Dépistage du cancer dans les FAC

Généralités

Qu’est-ce que le dépistage du cancer? Quels en sont les avantages et les limites?

Le dépistage du cancer consiste à subir des tests pour détecter un cancer à un stade précoce, avant l’apparition des symptômes. Une détection précoce permet de réduire les complications, d’offrir davantage d’options de traitements et d’améliorer les chances de survie. Bien que le dépistage présente de nombreux avantages, il entraîne également certains inconvénients. Il est important de comprendre ces deux aspects pour faire des choix éclairés.

Quels sont les inconvénients causés par le dépistage du cancer?

Malgré les avantages considérables qu’il présente, le dépistage du cancer comporte certains risques et inconvénients.

  • Inconfort : certains tests de dépistage peuvent être désagréables ou inconfortables pour certaines personnes. Le dépistage peut cependant avoir d’importantes répercussions sur la santé d’une personne; il devrait être fortement envisagé malgré l’inconfort potentiel.
  • Inquiétude et stress : l’anxiété et le stress liés à l’intervention et à l’attente des résultats peuvent être difficiles à vivre pour certaines personnes.
  • Résultats faussement positifs : il arrive qu’un résultat indique un cancer potentiel ou une probabilité plus élevée de cancer alors que ce n’est pas le cas, ce qui provoque une inquiétude, un stress et des tests et interventions supplémentaires inutiles. Certaines personnes pourraient ainsi être réticentes à subir des tests de dépistage à l’avenir.
  • Résultats faussement négatifs : un résultat peut parfois s’avérer faussement négatif, et un cancer peut ne pas être décelé. Chaque test a ses limites, et les tests de dépistage ne sont pas précis à 100 %.
  • Association à un traumatisme : par exemple, un test de Pap peut être une expérience chargée et pourrait déclencher une réaction chez certaines personnes. Les Services de santé des Forces canadiennes s’engagent à fournir des soins tenant compte des traumatismes afin que les militaires puissent décider du test de dépistage et de la façon dont il est effectué.
  • « Les faibles doses de rayonnement utilisées pour les examens d’imagerie peuvent augmenter légèrement le risque de cancer, mais il est important de mettre les choses en perspective. » (Référence : Understanding Radiation Risk from Imaging Tests | American Cancer Society [en anglais]). Les gens sont exposés chaque jour à de petites quantités de rayonnements ionisants qui existent dans l’environnement naturel. Pour la majorité d’entre eux, les avantages du dépistage l’emportent sur ce faible risque.

Si vous avez des questions ou des préoccupations sur le dépistage du cancer, veuillez communiquer avec votre unité de prestation de soins de santé locale pour parler à votre fournisseur de soins de santé.

Pourquoi n’y a-t-il que quatre programmes de dépistage du cancer au Canada?

Il existe actuellement trois programmes de dépistage communs au Canada, soit pour le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus et le cancer colorectal. Un programme de dépistage du cancer du poumon commence tout juste à être offert. Pour être mis en œuvre, un programme de dépistage doit répondre à certains critères : il doit s’agir d’un problème de santé important (cause de décès ou de maladie grave), il doit exister un test permettant de détecter la maladie avant qu’elle ne provoque des symptômes, il doit exister des options de traitement pour la maladie dans sa phase précoce, et le programme doit être rentable. Les programmes de dépistage du cancer actuellement offerts au Canada répondent à ces critères.

Comment réduire le risque de développer un cancer?

Pour réduire le risque de développer un cancer, il est important d’adopter des comportements de prévention, comme ne pas fumer, adopter une alimentation saine et limiter sa consommation d’alcool conformément aux Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada. De plus, la détection précoce par le dépistage du cancer (avant l’apparition des symptômes) est une intervention puissante pour la santé de la population et permet d’améliorer les résultats des patients.

Dépistage du cancer dans les FAC

Quelles sont les modifications apportées au processus de dépistage du cancer par les SSFC?

À partir de février 2025, les Services de santé des Forces canadiennes (SSFC) enverront des courriels confidentiels et automatisés aux membres des Forces armées canadiennes (FAC) du groupe d’âge ou du sexe appropriés ainsi qu’à ceux qui présentent des facteurs de risque afin de les informer de leur admissibilité à des tests de dépistage du cancer. Par exemple, toute personne âgée de 50 ans ou plus peut subir un examen de dépistage du cancer colorectal. Les membres des FAC qui reçoivent ce courriel sont encouragés à prendre rendez-vous avec leur fournisseur de soins primaires des SSFC afin de discuter du dépistage du cancer et de prendre les mesures nécessaires.

Qui a accès aux renseignements personnels et sur la santé utilisés pour envoyer les courriels automatisés aux membres des FAC? Les renseignements sont-ils protégés?

Les dossiers médicaux et les renseignements personnels des membres des Forces armées canadiennes (FAC) sont conservés en toute sécurité dans le Système d’information sur la santé des Forces canadiennes (SISFC), le système de dossiers médicaux électroniques des FAC. Les renseignements contenus dans le SISFC ne sont accessibles qu’au personnel autorisé des Services de santé des Forces canadiennes (SSFC), du ministère de la Défense nationale (MDN) et des FAC afin de générer des courriels automatisés basés sur des données démographiques. Les membres des FAC peuvent être assurés que leurs renseignements personnels sur la santé sont protégés dans le SISFC et ne seront pas compromis par ce processus.

Où les membres des FAC peuvent-ils subir un examen de dépistage du cancer?

Tous les examens d’imagerie diagnostique pour le dépistage du cancer dans les Forces armées canadiennes, comme les mammographies et les tomographies assistées par ordinateur, seront envoyés à des centres d’imagerie locaux qui offrent ces services. Le dépistage du cancer du col de l’utérus (test de Pap) et du cancer colorectal (collecte de selles à domicile) peut généralement être effectué dans les cliniques du Service de santé des Forces canadiennes.

Pourquoi cette modification est-elle apportée?

Les Services de santé des Forces canadiennes (SSFC) s’engagent à soigner et à soutenir les membres des Forces armées canadiennes (FAC). Il n’y a actuellement aucun mécanisme en place pour informer les patients qu’ils sont admissibles à des tests de dépistage du cancer; les membres des FAC doivent se rendre dans un centre de soins primaires et discuter de dépistage du cancer avec leur fournisseur de soins de santé des SSFC. Comme ils sont très occupés, ces rappels par courriel peuvent les aider à bénéficier d’un dépistage du cancer efficace et opportun, ce qui se traduit par de meilleurs résultats de santé des patients.

Si un militaire reçoit un courriel, cela signifie-t-il qu’il doit subir un examen de dépistage du cancer?

Au bout du compte, la décision de subir un examen de dépistage du cancer est un choix personnel, mais les fournisseurs de soins de santé peuvent offrir leur soutien et leurs conseils afin que les militaires puissent prendre une décision éclairée. Lorsqu’un militaire reçoit un courriel de rappel de dépistage, l’étape suivante consiste à prendre rendez-vous avec son fournisseur de soins primaires afin de discuter de sa situation et de son état de santé et de déterminer si le dépistage lui convient.

Quelle est la prévalence du cancer chez les membres des FAC?

Le cancer est courant au Canada. Les cancers les plus communs au Canada sont généralement aussi les plus communs chez les membres des Forces armées canadiennes (FAC), qu’ils soient actifs ou à la retraite. Au Canada, environ 43 % des femmes et 45 % des hommes développeront un cancer au cours de leur vie. Le cancer colorectal et le cancer du poumon sont les cancers les plus communs chez les Canadiens et Canadiennes. De plus, le cancer du sein est l’un des cancers les plus communs chez les femmes et les personnes ayant des seinsNote de bas de page 1 , et le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus communs chez les hommes et les personnes à qui on a attribué le sexe masculin à la naissance. Ces cancers ont une prévalence similaire chez les membres des FAC, qui ont également un risque comparable ou légèrement inférieur de mourir d’un cancer par rapport à la population canadienne générale.

Quels sont les avantages de ce nouveau processus pour les membres des FAC?

Au-delà de la prévention, le dépistage précoce pour détecter le cancer tôt (avant l’apparition des symptômes) est l’intervention pour la santé de la population la plus puissante pour améliorer les résultats pour les patients. Le dépistage du cancer sauve des vies et une détection précoce permet de réduire les complications, d’offrir davantage d’options de traitement et d’améliorer les chances de survie.

Quels sont les groupes admissibles au dépistage du cancer?

Bien que certains membres des Forces armées canadiennes (FAC) puissent présenter des facteurs de risque individuels qui justifient un dépistage plus précoce, les recommandations suivantes s’adressent aux personnes présentant un risque moyen et n’ayant aucun symptôme.

Ces recommandations sont conformes aux recommandations fédérales, provinciales et territoriales et ont été examinées par le groupe de travail sur la prévention du cancer du Service de santé des Forces canadiennes (SSFC).

  • Cancer du sein : Les femmes et les personnes ayant des seinsNote de bas de page 1  devraient prendre rendez-vous avec leur fournisseur de soins primaires dès l’âge de 40 ans pour discuter du meilleur moment pour commencer le dépistage et des options offertes. Le dépistage systématique est recommandé à partir de 50 ans.
  • Cancer colorectal : On recommande aux personnes âgées de 50 ans ou plus de prendre rendez-vous avec leur fournisseur de soins primaires pour discuter du meilleur moment pour commencer le dépistage et des options offertes. Le dépistage systématique est recommandé à partir de 50 ans.
  • Cancer du col de l’utérus : Les personnes ayant un col de l’utérus devraient prendre rendez-vous avec leur fournisseur de soins primaires dès l’âge de 21 ans pour discuter du meilleur moment pour commencer le dépistage et des options offertes. Le dépistage systématique est recommandé à partir de 25 ans.
  • Cancer du poumon : Les fumeurs et anciens fumeurs devraient prendre rendez-vous avec leur fournisseur de soins primaires dès l’âge de 50 ans pour discuter du dépistage.

Contrairement aux cancers du sein, du col de l’utérus et colorectal, pour lesquels l’admissibilité au dépistage est basée sur l’âge et le sexe biologique indiqué dans le dossier médical, le dépistage du cancer du poumon s’adresse aux personnes à haut risque en raison de leur âge et de leurs antécédents de tabagisme.

Comment les membres des FAC peuvent-ils prendre rendez-vous pour discuter du dépistage du cancer?

Les membres des Forces armées canadiennes (FAC) doivent communiquer avec leur unité de prestation des soins de santé (UPSS) par téléphone ou par courriel pour prendre rendez-vous avec leur fournisseur de soins de santé primaires. Nous demandons aux membres des FAC de faire preuve de patience lorsqu’ils tentent de prendre un rendez-vous, car le personnel des UPSS gère de multiples priorités dans les cliniques et fait de son mieux pour répondre rapidement à toutes les demandes.

Que dois-je faire si je pense présenter des symptômes de cancer?

Si vous présentez des symptômes inquiétants, n’attendez pas votre prochain rendez-vous de dépistage et consultez immédiatement un fournisseur de soins de santé. Par exemple, si vous découvrez une masse dans votre sein ou si vous voyez du sang dans vos selles, vous devez consulter immédiatement à la salle d’examen médical. Ne tardez pas à consulter un fournisseur de soins de santé si vous présentez des symptômes potentiels, cela pourrait vous sauver la vie.

Quelles sont les ressources offertes par les FAC si un membre reçoit un diagnostic de cancer et est admissible aux soins de santé des FAC?

La santé et le bien-être de nos militaires sont extrêmement importants pour les Forces armées canadiennes (FAC), qui s’efforcent de fournir les meilleurs soins de santé possibles à ceux qui sont malades ou blessés. Ces soins comprennent des soins de traitement du cancer dispensés par des spécialistes médicaux et chirurgicaux du cancer. De plus, les membres des FAC bénéficient de services médicaux et dentaires complets, y compris de services et de soutien en santé mentale. Les FAC offrent une gamme d’avantages sociaux à leurs membres et à leurs familles en cas de maladie ou de blessure. Ces avantages comprennent, sans s’y limiter, une assurance-maladie et une assurance-hospitalisation payées, des services sociaux, des congés de maladie payés pendant le traitement et la convalescence, des soins à domicile et des soins de réadaptation. Les FAC offrent également le Programme de reprise du service des Forces armées canadiennes pour les militaires lorsqu’il est médicalement approprié. De plus, un congé pour raisons familiales peut être accordé dans le cas d’un membre des FAC qui s’occupe de son conjoint ou de sa conjointe gravement malade.

Si vous avez besoin d’aide ou de soins, veuillez communiquer avec votre unité de prestation de soins de santé.

Où puis-je obtenir plus de renseignements sur le dépistage du cancer dans les FAC?

Si vous avez des questions concernant le dépistage du cancer, veuillez vous adresser à votre fournisseur de soins primaires ou visiter cette page du site Web des FAC sur le dépistage du cancer.

Cancer du sein et de la poitrine

Pourquoi l’âge de début du dépistage du cancer du sein ou de la poitrine diffère-t-il dans certaines provinces?

Certaines provinces ont fixé l’âge du début du dépistage du cancer du sein à 40 ans, d’autres à 45 ans, tandis que d’autres le maintiennent à 50 ans. Cette décision repose souvent sur plusieurs facteurs, dont la disponibilité des ressources et un examen scientifique des autorités de santé. Les membres des FAC peuvent bénéficier d’un dépistage du cancer du sein dès l’âge de 40 ans, et le dépistage est recommandé dès l’âge de 50 ans. Les personnes âgées de 40 à 49 ans qui souhaitent subir un examen de dépistage sont invitées à consulter leur fournisseur de soins de santé pour discuter des risques et des avantages afin de prendre une décision éclairée.

Quelle est la quantité de rayonnement à laquelle je suis exposé(e) lors d’une mammographie?

Une mammographie consiste en une radiographie du sein. Cette radiographie utilise un rayonnement à faible dose pour visualiser le tissu mammaire. La dose de rayonnement est très faible (0,4 mSv) pour deux vues d’un sein et est inférieure à la dose moyenne de rayonnement de fond à laquelle une personne est exposée au cours d’une année au Canada (1,8 mSv).

Les personnes à qui le sexe masculin a été attribué à la naissance devraient-elles subir un examen de dépistage du cancer du sein et de la poitrine?

Les personnes à qui le sexe masculin a été attribué à la naissance ont un risque très faible de développer un cancer du sein ou de la poitrine et représentent environ 1 % de tous les cancers du sein et de la poitrine diagnostiqués. Les personnes à qui le sexe masculin a été attribué à la naissance qui ont des antécédents familiaux de mutation du gène du cancer du sein (BRCA 1 ou 2) peuvent présenter un risque accru et devraient discuter avec leur fournisseur de soins de santé. Toutefois, si une personne à qui le sexe masculin a été attribué à la naissance reçoit un traitement hormonal féminisant depuis plus de cinq ans, il est recommandé qu’elle passe un examen de dépistage systématique du cancer du sein et de la poitrine.

Les hommes transgenres doivent-ils passer un examen de dépistage du cancer du sein et de la poitrine?

Les hommes transgenres qui n’ont pas subi de chirurgie d’affirmation de genre au haut du corps demeurent à risque. Il est donc recommandé qu’ils subissent un examen de dépistage systématique du cancer du sein et de la poitrine.

La mammographie est-elle douloureuse?

Elle n’est pas douloureuse pour la majorité des personnes, mais elle peut être légèrement inconfortable. Si vous craignez d’avoir mal pendant une mammographie, adressez-vous à la clinique d’imagerie diagnostique où vous passerez votre mammographie pour discuter des options possibles.

Puis-je passer une mammographie avant d’atteindre l’âge de 50 ans?

Oui. Vous pouvez commencer à passer des mammographies de dépistage dès l’âge de 40 ans. Il est cependant recommandé de discuter des avantages et des inconvénients du dépistage précoce avec votre fournisseur de soins de santé afin de prendre une décision éclairée. De plus, dans certaines provinces, vous aurez besoin d’une demande pour passer votre première mammographie avant l’âge de 50 ans.

Puis-je passer une mammographie sans passer par l’UPSS ou la clinique des FAC?

Oui. Dans certaines provinces, les patientes peuvent s’inscrire elles-mêmes à un programme provincial (civil) de dépistage du cancer du sein. Si elles ont déjà passé une mammographie, elles peuvent retourner au centre d’imagerie diagnostique tous les deux ans, sans avoir besoin d’une demande des FAC. Si vous procédez ainsi, veuillez vous assurer que votre fournisseur de soins de santé de l’unité de prestation de soins de santé (UPSS) recevra une copie de vos résultats. Vous pouvez communiquer avec votre UPSS pour obtenir le numéro de télécopieur et d’autres renseignements pertinents à fournir à la clinique de mammographie. N’oubliez pas que si vous accédez aux programmes de dépistage de cette façon, les Services de santé des Forces canadiennes (SSFC) ne recevront pas automatiquement une copie des résultats à inclure dans votre dossier médical. Comme les membres des FAC sont souvent affectés d’une province à l’autre, la meilleure façon d’assurer la continuité des soins est de veiller à ce que le dossier médical des SSFC soit à jour.

Est-il vrai que l’auto-examen des seins n’est plus recommandé?

Dans le passé, les experts suggéraient qu’un auto-examen des seins soit effectué d’une certaine façon chaque mois. Des recherches plus récentes ont toutefois montré qu’il ne s’agissait pas d’une bonne méthode de dépistage et que l’auto-examen des seins ne réduit pas le nombre de décès causés par le cancer du sein. Cependant, toutes les personnes avec des seins devraient savoir ce qui est normal pour elles, même si elles subissent régulièrement des examens de dépistage. Beaucoup détectent elles-mêmes leur cancer du sein lorsqu’elles remarquent, à l’œil ou au toucher, que leurs seins ont changé.

Puis-je passer une mammographie si j’ai des implants mammaires?

Oui. Si vous avez des implants mammaires, il est toujours recommandé de procéder à un dépistage systématique du cancer du sein. Vous passerez une mammographie, mais le technicien utilisera des techniques spéciales, appelées techniques de déplacement des implants, pour visualiser le tissu mammaire sous les implants. Des images supplémentaires peuvent également être nécessaires pour examiner le plus de tissu mammaire possible sous les implants. Il sera important d’informer votre fournisseur de soins de santé que vous avez des implants lors de la prise de rendez-vous pour votre mammographie afin que les renseignements pertinents soient ajoutés à votre demande.

Cancer du col de l'utérus

J’ai reçu le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH). Dois-je quand même subir un examen de dépistage du cancer du col de l’utérus?

Oui. Même si vous avez reçu le vaccin contre le virus du papillome humain (VPH), il est important de subir régulièrement des examens de dépistage du cancer du col de l’utérus. Le vaccin contre le VPH protège contre les souches les plus courantes du virus qui peuvent causer le cancer du col de l’utérus, mais il ne procure pas de protection contre toutes les souches. Des dépistages réguliers, comme le test de Pap ou le test de dépistage du VPH, sont essentiels pour détecter rapidement toute modification anormale du col de l’utérus, quel que soit votre statut vaccinal. La combinaison du dépistage et de la vaccination constitue la meilleure protection.

Les femmes transgenres ayant un néovagin doivent-elles subir un examen de dépistage du cancer du col de l’utérus?

Si vous avez un néovagin, discutez avec un fournisseur de santé de confiance des examens et du dépistage dont vous pourriez avoir besoin. Ce domaine médical spécialisé évolue et de nouvelles recherches pourraient déterminer des besoins individuels en matière de dépistage du cancer.

Les hommes transgenres doivent-ils passer un examen de dépistage du cancer du col de l’utérus?

Les personnes ayant un col de l’utérus devraient subir un examen de dépistage du cancer du col de l’utérus. Si vous avez subi une hystérectomie totale (qui comprend l’ablation du col de l’utérus) et que vous n’avez pas d’antécédents de modifications cellulaires cervicales de haut grade ou de cancer du col de l’utérus, vous n’avez plus besoin de dépistage du cancer du col de l’utérus. Il est toutefois important d’examiner votre dossier médical et vos antécédents de dépistage du cancer du col de l’utérus avec votre fournisseur de soins de santé.

J’ai subi une hystérectomie totale. Dois-je quand même passer un examen de dépistage du cancer du col de l’utérus?

Si vous avez subi une hystérectomie totale (qui comprend l’ablation du col de l’utérus) et que vous n’avez pas d’antécédents de modifications cellulaires cervicales de haut grade ou de cancer du col de l’utérus, vous n’avez plus besoin de dépistage du cancer du col de l’utérus. Il est toutefois important d’examiner votre dossier médical et vos antécédents de dépistage du cancer du col de l’utérus avec votre fournisseur de soins de santé. Les personnes ayant un col de l’utérus devraient subir un examen de dépistage du cancer du col de l’utérus.

Je suis dans la même relation monogame depuis des années. Dois-je quand même passer un examen de dépistage du cancer du col de l’utérus?

Oui. Même si vous n’avez eu qu’un seul partenaire sexuel, vous avez peut-être été exposé(e) au virus du papillome humain (VPH) et il est recommandé de procéder à un dépistage du cancer du col de l’utérus. Le cancer du col de l’utérus met de nombreuses années à se développer. Si vous avez été exposé(e) au VPH dans le passé et que l’infection a persisté, elle pourrait provoquer des modifications cellulaires qui, avec le temps, causent un cancer.

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est-il encore recommandé après la ménopause?

Oui. La ménopause ne réduit pas le risque de développer un cancer du col de l’utérus. En fait, la plupart des cancers du col de l’utérus diagnostiqués au Canada surviennent chez des femmes ou personnes ayant un col de l’utérus âgées de 30 à 59 ans.

Quand le dépistage du cancer du col de l’utérus n’est-il plus indiqué?

La réponse dépend de nombreux facteurs et il convient de discuter de votre situation avec votre fournisseur de soins de santé. En général, si vous avez un col de l’utérus, le dépistage est recommandé jusqu’à l’âge de 70 à 74 ans. Il peut être recommandé de poursuivre le dépistage au-delà de cet âge si vous avez des antécédents de modifications des cellules du col de l’utérus (c’est-à-dire des résultats anormaux) ou des antécédents de cancer du col de l’utérus.

Cancer du poumon

Je fume du cannabis et des cigarettes. Est-ce que les deux sont comptés dans le calcul du nombre de paquets-années?

La recherche sur le dépistage du cancer du poumon est largement basée sur l’exposition à la fumée de tabac. La fumée de tabac, particulièrement la fumée de cigarette, contient de nombreux produits chimiques toxiques et cancérigènes, et une exposition prolongée peut causer un cancer. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour examiner les effets de la fumée de cannabis. C’est pourquoi seule la fumée de tabac est actuellement prise en compte pour le dépistage du cancer du poumon.

Pourquoi utiliser la tomodensitométrie plutôt que la radiographie pour le dépistage du cancer du poumon?

Des études ont été menées sur le dépistage du cancer du poumon par radiographie thoracique. Certaines de ces études ont permis une détection plus précoce du cancer du poumon, mais elles n’ont pas entraîné une diminution du nombre de décès (mortalité) liés au cancer du poumon. Cependant, les études sur le dépistage utilisant la tomodensitométrie à faible dose ont démontré que cette technique présente un avantage, notamment en détectant les cancers suffisamment tôt pour réduire le risque de décès.

Pourquoi le dépistage du cancer du poumon ne concerne-t-il que les personnes ayant des antécédents de tabagisme et non les personnes exposées à d’autres toxines?

Bien que l’exposition à d’autres toxines que la fumée de tabac puisse augmenter le risque de développer un cancer du poumon, le tabagisme demeure la principale cause de cancer du poumon au Canada. Si votre exposition et la possibilité de développer un cancer du poumon vous préoccupent, parlez-en à votre fournisseur de soins de santé.

Je mâche du tabac. Devrais-je subir un examen de dépistage du cancer du poumon?

Les produits du tabac sans fumée, comme le tabac à sucer et à chiquer, sont principalement associés aux cancers de l’œsophage, de la bouche, de la gorge et du pancréas. Les personnes qui mâchent des produits du tabac sont encouragées à discuter des options de sevrage de la nicotine avec leur fournisseur de soins de santé. Les fournisseurs de soins dentaires et de soins primaires des Services de santé des Forces canadiennes sont formés pour discuter des nombreux risques pour la santé associés à l’usage du tabac sans fumée.

Comment le fait de fumer augmente-t-il mon risque de développer des cancers autres que le cancer du poumon?

La fumée de tabac contient de nombreuses substances chimiques toxiques et cancérigènes qui peuvent modifier les cellules de l’organisme au fil du temps. Cette réaction peut se produire même si les cellules ne sont pas directement exposées à la fumée, par exemple dans les poumons. De plus, des recherches montrent que les personnes qui ont un col de l’utérus et qui fument ont plus de difficulté à éliminer le virus du papillome humain – le virus à l’origine de la majorité des cancers du col de l’utérus – de leur organisme.

Quelle est la quantité de rayonnement à laquelle je suis exposé(e) lors d’une tomodensitométrie à faible dose?

La tomodensitométrie (TDM) à faible dose, utilisée pour le dépistage du cancer du poumon, utilise beaucoup moins de radiations (environ un cinquième) qu’une TDM traditionnelle, ce qui réduit le risque de l’exposition aux rayonnements au fil du temps. La quantité de rayonnement utilisée lors d’une TDM à faible dose (1,4 mSv) est inférieure à la dose moyenne de rayonnement de fond à laquelle une personne est exposée au cours d’une année au Canada (1,8 mSv).

Cancer colorectal

La sigmoïdoscopie ou la coloscopie sont-elles douloureuses?

Bien que les deux interventions puissent être inconfortables, elles sont généralement bien tolérées. Les avantages d’une détection précoce du cancer l’emportent largement sur l’inconfort temporaire.

  • La sigmoïdoscopie examine la partie inférieure du côlon. Vous pourriez ressentir une pression, des crampes ou des ballonnements pendant l’intervention, particulièrement lorsque de l’air est introduit pour dilater le côlon afin d’en améliorer la visibilité. L’inconfort est généralement léger et temporaire, et de nombreuses personnes n’ont pas besoin de sédation.
  • La coloscopie permet d’examiner la totalité du côlon. Elle est plus exhaustive et la majorité des personnes reçoivent des sédatifs ou une anesthésie, de sorte qu’elles ne ressentent généralement pas d’inconfort pendant l’intervention. Vous pourriez ressentir de légères crampes ou avoir des gaz après l’intervention, mais ces sensations disparaissent généralement rapidement.
Quels sont les inconvénients associés à la sigmoïdoscopie ou à la coloscopie?

Bien que les deux interventions puissent entraîner des inconvénients, les risques sont relativement faibles par rapport aux avantages. Les inconvénients potentiels comprennent un inconfort et un faible risque de perforation de l’intestin (trou accidentel dans l’intestin) ou d’hémorragie. Adressez-vous à votre fournisseur de soins de santé si vous avez des préoccupations.

Existe-t-il d’autres tests moins invasifs pour détecter le cancer colorectal?

Le test de dépistage recommandé pour la plupart des gens est le test de selles. Si les résultats sont positifs, une coloscopie pourrait être nécessaire pour approfondir l’examen et poursuivre la prise en charge (par exemple, l’ablation de polypes potentiels).

  • Le test immunochimique fécal (TIF) détecte le sang non visible à l’œil nu dans les selles, ce qui peut être un signe précoce de cancer colorectal ou de polypes. Il s’agit d’un test non invasif, réalisé à domicile, qui consiste à collecter un échantillon de selles et à l’envoyer à un laboratoire.
  • Le test de recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) est semblable au TIF et permet également de rechercher du sang non visible. Le test RSOS a été remplacé par le TIF dans de nombreuses provinces.

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2025-01-31