Allocution de la vice-première ministre sur la création de nouvelles places en garderie à 10 $ par jour
Discours
Le 28 mars 2024 - Winnipeg (Manitoba)
La version prononcée fait foi
Bonjour, tout le monde.
Je tiens d’abord à reconnaître que nous sommes réunis sur le territoire du Traité numéro 1, sur les terres traditionnelles des peuples anichinabés, cris, ojibwés, oji-cris, dakotas et dénés, ainsi que sur le territoire des Métis de la rivière Rouge.
Je suis très heureuse d’être ici, au Red River College, en compagnie de ces élèves extraordinaires, de ces formidables enseignantes et enseignants dévoués et de tous les partenaires commerciaux de cette merveilleuse école. C’est vraiment un endroit très spécial, et c'est toujours un grand plaisir pour moi de venir ici et d'en apprendre plus sur le travail que vous faites.
Quand j’étais de passage ici en juin dernier, j’ai eu la chance de visiter le collège et d’y rencontrer les femmes exceptionnelles du programme Femmes d’acier. Ces femmes apprennent la soudure dans le cadre d’un programme spécialisé accéléré offert par le collège, et elles m’ont vraiment inspirée. En fait, je suis contente qu’aucune d’entre elles ne soit ici aujourd’hui, parce que cela veut dire qu’elles sont diplômées, qu’elles ont entamé une nouvelle carrière et qu’elles font un travail important.
Avant de procéder à l’annonce d’aujourd’hui, j’aimerais souligner quelques très bonnes nouvelles économiques pour le Canada ce matin : nous avons reçu les chiffres concernant le PIB et la croissance économique de notre pays, et ils indiquent que notre année 2024 connaît un excellent départ. En effet, le PIB réel a augmenté de 0,6 % en janvier. Ce chiffre est nettement supérieur aux prévisions du marché, qui annonçaient déjà une forte croissance. Selon les premières estimations pour le premier trimestre de cette année, notre économie devrait croître à un taux annualisé de 3,5 %. C'est très impressionnant pour un premier trimestre.
Cela fait suite aux nouvelles encourageantes que nous avons reçues au sujet de l'inflation. L'inflation était de 2,9 % en janvier et de 2,8 % en février. Voilà deux mois de suite que l’inflation se situe à l’intérieur de la fourchette visée par la Banque du Canada. Je sais que les choses ont été très difficiles pour chacune des personnes présentes dans cette salle et pour l’ensemble des Canadiennes et Canadiens. Il s’agit là d’une bonne nouvelle. La situation est meilleure que ce à quoi les gens s’attendaient et tout indique que le Canada va connaître un atterrissage en douceur.
La promesse canadienne a toujours été celle-ci : une chance équitable d’avoir une bonne vie dans la classe moyenne – de réussir aussi bien que nos parents ou même mieux qu’eux.
Mais, aujourd’hui, pour trop de jeunes au Canada, cette promesse ne se concrétise pas. Les obstacles sont trop importants. Ils n’obtiennent pas une chance équitable. Les milléniaux et la génération Z tentent tant bien que mal d’avoir une carrière et de fonder une famille à une époque d’inflation, de taux d'intérêt et de coût du logement élevés.
Les membres de ces générations regardent leurs parents et ils se demandent : Comment pourrais-je me permettre ce mode de vie?
Ce que plusieurs parents ont, comme le confort et la sécurité, c’est ce que nous voulons pour nos enfants, pour tous les enfants du pays. Nous voulons que leur travail acharné soit récompensé, comme il l'a été pour nous. Nous voulons qu’ils voient le futur avec un sentiment d'anticipation, et non d'angoisse.
Nous avons atteint un moment charnière pour les milléniaux et la génération Z. Ces jeunes Canadiennes et Canadiens ont tellement de talent et de potentiel. Il est important qu’ils puissent voir et sentir que notre merveilleux pays peut et va fonctionner à leur avantage, que la promesse du Canada n’est pas hors de leur portée.
Ce qui nous unit tous en ce moment, c'est le désir d'aider tout le monde à réaliser la promesse du Canada et d’offrir à tous les habitants de notre pays une chance équitable d'accéder à la classe moyenne. Et nous avons un plan.
Voici comment nous allons y parvenir.
Premièrement, nous allons accélérer la construction de nouveaux logements partout au Canada. Parce que le meilleur moyen de faire baisser le prix des logements est d'augmenter l'offre, et de le faire rapidement.
Deuxièmement, nous allons réduire le coût de la vie en améliorant le filet de sécurité sociale du Canada pour toutes les générations.
Troisièmement, nous allons faire croître l’économie de manière qu’elle profite à tout le monde. Pour stimuler le type de croissance qui fera bouger les choses pour l’ensemble de la population canadienne, nous utiliserons le prochain budget pour poursuivre nos efforts en vue d'accroître les investissements, d'améliorer la productivité et d'encourager le type d'innovation qui changera la donne et qui créera des emplois bien rémunérés et maintiendra le Canada à l'avant-scène de l'économie. Nous devons harmoniser les règlements entre nos provinces, parce que le libre-échange à l'intérieur de notre pays augmentera la prospérité de tous, d'un océan à l'autre.
Aujourd'hui, nous annonçons la prochaine étape de notre plan : des mesures pour aider les jeunes parents de partout au Canada à avoir un meilleur accès à des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants abordables.
Les services de garde coûtent cher. Quand un parent ne reçoit pas de l’aide du gouvernement, les frais qu’il doit payer chaque mois peuvent facilement équivaloir au paiement d’un second loyer ou d’une deuxième hypothèque.
Les jeunes – et, soyons honnêtes, les jeunes femmes – doivent souvent faire le choix entre une famille et une carrière. Ce n’est pas juste.
Notre gouvernement veut, et va, changer cela. C’est pourquoi, il y a trois ans, nous avons lancé notre programme pancanadien d’apprentissage et de garde de jeunes enfants abordable.
Et nous avons obtenu des résultats.
À l'heure où l'on se parle, les frais de garde ont été réduits d’au moins 50 % partout au Canada. Les frais de garde coûtent maintenant seulement 10 $ par jour dans sept provinces et territoires, y compris dans la grande province du Manitoba – et bientôt ce sera huit provinces et territoires. Quel exploit. Bravo au Manitoba. Et quel soulagement pour les familles manitobaines, qui ont reçu ce soutien pour faire face au coût de la vie. Cette année, les familles manitobaines économiseront jusqu’à 2 600 $ par enfant.
Près de 250 000 nouvelles places en garderie sont en voie d’être créées d’un bout à l’autre du Canada. Et notre système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants abordable a déjà donné lieu à une participation record des Canadiennes sur le marché du travail, soit 85,7 %.
C’est un progrès important. Mais nous devons en faire plus. Si vous parlez à de jeunes parents, ils vous diront à quel point il est difficile de trouver une place en garderie. Nous devons créer plus de places en garderie et nous avons besoin de plus d’enseignantes et d’enseignants de la petite enfance.
Alors, dans le prochain budget fédéral, nous lancerons un nouveau programme de prêts pour l'expansion des services de garde, qui accordera 1 milliard de dollars en prêts à faible coût et 60 millions de dollars en subventions non remboursables à des fournisseurs de services de garde publics et à but non lucratif. Ce programme permettra de bâtir de nouvelles garderies et de rénover les garderies actuelles. Cet investissement contribuera à répondre à un besoin urgent de notre pays : créer davantage de places dans d'excellentes garderies comme celle du Red River College.
C'est ce que la population canadienne veut et ce dont elle a besoin. Nous en sommes conscients. J'ai été ravie de visiter votre centre d'apprentissage et de garde des jeunes enfants plus tôt aujourd'hui, et l'une des choses que m'ont dites les excellents éducateurs qui le dirigent, c'est qu'ils ne peuvent pas répondre à la demande. C'est un endroit merveilleux où un enfant peut s’épanouir, et les habitants de Winnipeg le savent. Il nous faut davantage de places pour nos enfants. Cet argent va nous aider à les créer.
Nous savons également que nos formidables éducateurs jouent un rôle déterminant dans l'apprentissage et la garde des jeunes enfants.
Nous allons donc étendre le Programme d’exonération du remboursement des prêts d'études canadiens aux éducatrices et aux éducateurs du secteur de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants qui décident de travailler dans une communauté rurale ou éloignée. Nous allons investir 48 millions de dollars dans ce programme, ce qui signifie que le montant de l'exonération du remboursement augmentera en fonction du nombre d’années que les éducatrices et les éducateurs de ce secteur exerceront leur profession dans une région rurale ou éloignée.
Je tiens à apporter une précision importante. Ce programme est déjà en place pour les médecins de famille et les infirmières praticiennes, parce que nous savons tous à quel point nous avons besoin de médecins et d'infirmières praticiennes dans nos communautés rurales et éloignées. En étendant ce programme aux éducatrices du secteur de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants, nous leur disons que leur travail est tout aussi essentiel.
Parce que les services de garde sont vraiment essentiels.
Grâce à l’exonération du remboursement des prêts des professionnels de la santé, les Canadiennes et les Canadiens reçoivent les soins de santé dont ils ont besoin. Et grâce à l’exonération pour les éducatrices, ce sont les familles qui obtiennent les services de garde nécessaires. Ainsi, nos enfants pourront apprendre et grandir dans le meilleur environnement possible.
Pour soutenir notre système de garde d’enfants abordable qui est en pleine croissance, nous investissons dix millions de dollars sur deux ans pour former de nouveaux enseignantes et enseignants de la petite enfance.
Et je vais vous dire une chose : le Red River College est l’endroit idéal pour faire cette annonce aujourd’hui. Vous avez un centre de la petite enfance fantastique pour les étudiantes et étudiants et les employés du collège. Vous avez un excellent programme de formation des éducatrices de la petite enfance, et il est fort probable que ce soit vos propres étudiants et diplômés – comme les Femmes d’acier – qui bâtiront de leurs propres mains les nouvelles installations de garderie dont nous avons besoin. En gros, le Red River College fait tout le travail. Merci!
Ici, votre écosystème englobe parfaitement ce que notre pays essaie d’accomplir et doit accomplir : c’est-à-dire de rendre les garderies plus abordables et accessibles pour que les jeunes parents, et en particulier les jeunes mères, puissent avoir une excellente carrière tout en fondant une famille.
Quand ils sont au travail, les parents veulent savoir, et les mères veulent savoir, que leurs enfants sont dans un endroit idéal pour eux. Nous devons veiller à ce que les services d'apprentissage et de garde des jeunes enfants soient de la meilleure qualité possible. Il est très important pour nous tous de former, de respecter et de rémunérer les éducateurs de ce secteur, car c'est eux qui enseignent et les élèvent nos enfants pendant leurs années de formation.
Notre gouvernement est entré en fonction en promettant de renforcer et d'élargir la classe moyenne. Nous avons tenu cet engagement en réduisant la pauvreté, en particulier celle des enfants et des personnes âgées, et en créant des millions de bons emplois à l’échelle du Canada. Notre travail n'est pas terminé.
Dans tout ce que nous faisons, nous nous engageons à maintenir la promesse canadienne à la portée de nos jeunes générations. Parce que c'est ce que vous avez gagné, et c'est ce que vous méritez. Nous allons donc nous assurer que vous l’obtenez. Et c'est aussi ce que vos parents et vos grands-parents souhaitent pour vous.
Merci beaucoup.