Allocution d’ouverture de la vice-première ministre au Comité sénatorial permanent des finances nationales – Projet de loi C-2

Discours

Le 16 décembre 2021

La version prononcée fait foi

Honorables sénateurs, comme le variant Omicron nous le rappelle, la pandémie sévit toujours et, cette fois, le virus est encore plus transmissible qu’auparavant.

Mardi, le gouvernement a publié une mise à jour économique et budgétaire qui prévoit des investissements ciblés pour terminer la lutte contre la COVID.

Tout d’abord, les vaccins sont notre meilleure ligne de défense contre le virus. C’est pourquoi nous avons investi plus de 7,3 milliards de dollars pour acheter des vaccins pour tous les Canadiens et les Canadiennes admissibles, y compris des vaccins pédiatriques. Ce montant comprend également l’achat de doses de rappel.

Étant donné la présence du variant Omicron, les vaccins de rappel sont plus importants que jamais. J’exhorte les Canadiens qui nous écoutent à recevoir une dose de rappel aussitôt qu’ils y seront admissibles. Il y a suffisamment de vaccins pour tout le monde. Le gouvernement fédéral assure aux Canadiens la gratuité de la troisième dose de vaccin et des vaccins de rappel.

Il s’engage également à consacrer 2 milliards de dollars à l’achat de médicaments, notamment des antiviraux. Ces produits sauveront des vies. En attendant l’homologation de ces médicaments par Santé Canada, nous avons conclu des ententes pour l’obtention de 1 million de traitements de Pfizer et la livraison initiale de 500 000 traitements de Merck, avec la possibilité d’une livraison additionnelle de 500 000 autres traitements.

Les tests de dépistage rapide sont également importants. Dans la Mise à jour économique et budgétaire de 2021, nous avons annoncé un investissement de 1,7 milliard de dollars pour l’acquisition et la distribution de 180 millions de tests de dépistage rapide additionnels.

Nous avons également mis en place des mesures permettant aux autorités de la santé publique de prendre les décisions nécessaires — même si elles sont parfois difficiles —, et au besoin, d’imposer des restrictions pour limiter la propagation du virus. Il va sans dire que la mise en œuvre par le gouvernement fédéral de mesures pour soutenir les travailleurs et les entreprises aidera les responsables de la santé publique à prendre les décisions qui s’imposent.

Cela m’amène à parler des mesures prévues dans le projet de loi C-2, notamment la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement. Le gouvernement offre cette nouvelle prestation de revenu parce que la situation sanitaire demeure incertaine et imprévisible.

La Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement prévoit le versement de 300 $ par semaine aux travailleurs qui sont directement touchés par un ordre de confinement local lié à la COVID-19. Elle sera offerte immédiatement aux travailleurs admissibles, rétroactivement au 24 octobre 2021.

Nous prenons cette mesure parce que nous voulons nous assurer que personne n’est laissé pour compte, y compris les travailleurs vulnérables.

Ce projet de loi propose également de prolonger jusqu’au 7 mai 2022 l’admissibilité à la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et à la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants.

Nous comprenons bien que certaines restrictions de voyage auront un impact sur les entreprises touristiques, qui ont déjà traversé 21 mois très difficiles. C’est pourquoi le nouveau Programme de relance pour le tourisme et l’accueil offrira aux employeurs, comme les hôtels, les restaurants, les agences de voyages et les voyagistes, des subventions salariales et des subventions pour le loyer pouvant atteindre 75 pour cent. Le projet de loi comprend des détails sur les types d’entreprises qui seraient admissibles au programme.

Pour les entreprises de tous les secteurs, le Programme de relance pour les entreprises les plus durement touchées que nous proposons fournira un soutien aux employeurs ayant subi des pertes importantes et durables par l’intermédiaire de subventions salariales et de subventions pour le loyer à un taux maximal de 50 pour cent.

Le Programme de soutien en cas de confinement local est particulièrement important en ce moment. Il offrira aux employeurs touchés par de nouveaux confinements locaux temporaires un taux de subvention maximal pour la subvention salariale et la subvention pour le loyer de 75 pour cent. Comme les travailleurs et les entreprises seront soutenus, les autorités locales et les responsables de la santé publique pourront continuer d’adopter les bonnes mesures de santé publique.

Alors que le gouvernement poursuit ses efforts pour endiguer la propagation du variant Omicron, il sait qu’il doit aussi se concentrer sur la relance économique. Nous voulons que les entreprises continuent à se développer et à se remettre. C’est pourquoi nous proposons de prolonger le Programme d’embauche pour la relance du Canada jusqu’au 7 mai 2022, à un taux de subvention salariale accru, soit 50 pour cent. Cela encouragera les entreprises à réembaucher des travailleurs, à augmenter leurs heures de travail et à créer des emplois.

Honorables sénateurs, pour lutter contre la COVID-19, il a fallu dépenser des sommes colossales de fonds publics au Canada et partout dans le monde. Les Canadiens ont appuyé ces dépenses importantes parce qu’ils savaient non seulement que c’était ce que la compassion nous commandait de faire, mais aussi que c’était la bonne chose à faire sur le plan économique. Nous savons que les Canadiens travaillent fort pour gagner leur vie et qu’ils s’attendent à ce que nous soyons prudents avec leur argent. Nous savons que nous avons le devoir de faire ce qui s’impose pour aujourd’hui et pour demain.

Le gouvernement continuera de gérer les fonds publics de façon responsable et prudente. L’objectif du projet de loi est de passer de programmes de soutien généraux à des mesures ciblées et moins coûteuses qui continueront à fournir de l’aide à ceux qui en ont besoin tout en appuyant une politique de santé publique efficace.

Lorsque nous avons présenté ces programmes en octobre, nous avions prévu qu’ils coûteraient 7,4 milliards de dollars, mais avec la menace croissante liée au variant Omicron, nous avons décidé de mettre de côté 4,5 milliards de dollars supplémentaires pour ces programmes, ainsi que d’autres mesures nécessaires pour contrôler la propagation.

En conclusion, personne ne souhaite avoir à s’occuper du variant Omicron juste avant les Fêtes, mais je crois que nous avons tous compris, après 21 mois de lutte contre ce virus, que prendre des décisions difficiles rapidement et agir avec prudence rapportent à long terme.

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