Chine 1989

Nom de l'opération internationale : sans objet

Dates de l'opération internationale : sans objet

Organisme responsable : Gouvernement du Canada

Nom de la région : Asie

Lieu : Chine

Nom de l'opération canadienne : (Chine 1989)

Dates de l'opération canadienne : 1989/06/01 – 1989/06/30

Mandat de la mission :

Demeurer en attente au cas où l’ordre d’évacuer les Canadiens hors de la Chine soit donné

Notes sur la mission :

À partir du 15 avril 1989, des manifestations en faveur d’une plus grande liberté se sont produites en Chine. Dirigées par des intellectuels, des activistes défendant les droits des travailleurs et des étudiants, ces manifestations se déroulaient principalement sur la place Tiananmen, à Beijing, mais avaient lieu aussi dans d’autres grandes villes comme Shanghai. En 1978, Deng Xiaoping avait institué une série de réformes économiques et politiques qui avait mené la Chine à une économie de marché. Le secrétaire général, Hu Yaobang, avait été forcé de démissionner le 16 janvier 1987, ses appels à des réformes plus rapides et d’autres déclarations ayant été jugé inacceptables par le Parti communiste chinois (PCC). Lorsqu’il est mort d’une crise cardiaque le 15 avril 1989, les activistes étudiants ont saisi l’occasion non seulement pour pleurer sa disparition, mais aussi pour attirer de nouveau l’attention sur les protestations en faveur de la démocratie de 1986-1987.

Les premiers rassemblements sur la place Tiananmen le 15 avril étaient des manifestations de deuil. Toutefois, le 17 avril, d’importants groupes d’étudiants se sont présentés sur la place et ont commencé à rédiger des pétitions portant sur des mesures qu’ils souhaitaient voir le gouvernement mettre en œuvre. Le 21 avril, plus de 100 000 étudiants ont marché sur la place Tiananmen. Contrariés par les reportages médiatiques à leur avis tendancieux, les étudiants ont commencé à exiger la liberté de presse et la fin de la domination du PCC en Chine ou une réforme de son autorité. Tout au long du mois de mai 1989, les manifestations se sont intensifiées, tout en demeurant pacifiques.

Pour le gouvernement chinois, elles constituaient un dilemme. Les manifestations populaires de 1976 qui avaient mené à l’éviction du « Gang des quatre » avaient reçu l’aval du gouvernement. Maintenant, une vague de protestations semblable déferlait. De plus, le PCC était divisé. Le secrétaire général, Zhao Ziyang, privilégiait une approche plus souple pour régler la question des manifestations tandis que le premier ministre, Li Peng, prônait une réaction plus musclée. Le 19 mai, Zhao a parlé directement aux étudiants réunis sur la place. Toutefois, lors de cette dernière apparition publique, son appel a connu peu de succès. Il a ensuite été assujetti à une détention à domicile. Le 20 mai, le gouvernement a décrété la loi martiale. On a fait venir la 27 e et la 28 e Armée de l’extérieur de Beijing, puisqu’on estimait que les unités locales de l’armée étaient sympathiques à la cause des manifestants. Le 3 juin à 22 h 30, l’armée a pris d’assaut la place Tiananmen. À 5 h 40 le lendemain matin, elle avait fait place nette. La photographie peut-être la plus mémorable parmi celles qui ont été prises au cours de cet événement est celle d’un manifestant anonyme se tenant seul devant les chars le 5 juin. L’identité de cet homme et ce qu’il en est advenu demeurent des éléments inconnus, tout comme le nombre de victimes qu’a entraîné l’assaut sur la place Tiananmen. Le gouvernement de la Chine a indiqué 241 morts tandis que la Croix-Rouge chinoise en a initialement signalé 2 600 et Amnistie Internationale, 1 000.

Au cas où il serait devenu nécessaire d’évacuer les Canadiens de Chine, le 437e Escadron avait été chargé de prépositionner un Boeing. Cet appareil a été envoyé à Hong Kong avec deux équipages. L’évacuation ne s’étant pas révélée nécessaire, l’appareil est rentré au pays. Toutefois, les dates exactes des vols à destination et en provenance de Hong Kong sont inconnues.

 

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