Maladies transmissibles et COVID-19
Directives et recommandations intérimaires pour les activités des cadets et des rangers juniors canadiens pour le printemps et l'été 2023
22 mars 2023
Officier de liaison médical Gp CRJC
Préface
- Le Groupe des cadets et rangers juniors canadiens (Gp CRJC) surveille l'épidémiologie de la pandémie de COVID-19 et a consulté le médecin-chef de l'Armée canadienne et la Direction – Protection de la santé de la Force des Forces armées canadiennes (FAC), Programme de lutte contre les maladies transmissibles. Une approche commune envers les maladies transmissibles et la communication de directives médicales est essentielle pour planifier avec succès les activités du printemps et de l'été 2023.
- Les directives et recommandations suivantes sont en vigueur pour l'année civile 2023, ou jusqu'à nouvel ordre de la part du cmdt Gp CRJC. Les recommandations formulées dans le présent document sont considérées comme des recommandations intérimaires par le Gp CRJC, sur les conseils des services de santé des FAC et visent à aider le personnel chargé des opérations et de la planification ainsi que le personnel de soutien médical. Ce document et les recommandations qu'il contient peuvent faire l'objet de modifications ou de révisions en fonction de l'évolution de la pandémie COVID-19. Bien que ces directives et recommandations soient davantage axées sur la COVID-19, la gestion des autres maladies transmissibles est abordée en termes généraux, étant donné que les principes de leur gestion sont dans une large mesure universelle.
- Ces directives et recommandations ont été rédigées par le personnel de liaison médical du Gp CRJC et approuvées par le Bureau des services de santé des FAC, direction des Politiques médicales, officier supérieur d’état-major (OSEM) des soins primaires.
- L'autorité médicale supérieure (AMS) est le médecin-chef de la base (MédCB) ou le médecin-chef régional (MédCR) des services de santé des FAC. Ces directives et recommandations peuvent être modifiées occasionnellement, de manière temporaire ou permanente, conformément aux instructions de l'AMS ou du personnel de liaison médical.
- Les amendements ou modifications importantes pouvant être utiles au personnel du Gp CRJC seront publiés au moment opportun. En cas de contradiction entre les présentes directives et recommandations et des ordonnances ou directives de niveau supérieur, ces dernières auront préséance.
Section 1
Exigences relatives à la planification et à la vaccination
Observations générales
- 1.1 Il est impossible de prédire de manière fiable l'évolution de la pandémie de la COVID-19 ou de prévoir l'apparition d'autres maladies transmissibles. Le risque actuel d'émergence de variantes hautement transmissibles de la COVID-19 constitue un risque permanent d'impact sur les activités et les opérations des cadets et des rangers juniors canadiens (RJC). Par conséquent, les corps/escadrons, les centres d'entraînement des cadets (CEC) et les unités régionales de soutien aux cadets (URSC) devraient continuer à être prêts à s'adapter aux risques de maladies transmissibles et aux recommandations potentiellement changeantes de santé publique. Les mesures d'atténuation des risques et le respect des pratiques générales de santé et d'hygiène resteront essentiels pour assurer la sécurité et l'efficacité des activités printanières et estivales des cadets et des RJC.
Immunisations et exigence de vaccination COVID-19
- 1.2 Les vaccins sont efficaces pour prévenir les maladies graves, les hospitalisations et les décès liés à la COVID-19. Par conséquent, conformément aux recommandations du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) de Santé Canada, le Gp CRJC recommande fortement, sans toutefois l'exiger, que le personnel, les cadets et les RJC soient à jourNote de bas de page 1 avec la première dose du vaccin contre la COVID-19 et les doses de rappel auxquelles ils sont admissibles, ainsi qu'avec tous les autres vaccins contre les maladies évitables par la vaccination.
- 1.3 L'Ordre général des cadets du Canada (CANCDTGEN) 004/23, Mise à jour - Politique de vaccination contre la COVID-19 et directives générales sur la prévention des maladies, a été publiée pour refléter la politique actuelle des FAC et a annulé toutes les CANCDTGEN antérieures relatives aux exigences de vaccination contre la COVID-19. Reconnaissant que la mise en œuvre d'une politique de vaccination soit une décision qui nécessite un examen stratégique et administratif, il peut s'avérer nécessaire de réviser la politique de vaccination si les exigences en matière d'épidémiologie ou de santé publique évoluent, ou si la législation fédérale ou provinciale est modifiée. Le personnel doit également reconnaître que les emplacements sous contrat qui ne se trouvent pas sur la propriété fédérale, l'infrastructure des FAC et les déploiements sur les navires de la Marine royale canadienne (MRC) ou les aéronefs de l'Aviation royale canadienne (ARC) pourraient avoir des exigences différentes pour les entrées et accès et pourraient exiger une preuve de vaccination. Étant donné que les cadets sont susceptibles d'embarquer sur les navires de la MRC, le Gp CRJC a consulté le médecin-chef de la MRC au sujet de la politique de vaccination énoncée dans le message général de la Marine (NAVGEN) 026/22, Directive de la MRC 001/22 - Mise en œuvre de la directive de vaccination du CEMD 003, (lien accessible sur le RED seulement) et de son application aux cadets. Nous avons été informés que la MRC est actuellement en train de mettre à jour les recommandations au niveau de la vaccination et que, bien qu'elle n'exige pas que les cadets soient vaccinés, elle recommande fortement que les cadets soient vaccinés et aient reçu au moins une dose de rappel contre la COVID-19. Toutefois, il serait prudent de procéder à une révision préventive et de communiquer clairement ces politiques afin de permettre la participation et de disposer de suffisamment de temps pour satisfaire aux exigences de vaccination, le cas échéant.
- 1.4 Des orientations stratégiques des FAC concernant la COVID-19 ainsi que des références utiles sont fournies dans le message d'avis des services de santé des FC 6636-80 COVID-19 : Recommandations de la Protection de la santé de la Force (lien accessible sur le RED seulement), et dans la Directive 003 du CEMD sur la vaccination des FAC contre la COVID-19.
Planification des activités : Observations générales
- 1.5 Actuellement, le Gp CRJC prévoit une reprise des activités d'entraînement avec nuitée dans des installations communes pour le printemps et l'été 2023. Malgré cela, les responsables devront anticiper, surveiller et suivre les mesures préventives de santé et être conscients que les activités peuvent être soumises à d'autres contraintes et directives fournies par les FAC ou les établissements sous contrat, selon le cas. Par exemple, si un endroit ou une base sous contrat exige une preuve de vaccination, ou impose des contraintes de distance au niveau de l’hébergement, celles-ci doivent être respectées.
- 1.6 Il est important de souligner qu'une planification responsable des activités printanières et estivales de plusieurs jours avec nuitée devra prévoir du personnel et des logements supplémentaires (quartiers d'isolement adéquats et suffisants) pour faire face aux épidémies de maladies transmissibles, y compris la COVID-19. Les quartiers d'isolement sont une condition préalable essentielle à la planification des activités avec nuitées. En principe, et en l'absence d'autres orientations, il serait raisonnable de prévoir au moins une et idéalement deux places d'isolement pour dix participants hébergés dans des installations communes, avec la possibilité d'augmenter ce ratio si les circonstances épidémiologiques de la COVID-19 ou d'une autre maladie l'exigent. Pour plus de détails et de recommandations à cet égard, voir la section 3 et la rubrique Disponibilité et normes des quartiers d'isolement.
- 1.7 Les commandants des URSC, des CEC et des groupes de patrouilles des rangers canadiens (GPRC) doivent être conscients de la nécessité éventuelle de soutenir temporairement l'isolement des cadets et des RJC au-delà de la fin prévue de leurs activités, dans les cas où il serait inapproprié pour le cadet ou le RJC de rentrer chez lui si ce dernier est toujours atteint d'une maladie transmissible.
Planification de l'hébergement et des activités : Transmissibilité des maladies et mesures de prévention
- 1.8 Les principes directeurs visant à minimiser la transmission et l'impact des flambées sont énumérés ci-dessous et peuvent être mis en œuvre à la discrétion des commandants, en reconnaissant qu'il peut y avoir des cas où les conditions climatiques, telles que des précipitations actives ou des températures extrêmes, ou autres circonstances, empêchent leur application. Le bon sens est toujours de mise. Dans la mesure du possible, les recommandations suivantes sont suggérées pour guider la planification et la mise en œuvre de l'hébergement et des activités des cadets et des RJC :
- la planification des hébergements doit permettre de réduire au minimum la surpopulation et le nombre de personnes partageant un même espace ou un même logement. Il est recommandé de respecter un espacement de 2 mètres entre les lits afin de réduire le risque de transmission de maladies, mais il faut reconnaître que cela n'est pas toujours possible en raison de contraintes liées aux dimensions de la pièce. Dans ce cas, il convient de respecter une répartition d'une personne par lit superposé ou un espacement d'un mètre;
- la ventilation doit être optimale dans les logements et les espaces (fenêtres ouvertes, CVC/échange d'air, etc.);
- la planification des activités devrait viser à utiliser la méthode de « cohorte », qui consiste à maintenir les membres d'un même groupe ou sous-groupe ensemble pendant une durée donnée de plusieurs jours, lorsque cela est possible;
- les activités doivent être organisées à l'extérieur, mais seulement dans la mesure où cela est possible, en prenant en considération les risques environnementaux, telles que l'exposition au soleil, les problèmes de santé liés à la chaleur, les insectes, etc.;
- un approvisionnement suffisant en gel désinfectant à base d'alcool pour les mains ou des stations de lavage des mains doivent être prévus, ainsi qu'un approvisionnement en lingettes désinfectantes pour les surfaces à circulation élevée et une utilisation régulière de ces lingettes, en particulier dans les espaces de repas et dans les hébergements;
- un nombre suffisant de masques doivent être fournis, ainsi que des instructions invitant les participants, y compris le personnel et les bénévoles, à les porter;
- un nombre suffisant de quartiers d'isolement devrait être prévu dans la planification des infrastructures afin d'isoler les personnes dont le résultat est positif ou qui présentent des symptômes de COVID-19 ou d'une autre maladie transmissible.
Communication préalable aux cadets/RJC et à leurs parents/tuteurs : Politique sur la participation et les maladies transmissibles
- 1.9 Avant qu'un cadet ou un RJC ne participe à une activité, il est essentiel que les responsables communiquent les attentes aux parents/tuteurs, afin que tous les intervenants comprennent clairement comment la gestion des maladies transmissibles sera gérée. Il est conseillé d'inclure les présentes directives et lignes directrices dans les instructions de ralliement et le plan opérationnel et de s'assurer de leur compréhension par les parents/tuteurs.
- 1.10 Outre les conseils et les procédures énoncés dans le présent document, les cadets, les RJC et leurs parents/tuteurs doivent comprendre clairement ce qui suit :
- seules les personnes qui n'ont pas de maladie transmissible active ou de nouveaux symptômes contagieux peuvent participer aux activités des cadets/RJC. Voir la section 2 - Mesures à prendre avant l'arrivée et méthodologie de dépistage suggérée;
- un résultat positif ou des symptômes d'une maladie transmissible, notamment la COVID-19, peuvent empêcher la participation à des activités de cadets ou de RJC pour une durée maximale d'une semaine, soit par une arrivée/participation reportée, une période d'isolement pendant que le cadet ou le RJC participe à l’activité, ou dans les cas où une maladie survient vers la fin de l'activité, un retour à la maison hâtif sera planifié;
- les parents/tuteurs sont encouragés à venir chercher le cadet ou le RJC si le résultat de dépistage de la COVID-19 est positif ou si une période d'isolement de la maladie transmissible est nécessaire, et que l'endroit privilégié pour l'isolement de la maladie transmissible est généralement le lieu de résidence, mais seulement s'il est possible et pratique de le faire.
- 1.11 Étant donné que le personnel et les quartiers d'isolement peuvent être limités, l'approche « demeurer à la maison quand on est malade » est la plus prudente en raison du fardeau que représentent les maladies transmissibles et l'isolement des personnes, et devrait être utilisée lorsque possible et dans le meilleur intérêt du cadet ou du RJC. Nous reconnaissons que cette option n'est pas toujours possible pour les cadets/RJC qui ont parcouru une grande distance pour participer à l'activité, ou lorsqu'aucun parent ou tuteur n'est disponible dans l’immédiat pour prendre soin du cadet ou du RJC.
Section 2
Ordres courants
Mesures à prendre avant l'arrivée et méthodologie de dépistage suggérée
- 2.1 Les personnes qui contractent une maladie tout juste avant de participer à l'activité des cadets/RJC doivent s'isoler à leur domicile et reporter leur participation jusqu'à la fin de leur période d'isolement.
- 2.2 Les cadets et RJC sont encouragés à s'autosurveiller et à signaler eux-mêmes les symptômes éventuels de l'infection. Il est recommandé que le personnel adulte procède à un « dépistage » avant le départ, mais également le jour de l'arrivée à l'activité des cadets/RJC. Si un dépistage oral est utilisé, il doit être effectué par un adulte responsable dans un endroit et d'une manière où le caractère privé est respecté. Les officiers des mouvements seront autorisés à refuser l'embarquement dans un moyen de transport si un dépistage oral est effectué au moment du départ. Si des affiches sont utilisées pour le dépistage, elles doivent être lisibles et rédigées dans les deux langues officielles, le cas échéant.
- 2.3 Dans le cadre des activités encadrées par du personnel médical sur place, comme les CEC, un registre récapitulatif des noms des cadets/RJC qui ont répondu positivement ou négativement aux questions de dépistage devrait accompagner le groupe et être remis au personnel infirmier supérieur ou au technicien médical lors de la phase d'accueil ou d'arrivée. Ce registre doit être classé par ordre alphabétique, selon le nom de famille du cadet ou RJC, et inclure la date et l'heure du dépistage, et si le cadet ou RJC a satisfait aux questions de dépistage (oui ou non).
- 2.4 Les questionnaires écrits et les processus de dépistage utilisés au cours des premières phases de la pandémie de COVID-19 peuvent encore être utilisés. S'ils ne sont pas disponibles, les questions de dépistage suivantes sont recommandées :
- Ressentez-vous des malaises aujourd’hui?
- Au cours des 7 derniers jours, avez-vous obtenu un résultat positif de la COVID-19?
- Avez-vous développé des symptômesNote de bas de page 2 de la COVID-19 qui ont débuté au cours des 7 derniers jours?
- En raison d'un voyage ou pour des raisons médicales, vous a-t-on récemment demandé de vous mettre en quarantaine ou de vous isoler des autres?
- 2.5 Les personnes ayant répondu « Non » à au moins une question de dépistage ne sont probablement pas en état de participer aux activités des cadets/RJC jusqu'à ce qu'elles se sentent mieux et que leur période d'isolement/quarantaine soit terminée. On s'attend généralement à ce que les personnes qui ne répondent pas aux questions de présélection suivent les conseils d'isolement et de test COVID-19 ci-dessous, selon le cas, sauf indication contraire ou autorisation d'un professionnel de la santé.
- 2.6 Le dépistage par la prise de la température n'est pas un moyen de dépistage principal recommandé pour identifier les personnes atteintes du virus COVID-19. Les prises de température ont été utilisées dans certains établissements au cours de la pandémie de COVID-19 comme un moyen de dépistage supplémentaire. Bien qu'elle puisse être utile pour démontrer que la politique est proactive, les preuves de l'utilité de cette pratique sont limitées.
Le port du masque : Conseils pour les Cadets et RJC
- 2.7 Les masques les mieux ajustés et de la meilleure qualité possible sont recommandés. Les masques non médicaux peuvent aider à prévenir la propagation du COVID-19 et d'autres maladies, mais les masques médicaux sont l'option à privilégier, car ils doivent répondre à des normes de filtration établies.
- 2.8 Le port de masques peut être temporairement requis pendant l'activité des cadets/RJC afin de réduire le risque de transmission de maladies transmissibles telles que la COVID-19, comme indiqué ci-dessous dans Les symptômes de la COVID-19, du rhume et de la grippe - Cas symptomatiques et procédures générales d'isolement. Les personnes en isolement actif ne doivent pas porter de masque, sauf avis contraire du personnel médical, à condition qu'elles soient en isolement et qu'elles ne risquent pas d'entrer en contact étroit (2 mètres) avec d'autres personnes.
- 2.9 Les masques non médicaux ou médicaux peuvent également être portés de façon volontaire par toute personne, à tout moment. Les cadets, les RJC et le personnel feront preuve de bienveillance et de respect à l'égard des choix personnels des participants en ce qui concerne le port de masques.
Les symptômes de la COVID-19, du rhume et de la grippe - Cas symptomatiques et procédures générales d'isolement
- 2.10 Les personnes ayant des symptômes de rhume ou de grippe doivent s'isoler des autres, subir un test rapide de dépistage du COVID-19, si ce test est disponible et s'il est recommandé par la province ou le territoire au moment des événements, et porter un masque afin de limiter la propagation de la contagion jusqu'à ce qu'elles puissent s'isoler.
- 2.11 Les tests rapides doivent être administrés par le personnel médical lorsqu'il est disponible et qu'il soutient les activités des cadets/RJC. Dans le cas contraire, ceux qui sont en mesure de le faire peuvent administrer eux-mêmes le test rapide. Les personnes qui refusent ou ne supportent pas un test rapide doivent être isolées comme si elles étaient positives.
- 2.12 Les personnes souffrant d'un malaise, en particulier celles qui ont de la fièvre, doivent généralement s'hydrater et se reposer. Des mesures de prévention de la transmission des maladies, telles que l'utilisation de masques, l'hygiène des mains, la désinfection systématique des surfaces très utilisées, la ventilation optimale et la distanciation entre les personnes (2 mètres), doivent être appliquées dans ces cas-là.
- 2.13 Dans les cas où il est impossible ou peu pratique pour une personne de s'isoler, il convient, dans la mesure du possible, d'appliquer les concepts et les mesures de prévention maximale de la maladie, comme indiqué ci-dessus. Pour toute maladie respiratoire, ces mesures doivent inclure le port systématique d'un masque facial bien ajusté par la personne infectée.
- 2.14 Les personnes dont le résultat est positif pour la COVID-19 doivent être isolées conformément aux directives, ou selon les conseils du personnel médical s'il soutient l'activité. Conformément aux recommandations du document 6636-80 COVID-19 : Recommandations de la protection de la santé de la force (lien accessible sur le RED seulement), et en l'absence d'autres directives fournies par une AMS, il est judicieux de suggérer une période d'isolement de 7 jours, plus 3 jours où la personne portera un masque par la suite (hors isolement, lorsque la distance entre les personnes ne peut être assurée), à compter de la date d'apparition des symptômes pour les personnes positives au COVID-19. La durée de l'isolement peut être modifiée ou réduite en fonction des recommandations de la santé publique provinciale et/ou territoriale en vigueur au moment des faits et sous la direction de l'AMS. Les contacts étroits, c'est-à-dire les personnes qui se sont trouvées à moins de 2 mètres pendant plusieurs minutes, peuvent se surveiller pendant 14 jours et subir un test s'ils ne se sentent pas bien ou s'ils présentent des symptômes.
- 2.15 En général, il est conseillé aux personnes qui présentent des symptômes de maladie, mais dont le résultat du test COVID-19 est négatif de continuer à s'isoler et de réaliser un deuxième test rapide 24 heures plus tard, afin de réduire la probabilité de ne pas détecter un cas de COVID-19. Les personnes dont le résultat est toujours négatif doivent s'isoler au moins 48 heures après l'apparition de leurs symptômes et demeurer isolées jusqu'à ce qu'elles se sentent mieux et qu'elles aient fait preuve, pendant au moins 24 heures, d'une amélioration évidente et significative de leur état de santé, sans fièvre (sans utilisation de médicaments antipyrétiques tels que Advil ou Tylenol), ou jusqu'à ce qu'elles puissent être évaluées par un professionnel de la santé soutenant les activités, s'il y en a un. Lorsqu'il est en compagnie d'autres personnes et qu'il n'est pas toujours possible d'assurer une distance personnelle de 2 mètres, il serait judicieux de suggérer aux cadets/RJC de porter un masque le premier jour de leur retour de l'isolement, à titre de précaution.
- 2.16 Si un cadet ou RJC doit être isolé pendant qu'il participe à une activité, le parent/tuteur de cette personne doit être informé par le personnel de soutien médical ou, en son absence, par un superviseur adulte responsable, dès que possible après s'être assuré du bien-être de la personne. Les parents/tuteurs doivent être informés des procédures en place si un cadet ou RJC contracte la COVID-19. Lorsque c'est pratique et réalisable et avec l'appui des parents/tuteurs, l'isolement d'un cadet ou RJC doit se faire à leur domicile, à moins que les circonstances ou des difficultés excessives ne les en empêchent. Compte tenu de la courte durée de certaines activités, la chaîne de commandement peut recommander un retour anticipé à la maison et/ou le report de leur participation à des activités à une date ultérieure. Tous les cadets/RJC en isolement doivent faire l'objet d'un contrôle régulier de leur état de santé et de leur bien-être par le personnel de service adulte et par le personnel médical, lorsqu'il est disponible pendant les heures d'ouverture de la clinique. De plus amples informations et procédures sont disponibles ci-dessous dans la rubrique Suivi et contrôle du bien-être des personnes isolées.
Isolement des membres du personnel
- 2.17 Lors de la planification de l'isolement d'une personne atteinte d'une maladie transmissible, les chaînes de commandement doivent comprendre que des considérations similaires s'appliquent au personnel adulte, en tenant compte du fait que l'hébergement, l'alimentation et le nettoyage peuvent présenter des défis différents.
- 2.18 Lorsqu'elles existent, les directives des installations locales des FAC doivent être suivies. Les membres du personnel adulte qui sont logés dans des installations désignées du MDN sont assujettis aux politiques locales de la base de soutien et aux directives de l'AMS du médecin-chef de la base ou de l'escadre de soutien. Par exemple, certaines bases et escadres ont déjà ordonné que le personnel des FAC qui doit s'isoler le fasse dans des logements désignés de la base, la livraison des repas et les services de nettoyage étant confiés au CEC.
- 2.19 Le personnel adulte en isolement doit être regroupé et disposer de baraques d'isolement distinctes et séparées de celles des jeunes. Le personnel adulte en isolement ne sera pas appelé à superviser les cadets/RJC.
- 2.20 Les superviseurs adultes et le personnel médical peuvent déjà avoir un logement où il est tout à fait pratique et approprié de demeurer sur place, c'est-à-dire de s'isoler simplement dans leurs propres chambres. Cette solution est raisonnable, à condition que la distance entre les personnes soit strictement respectée (2 mètres) et que les personnes isolées résident dans leur propre pièce, entourée de murs et ventilée séparément, et qu'elles disposent de leur propre salle à manger et de leur propre salle de bains/toilettes. Dans ce cas, il n'est pas nécessaire d'utiliser des quartiers d'isolement. Lorsqu'il n'est pas possible de maintenir l'isolement, il est raisonnable de coordonner l'hébergement temporaire pour l'isolement dans un autre lieu. Dans tous les cas où le passage par des zones publiques est inévitable et nécessaire, les personnes infectées doivent porter des masques médicaux.
Suivi et contrôle du bien-être des personnes isolée
- 2.21 La chaîne de commandement désignera un adulte responsable du personnel de service qui est sur place et capable de répondre aux besoins des cadets/RJC en isolement tout au long de la journée. Dans tous les cas, les cadets et RJC en isolement doivent pouvoir communiquer 24/7 avec un superviseur ou un adulte responsable désigné, comme un membre du personnel de service des opérations, qui peut s'occuper de leur bien-être et répondre à leurs besoins. Les personnes en isolement auront des contacts réguliers et quotidiens avec le personnel de service adulte pour vérifier, observer et répondre aux besoins des cadets/RJC en isolement, ainsi qu'avec le personnel médical lorsqu'il est de service et soutient les activités.
- 2.22 Des cliniques médicales peuvent être affectées au soutien des activités des cadets/RJC à plus grande échelle, tels que les CEC. Les équipes de commandement doivent planifier la dotation en personnel des services en présumant que les cliniques médicales de soutien seront généralement limitées aux heures d'ouverture et auront des activités réduites ou inexistantes les soirs et les fins de semaine.
- 2.23 Dans tous les cas, lorsque le personnel médical de soutien n'est pas immédiatement disponible, des contrôles de bien-être axés sur la santé doivent être effectués périodiquement (on suggère deux fois par jour) par le personnel de service adulte qui est qualifié en premiers soins. Ces contrôles doivent permettre de comprendre le bien-être général (« malade » ou « non malade »), le niveau d'éveil, l'humeur, les niveaux de douleur, le dépistage de toute difficulté respiratoire, l'alimentation et l'absorption de liquides afin d'assurer une évacuation régulière de l'urine. Les liquides et le repos doivent être encouragés.
- 2.24 La plupart des personnes atteintes de la COVID-19 et de syndromes viraux présentent des symptômes légers et limités qui disparaissent après quelques jours. Les questions relatives à la prise en charge médicale peuvent d'abord être dirigées vers la télémédecine provinciale ou territoriale afin d'entrer en contact avec une infirmière qui aidera à la prise de décision et fournira des conseils de gestion. Si les symptômes de la COVID-19 ou d'une autre maladie transmissible sont graves ou si l'état du cadet/RJC est inquiétant pour ce dernier ou pour le personnel, la personne en isolement doit immédiatement être évaluée par un établissement de soins d'urgence communautaire ou par un service d'urgence, selon le cas. Dans ce cas, le personnel médical de service doit être informé.
- 2.25 La chaîne de commandement des cadets/RJC doit s'assurer qu'un membre du personnel adulte désigné fournit des mises à jour périodiques (tous les deux jours est suggéré) aux parents/tuteurs pendant que leur enfant est en isolement et être conscient que le parent/tuteur peut souhaiter prendre des dispositions pour venir chercher son enfant afin de lui permettre de s'isoler temporairement à son domicile.
Section 3
Normes des quartiers d'isolement et bien-être mental des personnes isolées
Disponibilité et normes des quartiers d'isolement
- 3.1 La mise à disposition de quartiers d'isolement désignés doit continuer à être intégrée dans les efforts de planification afin de se prémunir contre l'impact potentiel de la COVID-19 et d'autres maladies transmissibles. Le principe de l'isolement est fondamental pour maîtriser la propagation des maladies transmissibles.
- 3.2 Il est difficile de prévoir le rapport entre le nombre de places d'isolement et le nombre de participants. Des outils de modélisation tels que ceux produits par Recherche et Développement pour la Défense Canada (RDDC) peuvent être utiles pour prédire la prévalence de la COVID-19 dans diverses régions du Canada, mais il est peu pratique de faire des déductions ou de planifier pour les mois à venir sur la base de ces données. En principe, et en l'absence d'autres recommandations, il serait judicieux de prévoir au moins une à deux places d'isolement pour dix participants hébergés dans des installations communes, avec la possibilité de passer à un ratio plus élevé si les circonstances épidémiologiques de la COVID-19 ou d'une autre maladie l'exigent. Un ratio de deux places d'isolement pour dix personnes (2:10) permettrait d'isoler jusqu'à 20 % du groupe.
- 3.3 Dans la mesure du possible, les quartiers d'isolement doivent être maintenus à des normes élevées et offrir une haut niveau de qualité de vie. Ces espaces doivent être ordonnés et exempts de désordre, nettoyés/désinfectés régulièrement, bien ventilés et alimentés en eau potable et disposer des toilettes/lavoirs individuels, distincts de ceux utilisés par les personnes non isolées.
- 3.4 Étant donné qu'un individu peut avoir besoin d'utiliser un quartier d'isolement pendant plusieurs jours, ces quartiers doivent être équipés de commodités pour soutenir le moral et le bien-être, y compris la disponibilité d'une connexion Wi-Fi, d'un moyen de communication et une aire commune/un espace de vie, si cela est possible. Les quartiers d'isolement doivent être clairement identifiés, distincts et séparés de la bâtisse principale, mais à proximité raisonnable des cliniques médicales qui peuvent soutenir l'activité des cadets/RJC. Les quartiers d'isolement doivent avoir accès à des espaces extérieurs afin de permettre aux personnes isolées de pratiquer des activités légères, des mouvements et des loisirs, tels que des promenades, etc.
- 3.5 Dans le cadre de la visite préalable à l'inspection, le personnel médical, généralement l'ORLM ou le médecin-chef de la base, vérifie la conformité des quartiers d'isolement des CEC afin de s'assurer qu'elles sont adéquates. Le personnel de la médecine préventive (Méd prév), lorsqu'il est disponible, fera également un rapport sur l'état de préparation des installations d'isolement.
- 3.6 Le personnel médical qui soutient les activités de cadets/RJC fera rapport sur le nettoyage et l'entretien de l'infrastructure des cadets, y compris les zones et les quartiers d'isolement, mais n'en est pas responsable. Il incombe plutôt aux responsables des cadets/RJC de prendre des dispositions avec les opérations de la base ou d'autres services susceptibles de les aider à cet égard.
L'isolement et la santé mentale des cadets et des RJC
- 3.7 La chaîne de commandement doit être consciente des effets néfastes que le quotidien en période de pandémie peut avoir sur la santé mentale des jeunes et des adolescents. L'interruption des activités causée par la mise en quarantaine pour cause de maladie peut être particulièrement difficile pour cette tranche de la population. Le personnel médical a été confronté à des défis similaires en raison de l'augmentation du nombre de visites liées à la santé mentale, en particulier en 2022.
- 3.8 Une communication régulière et une interaction sociale sont de la plus haute importance. Une approche « en isolement, mais pas seul » est la meilleure. Le comportement, le moral et le bien-être des cadets/RJC isolés doivent être surveillés de près par le personnel adulte et par le personnel médical s'il soutient l'activité. Il peut s'agir d'une simple question sur leur humeur ou leur état d'esprit.
- 3.9 Le personnel adulte peut faire appel aux lignes d'écoute locales, à Jeunesse, J'écoute, au conseiller jeunesse, à l'aumônier ou à d'autres ressources de l'application du Gp CRJC. Ces ressources, ainsi que d’autres ressources similaires, doivent être annoncées et mises facilement à la disposition des personnes en situation d'isolement.
- 3.10 Le personnel peut normaliser les sentiments d'ennui de chez soi en faisant preuve de compréhension, en restant compatissant et en se concentrant sur la durée limitée de la séparation. Des efforts peuvent être faits pour établir de nouveaux liens sociaux, et des stratégies visant à utiliser leurs compétences uniques et leurs forces de caractère peuvent être mises en valeur. Les personnes ayant des convictions religieuses doivent continuer à prier ou à méditer. Des études menées auprès de jeunes participant à des camps d'été avec nuitée ont démontré que les stratégies d'adaptation suivantes peuvent contribuer à réduire l'ennui de chez soi :
- des activités de distraction et de lien social comme les jeux et les activités;
- le contact avec la maison en écrivant une lettre, un courriel, un message ou en regardant une photo de famille;
- un soutien social en allant voir quelqu'un avec qui ils peuvent parler pour se sentir mieux;
- le lien social en cherchant à se faire de nouveaux amis;
- l'optimisme en se concentrant sur les aspects positifs tels que les activités et les nouveaux amis;
- se rappeler que le temps passé loin de la maison ou des activités est court;
- le soutien social indirect, en pensant à ce que les proches diraient pour aider.
- 3.11 L'isolement au sens médical du terme est une recommandation médicale de précaution visant uniquement à prévenir la propagation des maladies et à guider la réintégration en toute sécurité du cadet/RJC dans ses activités. Cependant, l'obligation de s'isoler dans une installation des FAC n'est jamais absolue. Si le cadet/RJC ou le personnel adulte responsable détermine que le stress psychologique de l'isolement social dans les installations des FAC est trop grand pour qu'un cadet/RJC puisse le supporter, ou que l'isolement d'une personne cause un dommage excessif, le commandant ou l'officier responsable, en consultation avec le personnel médical, coordonnera un plan de rechange dont la cessation des activités de cadet/RJC et le retour à la maison, ou le transfert à un fournisseur de soins médicaux ou de santé mentale selon les besoins. Les familles sont immédiatement informées et consultées dans ces cas. Permettre aux personnes isolées de bénéficier d'activités sociales, de plein air et de loisirs.
Permettre aux personnes isolées de bénéficier d'activités sociales, de plein air et de loisirs
- 3.12 Les personnes/cohortes isolées se verront offrir un accès régulier et sur une base volontaire à des espaces extérieurs ou récréatifs, afin de leur permettre d'avoir des loisirs ou de faire de l'exercice léger si elles se sentent suffisamment bien pour s'engager dans ces activités. Les personnes qui ont de la fièvre ou des frissons ou qui souffrent de maladies respiratoires sous-jacentes telles que l'asthme sont généralement encouragées à se reposer et invitées à se joindre lorsqu'elles se sentent mieux.
- 3.13 Les loisirs en plein air devraient avoir lieu deux à trois fois par jour, mais cette fréquence demeure à la discrétion du personnel. Le bien-être des cadets/RJC en isolement qui sont à l'extérieur sera toujours supervisé par un responsable adulte, qui portera un masque (à moins qu'il ne soit à l'air libre et qu'il maintienne une distance d'au moins 2 mètres avec les personnes en isolement) dans la mesure du possible.
- 3.14 Sauf restrictions imposées par le personnel médical, les loisirs et les activités des personnes isolées doivent être de niveaux légers à modérés et à leur rythme. Des activités telles que la marche, botter un ballon de soccer ou lancer un ballon de basket en sont des exemples. Les activités ou jeux interactifs et sociaux dirigés par le personnel sont encouragés pour la cohorte du groupe d'isolement, à condition que les personnes puissent maintenir une distance personnelle d'au moins 2 mètres à l'extérieur. Par mesure supplémentaire, à moins que les conditions climatiques ne l’empêchent, les personnes isolées doivent porter un masque lorsqu'elles se trouvent dans un groupe ou dans un cadre social, à l'extérieur comme à l'intérieur.
- 3.15 Tous les cadets et RJC qui s'isolent doivent toujours s'assurer qu'ils sont suffisamment hydratés et protégés contre le stress climatique tel que l'exposition au soleil et les températures extrêmes ou l'humidité. Le personnel de supervision doit veiller à ce que cet aspect soit respecté. Le bon sens peut inciter à reporter le temps passé à l'extérieur en fonction des facteurs environnementaux ou de coordonner l'accès à un autre espace approprié et climatisé.
- 3.16 Le personnel veillera à séparer la cohorte d'isolement des personnes non isolées, notamment en décalant les horaires ou en prévoyant des zones et/ou des équipements attitrés pour les personnes isolées. Ces derniers porteront des masques pour se rendre dans les chambres d'isolement et en revenir, et jusqu'à ce qu'une distance de 2 mètres soit garantie entre toutes les personnes. Les personnes isolées veilleront à ce que leur masque soit facilement accessible pendant leurs activités. L'hygiène des mains doit être assurée avant et après les activités en plein air et tout le matériel doit être désinfecté après utilisation.
- 3.17 Le personnel médical ou infirmier des CEC peut répondre à des questions supplémentaires sur les activités extérieures des personnes isolées et peut recommander une restriction de cette pratique ou modifier les conseils ci-dessus en fonction des situations.
Section 4
Procédures spéciales
Dépassement de la capacité d'isolement : Quartiers d'isolement de pointe/de contingence
- 4.1 Il est prudent de prévoir une augmentation des besoins en quartiers d'isolement. Il peut s'agir de prévoir un hébergement temporaire pour le personnel infecté, par exemple en fournissant des abris temporaires (tentes) ou en prévoyant des chambres supplémentaires sous contrat. Les quartiers d'isolement d'urgence, lorsqu'ils sont utilisés, doivent respecter les mêmes principes et normes que les quartiers ordinaires, notamment en ce qui concerne la propreté, la mise à disposition d'équipements destinés à améliorer la qualité de vie, la supervision du personnel et le suivi du bien-être.
- 4.2 Dans toutes situations où la capacité est insuffisante ou lorsque l'hébergement temporaire est manifestement inadéquat, il faut alors envisager de retourner les personnes pour les isoler à leur domicile. En dernier recours, il est possible d'envisager de regrouper temporairement les personnes infectées dans un espace commun approprié, à condition d'utiliser des masques médicaux et d'ériger des barrières physiques, telles que des bâches en plastique, pour séparer les personnes lorsque l'espacement de 2 mètres ne peut être assuré. Avant d'envisager cette solution, il est nécessaire de consulter les autorités médicales de soutien, soit en consultant le personnel des services de santé des FAC, soit en consultant le représentant de la santé publique concerné. Pour plus de détails, le personnel peut consulter la section Autorités médicales et questions des superviseurs.
Seuils d'incidence de maladie pour informer les autorités médicales et le quartier général supérieur
- 4.3 Dans tous les cas où l'incidence d'une maladie transmissible confirmée ou suspectée (y compris la COVID-19) dépasse le niveau normalement attendu sur une période donnée, et/ou lorsque l'on craint un dépassement potentiel de la capacité des espaces d'isolement, l’AMS doit être consulté et l'officier de liaison médical national (OLMN) du Gp CRJC doit être informé. Le personnel médical peut demander des conseils et des recommandations à la Direction de la protection de la santé de la force (DPSF) des FAC, au programme de contrôle des maladies transmissibles ou aux responsables de l'unité de santé publique de soutien. Dans de tels cas, une enquête peut être justifiée et des mesures d'atténuation pouvant aller jusqu'à la suspension des activités peuvent être recommandées, en fonction des circonstances et de la gravité des implications pour la santé publique à ce moment-là. S'il existe un cas confirmé de maladie transmissible à déclaration obligatoire auprès d'un responsable de la santé publique, les autorités médicales et les procédures de rapports décrites dans la section Non COVID-19/Éclosion de maladie à déclaration obligatoire - Communications et rapports doivent être suivies.
Transportation of Cadets or JCRS in Isolation
- 4.4 Selon la nature de la maladie et les recommandations de la santé publique, l'utilisation des transports publics pour les cadets/RJC qui sont en période d'isolement est généralement déconseillée. Une alternative raisonnable qui peut entraîner des frais pour la famille, à condition qu'elle soit acceptable pour toutes les personnes concernées, est de coordonner le transport des cadets/RJC avec sa famille ou d'utiliser un véhicule individuel si la personne isolée est suffisamment en forme pour voyager.
- 4.5 Les parents/tuteurs qui participent au transport de leur enfant malade doivent être informés par un membre du personnel médical des risques sanitaires encourus, conseillés sur les mesures à prendre pour se protéger et protéger les autres de la maladie (y compris l'utilisation de masques, les mesures d'hygiène des mains, etc.), et avoir la possibilité de poser des questions au personnel médical.
- 4.6 Des mesures au cas par cas et le bon jugement doivent toujours guider les modalités de retour à la maison. Le personnel médical ou l'infirmière de santé publique locale peuvent fournir des conseils à ce sujet, comme indiqué dans la section Autorités médicales et questions des superviseurs.
- 4.7 Sauf avis contraire du personnel médical, le transport en ambulance/service médical d'urgence doit être utilisé s'il est nécessaire de transférer le patient vers un établissement de soins médicaux de niveau supérieur, tel qu'un hôpital.
Isolement au-delà de la durée des activités des cadets ou des RJC
- 4.8 Il est à prévoir que certaines personnes devront s'isoler au-delà de la date de fin de leur activité des cadets/RJC. Si cette situation est envisagée, il est fortement recommandé de retourner le cadet/RJC pour qu'il s'isole et se rétablisse à son domicile, à moins que cela ne soit pas possible ou que cela présente un risque de préjudice plus important pour les parents/tuteurs, le public, ou le cadet/RJC.
- 4.9 Il est reconnu que des facteurs tels que le manque de moyens de transport adéquats, l'absence d'un parent ou d'un tuteur disponible pour accueillir le cadet/RJC, ou des personnes à la maison dont la santé est vulnérable, peuvent constituer des obstacles au retour à la maison d'un cadet/RJC qui s'isole en raison d'une maladie transmissible. Ce scénario doit être examiné au cas par cas et en faisant preuve de bon sens. Dans de tels cas, le commandant ou l'autorité déléguée sera responsable du plan de soutien pour le retour à la maison, sous l'avis du médecin et des parents/tuteurs.
- 4.10 Dans certains cas, il peut s'avérer nécessaire de soutenir un cadet/RJC qui s'isole pendant une courte période pouvant aller jusqu'à sept jours après la fin de son activité. Le commandant du CEC ou l'autorité déléguée élaborera un plan de soutien pour assurer le bien-être physique et mental du cadet/RJC qui s'isole. Les cadets/RJC, leurs parents ou tuteurs et les Cmdt des CEC doivent comprendre que le personnel médical qui peut soutenir les activités des CEC est limité immédiatement après la fin de l'activité. Dans les CEC, l'infirmière-chef et un minimum de personnel seront sur place pour les tâches de fermeture des activités. Par conséquent, les cmdt des CEC doivent organiser les contrôles de bien-être pour les personnes isolées afin de s'assurer du bien-être des cadets/RJC et de répondre aux besoins de ces personnes. Pour plus d'informations sur les contrôles de bien-être du personnel, se référer à la section précédente, Suivi et contrôle du bien-être des personnes isolées.
- 4.11 Dans de rares circonstances, et en fonction de l'état de santé sous-jacent de la personne ou de la nature de sa maladie, un plan de surveillance ou de suivi médical adapté sera fourni par l'infirmière-chef avec l'accord du clinicien sur place ou de l'AMS. Dans la plupart des cas, des consultations médicales à distance ou par téléphone avec les personnes isolées sont suffisantes.
Flambée de maladie à déclaration obligatoire (autre que la COVID-19) - Communications et rapports
- 4.12 Le personnel médical et adulte doit être conscient que d'autres maladies transmissibles, outre la COVID-19, peuvent apparaître au cours des activités des cadets/RJC et qu'elles peuvent présenter des risques et être d'un intérêt immédiat pour un responsable de la santé publique. Pour les flambées de certaines maladies transmissibles « à déclaration obligatoire », telles que définies par les organismes de santé publique provinciaux ou territoriaux, il existe des procédures spéciales de déclaration et des exigences en matière de suivi des contacts. Le personnel médical veillera à ce que ces exigences soient respectées.
- 4.13 La gestion médicale et les procédures d'isolement spécifiques pour les maladies transmissibles autres que la COVID-19 varient en fonction de la maladie ou des conditions, et il n'est pas nécessaire d'en préciser les détails ici. Toutefois, les principes généraux indiqués dans la présente directive peuvent toujours être appliqués en l'absence d'autres directives. En général, l’AMS élabore un plan d’intervention médicale en consultation avec le DPSF et/ou l'unité de santé publique.
- 4.14 Certaines maladies transmissibles présentent un intérêt particulier et un risque très élevé de contagion. Dans ce cas, il est essentiel d'être réactif dans la gestion des éclosions et dans le traçage des contacts. Dans de tels cas, une communication prudente et ciblée entre les organismes de santé publique, le personnel médical et le Gp CRJC est indispensable. Les commandants des URSC et des CEC ainsi que le personnel médical doivent contacter le Centre de coordination des opérations conjointes (CCOC) pour obtenir des conseils en matière de communication.
Section 5
Questions des superviseurs et suivi des maladies
Autorités médicales et questions des superviseurs
- 5.1 L'autorité médicale en matière de gestion des épidémies au sein du Gp CRJC relève de l’AMS, un médecin-chef des services de santé des FAC. Il s'agit généralement du médecin-chef de la base ou de la région, qui peut consulter les services de santé publique et les autorités des FAC pour obtenir des conseils et des directives supplémentaires. Au CEC, l'infirmière-chef est généralement le principal point de contact pour les processus liés aux maladies transmissibles chez les cadets et peut fournir d'autres directives à cet égard aux cadets, aux RJC et au personnel.
- 5.2 La plupart des questions relatives à la gestion des maladies transmissibles peuvent être traitées localement par le personnel médical qui peut être présent lors des activités de cadets/RJC. Les questions des superviseurs et des commandants concernant les maladies transmissibles peuvent être adressées au personnel médical qui soutient les activités s'il est disponible, généralement l'infirmière-chef, et en son absence, à l'officier régional de liaison médical (ORLM).
- 5.3 Dans les cas où il n'y a pas de soutien médical fourni par les FAC et où il y a des difficultés ou des délais pour contacter le personnel des services de santé des FAC, les superviseurs peuvent, en tant que premières mesures, demander conseil à l'unité de santé locale en consultant les ressources en ligne de la santé publique de leur juridiction, en composant le numéro d'un service de consultation infirmière par télésanté ou en organisant une évaluation par un professionnel de la santé de la communauté. L’officier national de liaison médical (ONLM), par l'intermédiaire du ORLM, sera informé dès que possible.
Collecte de données statistiques sur les maladies transmissibles
- 5.4 Les maladies transmissibles seront suivies par le personnel médical lorsqu'il soutient les activités de cadets/RJC. Les statistiques générales seront consignées de manière centralisée, avec d'autres diagnostics groupés, sur une plateforme nationale accessible à tous les membres du personnel médical. Ces informations doivent être mises à jour quotidiennement et au minimum une fois par semaine. Ces statistiques comprendront la date, le lieu, le diagnostic, l'âge de la personne et le nombre de cas ou de visites. Ces statistiques ne contiendront aucune information personnelle sur la santé ni aucune donnée d'identification de la personne.
Documents de référence
- Directive 003 du CEMD sur la vaccination des CAF contre la COVID-19
- Message d'avis des services de santé des FC 6636-80 COVID-19 : Recommandations de la Protection de la santé de la Force (lien accessible sur le RED seulement)
- Agence de la santé publique du Canada, Guide canadien d'immunisation
- CANCDTGEN 004/23, Mise à jour - Politique de vaccination contre la COVID-19 et directives générales sur la prévention des maladies
- NAVGEN 026/22, Directive de la MRC 001/22 - Mise en œuvre de la directive de vaccination du CEMD 003 (lien accessible sur le RED seulement)
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