Allocution de la vice-première ministre et ministre des Finances au sujet des investissements dans les travailleurs canadiens
Discours
Mount Pearl, Terre-Neuve-et-Labrador – Le 4 avril 2023
Bonjour.
Je tiens d’abord à souligner que nous sommes réunis dans les patries ancestrales non cédées des Mi’kmaqs et des Béothuks.
Je suis vraiment heureuse d’être ici, dans la belle ville de St. John’s.
Et je suis également très heureuse d’avoir passé d’avoir passé du temps aujourd’hui avec certains de nos merveilleux ferronniers et avec les membres très talentueux de la United Association of Plumbers and Pipefitters, Local 740.
Votre travail m’inspire du respect, tant il est difficile. Les compétences qu’il faut acquérir pour exercer ces métiers. Le dur travail que cela implique. Et toutes les grandes choses que les gens qui exercent ces métiers réalisent.
C’est vous, littéralement, qui bâtissez le Canada. Et je suis heureuse d’avoir la chance de vous parler, de vous voir en train d’exercer votre métier, et je suis également très heureuse que nous ayons pu, dans notre budget, offrir un peu de soutien pour le travail incroyable que vous accomplissez.
Au cours de la dernière année, j’ai passé beaucoup de temps à aller à la rencontre de travailleurs syndiqués et de dirigeants syndicaux aux quatre coins du Canada. Dans chaque local syndical, sur chaque chantier et dans chaque centre de formation, deux choses m’ont vraiment impressionnée :
Premièrement, les véritables compétences que les gens doivent acquérir et qu’ils ont acquises lorsqu’ils obtiennent leur diplôme. Et je ne voudrais surtout pas oublier de mentionner les enseignantes et les enseignants.
Deuxièmement, la vraie satisfaction que vous procure votre travail – tout le monde m’a parlé de ça, en fait, à peu près tous les gens à qui j’ai parlé ici aujourd’hui – car c’est ce travail qui vous procure une belle carrière, une vie emballante.
Et c’est aussi ce travail qui vous permet d’accomplir des choses vraiment importantes pour nous tous, dans les communautés.
Donc, je veux que vous sachiez tout le respect que m’inspire votre travail, et les gens qui accomplissent ce travail.
L’économie du Canada dépend des travailleurs syndiqués – elle dépend de gens comme vous.
Les années qui viennent seront déterminantes pour l’économie canadienne. C’est ce que le président Biden a appelé un point d’inflexion, lors de son passage à Ottawa, dans son discours à la Chambre des Communes. C’est là où nous en sommes en ce moment.
Tout cela parce qu’aujourd’hui, deux changements de cap fondamentaux s’opèrent.
Tout d’abord, dans le cadre de la plus profonde transformation économique survenue depuis la révolution industrielle, nos amis et partenaires du monde entier – au premier rang desquels figurent les États-Unis – investissent massivement en vue de bâtir les économies propres et les industries carboneutres de demain.
Au même moment, Poutine et la pandémie ont cruellement révélé aux démocraties du monde les risques d’une dépendance économique à l’égard des dictatures. Par conséquent, nos alliés agissent rapidement pour appuyer leurs économies sur des pays amis et établir leurs chaînes d’approvisionnement essentielles avec des démocraties comme la nôtre.
Mis ensemble, ces deux changements offrent au Canada la plus grande opportunité que nous ayons connue de notre vivant – une opportunité qui ne se présente qu’une fois par génération pour les travailleurs syndiqués de notre grand pays.
Je suis entourée de gens ici, près de moi. Des ferronniers qui vont terminer leurs cours en mai, et ils se trouveront tous un emploi, sens exception. Nous avons vraiment besoin de vous.
Nous pouvons bâtir une économie propre et prospère. Nous pouvons fournir à nos alliés les biens et les ressources dont ils ont besoin. Et je sais que ce sont des travailleuses canadiennes et des travailleurs canadiens qui se chargeront de ce travail.
Les travailleurs syndiqués ont bâti l’économie industrielle du Canada. J’ai appris aujourd’hui qu’une grande partie de Manhattan a été construite par des ferronniers de Terre-Neuve. Et les travailleurs syndiqués peuvent construire l’économie propre du 21e siècle. En fait, nous comptons sur vous pour le faire.
Dans le budget que j’ai déposé la semaine dernière, nous avons annoncé notre plan pour bâtir l’économie propre du Canada. Ce plan comprend des investissements de plus de 80 milliards de dollars qui feront du Canada une superpuissance de l’électricité propre et permettra de nous assurer que le Canada traite, produit, vend et extrait des mines les biens et les ressources naturelles dont nos alliés ont besoin.
Dans notre budget, on retrouve des crédits d’impôt à l’investissement importants pour l’électricité propre et la fabrication de technologies propres – qui s’ajoutent aux crédits d’impôt à l’investissement considérables pour le captage, l’utilisation et le stockage du carbone, l’hydrogène propre et l’adoption de technologies propres que nous avons annoncés l’an dernier.
Une chose très importante à ne pas oublier de ce budget, c’est que pour la première fois dans l’histoire du Canada, nous avons lié des exigences en matière de main-d’œuvre à nos principaux crédits d’impôt à l’investissement.
Ce sont des crédits d’impôt généreux qui vont jouer un grand rôle en vue d’encourager les entreprises à investir au Canada.
Alors, voici ce que nous disons aux investisseurs : si vous voulez profiter de ces crédits d’impôt – si vous souhaitez que les Canadiennes et les Canadiens vous prêtent main-forte, si vous voulez réaliser un projet d’électricité propre, ou un projet d’hydrogène propre, ou un projet de technologie propre – vous devez verser à vos travailleuses et à vos travailleurs le salaire syndical en vigueur, y compris les avantages sociaux et les contributions au régime de retraite. Vous devez créer des occasions d’apprentissage.
Nous n’avons jamais fait cela auparavant. Et cela voudra dire que ces crédits d’impôt, en plus d’attirer de vrais investissements dans l’économie propre du Canada, vont même créer encore plus d’occasions d’emploi pour les gens extraordinaires que j’ai connus ici aujourd’hui, ainsi que pour des milliers et des milliers de gens comme eux partout à Terre-Neuve-et-Labrador et au Canada.
C’est parce que nous voulons que l’économie propre du Canada soit une économie axée sur les travailleurs – une économie qui génère de bonnes carrières aujourd’hui, et où les syndicats qui ont bâti la classe moyenne peuvent continuer à prospérer.
C’est pourquoi nous avons instauré le crédit d’impôt pour la mobilité de la main-d’œuvre, qui amortit les coûts pour nos travailleurs qualifiés qui doivent se rendre là où se trouvent les emplois.
C’est également pourquoi le budget propose de doubler la déduction pour outillage des gens de métier, la faisant passer de 500 dollars à 1 000 dollars, ce qui aidera nos gens de métier à investir dans l’équipement dont ils ont besoin.
Car, qu’il soit question de monteurs de charpentes métalliques, de tuyauteurs, de soudeurs ou de plombiers, notre économie propre va dépendre de gens compétents et travaillants, de gens comme ceux qui sont ici aujourd’hui.
Qui va construire les installations d’hydrogène propre? Qui va profiter de la prospérité des industries de l’acier et de l’aluminium propres? Des travailleuses et des travailleurs, comme les gens qui sont avec moi ici aujourd’hui, des gens qui sont prêts à retrousser leurs manches, à enfiler une paire de gants et à gagner un bon salaire en travaillant fort.
Notre plan vise à créer de bons emplois – pour tout le monde, partout. Et les travailleurs syndiqués vont ouvrir la voie.
Je tiens à ce que toutes les personnes qui sont ici sachent que votre travail m’inspire beaucoup de respect et que notre gouvernement est un partenaire complètement engagé envers les travailleuses et les travailleurs syndiqués partout au pays.
Nous apprécions le travail que vous faites et je suis impatiente de voir les projets remarquables que vous allez construire dans les mois et les années à venir.
Merci beaucoup.