Allocution de la vice-première ministre au sujet du nouveau programme d’embauche pour la relance économique du Canada et des mesures de soutien pour les entreprises
Discours
Le 2 juin 2021
La version prononcée fait foi
Avant de commencer, je tiens à exprimer la tristesse et l’effroyable horreur que j’ai éprouvées lors de la découverte des restes de 215 précieux enfants dans une fosse commune anonyme à Kamloops. En tant que mère, en tant que Canadienne, j’ai le cœur brisé. J’ai eu du mal à trouver les mots pour l’expliquer à mes propres enfants. En fait, c’est impossible.
La découverte de la vérité sur ce qui s’est passé à Kamloops et dans d’autres pensionnats – et la reconnaissance de l’ampleur réelle de la tragédie – est absolument essentielle si nous souhaitons suivre ensemble la voie de la réconciliation. Il y a des comptes à rendre, et ils seront rendus.
Depuis le début de la pandémie de COVID, nous avons mis en œuvre tous les moyens que nous avons à notre disposition pour aider les travailleurs canadiens et les entreprises canadiennes à tenir le coup. Et nous continuons de le faire.
Aujourd’hui, j’annonce les détails du nouveau programme d’embauche pour la relance économique du Canada. Cette nouvelle mesure de soutien aidera de façon importante les petites et moyennes entreprises partout au Canada à rebondir de l’incertitude et des bouleversements des 15 derniers mois.
Plus important encore, je peux dire aux petites entreprises qu’une fois que la Loi d’exécution du budget, le projet de loi C-30, recevra la sanction royale, ce programme sera rétroactif au 6 juin. Ce qui veut dire, en réalité, qu’il s’appliquera à partir de dimanche. Et il va couvrir jusqu’à 50 % de l’augmentation de la masse salariale payée par les employeurs admissibles, et ce, jusqu’au 20 novembre de cette année.
Il s’agit d’un programme qui vise l’emploi et la croissance. Il est indispensable à la relance de nos petites et moyennes entreprises, qui elle est indispensable à notre relance en général. Ce programme va aider les gens – autant les propriétaires d’entreprise que les travailleurs – à reprendre le cours de leur vie.
Au cours des quinze derniers mois, nous nous sommes constamment adaptés aux nouveaux besoins des entreprises au fil de l’évolution de la crise. Et même si nous voyons maintenant la lumière au bout du tunnel grâce à la sagesse des Canadiens et à l’accessibilité des vaccins, nous sommes prêts à toute éventualité. Dans le budget de cette année, nous avons donc proposé de prolonger la subvention salariale, la subvention pour le loyer et la mesure de soutien en cas de confinement jusqu’en septembre.
Ces programmes ont fait partie intégrante du soutien que nous avons offert aux travailleurs et aux entreprises d’un bout à l’autre du pays, et c’est toujours le cas.
La subvention salariale a déjà aidé plus de 5,3 millions de Canadiens à conserver leur emploi. Quant à la subvention pour le loyer et à la mesure de soutien en cas de confinement, elles ont déjà aidé plus de 187 000 organismes à assumer les frais de leur loyer, de leur hypothèque ainsi que d’autres dépenses.
La prolongation de ces mesures de soutien signifie que des millions d’emplois continueront d’être protégés. Et cela permettra aux entreprises de revenir avec force et vigueur.
À mesure que l’économie se remet en marche, nous sommes conscients que nos mesures de soutien doivent évoluer pour soutenir la relance.
Le budget de cette année porte sur l’emploi, la croissance économique et la préparation à la relance. Il s’agit de faire des investissements ciblés pour se remettre des blessures causées par la COVID, et de mettre le Canada sur la voie d’une croissance accrue, d’une plus grande prospérité et d’un avenir plus propre et plus vert.
Mais pour y arriver, les entreprises doivent pouvoir d’abord réembaucher les travailleurs qu’elles ont dû mettre à pied à cause de la COVID, ou embaucher de nouveaux travailleurs.
C’est là que le programme d’embauche pour la relance économique du Canada entre en jeu. Ce programme a été soigneusement ciblé pour aider les employeurs qui subissent encore aujourd’hui une baisse de revenus en raison de la pandémie. Il peut compenser jusqu’à la moitié des nouveaux coûts de main-d’œuvre encourus par les employeurs admissibles, à mesure qu’ils se remettent sur pied.
Une société à but lucratif ne serait admissible à la subvention à l’embauche que s’il s’agit d’une société privée sous contrôle canadien. D’autres employeurs admissibles sont des gens, des organisations sans but lucratif, et des organismes de bienfaisance enregistrés. Nous estimons que ce programme coûtera 595 millions de dollars en 2021-22.
Les types de rémunérations admissibles pour la Subvention salariale d’urgence du Canada seraient également admissibles au programme d’embauche. Ceux-ci comprennent généralement les traitements, le salaire et les autres rémunérations pour lesquels les employeurs sont tenus de retenir l’impôt sur le revenu. Toutefois, elle ne comprend pas les indemnités de départ ni les avantages d’options d’achat d’actions des employés. De plus, la rémunération pour ces employés doit être versée au cours de la période d’admissibilité.
Alors, par exemple, si vous êtes propriétaire d’un restaurant qui a dû congédier la moitié de vos dix employés l’année dernière et vous pensez maintenant que vous pourrez reprendre votre effectif complet d’ici la fin de l’été, jusqu’à 50 pour cent de cette augmentation de la masse salariale pourrait être couverte par le programme d’embauche pour la relance économique du Canada.
Cela donnera aux entreprises qui sont essentielles à la santé de nos communautés – soit les petites et moyennes entreprises – la stabilité dont elles ont besoin pour planifier leur retour, dans les délais qui leur conviennent.
Je vais conclure en insistant sur ce point : nous allons donner aux entreprises canadiennes le soutien dont elles ont besoin pour garder leurs employés sur la masse salariale, embaucher du nouveau personnel, maintenir leurs activités quotidiennes et investir dans leur croissance à long terme.
Elles en ont besoin, et le Canada en a besoin.
J’attends avec impatience que le projet de loi C-30 reçoive la sanction royale, afin que nous puissions soutenir nos entreprises, qui sont d’une importance essentielle, à se rétablir, à reconstruire et à croître à nouveau.