Allocution de la vice-première ministre et ministre des Finances au sujet de la Mise à jour économique et budgétaire de 2021
Discours
14 décembre 2021
Il y a 21 mois, une pandémie s’installait au pays. Peu d’entre nous avaient la moindre idée du temps qu’elle durerait ou du coût qu’elle entraînerait. Et aujourd’hui, nous faisons face à Omicron, un variant de ce virus encore plus virulent.
Mais il y a tout lieu de croire que nous surmonterons cette crise, car notre gouvernement comprenait, dès le début, qu’il fallait fermer l’économie pour sauver des vies. Nous avons donc mis en place des mesures sans précédent pour relever ce défi sans précédent.
Nous avons appuyé les municipalités, les provinces et les territoires, nous avons soutenu notre système de santé, et nous avons soutenu les écoles. Nous avons fourni gratuitement des vaccins et de l’équipement de protection individuelle, ainsi que des tests rapides et des produits thérapeutiques.
Notre priorité était aussi les personnes et les emplois. Nous avons aidé des millions de Canadiennes et de Canadiens. Nous avons versé des paiements directs aux aînés et aux familles. Nous avons aussi aidé les entreprises, en particulier les petites entreprises, à poursuivre leurs activités, et aidé les travailleurs à conserver un lien avec leur emploi grâce à des subventions salariales, des subventions pour le loyer et des prêts aux petites entreprises.
Nous avons agi ainsi, car c’était la bonne chose à faire. Nous l’avons également fait parce que nous savions qu’il s’agissait d’un investissement dans notre économie qui serait rentable. Nous avions l’objectif d’éviter des dommages à long terme sur notre économie. Nous voulions que notre force économique soit intacte au lendemain de la pandémie, afin que nous soyons prêts, comme pays, à revenir en force. Il a été coûteux de maintenir l’économie canadienne en vie pendant que nous entrions en hibernation en réaction à la COVID-19. Nous savions toutefois que le maintien de la solvabilité des familles et des entreprises canadiennes aiderait notre économie à rebondir.
La présente Mise à jour économique et budgétaire présente aux Canadiens un portrait transparent des finances de notre pays. Elle comprend aussi des investissements ciblés qui nous permettront de disposer des outils dont nous avons besoin pour finir la lutte contre la COVID-19; un effort maintenant plus urgent que jamais en raison de la hausse des cas attribuable au variant Omicron.
Premièrement, nous protégeons les enfants au moyen de vaccins pédiatriques, lesquels sont maintenant offerts aux enfants de 5 ans et plus. Les doses de rappel sont offertes gratuitement à tous les Canadiens, tout comme les premières et les deuxièmes l’ont été. Et depuis l’apparition du variant Omicron, les doses de rappel sont plus importantes que jamais : je vous demande d’aller vous faire vacciner à nouveau dès que vous aurez le droit de recevoir une dose de rappel. Nous en avons assez pour tout le monde. Les doses de rappel sont une protection essentielle contre la menace grandissante d’Omicron.
J’ai pris rendez-vous pour recevoir la mienne et je suis contente de l’avoir fait.
Nous investissons dans de nouveaux médicaments antiviraux pour les patients atteints de la COVID-19 qui préviennent les hospitalisations et peuvent sauver des vies. Nous investissons dans l’amélioration de la ventilation afin de prévenir les éclosions dans les écoles et les lieux de travail.
Jusqu’à présent, notre gouvernement a fourni près de 86 millions de tests rapides aux provinces, aux territoires et aux communautés autochtones – et ce gratuitement. La mise à jour budgétaire réserve un montant de 1,7 milliard de dollars, ce qui est suffisant pour pouvoir fournir 180 millions de tests rapides supplémentaires. Ces tests rapides représentent un outil important dans la lutte contre le variant Omicron, qui s’accentue. Nous nous les procurons. Nous les distribuons. Et nous encourageons les Canadiens à les utiliser. Nous fournissons aussi un soutien aux provinces et aux territoires pour leurs programmes de preuve vaccinale.
Alors que nous nous préparons à la vague croissante attribuable au variant Omicron, nous savons que personne ne souhaite subir de nouveaux confinements. C’est pourquoi les vaccins, l’obligation de se faire vacciner, les doses de rappel, la ventilation et les tests rapides sont essentiels. Au cours des 21 derniers mois, nous avons tous constaté que des mesures rapides et locales visant à limiter les éclosions sont moins coûteuses que le fait d’attendre et d’être contraints à imposer des restrictions plus vastes et plus sévères. Grâce à ces connaissances, et par souci de prudence, nous proposons un soutien en cas de confinement local aux travailleurs et aux entreprises. Ces mesures constituent une police d’assurance pour notre pays, et nous les mettons en place pour aider les responsables de santé publique locaux à faire les bons choix au cours des prochains mois. Si des décisions difficiles s’imposent, ils sauront que leurs communautés pourront obtenir le soutien dont elles besoin. Nous ajoutons aussi 10 jours de congé de maladie payé pour les travailleurs des entreprises sous réglementation fédérale.
Nous réservons un montant supplémentaire de 4,5 milliards de dollars pour assumer d’autres coûts possibles associés à la lutte contre le variant Omicron et à d’autres hausses de cas de COVID-19, ce qui comprend les dépenses à l’égard des mesures aux frontières et des mesures de soutien au revenu et aux entreprises.
La pandémie a déclenché la plus forte contraction économique au Canada depuis la Grande Dépression. Au pire de la crise, 3 millions de Canadiens ont perdu leur emploi et notre produit intérieur brut (PIB) a diminué de 17 pour cent.
Il s’agit d’un traumatisme qui n’arrive qu’une fois par génération. Quand la pandémie a frappé pour la première fois, beaucoup ont prédit qu’il faudrait des années pour se rétablir. C’est pourquoi nous sommes si heureux d’annoncer que le Canada s’est largement remis des dommages économiques que lui a infligés la COVID-19 et qu’il est sur le point de connaître une croissance vigoureuse au cours des prochains mois.
Nous avons maintenant dépassé notre objectif de créer un million d’emplois. En fait, nous avons récupéré 106 pour cent des emplois perdus au plus fort de la pandémie, et dépassé de beaucoup les États-Unis, où seulement 83 pour cent des emplois perdus ont été récupérés jusqu’à présent.
Dès le départ, nous avons compris que peu de choses sont plus importantes pour le bien-être économique des Canadiens que le fait d’avoir un emploi. C’est pourquoi nos investissements se sont autant concentrés sur l’emploi, et c’est pourquoi le Canada a connu la deuxième reprise de l’emploi parmi les plus rapides dans les pays du G7.
Notre PIB est déjà revenu près des niveaux qu’il atteignait avant la pandémie. La croissance de 5,4 pour cent de notre PIB au troisième trimestre a dépassé celle des États-Unis, du Royaume-Uni, du Japon et de l’Australie. Selon les projections de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la relance au Canada sera la deuxième parmi les plus rapides du G7 d’ici 2023.
La mise à jour d’aujourd’hui montre que la taille de l’économie canadienne atteindra cette année 2,48 billions de dollars. C’est presque exactement la croissance que nous avions prévue dans le budget de 2018 pour cette année. Et ces prévisions ont été faites alors que nous ignorions tous totalement que notre croissance économique et nos vies seraient profondément bouleversées par la COVID-19.
En octobre, en raison de la hausse des exportations, le Canada a affiché un excédent commercial de 25,1 milliards de dollars au chapitre des biens. Le nombre d’entreprises qui ont fait faillite cette année est moins élevé qu’en 2019, avant la pandémie. En fait, le Canada compte maintenant 6 000 entreprises en activité de plus qu’avant la pandémie.
Le revenu d’emploi des ménages est maintenant de 7 pour cent supérieur à son niveau d’avant la crise. Et les Canadiens en ont profité durant cette période difficile pour rembourser leurs dettes personnelles par rapport à leur revenu.
Notre relance économique après la récession causée par la COVID-19 a largement dépassé celle du Canada après la récession de 2008. Nous avons déjà plus que récupéré les emplois perdus, une guérison qui a pris huit mois de plus après la récession bien plus modérée de 2008. Nous sommes également sur la bonne voie pour récupérer le PIB perdu cinq mois plus rapidement qu’après la contraction de 2008.
Les bilans des gouvernements provinciaux ont été protégés de la pandémie grâce à l’appui solide du gouvernement fédéral. En fait, les recettes des gouvernements provinciaux et territoriaux ont augmenté en 2020-2021. Pourquoi? En raison d’un soutien fédéral important, par l’intermédiaire de transferts directs et l’intervention du Canada pour répondre à la COVID-19. Ces aides ont permis de fixer un plancher aux recettes des gouvernements provinciaux et territoriaux, et de limiter ainsi leurs déficits et leur dette. Le gouvernement fédéral a fourni 8 dollars sur chaque tranche de 10 dollars dépensés au Canada pour combattre la COVID-19 et soutenir les Canadiens tout au long de la pandémie.
Notre gouvernement continuera de faire preuve de souplesse au fur et à mesure que nous avons à composer avec une économie volatile et incertaine en plus de gérer un virus sournois et imprévisible. La douleur des familles qui ont perdu un être cher est impossible à mesurer. Comme principe directeur, nous continuerons d’avoir la conviction que la meilleure politique économique est une politique forte en matière de santé. Parce que sauver des vies a toujours été notre priorité, nous avons pu obtenir d’excellents résultats économiques et nous avons le deuxième taux de mortalité le plus bas des pays du G7.
Alors que nous nous tournons vers le futur, nous sommes conscients de l’inflation élevée et son impact sur le coût de la vie pour les Canadiens. Nous savons que l’inflation est un phénomène mondial qui découle du défi sans précédent que représente la réouverture de l’économie mondiale, ce qui n’a jamais été fait auparavant.
Il est beaucoup plus compliqué de redémarrer l’économie mondiale que de l’arrêter. Pendant les confinements, les revenus des Canadiens sont demeurés élevés, en moyenne, mais les possibilités de dépenser en services ont été fortement limitées. En fait, les Canadiens ont dépensé plus d’argent dans des biens durables. Sans les repas dans les restaurants, les soins personnels ou les vacances, les Canadiens ont utilisé leur revenu disponible pour effectuer des rénovations, acheter de nouveaux meubles et appareils électroménagers, ainsi que des voitures. Il faudra du temps pour que les chaînes d’approvisionnement rattrapent leur retard et pour que notre économie se rééquilibre. Afin d’alléger la pression sur les chaînes d’approvisionnement du Canada, nous annonçons aujourd’hui un montant de cinquante millions de dollars dans le cadre d’un appel de propositions. Celui-ci aidera les ports canadiens à acquérir une capacité d’entreposage du fret et pour mettre en place d’autres mesures qui diminueront la pression sur les chaînes d’approvisionnement.
Notre gouvernement sait qu’un cadre de politique monétaire solide est la meilleure arme de notre arsenal pour assurer la stabilité des prix afin que les Canadiens puissent s’adapter au coût de la vie. Nous avons donc renouvelé hier la cible d’inflation de 2 pour cent de la Banque du Canada pour nous assurer que le taux d’inflation actuel ne s’ancre pas durablement. Le Canada a fait figure de pionnier lorsqu’il a établi une cible d’inflation pour guider notre banque centrale dans l’établissement de taux d’intérêt. Dans les 30 ans qui ont suivi, la Banque du Canada a réussi à préserver la stabilité des prix dans notre pays. Notre gouvernement est convaincu que la Banque continuera de s’acquitter de son mandat, et les Canadiens devraient aussi avoir pleinement confiance en leur banque centrale.
Beaucoup de Canadiens s’inquiètent du paiement de leurs factures. C’est pourquoi nous sommes heureux d’avoir indexé à l’inflation l’Allocation canadienne pour enfants, la Sécurité de vieillesse, le Supplément de revenu garanti, le crédit pour la taxe sur les produits et les services et d’autres prestations pour les personnes les plus vulnérables. De plus, nous nous engageons aujourd’hui à verser aux bénéficiaires canadiens du Supplément de revenu garanti ou de l’Allocation un montant unique afin d’atténuer les financières vécues en raison des effets inattendus de la perception d’une nouvelle prestation.
En outre, nous établissons un plan afin d’accorder un allègement de la dette aux étudiants qui doivent rembourser la Prestation canadienne d’urgence qu’ils ont touchée sans y avoir droit, et proposons que le montant dû par les étudiants concernés soit compensé par la somme à laquelle ils avaient droit au titre de la Prestation canadienne d’urgence pour étudiants.
Nous proposons de créer le Fonds pour la résilience des travailleurs du secteur des spectacles sur scène du Canada, représentant 60 millions de dollars. Ce fonds soutiendra des initiatives nouvelles ou améliorées, dirigées et mises en œuvre par le secteur, lesquelles amélioreront la situation économique, professionnelle et personnelle des travailleurs du secteur des spectacles sur scène, notamment les entrepreneurs indépendants.
Les coûts liés à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants sont l’équivalent d’une deuxième hypothèque pour de nombreuses jeunes familles canadiennes. Et la garde des jeunes enfants, trop chère ou qui fait simplement défaut, empêche de nombreuses femmes de retourner au travail, ce qui freine de façon inacceptable notre économie, à un moment où nous devons faire face à une pénurie de main-d’œuvre.
Nous savions qu’un service de garde d’enfants de bonne qualité à 10 $ par jour rendrait le coût de la vie plus abordable pour les familles canadiennes et stimulerait la croissance économique. C’est la raison pour laquelle notre investissement de 30 milliards de dollars dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants constituait la pierre d’assise du budget d’avril dernier.
Notre plan recueillait un vaste soutien. Mais de nombreux Canadiens se montraient sceptiques quant à notre capacité de faire avancer les choses. Ils n’avaient pas tort, car après tout, les Canadiennes avaient essayé d’établir un système national d’apprentissage et de garde des jeunes enfants depuis déjà plus d’un demi-siècle, et hormis au Québec, cette tentative n’avait jamais fonctionné.
J’ai aujourd’hui de bonnes nouvelles pour les mères et les pères canadiens qui travaillent. Moins de huit mois après avoir annoncé notre projet audacieux par l’intermédiaire du budget, nous avons conclu des ententes relatives à la garde des jeunes enfants avec neuf provinces et un territoire.
D’ici cinq ans, c’est avec fierté que les Canadiens pourront compter sur un service de garde à 10 $ par jour, tout comme notre système de soins de santé universel accessible à tous en est venu à nous définir en tant que société. Il s’agit d’une réalisation historique qui transformera la vie de tous les parents au Canada – et des futurs parents, pour les prochaines générations.
Alors, donnons un dernier effort pour conclure des ententes avec l’Ontario, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut. Nous pouvons et devons y arriver.
L’immigration est un autre moteur important de la croissance économique et un avantage concurrentiel canadien. Pour 2022, le gouvernement s’engage à accueillir 411 000 immigrants, soit le plus grand nombre d’immigrants de l’histoire du Canada en une année. Afin de soutenir ces efforts et de réduire le temps de traitement des demandes de résidence permanente ou temporaire ainsi que des demandes de citoyenneté canadienne, nous investissons 85 millions de dollars dans notre système d’immigration.
Le prix des logements est une préoccupation réelle, surtout pour les Canadiens de la classe moyenne qui espèrent acheter leur première propriété. L’offre de logements abordables demeure une priorité de notre gouvernement et nous prendrons d’autres mesures dans le prochain budget. Comme nous l’avons annoncé dans le dernier budget, la première taxe du Canada sur les logements vacants appartenant aux personnes non résidentes et non canadiennes entrera en vigueur le 1er janvier prochain.
Comme il s’est déjà engagé à le faire, le gouvernement présentera des mesures législatives visant à prolonger les déductions pour les habitants de régions éloignées afin que les Canadiens du Nord puissent déduire jusqu’à 1 200 $ de frais de voyage admissibles de leurs impôts dès le mois prochain. Le gouvernement présentera également des mesures législatives afin de prolonger le délai dont les petites entreprises disposent pour rembourser les prêts venant du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes et s’assurer que les travailleurs saisonniers qui reçoivent des prestations liées à la pandémie puissent tout de même participer au projet pilote d’assurance-emploi pour travailleurs saisonniers.
Les changements climatiques sont à l’origine d’une volatilité accrue de l’économie. Les récentes inondations tragiques en Colombie-Britannique ont dévasté des maisons, des fermes et des infrastructures essentielles et ont perturbé les chaînes d’approvisionnement. De graves sécheresses, y compris dans les Prairies, ont contribué à l’augmentation du prix des aliments.
Nous prenons des mesures pour lutter contre les changements climatiques. Le Canada est un chef de file mondial en matière de tarification de la pollution, laquelle contribue à réduire les émissions et à développer une économie verte. En fait, de nombreux pays qui cherchent à en faire plus s’inspirent de notre plan. Nous nous employons aussi à parachever la première stratégie nationale d’adaptation du Canada d’ici la fin de 2022.
La transition verte de l’économie mondiale est en cours. Cette transition nous amène de nouvelles perspectives économiques, tout en posant des défis importants. Notre gouvernement est déterminé à ce que les Canadiens sortent encore plus prospères de cette transformation internationale qu’ils ne le sont aujourd’hui. Cela permettra aux Canadiens de partout au pays d’avoir de bons emplois durables pour les décennies à venir.
Une fois que nous serons sortis de la crise de la COVID-19, nous savons par-dessus tout que notre cible nationale devra être la croissance et la compétitivité. Les mesures destinées à les promouvoir seront bien en vue dans le budget.
Notre gouvernement a compris, dès le début de cette pandémie, que la meilleure façon de maintenir des finances publiques solides était de maintenir l’économie forte. C’est ce que nos dépenses d’urgence ont permis d’accomplir. Cet automne, Moody’s et S&P ont tous deux réaffirmé la cote de crédit triple A du Canada.
Nous savons que les Canadiens travaillent fort pour gagner leur vie et s’attendent à ce que nous fassions attention à leur argent. Nous avons le devoir de faire ce qu’il faut, pour aujourd’hui et pour demain. Nous sommes bien conscients du fait que nous devons rembourser nos dettes.
Nous avions le ratio de la dette nette au PIB le plus faible du G7 au début de la crise et, en fait, nous avons augmenté notre avantage relatif tout au long de la pandémie. Nous demeurons déterminés à respecter les points d’ancrage budgétaires que nous avons définis dans le budget de ce printemps, à savoir la réduction du ratio de la dette fédérale au PIB à moyen terme et l’atténuation des déficits liés à la COVID-19. En octobre, nous sommes passés de programmes de soutien élargi nécessaires, mais dispendieux, à des mesures plus ciblées et moins coûteuses, tel que promis. Notre gouvernement continuera d’être un gestionnaire financier responsable.
Cette mise à jour établit un déficit de 327,7 milliards de dollars pour l’exercice précédent et de 144,5 milliards pour la prochaine année financière. Ces montants sont plus favorables que nos prévisions du budget d’avril, qui s’élevaient respectivement à 354,2 milliards et à 154,7 milliards de dollars. Notre ratio de la dette au PIB pour l’exercice précédent était de 47,5 pour cent Il atteindra un sommet de 48,0 pour cent cette année et diminuera ensuite de façon constante, tout comme le déficit. Il s’agit d’un contraste favorable par rapport aux prévisions du dernier budget.
Dans le budget de 2021, nous prévoyons que, pour le présent exercice, 42 pour cent de nos émissions d’obligations seront des titres de créance à long terme de 10 ans ou plus. Aujourd’hui, nous pouvons prévoir que ce sera 45 pour cent Rappelez-vous, en 2019, qu’à peine 15 pour cent de nos titres de créance étaient immobilisés à long terme. Le fait d’émettre une plus grande part de nos titres de créances sous forme d’obligations à longue échéance garantit la viabilité des coûts du service de la dette du Canada. Grâce aux perspectives financières qui s’améliorent, la somme d’argent que nous devons émettre en emprunts cette année est de 35 milliards de dollars inférieure à la somme prévue dans le budget de 2021. Malgré le niveau de dépenses sans précédent qui était nécessaire pour soutenir les Canadiens durant la COVID-19, nos frais de la dette publique en pourcentage du PIB resteront, cette année et l’année prochaine, les mêmes qu’en 2018-2019, avant la pandémie.
Cette mise à jour comprend une disposition pour régler les litiges concernant les préjudices causés aux enfants des Premières Nations qui sont actuellement en instance devant le Tribunal canadien des droits de la personne et pour transformer les services offerts aux enfants des Premières Nations et à leurs familles. Nous avons réservé 20 milliards de dollars pour l’indemnisation et 20 milliards pour l’amélioration du système.
Le gouvernement du Canada est déterminé à conclure une entente à ce sujet avec les parties concernées. Nous savons qu’il est primordial de payer notre dette envers les peuples autochtones et que nous devons faire en sorte que ces injustices ne se reproduisent jamais. Nous n’allons pas et ne pouvons pas nous soustraire à cet engagement essentiel. C’est pourquoi nous réservons des fonds aujourd’hui pour assumer les coûts de notre engagement.
Les 21 derniers mois ont été difficiles. Nous réussissons cependant parce que nous faisons ce que les Canadiens font en temps de crise : nous nous entraidons, nous travaillons ensemble et nous faisons ce qu’il faut faire, que ce soit en prenant des mesures importantes comme les subventions salariales, ou des mesures plus modestes comme le port du masque à l’épicerie.
L’hiver est à nos portes et le variant Omicron s’est déjà installé chez nous. Nous savons que nous ferons encore face à des tempêtes. Mais nous sommes résilients. Notre plan porte ses fruits. Quand nous en aurons fini avec la lutte contre la COVID-19, nous témoignerons de notre détermination pour lutter contre les changements climatiques, avancer dans le processus de réconciliation avec les peuples autochtones et construire une économie plus forte, plus juste, plus compétitive et plus prospère pour tous les Canadiens.
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