Allocution de la vice-première ministre et ministre des Finances au sujet de la décision de la Banque du Canada sur le taux directeur

Discours

Le 7 juin 2023

Tout d’abord, je prends acte de la décision prise par la Banque du Canada ce matin.

La Banque du Canada mène une politique monétaire indépendante du gouvernement, et nous respectons cette indépendance.

La tradition pionnière du Canada en matière d'indépendance des banques centrales est respectée dans le monde entier, et la solidité et l'indépendance de nos institutions – y compris la Banque du Canada – sont l'un des éléments fondamentaux qui font du Canada un pays sûr et fiable pour les entreprises.

Ensuite, je tiens à souligner les raisons pour lesquelles les Canadiens doivent avoir confiance dans la force et la résilience de l'économie canadienne.

Le Canada a connu la plus forte croissance économique parmi les pays du G7 au cours de l'année 2022. Durant le premier trimestre de cette année, notre économie a progressé de 3,1 %, chiffre qui a dépassé les attentes et qui a été le plus élevé parmi les pays du G7.

Encore ce matin, l'OCDE a affirmé qu'elle s'attendait à ce que l'économie canadienne enregistre le taux de croissance moyen le plus élevé au sein du G7 en 2023 et en 2024.

En avril, S&P a réaffirmé notre cote de crédit triple A, et nous avons à la fois le plus faible ratio du déficit au PIB et le plus faible ratio de la dette nette au PIB au sein du G7 – plus faible également que certaines autres grandes économies ayant obtenu la cote triple A, telles que les Pays-Bas.

Et, surtout, quelque 900 000 Canadiens de plus ont un emploi aujourd'hui qu'avant le début de la pandémie de COVID. Rien qu'au cours des quatre premiers mois de 2023, l'économie canadienne a créé près d'un quart de million d'emplois.

Nous avons récupéré 129 % des emplois perdus au cours des premiers mois de la pandémie – par rapport à seulement 115 % aux États-Unis – et notre taux de chômage, qui n'est que de 5 %, reste proche de son niveau le plus bas jamais atteint.

La récession de deux mille huit (2008) était beaucoup moins profonde que celle de COVID, mais elle a marqué une génération de jeunes. Nous étions déterminés à ce que cela ne se reproduise pas et, grâce à l'attention soutenue que nous avons portée à l'emploi pendant la pandémie, nous y parvenons.

Après la crise financière de deux mille huit (2008), il a fallu plus de neuf ans pour que le taux de chômage du Canada retrouve son niveau d'avant la crise. Après le pic dévastateur du COVID, il n'en a fallu que deux.

L'économie canadienne est forte et résiliente – et les Canadiens sont plus nombreux que jamais à avoir un bon emploi.

Une économie forte et résiliente, offrant de nombreuses possibilités d'emploi, profite aux travailleurs canadiens et aux familles de tout le pays.

L'inflation est tombée de son pic de 8,1 % en juin dernier à 4,4 % en avril.

Ce taux est inférieur à celui du Royaume-Uni (8,7 %), de l'Allemagne (7,2 %), de l'Australie, de la Norvège, de la France, du Danemark, des Pays-Bas, des États-Unis et de l'Union européenne.

Selon les prévisions de la Banque du Canada, l'inflation tombera à 3 % cet été. Nous n'y sommes pas encore, mais nous avons réalisé de véritables progrès en ce sens.

Il a été difficile de surmonter la COVID et la récession profonde causée par celle-ci, tout comme il est difficile de faire face à l'inflation mondiale provoquée par la COVID et l'invasion du président Poutine.

Mais aucun pays au monde ne relève ces deux défis plus efficacement que le Canada, et aucun pays au monde n'est mieux placé que le Canada pour faire un atterrissage en douceur.

Nous sommes très proches de la fin de cette période difficile – et d'un retour à une inflation faible et stable et à une croissance forte et régulière.

Merci beaucoup. Je suis heureuse de répondre à vos questions.

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