Allocution de la vice-première ministre et ministre des Finances concernant la nouvelle invasion de l'Ukraine par la Russie
Discours
22 février 2022
LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI
Permettez-moi de commencer en condamnant cette nouvelle invasion russe de l'Ukraine.
Les actions de la Russie sont une violation du droit international et de l’ordre international fondé sur des règles.
C’est une tentative de remplacer l’ordre international fondé sur des règles par un monde dicté par la force. Un monde où les grandes puissances ont le pouvoir de redessiner les frontières et de dicter les politiques étrangères — et de contrôler les gouvernements de démocraties souveraines — alors que leur seul tort est d'être plus petites et de ne pas avoir une armée aussi puissante.
L'histoire nous a montré que nous ne pouvons pas rester les bras croisés lorsqu'une grande puissance tente de redessiner les frontières et de conquérir ses voisins. Et aujourd'hui est un test de notre détermination.
C’est pourquoi le Canada a un intérêt clair et présent dans ce conflit.
Les actions d'aujourd'hui ne sont que la première étape. Les mesures que le Canada et nos alliés ont préparées seront maintenues, et elles seront dévastatrices. Les coûts économiques pour la Russie seront importants.
Mais permettez-moi d'être très claire : notre différend n'est pas avec le peuple russe — il est avec le président Vladimir Poutine et ceux qui l'entourent. Ils ont fait le choix de menacer une démocratie souveraine par la soumission.
Et il n'est pas trop tard pour que la Russie fasse marche arrière. Ce serait le bon choix pour le peuple de Russie et pour le monde.
Mais si la Russie ne fait pas marche arrière, elle fera face à une réaction ferme et unie du Canada et de ses alliés.
Les autocrates du monde entier observent aujourd'hui pour savoir si notre alliance de démocraties a la volonté et la capacité de défendre l'ordre international basé sur des règles.
Le Canada et ses alliés sont déterminés à défendre cet ordre ainsi que la liberté, les droits de la personne et la démocratie.
Nous savons qu’en se tenant debout pour son pays, le peuple ukrainien se tient debout pour la démocratie et le droit international. Et nous nous tenons debout à ses côtés.