Allocution du ministre du Tourisme et ministre associé des Finances à la réunion du Conseil de l’OCDE au niveau des ministres
Discours
10 juin 2022 – Paris, France
Le texte prononcé fait foi
Bonjour et merci d’assister à cette téléconférence.
Ma collègue, l’honorable Mary Ng, ministre du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite Entreprise et du Développement économique, et moi venons tout juste de participer aux réunions du Conseil de l’OCDE au niveau des ministres, à Paris.
C’est la première fois que les ministres se voient en personne depuis la pandémie. C’était deux journées et demie de bonnes rencontres avec des collègues de partout dans le monde.
Les trois derniers jours ont donné lieu à des discussions productives sur les enjeux les plus pressants de l’heure. De concert avec la ministre Ng et l’infatigable ambassadrice du Canada auprès de l’OCDE, Madeleine Chenette, nous avons veillé à ce que la voix du Canada soit bien entendue tout au long des rencontres.
Au cours des trois derniers mois, l’invasion horrible et injustifiable de l’Ukraine par la Russie a bouleversé le monde entier et causé des souffrances inimaginables aux Ukrainiens. Comme je l’ai répété à mes homologues aux réunions de l’OCDE cette semaine, le Canada demeure inébranlable dans son engagement à défendre la souveraineté, l’intégrité et la liberté de l’Ukraine.
Jusqu’à présent cette année, le Canada s’est engagé à verser plus de 3 milliards de dollars en soutien économique, militaire et humanitaire à l’Ukraine. Ce montant comprend 1,9 milliard de dollars en prêts à l’Ukraine, dont 1,5 milliard de dollars ont déjà été déboursés. Comme je l’ai dit au cours des réunions de cette semaine, nous devons tous faire notre part pour appuyer l’Ukraine et son gouvernement démocratiquement élu.
Nous nous efforçons également de faire face aux conséquences néfastes de la guerre sur la sécurité, l’économie et le commerce partout dans le monde, en particulier en ce qui concerne l’inflation, la sécurité alimentaire et énergétique, et les chocs énergétiques aggravés par la guerre.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a causé un immense choc aux systèmes alimentaires mondiaux, le plus grand en plus de 10 ans. Le Canada et ses partenaires continueront de travailler ensemble pour renforcer la sécurité alimentaire et contrer les effets de la guerre menée par Poutine.
Puisque les réunions de l’OCDE portaient sur les enjeux mondiaux actuels, nous avons également eu une discussion sérieuse sur la façon de continuer à lutter contre les changements climatiques et de rendre nos économies vertes. Nous savons que la lutte contre les changements climatiques ne peut se faire unilatéralement et que, bien que nous devions tous faire notre part, il nous faut assurer la coopération et la résolution des problèmes à l’échelle internationale pour réussir. Le système de tarification du carbone mis en place au Canada est un cadre modèle pour l’atteinte de nos objectifs collectifs en matière de changements climatiques. Nous avons accueilli favorablement le lancement du Forum inclusif sur les approches d’atténuation du carbone, qui peut aider à réduire les risques de fuite de carbone entre les pays et nous permettre de prospérer dans la transition mondiale vers une économie carboneutre.
Le Canada est reconnu à l’échelle internationale pour le leadership dont il fait preuve en veillant à ce que l’égalité entre les genres et l’inclusion soient des valeurs fondamentales et des piliers d’une bonne politique économique et sociale.
Les réunions de l’OCDE m’ont permis de souligner le fait que l’accès à des services de garde abordables est l’un des plus grands obstacles auxquels font face les femmes dans la réalisation de leur potentiel professionnel, et que cet obstacle a été exacerbé par la pandémie.
C’est pourquoi le gouvernement fédéral a fait de l’établissement d’un système national d’apprentissage et de garde de jeunes enfants une priorité clé.
En moins d’un an, nous avons conclu des ententes avec les 13 provinces et territoires du Canada. Cette importante réalisation signifie que, d’ici la fin de 2022, les frais de garde des familles canadiennes auront été réduits de 50 % en moyenne.
Et d’ici 2025-2026, les frais de garde moyens ne seront que de 10 $ par jour pour toutes les places en garderie réglementées au Canada.
Enfin, nous avons discuté des progrès importants réalisés depuis l’automne, lorsque 137 pays membres du Cadre inclusif de l’OCDE et du G20 ont appuyé la déclaration d’octobre 2021 sur un plan à deux piliers pour la réforme de la fiscalité internationale.
Nous devons établir de nouvelles normes pour faire face aux défis fiscaux découlant de la numérisation et de la mondialisation afin d’assurer notre relance et notre croissance économiques collectives. Nous demeurons déterminés à achever et à mettre en œuvre la solution à deux piliers le plus tôt possible.
De plus, pour la première fois, le groupe Youthwise a présenté un rapport aux ministres dans le cadre des réunions de l’OCDE. Ce groupe, composé de jeunes de partout dans le monde, s’est réuni, puis deux représentants ont animé la séance de cette année, soit un membre de l’Italie et un membre du Canada (de l’Alberta, pour être plus précis). Ce dernier a très bien expliqué la nécessité que les jeunes participent à l’établissement des politiques — et de veiller à ce que les politiques soient avant‑gardistes. C’était un très bon ajout et une très bonne recommandation de la part d’un jeune délégué canadien.
Enfin, cette réunion de l’OCDE était aussi axée sur l’Afrique et sur son avenir en tant que puissance au sein de l’économie mondiale et continent diversifié avec lequel l’OCDE doit collaborer davantage d’une manière réciproque et bénéfique pour les deux parties. Les institutions mondiales comme l’OCDE offrent au Canada une tribune pour collaborer et échanger avec des pays du monde entier, et nous sommes impatients de contribuer aux travaux qui permettront de renforcer la collaboration entre l’OCDE, l’Union africaine et les gouvernements africains.
Merci. Je serai heureux de répondre à vos questions.