Allocution de la vice-première ministre et ministre des Finances à Montréal

Discours

8 novembre 2022

Bonjour tout le monde,

Je souhaite d’abord souligner que les terres sur lesquelles nous sommes rassemblés font partie du territoire traditionnel non cédé de la nation Kanien’kehá:ka, qui a longtemps servi de lieu de rassemblement et d’échange entre les nations.

Et je veux également souligner la Journée des vétérans autochtones.

Je suis vraiment contente d’être à Montréal aujourd’hui et je suis très contente d’être ici avec ma chère collègue Rachel Bendayan.

Hier, à quelques kilomètres d’ici, le premier ministre et le ministre Champagne ont participé à la première pelletée de terre de la future usine de Moderna. Cette usine créera des centaines de bons emplois et produira jusqu’à 100 millions de doses de vaccins à ARN messager.

Et je suis contente d’être ici aujourd’hui, chez Énergir.

Les travailleurs que j’ai rencontrés aujourd’hui sont très, très fiers de leur travail. Et avec raison.

Les travailleurs du secteur de l’énergie alimentent les industries de partout au pays. Et ils permettent à tant d’autres travailleurs de chauffer leur maison, de conduire leur voiture et de bien gagner leur vie.

Et alors que la planète fait la transition vers la carboneutralité, Énergir s’assure de ne pas être à la traîne. Il investit dans les énergies de transition, dans l’éolien et dans le solaire.

Et ces investissements privés dans les énergies et les emplois d’aujourd’hui représentent exactement ce que nous avons besoin pour que le Canada profite des opportunités qu’offre la transition écologique mondiale et pour faire croître notre économie. 

La transition écologique exige une transformation industrielle d’une ampleur comparable à celle de la Révolution industrielle elle-même.

Et pour aider les entreprises canadiennes à prendre des risques et à se développer dans un monde carboneutre, nous investissons dans l’innovation.

C’est pourquoi jeudi dernier, nous avons lancé un nouveau Fonds de croissance du Canada qui contribuera à attirer les milliards de dollars en capitaux privés nécessaires pour lutter contre les changements climatiques et créer de bons emplois dans toutes les industries, d’un océan à l’autre.

Et c’est également pourquoi nous proposons des crédits d’impôt pour les technologies propres et l’hydrogène propre.

Les travailleurs d’Énergir avec qui j’ai parlé aujourd’hui, et ceux de Gazifère que j’ai rencontrés il y a quelques semaines à Gatineau, savent que ces investissements sont essentiels pour créer de bons emplois.

Nous serons prêts pour profiter des opportunités que la transition verte et la carboneutralité offre.

En fait, nous sommes prêts.

Et nous voyons déjà comment les investissements que nous avons faits dans le passé portent leur fruit.

Le mois passé, le premier ministre et le ministre Champagne ont annoncé un investissement important chez Rio Tinto à Sorel-Tracy. Cet investissement aidera le Canada à devenir un leader dans la production de minéraux critiques et créera de bons emplois.

Cependant, même si nous investissons dans notre avenir, je sais que les Canadiens traversent aujourd’hui une période difficile.

Les taux d’intérêt augmentent et notre économie ralentit, tout comme celle de nos amis et alliés dans le monde.

Et, même si l'inflation a diminué en septembre pour le troisième mois consécutif, elle est encore trop élevée. Et elle rend la vie plus chère pour les gens ici à Montréal, partout au Québec et partout au pays.

C’est pourquoi nous nous assurons que notre filet de sécurité social soit là pour soutenir les Canadiens.

Les paiements doublés du crédit pour la TPS ont commencé à être versés à 11 millions de ménages canadiens vendredi dernier. L’argent est déjà arrivé.

Nous créons une nouvelle allocation améliorée pour les travailleurs canadiens qui versera des paiements trimestriels et garantira la sécurité de nos travailleurs les moins bien rémunérés — et souvent les plus essentiels.

Nous travaillons à offrir des soins dentaires aux enfants de moins de 12 ans.

Nous fournirons des centaines de dollars en nouvelle aide aux locataires à faible revenu qui ont de la difficulté à payer leur loyer.

Et nous éliminons les intérêts sur les prêts fédéraux aux étudiants. Nous l’avons fait avec l’intention d’aider les étudiants du Québec.

Et nos fonctionnaires sont déjà en contact avec ceux du Québec.

Des fonds seront disponibles pour que les étudiants du Québec puissent bénéficier de cette mesure essentielle.

Et j’espère que le gouvernement du Québec suivra notre leadership pour aider les étudiants — comme il l’a fait pendant la pandémie.

Nous offrons des mesures ciblées d’allégement de l’inflation, parce que c’est la bonne chose à faire. Et nous pouvons le faire parce que, tout en faisant preuve de compassion, nous sommes aussi responsables.

En fait, le Canada affiche le plus faible ratio de la dette au PIB et le plus faible déficit parmi les pays du G7. Pas plus tard que la semaine dernière, l’agence de notation Moody’s a reconfirmé notre cote de crédit AAA, assortie de perspectives stables.

Et rien qu’en octobre, on a pu observer au Canada une augmentation de 108 000 emplois. Cela signifie que plus de Canadiens sont sur le marché du travail qu’avant l’arrivée de la COVID.

La taille de notre économie équivaut aujourd’hui à 103 % de sa taille d’avant la pandémie. Et jusqu’à présent cette année, le Canada enregistre la croissance économique la plus forte parmi les pays du G7.

Avec les travailleurs qualifiés, les ressources naturelles, des institutions fortes — qui font l’envie de nos alliés — et une position fiscale avantageuse, il n’y a pas d’autres pays mieux placés pour traverser cette période de ralentissement mondiale. Et il n’y a pas de pays mieux placés pour profiter de ce que l’avenir nous réserve.

Dans mon discours de jeudi dernier, quand j’ai déposé l’Énoncé économique de l’automne à la Chambre, j’ai cité un grand Canadien. Un grand Québécois. Wilfrid Laurier.

Il y a plus de 100 ans, à propos des chemins de fer, Laurier disait qu’en ces jours de développement merveilleux, le temps perdu est doublement perdu.

Je crois que c’est encore vrai, aujourd’hui.

Nous n’avons pas le luxe de manquer les opportunités qui se présentent à nous.

Et nous savons que la transition vers la carboneutralité représente cette prochaine grande opportunité.

Les Québécois et les Canadiens le savent. Les gens ici, chez Énergir, le savent également.

Et nous devons avoir une politique industrielle robuste, et créer les bons emplois d’aujourd’hui et de demain pour les travailleurs de la classe moyenne.

Et dans l’Énoncé de jeudi dernier, ce que je propose aux Canadiens, et aux Québécois, c’est de saisir cette opportunité, ensemble.

En investissant dans le Canada dont nous sommes tous si fiers aujourd’hui, nous pourrons être encore plus fiers de notre merveilleux pays demain. Et en bâtissant une économie qui fonctionne pour tous.

Car de tous les pays du monde, le 21e siècle appartiendra sûrement au Canada.

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2022-11-15