Allocution de la vice-première ministre et ministre des Finances au Forum sur la finance durable
Discours
1er novembre 2023 - Ottawa (Ontario)
La version prononcée fait foi
Merci Ryan (Turnbull).
Je tiens tout d’abord à saluer et à remercier Ryan. Ryan, c’est grâce à votre excellent travail et à votre leadership que nous sommes tous ici aujourd’hui. Je pense que vous êtes un formidable exemple de ce qu’une personne, un député, peut accomplir grâce à son dévouement et à une vision claire. C’est un privilège d’être ici pour vous soutenir. Vous êtes vraiment une source d’inspiration pour moi, et je suis reconnaissante pour votre travail.
Je tiens également à remercier trois de mes collègues ici présents : le ministre Steven Guilbeault, le ministre Jonathan Wilkinson, et Catherine McKenna. Je suis très fière que notre gouvernement ait fait plus que tout autre gouvernement dans l’histoire du Canada pour lutter contre les changements climatiques. Le mérite revient avant tout à notre premier ministre, mais aussi à ces trois mousquetaires qui ont collaboré d’une manière incroyablement efficace.
C’est un très grand plaisir pour moi d’être ici aujourd’hui, en tant que vice-première ministre et ministre des Finances, pour vous souhaiter la bienvenue et pour parler du travail que nous accomplissons au ministère des Finances pour appuyer la lutte contre les changements climatiques et pour aider le Canada à affronter ce moment important.
Au cours de la dernière année, nous avons mis en œuvre des mesures sans précédent pour bâtir notre économie propre, et la finance durable constitue un élément important de notre plan économique.
Je commencerai par parler du Fonds de croissance du Canada, que nous avons lancé au début de l’été.
Le Fonds de croissance du Canada est dirigé par certains des meilleurs investisseurs canadiens, et nous l’avons créé pour investir dans les entreprises canadiennes, pour les aider à se développer, et pour aider le Canada à obtenir sa part des milliers de milliards de dollars de capitaux privés qui attendent d’être investis dans l’économie propre mondiale. C’est un moyen vraiment novateur de bien faire fructifier l’argent des Canadiennes et des Canadiens et de combler les lacunes que les capitaux privés seuls n’ont pas comblées dans le financement de la transition verte au Canada.
C’est pourquoi, la semaine dernière, j’ai été incroyablement fière d’annoncer le tout premier investissement du Fonds de croissance du Canada. Il s’agit d’un investissement dans une entreprise de Calgary appelée Eavor Technologies. Eavor est spécialisée dans l’énergie géothermique, et l’investissement de 90 millions de dollars permettra de dynamiser sa croissance et de l’aider à étendre ses activités dans le monde entier.
J’étais présente lors de l’annonce la semaine dernière, durant laquelle les dirigeants d’Eavor ont dit très explicitement que, sans l’investissement du Fonds de croissance du Canada, ils auraient sans doute accepté une offre d’achat très attrayante proposée par une entreprise internationale. Cette offre leur aurait fourni tous les capitaux nécessaires pour faire ce qu’ils veulent, mais Eavor aurait alors cessé d’être une entreprise canadienne. Et son siège social n’aurait plus été au Canada, simplement parce qu’il lui manquait cette part de capital.
Le Fonds de croissance du Canada lui a fourni cette part. Eavor continuera donc de croître ici au pays et, à partir de cette base canadienne, de diffuser sa technologie de pointe dans tout le pays et dans le monde entier. Voilà ce à quoi ressemble le succès pour l’économie canadienne et l’action climatique.
Le Fonds de croissance est un pilier de notre plan économique. Ce plan contribue au développement d’un marché financier durable au Canada qui créera des emplois, renforcera la confiance des investisseurs et stimulera la croissance économique, tout en luttant contre les changements climatiques.
Deuxièmement, comme tout le monde le sait, nous avons émis la première obligation verte du Canada en mars de l’année dernière.
Ces obligations vertes inaugurales à sept ans et demi, d’une valeur de cinq milliards de dollars, garanties par la cote de crédit AAA du Canada, ont fait l’objet d’une commande finale de plus de 11 milliards de dollars.
Ce qui est également très significatif, c’est que 45 % des investisseurs dans les obligations vertes étaient de l’étranger. Que peut-on en conclure? Que la demande d’obligations canadiennes est forte. La propriété de la dette canadienne par des non-résidents étant passée de 13 % en 2008 à environ 27 % en juin de l’année dernière. Il s’agit d’un vote international de confiance dans notre économie, et il s’agit d’un vote international de confiance dans notre plan économique et dans notre plan vert.
Cette émission d’obligations vertes est la preuve que les investissements propres au Canada font l’objet d’une forte demande mondiale. Nous avons besoin de capitaux pour stimuler la croissance économique et la transition verte.
Et cette émission d’obligations a prouvé que le Canada est, et continuera d’être, un leader mondial de la finance durable.
Je tiens également à féliciter Kathy Bardswick et le Conseil d’action en matière de finance durable pour l’excellent travail qu’ils accomplissement depuis la création du CAFD en 2021.
Cela comprend le travail très important que vous avez effectué sur les divulgations obligatoires de l’information relative aux changements climatiques et sur une feuille de route vers une taxonomie.
Et en faisant fond sur le travail que vous avez accompli, nous avons hâte de continuer à faire des démarches plus tard ce mois-ci.
Avant de conclure, je voudrais faire une dernière remarque.
Cette salle est remplie de personnes qui, pendant des années, des décennies, voire toute leur carrière, ont travaillé sur des questions liées aux changements climatiques. Certains d’entre vous se considèrent probablement comme des activistes.
J’espère que ce qui me passionne aujourd’hui — en tant que vice-première ministre, en tant que ministre des Finances et en tant que personne qui croit que nous avons l’obligation morale d’agir contre les changements climatiques — vous passionne toutes et tous également.
Ce qui me passionne, c’est qu’aujourd’hui au Canada et dans le monde, l’action climatique ne se limite pas à la lutte contre les changements climatiques.
Aujourd’hui, un plan climatique et un plan économique sont des synonymes. Et ces derniers sont également synonyme de plan pour l’emploi.
L’action climatique vise à sauver la planète, bien sûr, et je sais que c’est ce qui a motivé de nombreuses personnes à militer, et c’est certainement ce qui nous motive encore actuellement.
Mais aujourd’hui, l’action climatique consiste également à montrer aux gens, aux Canadiennes et aux Canadiens, que nous avons un plan pour leur avenir. Un plan pour eux et pour leurs enfants. Je pense qu’il s’agit là d’un élément essentiel du travail que nous devons accomplir ensemble.
Nous avons atteint un point de bascule où la politique climatique est véritablement une politique économique. On pourrait même dire que l’environnement et l’économie vont de pair.
Ce résultat tient au travail et à l’engagement dont vous avez fait preuve pendant des années, des décennies, tout au long de votre vie. Nous le voyons aujourd’hui à l’œuvre.
Je vous remercie pour votre travail acharné. Et j’ai hâte — notre gouvernement a hâte — de continuer à travailler avec vous pour bâtir une économie propre qui crée d’excellentes carrières pour les Canadiennes et les Canadiens d’un océan à l’autre.
Merci beaucoup.