Allocution de la vice-première ministre au sujet de l’accord sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants avec la Colombie-Britannique
Discours
Le 27 juillet 2021 – Burnaby (Colombie-Britannique) – Ministère des Finances Canada
Le texte prononcé fait foi
Je vous remercie beaucoup, Terry, pour cette belle introduction, et pour votre accueil ici à Burnaby. Je voudrais également remercier mes collègues Randy, Sukh et Ken qui m’ont invitée à visiter leur communauté à Surrey plus tôt aujourd’hui.
Il est tellement agréable d’être ici en Colombie-Britannique et d’entendre directement des éducateurs et éducatrices des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, des familles, des enfants et des chefs d’entreprise quant à leur expérience des répercussions de la pandémie, et des choses les plus importantes que nous devons faire pour assurer une relance économique solide et résiliente.
Je tiens d’abord à reconnaître que nous nous trouvons aujourd’hui sur des terres ancestrales et non cédées des nations Tsleil Waututh, Musqueam et Squamish.
Permettez-moi de prendre un instant pour parler de la situation urgente avec laquelle les Britanno-Colombiens et les Canadiens sont aux prises.
À l’heure actuelle, quelque 250 incendies de forêt font rage dans cette belle province. Bon nombre de communautés font l’objet d’une ordonnance d’évacuation.
La fumée de ces incendies a recouvert une grande partie de l’Ouest canadien. Je sais que la qualité de l’air a été mauvaise et que plusieurs personnes souffrent de problèmes de santé en conséquence.
Je rencontrerai des pompiers et des membres de leurs familles plus tard cet après-midi afin de leur parler de vive voix. Nous savons tous que ce sont de véritables héros.
Les Forces armées canadiennes ont envoyé du matériel aérien et du personnel d’intervention en réponse à cette urgence, notamment par le transport aérien des premiers intervenants et de leur équipement.
Au gouvernement fédéral, nous nous sommes engagés, avec nos collègues de la province de la Colombie‑Britannique, à verser chacun des dons d’un dollar pour chaque dollar versé au fonds « Feux de forêt en Colombie-Britannique » de la Croix-Rouge entre le 3 juillet et le 2 août.
Cela signifie que chaque dollar de don d’un Canadien est triplé. Ces fonds appuieront un éventail de services d’urgence et permettront à la Croix-Rouge de venir en aide aux Canadiens qui ont dû fuir leur foyer. Quand nous sommes confrontés à d’importants défis, il est nécessaire d’adopter une approche pancanadienne. La pandémie nous a démontré ce fait plus clairement que jamais.
Nous devons faire tout en notre possible pour nous assurer que la relance suivant la récession de la COVID ne laisse personne pour compte et que nos politiques économiques permettent de panser les blessures causées par la COVID-19.
Comme Terry nous l’a indiqué, la COVID-19 a mis en lumière une réalité que les femmes connaissent depuis longtemps : sans services de garde d’enfants, les parents – habituellement les mères – ne peuvent pas travailler. La fermeture de nos écoles et de nos garderies a réduit la participation des femmes à la population active à son plus bas niveau depuis plus de deux décennies.
L’apprentissage et la garde des jeunes enfants sont depuis longtemps une question féministe, et la COVID-19 nous a tous montré qu’il s’agit également d’une question économique urgente.
Dans notre dernier budget, nous nous sommes engagés à investir jusqu’à 30 milliards de dollars sur cinq ans, et un financement permanent de 9,2 milliards par année par la suite, afin de transformer ce rêve de longue date en réalité. Nous nous sommes engagés à collaborer avec les provinces comme nos amis de la Colombie-Britannique et les territoires pour élaborer un système pancanadien d’apprentissage et de garde de jeunes enfants.
Nous nous sommes également engagés à élaborer un système pancanadien qui permettra à toutes les jeunes familles d’obtenir des services de garde abordables, inclusifs, souples et, surtout, de haute qualité.
L’apprentissage et la garde des jeunes enfants est une politique économique qui permet de créer des emplois et de favoriser la croissance :
- En permettant aux mères et aux pères de travailler tous les deux, ce qui augmente notre main‑d’œuvre et stimule notre croissance;
- En créant de bons emplois, principalement pour les éducatrices en apprentissage et garde des jeunes enfants; et
- En nous aidant à élever une génération d’enfants canadiens mieux éduquée, mieux préparée et plus intelligente.
Ce matin, j’étais devant la Chambre de commerce de Surrey afin de parler à des chefs d’entreprise qui comprennent cela depuis longtemps. Ils ont été des pionniers et ont plaidé l’importance économique, du point de vue des entreprises, de l’investissement dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants. Ils comprennent que les services de garde constituent une infrastructure sociale essentielle et nécessaire pour stimuler l’emploi et la croissance. Comme nous avons des routes pour transporter des biens et des réseaux d’énergie électrique pour alimenter des usines, nous avons besoin de services de garde pour soutenir notre main-d’œuvre et aider l’ensemble des Canadiens à atteindre leur plein potentiel.
La fille de mon collègue Terry est éduquée et prise en charge ici. Je comprends pourquoi il confie à ces éducateurs et éducatrices extraordinaires la personne la plus précieuse de sa vie, sa fille. Si mes enfants étaient assez jeunes et que je vivais ici, j’aimerais bien que mes enfants fréquentent ce centre. Je tiens également à dire qu’il a été agréable de discuter avec les dirigeants de l’Université Simon Fraser.
Ils m’ont confirmé ce que j’ai entendu de la part d’autres dirigeants d’université partout ailleurs au pays, à savoir que l’offre de services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui sont abordables et de haute qualité nous aident à recruter les meilleures personnes pour venir vivre et travailler au Canada, y compris dans de grandes universités comme Simon Fraser.
Dans le cadre de cette entente, les Britanno-Colombiens verront une réduction de 50 % des frais moyens exigés des parents pour les enfants ayant moins de 6 ans dans les services de garde réglementés, d’ici la fin de l’année prochaine.
Nos gouvernements travailleront ensemble pour atteindre un tarif moyen de 10 $ par jour pour toutes les places en garderie réglementée pour les enfants ayant moins de 6 ans, d’ici la fin de l’entente de cinq ans.
Nous travaillons aussi avec les Premières Nations, les Inuits et la Nation métisse afin d’assurer que les enfants autochtones auront accès à des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui sont abordables, de haute qualité et adaptés à leur culture.
Je suis très reconnaissante d’avoir eu la chance de rencontrer aujourd’hui des chefs d’entreprise, des dirigeants d’universités, des éducateurs et éducatrices de services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, en compagnie de quelques enfants formidables, qui comprennent l’importance de cette initiative.
Je souhaite également souligner le travail acharné de mon collègue, Ahmed Hussen, qui a piloté ce projet du côté du gouvernement fédéral avec une personne dont il vante les mérites, mais que je n’avais pas eu l’occasion de rencontrer avant aujourd’hui, son homologue de la Colombie-Britannique, Katrina Chen.
Bien sûr, mon homologue de la Colombie-Britannique, avec qui j’ai parlé à maintes reprises, et que j’ai rencontrée en personne aujourd’hui pour la première fois, Selina Robinson. Son engagement personnel à concrétiser cette initiative était absolument essentiel à la conclusion de notre important accord avec la province.
Continuons à collaborer afin que la Colombie-Britannique demeure un chef de file en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et afin que chaque enfant de cette province extraordinaire continue d’avoir le meilleur départ possible dans la vie.
Je vous remercie.