Allocution de la vice-première ministre et ministre des Finances devant Reko International à Windsor, en Ontario

Le 6 février 2023

Permettez-moi de commencer en reconnaissant que la terre sur laquelle nous nous rassemblons est le territoire traditionnel de la Confédération des Trois Feux des Premières Nations.

J’aime venir à Windsor. Vous avez bâti l’économie canadienne du 20^e siècle et vous bâtissez l’économie canadienne du 21^e siècle. Vous regarder faire m’inspire et m’énergise toujours.

Je suis tout particulièrement heureuse d’être ici, chez Reko International, pour de nombreuses raisons, mais je veux souligner le rôle que joue Diane à titre de femme canadienne chef d’entreprise. Il nous en faut d’autres comme elle, et Diane constitue un bel exemple pour notre pays tout entier.

Un des plus importants postes frontaliers du monde se trouve à Windsor et les entreprises d’ici, comme Reko, sont essentielles à l’économie du Canada et de l’Amérique du Nord.

J’ai eu la chance de visiter cette formidable installation et de parler à plusieurs personnes ici, et j’ai été vraiment frappée par la fierté que les gens qui y sont employés tirent à juste titre de leur travail.

Le travail que vous accomplissez et les problèmes que vous résolvez sont difficiles. Mais c’est de ce genre de travail que dépend vraiment notre économie.

Donc, merci à Diane et merci à l’équipe de Reko de votre accueil chaleureux, et surtout, de tout ce que vous faites chaque jour. Je suis vraiment heureuse que le gouvernement fédéral ait pu soutenir votre travail au cours des dernières années. Nous allons continuer de le faire.

C’est le savoir-faire et l’innovation des entreprises comme Reko qui vont aider notre économie à croître et à créer de bons emplois pour longtemps.

Toutefois, avant de parler de ce que nous devons faire pour bâtir notre économie du 21^e siècle, je tiens à souligner quelques points importants concernant l’économie canadienne aujourd’hui.

À l’échelle mondiale, nous faisons certainement face à des vents contraires.

L’économie mondiale est en ralentissement, et les taux d’intérêt et l’inflation sont élevés partout dans le monde.

De plus, tout le monde doit composer avec les répercussions de l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie et les conséquences difficilement prévisibles de la réouverture économique de la Chine.

Les temps sont difficiles pour l’économie mondiale, et c’est une période de grande incertitude. Pourtant je sais que vous, les gens de chez Reko, tenez bien compte de cette situation dans les décisions que vous devez prendre chaque jour. Heureusement, le Canada se trouve dans une position économique fondamentalement solide dans ce contexte d’incertitude mondiale.

Le FMI prévoit que le Canada connaîtra la deuxième croissance économique la plus rapide du G7, tant cette année que l’année prochaine.

Notre économie a créé près de 70 000 nouveaux emplois en décembre et notre taux de chômage est à 5 % – proche de notre creux record.

Le Canada a récupéré 121 % des emplois perdus en raison de la COVID, comparativement à seulement 106 % aux États-Unis.

En décembre, le taux de participation au marché du travail au Canada a atteint un niveau record de 80 % chez les personnes âgées de 15 à 64 ans, contre seulement 74 % aux États-Unis.

En plus, soutenu par notre réseau national d’apprentissage et de garde des jeunes enfants mis en place par notre gouvernement, le taux de participation au marché du travail comprend une participation record de 85 % chez les femmes en âge de travailler, comparativement à seulement 76 % aux États-Unis.

Je suis très fière de cette donnée. Lorsque nous avons mis en place le réseau national d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, nous avons dit qu’il rendrait la vie plus abordable pour les familles canadiennes, qu’il créerait des possibilités pour les femmes et qu’il stimulerait la croissance économique, et nous voyons déjà transparaître ces résultats dans les chiffres.

Tout cela signifie que, dans les communautés partout au Canada, petites ou grandes, les Canadiennes et les Canadiens sont en mesure de trouver de bons emplois, ainsi que la stabilité et la prospérité pour leur famille qui accompagnent ces emplois.

En fait, plus de Canadiennes et de Canadiens occupent aujourd’hui de bons emplois que jamais auparavant.

Aucun pays du monde n’est mieux placé que le Canada pour traverser le ralentissement économique mondial.

Je suis intimement persuadée que les prochaines années seront d’une importance cruciale pour l’économie canadienne, pour la génération à venir, et pour le siècle à venir.

Nous nous retrouvons aujourd’hui devant une occasion qui se présente une seule fois par génération, celle de bâtir l’économe industrielle du Canada du 21^e siècle.

Et vous en constituez une partie essentielle, alors merci à vous.

La transition mondiale vers la carboneutralité constitue la plus importante transformation économique depuis la révolution industrielle elle-même. En même temps, nos partenaires démocratiques cherchent à s’éloigner de leur dépendance économique à l’égard des dictatures pour se rapprocher des démocraties comme la nôtre.

Qu’il s’agisse de minéraux critiques, de batteries ou de véhicules électriques qui seront fabriqués dans des endroits comme Windsor, il est absolument essentiel pour le Canada de saisir les occasions sans précédent qui découlent de ces changements d’orientation mondiaux.

Notre gouvernement en fera l’une de ses grandes priorités cette année. Cependant, nous ne pourrons pas y arriver seuls. Nous traversons une période où le gouvernement fédéral doit absolument se montrer responsable sur le plan financier, et à titre de ministre des Finances, je reconnais assurément que notre capacité de dépenser n’est pas infinie.

Par conséquent, comme je l’ai dit à mes homologues des provinces et des territoires lors de la réunion des ministres des Finances de vendredi à Toronto, nous comptons sur les provinces, ce qui inclut très certainement l’Ontario, pour investir avec nous en vue de créer plus de bons emplois et de bâtir une économie canadienne prospère pour le 21^e siècle.

C’est essentiel pour l’économie du Canada et pour l’économie de l’Ontario. Et c’est essentiel pour un endroit comme Windsor.

Nous avons devant nous l’occasion de toute une génération.

Si nous faisons des investissements judicieux aujourd’hui, nous pouvons bâtir une économie qui fonctionne pour tout le monde, ici à Windsor et d’un océan à l’autre.

Où Windsor contribue à fabriquer la prochaine génération de véhicules qui alimentent notre économie depuis plus d’un siècle et qui alimenteront notre économie au 21^e siècle.

Et où tout le monde peut se relever les manches et bien gagner sa vie, et acheter une maison grâce à un bon emploi ouvert aux gens de la classe moyenne.

Aujourd’hui, demain et pour de nombreuses générations.

Merci beaucoup.