Initiatives pour le Nord et l’Arctique
Question : Quels sont les investissements réalisés dans le cadre de notre politique Notre Nord, fort et libre dans le Nord canadien et l’Arctique?
- Alors que l’Arctique continue de présenter de nouveaux défis pour la sécurité du Canada, nous adoptons une nouvelle approche qui permettra d’améliorer et de moderniser nos défenses dans la région.
- Cette somme comprend 222 M$ sur 20 ans pour la construction d’une nouvelle station terrestre de satellite dans l’Arctique, qui améliorera notre capacité à détecter, dissuader et répondre aux activités malveillantes.
- Nous engageons également 218 M$ sur 20 ans pour mettre en place des carrefours de soutien opérationnel du Nord afin d’améliorer notre présence et notre mobilité dans l’Arctique.
- De plus, nous étudions les possibilités d’acquérir de nouveaux véhicules adaptés à la glace, à la neige et à la toundra.
- En mer, pour suivre et évaluer les menaces sous-marines le long des trois côtes, nous acquerrons des capteurs maritimes spécialisés pour assurer la surveillance des océans.
- La Marine royale canadienne (MRC) étudie également les possibilités de renouveler et d’élargir sa flotte avec des sous-marins à propulsion conventionnelle capables de fonctionner sous les glaces.
- Tout en concevant et en mettant en œuvre ces initiatives, nous continuerons à travailler avec nos partenaires autochtones pour faire progresser ensemble notre défense nationale et donner la priorité à la réconciliation.
Faits en bref
Notre Nord, fort et libre : Investissements dans l’Arctique
- 222 M$ au cours des 20 prochaines années pour la construction d’une station satellite au sol.
- 218 M$ au cours des 20 prochaines années pour créer des carrefours de soutien opérationnel du Nord.
- 1,4 G$ au cours des 20 prochaines années pour acquérir des capteurs maritimes spécialisés afin d’assurer la surveillance des océans, y compris dans l’Arctique et le Nord.
- Dans le cadre de la politique Notre Nord, fort et libre, nous nous engageons également à explorer les options afin de :
- Acquérir de nouveaux véhicules adaptés à la glace, à la neige et à la toundra;
- Permettre aux navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique d’embarquer des hélicoptères;
- Renouveler et développer notre flotte de sous-marins.
Contexte
Investissements dans le Nord et dans l’Arctique
- Station terrestre pour satellite
- 222 M$ sur 20 ans pour construire une nouvelle station satellite au sol dans l’Arctique;
- Cela améliorera la capacité des FAC à détecter, dissuader et répondre aux activités malveillantes et à communiquer rapidement ces menaces à ses partenaires.
- Carrefours de soutien opérationnel du Nord
- 218 M$ sur 20 ans pour établir les carrefours de soutien opérationnel du Nord;
- Ils augmenteront la réactivité militaire, permettant aux FAC de relever les défis dans les régions nordiques éloignées avec un préavis plus court et pour des périodes plus longues;
- Ils offriront la possibilité de mettre en place des infrastructures polyvalentes au service des FAC, des gouvernements territoriaux, des peuples autochtones et des collectivités nordiques, dans la mesure du possible.
- Capteurs maritimes spécialisés
- 1,4 G$ sur 20 ans pour l’acquisition de capteurs maritimes spécialisés destinés à la surveillance des océans;
- Ils seront utilisés pour surveiller les approches maritimes du Canada, notamment dans l’Arctique et le Nord;
- Ils constitueront un élément essentiel de la capacité des FAC à défendre le Canada contre des menaces sous-marines de plus en plus nombreuses et sophistiquées, notamment des missiles lancés par des navires, des systèmes sous-marins, des navires et des sous-marins.
- Renouvellement et expansion de notre flotte de sous-marins
- Dans le cadre de la politique Notre Nord, fort et libre, nous nous engageons à étudier les options pour le renouvellement et l’expansion de notre flotte de sous-marins;
- Cela permettra à la MRC de projeter une force de dissuasion persistante sur les trois côtes, avec des sous-marins à propulsion conventionnelle capables de naviguer sous la glace.
- Véhicules tout-terrain pour la mobilité arctique
- Dans le cadre de la politique Notre Nord, fort et libre, nous nous engageons à explorer les options pour acquérir de nouveaux véhicules adaptés à la glace, à la neige et à la toundra;
- Ces véhicules polyvalents et tout-terrain seraient capables de fonctionner efficacement sur tous les terrains et dans toutes les conditions climatiques de l’Arctique;
- Ces véhicules permettraient aux militaires de maintenir une surveillance dans les régions reculées et le long de l’ensemble du littoral canadien, et de mieux répondre aux activités non autorisées.
- Permettre aux navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique d’embarquer des hélicoptères
- Dans le cadre de la politique Notre Nord, fort et libre, nous avons pris l’engagement d’étudier les options qui permettraient à nos patrouilleurs extracôtiers et de l’Arctique d’embarquer et d’utiliser nos hélicoptères maritimes en mer;
- Cela renforcera la capacité des FAC à répondre à une série de besoins, notamment en matière de recherche et de sauvetage, de secours en cas de catastrophe, de reconnaissance et de surveillance de l’Arctique.
Consultation des collectivités du Nord
- Lors de la conception et de la mise en œuvre des initiatives de la politique Notre Nord, fort et libre, le gouvernement travaillera avec des partenaires nordiques, conformément à ses engagements en matière de réconciliation et aux travaux connexes menés dans le cadre de la politique de l’Arctique et du Nord.
Principaux responsables : Sous-ministre adjoint (Politiques), Sous-ministre adjoint (Infrastructure et environnement)
XX avril 2024
Modernisation du recrutement
Question : De quelle manière la politique Notre Nord, fort et libre va-t-elle combler le déficit de recrutement des Forces armées canadiennes?
- La politique Notre Nord, fort et libre souligne notre priorité de ramener les Forces armées canadiennes (FAC) à leur effectif autorisé d’ici 2032, tout en jetant les bases d’une croissance future soutenue.
- Nous prendrons un large éventail de mesures nouvelles et innovantes pour attirer davantage de Canadiens vers les possibilités uniques de service qu’offrent les FAC.
- Par exemple, nous simplifierons la procédure d’habilitation de sécurité et établirons une période probatoire afin d’enrôler les candidats plus rapidement.
- Nous allons également réévaluer les exigences médicales et supprimer les processus et critères obsolètes dans la mesure du possible, afin de soutenir les efforts visant à combler notre déficit en personnel.
- Les personnes sont au cœur de tout ce que nous faisons, et nous restons déterminés à nous moderniser et à rivaliser pour attirer des talents divers, sans compromettre la sécurité ou les normes de service de nos membres.
Si l’on insiste sur des mesures précises :
- Nos efforts actuels se concentrent sur le développement de la technologie numérique afin d’améliorer l’expérience des candidats, d’accélérer les vérifications requises et d’entrer en contact avec de nouveaux groupes de candidats.
- Par exemple, nous dotons en priorité les centres de recrutement et les écoles de formation afin d’accroître notre capacité de recrutement.
- Les FAC modernisent également l’instruction en optimisant la transition des nouveaux membres vers le service, en simplifiant les activités d’instruction et en fournissant aux nouvelles recrues un travail utile plus rapidement et plus efficacement.
Si l’on insiste sur la période probatoire :
- Nous adoptons une nouvelle approche pour recruter et former davantage de militaires.
- Pour commencer, les FAC créeront une période probatoire afin d’accélérer l’enrôlement des candidats.
- Cet effet probatoire permettra d’accélérer la vérification de l’aptitude, de réévaluer les exigences médicales et d’abolir les processus et critères obsolètes dans la mesure du possible, afin de soutenir les efforts visant à combler d’urgence les lacunes en matière de personnel.
Faits en bref
Financement :
- Dans le cadre de la politique Notre Nord, fort et libre, on prévoit un investissement de 8,1 G$ au cours des cinq prochaines années et de 73 G$ au cours des 20 prochaines années.
- Cela comprend :
- 10,2 G$ sur 20 ans dans les infrastructures actuelles et nouvelles afin de soutenir le rythme requis pour la formation, les opérations et les activités militaires quotidiennes;
- 1,8 G$ sur 20 ans pour augmenter le nombre de spécialistes civils dans les domaines prioritaires afin d’accélérer et d’améliorer l’achat de nouveaux équipements, de recruter et de former de nouveaux soldats et de moderniser notre infrastructure, entre autres.
Effectif total combiné de la Force régulière et de la Première réserve : 92 736 (au 29 février 2024).
Statistiques de recrutement :
- Au 31 décembre 2023, les FAC ont reçu 53 213 candidatures.
- Les citoyens canadiens représentent environ 72,6 % (36 473) de l’ensemble des candidats, et les résidents permanents environ 27,4 % (13 740).
- Entre le 1er novembre 2022 et le 21 février 2024, environ 25 000 résidents permanents ont manifesté leur intérêt pour les FAC.
- En 2023-2024 (en date du 31 janvier 2024), 6 428 personnes ont rejoint la Force régulière et la Première réserve, dont 16 % étaient des femmes.
- Admissions en 2022–2023 : 7 173 personnes;
- Admissions en 2021–2022 : 8 071 personnes.
- Représentation autochtone : 3,0 % (en décembre 2023); l’objectif est de 3,5 % d’ici à 2026.
- À partir de juillet 2023, les FAC proposeront cinq programmes de formation autochtones à l’échelle nationale, qui combinent l’acquisition de compétences militaires et l’enseignement de la culture autochtone.
Contexte
Nouvelles mesures relatives aux habilitations de sécurité :
- Le MDN prend plusieurs mesures visant à améliorer et à moderniser l’efficacité de ses procédures de contrôle de sécurité. Cela comprend :
- Travailler à simplifier la procédure d’habilitation de sécurité afin de réduire le temps nécessaire aux nouvelles recrues pour occuper leur poste;
- Embaucher davantage de spécialistes civils pour accélérer l’enrôlement;
- Mettre en place une période probatoire pour permettre à un plus grand nombre de personnes de porter l’uniforme pendant que d’autres processus sont en cours. De plus amples informations sur les mesures supplémentaires spécifiques visant à accélérer les contrôles de sécurité seront disponibles dans les mois à venir.
- Entre-temps, les évaluations des habilitations de sécurité continuent d’être traitées sur la base des priorités établies; la dotation en personnel reste la priorité numéro un.
- Plusieurs facteurs contribuent aux délais nécessaires à la réalisation des évaluations, notamment le niveau évalué et la disponibilité des renseignements fournis par le candidat. En fonction de la priorité et du niveau, la procédure peut durer de quelques jours à 18 mois. Le traitement des niveaux les plus élevés d’habilitation de sécurité dans les FAC reste un défi pour tous les groupes professionnels qui ont besoin d’habilitations de sécurité de haut niveau.
- En particulier, les FAC ont récemment modifié le traitement des habilitations de sécurité pour les cyberopérateurs afin qu’ils puissent terminer leur instruction initiale et être employés dans leurs premières unités avec moins de retard.
- Les FAC ont harmonisé l’instruction et l’emploi des stagiaires sur le processus d’habilitation de sécurité afin de réduire les retards potentiels et d’optimiser les possibilités d’éducation et d’expérience.
Mesures en place :
Recrutement des Autochtones
- La Défense nationale met en œuvre un large éventail de programmes de recrutement proactifs et ciblés visant à accroître la représentation des Autochtones au sein des FAC. Ces programmes et initiatives comprennent :
- Le Programme d’enrôlement des Autochtones des FAC : un programme de trois semaines offrant une expérience concrète aux Autochtones qui envisagent de faire carrière dans les Forces armées canadiennes;
- Le Programme d’initiation au leadership à l’intention des Autochtones : il offre aux participants autochtones une exposition aux disciplines militaires et universitaires des FAC. Enrôlés et payés à titre d’élèves-officiers, les participants ont des occasions d’éducation et de leadership de niveau universitaire au Collège militaire royal de Kingston, en Ontario. Il s’agit du seul programme autochtone axé sur le développement d’officiers potentiels. Les participants sont enrôlés dans la Force régulière à titre d’élèves-officiers;
- Plusieurs programmes d’été pour les Autochtones de la Première réserve : des programmes rémunérés de six semaines, qui intègrent des enseignements culturels à l’instruction militaire. Les participants qui réussissent un programme reçoivent la qualification militaire de base de la Réserve de l’Armée de terre des FAC.
Recrutement de résidents permanents
- Le groupe du recrutement des FAC accepte les candidats formés des forces armées étrangères. Ces candidats comprennent des pilotes, des officiers logistiques, des officiers d’infanterie et d’autres professionnels qualifiés, qui peuvent s’enrôler dans les FAC s’ils ont le statut de résident permanent au Canada.
- Cela permet à d’autres résidents permanents, qui satisfont aux mêmes critères que les citoyens canadiens, de s’enrôler dans les FAC en tant que nouvelles recrues ou élèves-officiers.
- Le 18 octobre 2022, le chef d’état-major de la Défense a signé un document qui renforce la politique existante et délègue au commandant du Commandement du personnel militaire et au commandant du Groupe du recrutement des Forces canadiennes le pouvoir d’enrôler un citoyen d’un autre pays qui a le statut de résident permanent au titre de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.
Programme Expérience de la Marine (PEN)
- Ce programme offre aux Canadiens la possibilité de vivre l’expérience de la marine en tant que marin dans le cadre d’un contrat d’un an et de se familiariser avec divers métiers de la marine avant de décider si une carrière dans celle-ci leur convient.
- Les participants reçoivent la même rémunération et bénéficient des mêmes avantages sociaux que les autres recrues des FAC.
- Après le contrat d’un an, les participants peuvent choisir de continuer à travailler pour la MRC, à temps plein ou à temps partiel, d’être mutés à un autre élément ou de quitter la MRC.
- Au 22 février 2024, il y avait 1 375 candidats potentiels au PEN. Il s’agit des personnes qui ont soumis un formulaire de candidature en ligne. À cette même date, 146 marins du PEN ont été enrôlés.
Stratégie de maintien en poste des FAC
- Le 6 octobre 2022, la Défense nationale a publié la Stratégie de maintien en poste des FAC, qui comporte trois éléments :
- Mieux comprendre les facteurs qui influencent ou entravent les taux de maintien en poste;
- Décrire les principaux facteurs importants, allant des responsabilités de leadership aux politiques souples en passant par une communication efficace;
- Définir des niveaux d’effort concrets pour guider une approche délibérée face à cet ensemble de problèmes, y compris le renforcement de la gouvernance.
Initiative de modernisation numérique du recrutement (IMNR)
- En réponse aux défis de recrutement, la Défense nationale a cherché à créer un système de recrutement agile, moderne et centré sur l’humain.
- Le déploiement complet de ce système est prévu pour le premier trimestre de l’exercice 2024-2025.
- Parmi les mises à jour du système attendues dans le cadre de cette initiative, on peut citer :
- Tests d’inventaire de personnalité en ligne pour permettre le déroulement de nombreuses étapes sans devoir se rendre dans un centre de recrutement;
- Rappels de messages de tests automatisés pour aviser les candidats de l’état de leur dossier, des prochaines étapes et des étapes qu’ils doivent réaliser;
- L’outil de sélection multiple permettra aux recruteurs de traiter plusieurs dossiers comparables en même temps, réduisant ainsi le temps nécessaire pour effectuer des tâches répétitives.
Principaux responsables : Chef du personnel militaire
XX avril 2024
Soutien aux membres des FAC et à leurs familles (Maintien en poste)
Question : Qu’est-ce que la politique Notre Nord, fort et libre prévoit pour soutenir les membres des Forces armées canadiennes et leurs familles?
- Nous savons que les membres des Forces armées canadiennes (FAC) et leurs familles sont confrontés à des défis uniques en raison des exigences professionnelles, et c’est pourquoi notre personnel doit être notre principale priorité.
- Nous incluons donc de nouvelles mesures dans la politique Notre Nord, fort et libre qui renforcent la façon dont nous maintenons en poste et prenons soin de notre personnel pour faire de nous une organisation plus forte, plus efficace et plus inclusive.
- En particulier, cette politique comprend des investissements qui améliorent la qualité de vie de nos membres en service en donnant la priorité au logement et à la garde d’enfants, ce qui les aidera ainsi que leur famille à faire face aux pressions liées au coût de la vie.
- Par exemple, nous investirons 295 M$ supplémentaires pour construire de nouvelles infrastructures et rénover les logements existants.
- Grâce à cette politique, nous investirons 100 M$ pour offrir aux militaires un meilleur accès aux services de garde d’enfants dans les bases à travers le pays.
- En outre, nous allons accélérer le développement d’une plateforme de dossiers médicaux électroniques (DME) qui améliore la continuité des services de santé des militaires lorsqu’ils se déplacent d’une province ou d’un territoire à l’autre.
- Ces investissements permettront aux FAC de reconnaître et de récompenser les militaires et leurs familles pour les sacrifices qu’ils font au service des Canadiens, ce qui conduira à une armée plus diversifiée, plus efficace et plus performante sur le plan opérationnel.
Si l’on insiste sur des initiatives en matière de logement :
- En plus d’investir 295 M$ pour soutenir les efforts de construction et de rénovation de logements, nous créerons une stratégie de logement pour les FAC afin d’améliorer l’accès au logement pour leurs membres, comme nous l’avons fait pour tous les Canadiens.
- Les investissements dans le logement décrits dans la politique Notre Nord, fort et libre viendront compléter nos mesures actuelles en matière de logement, notamment la construction de 650 logements familiaux au cours des cinq prochaines années.
- Dans l’intervalle, nous construirons environ 650 unités de logements familiaux dans les régions qui en ont le plus besoin au cours des cinq prochaines années.
- En fait, des plans sont en cours pour construire des unités à plus forte densité afin d’utiliser plus efficacement les terrains et les infrastructures à Esquimalt, Edmonton, Borden, Kingston, Trenton, Halifax, Petawawa, Gagetown, Ottawa et Valcartier.
Si l’on insiste sur des initiatives en matière de service de garderie :
- Le service militaire nécessite souvent des déménagements et des déploiements fréquents, ce qui fait de la qualité des services de garderie plus qu’une simple commodité.
- Des services de garderie sont déjà offerts dans 27 des 32 centres de ressources pour les familles des militaires des bases/escadres, mais ces services sont souvent limités ou gérés par des organisations à but non lucratif constituées à l’échelon provincial.
- Afin de renforcer le soutien que nous offrons aux familles de nos militaires, nous investirons 100 M$ pour améliorer l’accès des militaires aux services de garderie dans les bases du pays.
- Les détails de la répartition de ces fonds entre les bases sont encore en cours d’élaboration.
- Nous informerons les militaires et leurs familles au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Faits en bref
Financement :
- 295 M$ sur 20 ans pour établir une stratégie de logement des FAC, construire de nouveaux logements et rénover les logements existants afin que les membres des FAC disposent d’un lieu sûr et abordable qu’ils pourront appeler leur maison là où ils seront affectés avec leur famille.
- 100 M$ sur cinq ans pour améliorer l’accès aux services de garderie pour le personnel des FAC dans les bases du Canada.
Mesures existantes :
- La Défense nationale entretient et gère environ 11 700 logements familiaux répartis sur 27 sites, par l’intermédiaire de l’Agence de logement des Forces canadiennes (ALFC).
- Principales mesures de soutien au coût de la vie :
- Indemnité différentielle de logement des Forces canadiennes (IDLFC) – On estime qu’environ 28 000 membres des FAC auront droit à cette nouvelle indemnité de logement;
- Indemnité différentielle provisoire de vie chère (IDPVC) – Cette aide facilitera la transition vers l’IDLFC et diminuera progressivement jusqu’à la fin de la politique en juillet 2026.
Contexte
Investissements existants dans le logement familial militaire
Voici une ventilation complète des nouveaux logements familiaux construits depuis 2018 :
- | EF 2018-2019 | EF 2019-2020 | EF 2020-2021 | EF 2021-2022 | EF 2022-2023 | EF 2023-2024 | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|
BORDEN | - | - | 12 | - | 12 | ||
COMOX | - | - | 12 | 12 | 24 | ||
KINGSTON | - | - | - | 2 | - | - | 2 |
MOOSE JAW | 6 | - | - | - | - | - | 6 |
SHILO | - | - | 8 | 6 | 14 | ||
TRENTON | 10 | - | - | - | - | - | 10 |
Total | 16 | - | 24 | 2 | 8 | 18 | 68 |
- Des investissements sont également réalisés pour rénover les logements familiaux existants, afin de s’assurer que le portefeuille de logements continue à répondre aux besoins des membres des FAC.
- Au cours de l’exercice 2021-2022, la Défense nationale a commencé à allouer 40 M$ par année pendant 10 ans pour investir dans le programme de logement résidentiel.
- Depuis l’exercice 2022-2023, la Défense nationale a augmenté cette allocation de 15 M$ supplémentaires par année pendant trois ans, ce qui représente un investissement annuel total de 55 M$ dans le logement résidentiel pour les membres des FAC;
- En 2023-2024, le financement a été augmenté de 15 M$ supplémentaires par année, pendant trois ans. Voici la répartition annuelle du financement qui en résulte :
- EF 2023-2024 ET EF 2024-2025 : 70 M$;
- EF 2025-2026 : 55 M$;
- EF 2026-2027 à l’EF 2030-2031 : 40 M$.
- Au total, 490 M$ seront investis dans le programme de logement familial sur une période de 10 ans, afin de construire de nouvelles unités et de poursuivre la rénovation du portefeuille existant.
- Voici les projets de construction en cours :
- Immeuble de 12 logements à la 19e Escadre Comox, en Colombie-Britannique (prêt à être occupé en avril 2024);
- Deux immeubles de six logements à la base de soutien de la 3e Division canadienne d’Edmonton dont la construction devrait débuter au printemps 2024. Il s’agira des premiers immeubles d’habitation à consommation carboneutre construits par le MDN.
- Des plans sont également en cours pour commencer à construire de nouveaux logements familiaux à la BFC Borden, BFC Esquimalt, BFC Kingston et la 8e Escadre Trenton.
- Les travaux sur le chantier à Edmonton devraient commencer en mai 2024. Entre-temps, la conception des bâtiments de la BFC Kingston et de la BFC Borden est en cours et leur construction devrait commencer à la fin de 2025 ou au début de 2026. Les délais prévus pour la construction de la BFC Esquimalt et de la 8e Escadre Trenton sont encore en cours d’élaboration.
Soutiens au coût de la vie existant
- Indemnité différentielle de logement des Forces canadiennes (IDLFC) – L’IDLFC remplace l’indemnité de vie chère en région (IVCR) et est entrée en vigueur le 1er juillet 2023. Alors que cette dernière était fondée sur le coût de la vie (p. ex. hébergement, épicerie, transport, coûts de garderie, etc.) dans une zone géographique par rapport à Ottawa/Gatineau, l’IDLFC fournit une aide financière plus ou moins importante pour le logement à chaque lieu d’affectation.
- On estime qu’environ 28 000 membres des FAC pourront bénéficier de l’IDLFC.
- Indemnité différentielle provisoire de vie chère (IDPVC) – L’IDPVC est entrée en vigueur le 1er juillet 2023 et facilitera la transition de l’IVCR vers l’IDLFC. Le gel de 15 ans des taux de l’IVCR a créé un environnement dans lequel les membres se sont habitués à l’indemnité lorsque les contraintes liées au coût de la vie ont été atténuées par des augmentations de salaire et des facteurs économiques locaux.
- L’IDPVC prendra fin le 30 juin 2026.
- Augmentations de solde – En 2023, les officiers du service général (lieutenant-colonel et de grades inférieurs), les pilotes, les médecins et dentistes et tous les militaires du rang ont reçu une augmentation de solde de 12 % sur quatre ans (de 2021 à 2024). Les colonels, les généraux et les officiers d’état-major ont quant à eux bénéficié d’une augmentation de salaire de 13 % sur plusieurs années (de 2022 à 2025).
Principaux responsables : Sous-ministre adjoint (Infrastructure et environnement), Chef du personnel militaire
XX avril 2024
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