Allocution de la vice-première ministre et ministre des Finances devant le Comité plénier
Discours
29 mai 2023
Madame la Présidente, l’économie canadienne a connu une relance remarquable depuis la récession causée par la COVID.
Aujourd’hui, au Canada, on compte 907 000 personnes de plus sur le marché du travail, par rapport à l’époque où la COVID a frappé.
Dans les quatre premiers mois de 2023 seulement, près d’un quart de million d’emplois ont été créés dans l’économie canadienne.
Nous avons maintenant récupéré 129 % des emplois que nous avions perdus au cours des premiers mois de la pandémie – comparativement à seulement 115 % aux États-Unis.
Grâce en partie au système de services abordables d’apprentissage et de garde des jeunes enfants que nous avons mis en place à l’échelle du Canada, le taux de participation au marché du travail des femmes dans la force de l’âge a atteint un record de 85,7 % en février, contre seulement 77,2 % aux États-Unis.
Aujourd’hui, plus de Canadiennes et de Canadiens que jamais sont sur le marché du travail et, à seulement 5 %, notre taux de chômage est près de son creux historique.
L’inflation est passée de 8,1 % en juin dernier à 4,4 % le mois dernier. La Banque du Canada prévoit qu’elle glissera à 3 % cet été.
Depuis février, le salaire moyen au Canada a augmenté d’au moins 5 %. Cela signifie que la rémunération a dépassé l’inflation et donc que les Canadiens ont plus d’argent dans leur portefeuille après une dure journée de travail.
L’année dernière, le Canada a enregistré la plus forte croissance économique parmi les pays du G7, laquelle a atteint 3,4 %.
Les prévisions relatives à notre déficit sont passées de 1,5 % du PIB l’an dernier à 1,4 % cette année.
En avril, S&P a réitéré notre cote de crédit AAA. Notre déficit et notre ratio de la dette au PIB sont les plus bas parmi les pays du G7 – plus faibles que d’autres grandes économies cotées AAA, comme les Pays-Bas.
Grâce à ces fondements économiques remarquablement solides, notre budget de 2023 arrive à un moment important au pays.
À court terme, il faut composer avec le ralentissement de l’économie mondiale et des taux d’intérêt élevés partout dans le monde. Nous devons aussi renforcer notre système de santé public universel pour qu’il offre en temps opportun les soins de santé publics de qualité que la population canadienne mérite.
Dans les mois et les années à venir, le Canada doit saisir les remarquables possibilités offertes par deux virages fondamentaux qui s’opèrent dans l’économie mondiale : la course pour bâtir les économies propres du 21e siècle et l’accélération des efforts parmi les pays alliés pour déplacer leur production dans des économies amies en bâtissant leurs chaînes d’approvisionnement essentielles autour de démocraties comme celles du Canada.
Notre budget aborde de front les défis et les occasions qui nous sont présentés.
D’abord, il comprend un Remboursement unique pour les articles d’épicerie, qui offrira un allègement ciblé de l’inflation aux personnes qui en ont le plus besoin.
Le 5 juillet, 11 millions de Canadiens et de familles canadiennes pourront s’attendre à recevoir le Remboursement pour les articles d’épicerie dans leur compte bancaire ou leur boîte aux lettres.
Les couples avec deux enfants recevront jusqu’à 467 $ de plus, et les personnes célibataires sans enfants recevront jusqu’à 234 $ de plus.
Ensuite, nous réalisons l’investissement de 198 milliards de dollars dans les soins de santé publics que nous avons annoncé plus tôt cette année.
Notre plan facilitera aussi l’accès des Canadiens à un médecin de famille. Il permettra de s’attaquer aux retards dans les chirurgies et à la crise des opioïdes qui a détruit tant de familles.
Madame la Présidente, nous renforçons notre système de santé, mais ce n’est pas tout. Nous élargissons aussi sa portée.
En effet, d’ici 2025, jusqu’à neuf millions de Canadiens non assurés auront accès à une assurance dentaire grâce au nouveau Régime canadien de soins dentaires.
Ainsi, plus personne au Canada n’aura à choisir entre s’occuper de sa santé dentaire et payer ses factures à la fin du mois.
Et il ne sera plus possible de deviner le salaire d’une personne ou le revenu de ses parents en regardant son sourire.
Il s’agit d’investissements importants et nécessaires, Madame la Présidente, parce que le Canada doit avoir un système de santé solide et efficace pour disposer d’une main-d’œuvre forte et en santé.
Et, au Canada, nous avons besoin plus que jamais d’une main-d’œuvre forte et en santé.
Voici pourquoi : de nos jours, les pays du monde entier investissent massivement dans leur économie propre du 21e siècle. Et, en même temps, nos partenaires démocratiques cherchent à s’éloigner de leur dépendance économique à l’égard des dictatures, pour se rapprocher des démocraties comme la nôtre.
Nos alliés ont besoin des compétences de notre main‑d’œuvre, de l’ingéniosité des entreprises canadiennes et des ressources que le Canada est chanceux d’avoir en abondance.
Notre pays doit être à la hauteur de ce moment historique. Sinon, il sera laissé pour compte pendant que les démocraties du monde entier bâtiront l’économie propre du 21e siècle.
C’est pourquoi notre budget prévoit des investissements transformateurs pour bâtir l’économie propre du Canada, lutter contre les changements climatiques et créer des occasions pour les travailleurs et les entreprises du Canada.
Nous avons notamment prévu d’importants crédits d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre et dans la fabrication de technologies propres, qui s’ajoutent aux crédits d’impôt à l’investissement considérables pour le captage, l’utilisation et le stockage du carbone, l’hydrogène propre et l’adoption de technologies propres que nous avons annoncés l’an dernier.
Nous allons faire du Canada une superpuissance en électricité propre en aménageant un réseau électrique pancanadien qui relie les Canadiennes et les Canadiens d’un océan à l’autre et offre une électricité plus propre et plus abordable à la population et aux entreprises canadiennes.
Depuis l’énergie jusqu’aux véhicules électriques, en passant par les minéraux critiques, nous allons veiller à ce que les travailleurs canadiens extraient, transforment, produisent et vendent les biens et les ressources dont nos alliés ont besoin.
Et nous réaliserons des investissements qui placent les entreprises et la main-d’œuvre canadiennes au cœur des chaînes d’approvisionnement mondiales essentielles.
Nous allons bâtir de grandes choses ici, au Canada, qu’il s’agisse d’une usine de batteries de Volkswagen à St. Thomas, en Ontario, de la mine de lithium de Galaxy au Québec, de l’agrandissement du réseau Trans Mountain en Alberta, de la boucle de l’Atlantique ou du terminal de gaz naturel liquéfié de Kitimat, en Colombie‑Britannique.
Madame la Présidente, notre plan vise à créer des emplois bien rémunérés – de bonnes carrières – pour tout le monde, partout.
Et il vise à investir de façon à ce que la population canadienne puisse profiter des remarquables occasions qu’offre le Canada et prendre part à la nouvelle ère de prospérité que nous bâtirons tous ensemble.
Merci beaucoup.