Allocution de la vice-première ministre sur le renforcement de l’avantage du Canada en matière d’intelligence artificielle

Discours

Le 7 avril 2024 - Toronto (Ontario)

Le texte prononcé fait foi

Bonjour.

Permettez-moi de souligner d’abord que nous sommes réunis aujourd’hui sur les territoires traditionnels de plusieurs nations, dont les Mississaugas de Credit, les Anishnabeg, les Chippewas, les Haudenosaunee et les Wendats.

Je suis très heureuse d’être aujourd’hui chez moi, à Toronto. Nous nous trouvons dans la communauté que j’ai le privilège de représenter à titre de députée de circonscription. Je suis absolument ravie d’être ici, en compagnie des gens tellement brillants de l’institut Vector. C’était si inspirant pour moi d’avoir la chance de me promener et de parler à des chercheuses et des chercheurs vraiment brillants, ainsi qu’à des entrepreneuses et des entrepreneurs vraiment braves qui accomplissent des choses extraordinaires ici.

À tous les gens qui se trouvent ici, vous êtes brillants, vous êtes inspirants, vous changez le monde de manière formidable, et je vous remercie de votre travail. Et c’est ce dont je veux parler.

Nous avons atteint un moment charnière pour les milléniaux et la génération Z. Ces jeunes Canadiennes et Canadiens sont remplis de talent et de potentiel.

Ils ont besoin de voir et de sentir que notre pays peut fonctionner à leur avantage – que la promesse du Canada peut encore se concrétiser. Et nous avons un plan pour aider toutes les générations de Canadiennes et de Canadiens à réussir.

Aujourd’hui, un grand nombre de jeunes Canadiennes et Canadiens ont l’impression d’être au pied du mur. Ils peuvent obtenir un bon emploi et travailler fort, mais trop souvent, la récompense demeure hors de portée.

Ce que de nombreux parents et grands-parents ont obtenu pour eux-mêmes, soit un certain degré de confort et de sécurité, nous le voulons pour nos enfants et nos petits-enfants. Nous voulons que leur bon travail soit récompensé, comme il l’a été pour nous.

Et c’est pourquoi nous agissons dès maintenant pour bâtir un Canada qui fonctionne pour les jeunes, un pays où ils peuvent progresser et où leur bon travail porte ses fruits.

Tout d’abord, nous allons donner un grand coup d’accélérateur à la construction de nouveaux logements dans tout le pays.

Deuxièmement, nous ferons en sorte que la vie coûte moins cher.

Et troisièmement, nous allons faire croître l’économie d’une manière qui profite à tout le monde.

Notre pays fonctionne le mieux quand notre économie croît et que plus de possibilités existent, et ce, pour toutes les générations. Pour stimuler le type de croissance qui assurera la prospérité de la population canadienne, nous utiliserons le budget que je déposerai plus tard ce mois-ci pour poursuivre nos efforts en vue d’accroître les investissements, d’améliorer la productivité et d’encourager l’innovation révolutionnaire qui créera des emplois intéressants bien rémunérés et maintiendra le Canada à l’avant-scène de l’économie mondiale.

Nous soutenons les industries innovantes pour que le Canada reste à la fine pointe des technologies de demain et des bons emplois qui en découleront. Nous nous efforçons de donner à un plus grand nombre de nos meilleurs entrepreneurs et innovateurs les moyens de concrétiser leurs idées ici, au Canada. Nous investissons pour que nos communautés soient des endroits où il fait bon vivre, travailler et élever une famille. Et nous allons travailler plus fort et en faire encore plus pour ouvrir de nouvelles possibilités de carrière pour les Canadiennes et les Canadiens.

L’intelligence artificielle (IA) et les formidables occasions qu’elle offre à l’économie du Canada et aux travailleuses et travailleurs canadiens font partie intégrante de cet effort.

Depuis les années 1990, le Canada est un chef de file de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage profond. C’est grâce à des innovateurs comme le « parrain de l’IA », Geoffrey Hinton, et Yoshua Bengio, et aux investissements essentiels que le gouvernement canadien et les provinces ont faits très tôt. Mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers, nous le savons bien.

Aujourd’hui, nous voyons nos alliés, comme les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, investir de grosses sommes dans leurs propres écosystèmes d’IA. Nous ne pouvons pas tenir pour acquis l’avantage concurrentiel du Canada en matière d’IA, et nous ne le ferons pas.

Nous savons que le moment est venu pour nous, comme pays, de mettre les bouchées doubles en ce qui concerne l’IA avec des partenaires comme l’institut Vector, comme les gens brillants qui sont avec nous ici aujourd’hui, que le moment est venu de veiller à ce que le Canada demeure dans le peloton de tête.

C’est pourquoi je suis sincèrement heureuse d’annoncer que nous créerons le nouveau Fonds d’accès à une puissance de calcul pour l’IA, doté d’une enveloppe de deux milliards de dollars. Par l’intermédiaire de ce fonds pour l’IA, nous allons investir dans une infrastructure de calcul toute canadienne afin de soutenir les entreprises ainsi que les chercheuses et les chercheurs qui travaillent dans ce domaine.

Une infrastructure de calcul, c’est un ensemble de systèmes matériels et logiciels sur lesquels repose la technologie de l’IA. On peut penser à l’apprentissage machine ou à la recherche sur l’apprentissage profond, dans lesquels l’institut Vector se spécialise.

À l’heure actuelle, une grande part de l’infrastructure de calcul se trouve dans des pays étrangers, ce qui nuit aux travaux des entreprises et des chercheurs dans le domaine de l’IA. Grâce au nouveau Fonds d’accès à une puissance de calcul pour l’IA, nous éliminons ces obstacles et veillons à ce que le Canada soit compétitif dans la course que se disputent les pays du monde pour préserver notre avantage concurrentiel en matière d’IA. Et, par-dessus tout, nous réduisons la dépendance du Canada envers la puissance de calcul d’entreprises privées étrangères, laquelle comporte des risques de sécurité.

Cet investissement dans la puissance de calcul incitera les entreprises à investir et à renforcer leur présence ici au Canada – attirées à la fois par nos talents et travaux de recherche extraordinaires dans le domaine de l’IA, dont l’institut Victor est un si bon représentant, et par l’infrastructure de calcul sous-jacente, le moteur qui propulse littéralement cette industrie et ces travaux de recherche.

Notre investissement aidera à stimuler la croissance dans le domaine de l’IA au Canada, notamment la construction de centres de données. Pendant trop longtemps, ces installations ont été construites à l’étranger – nous voulons que les entreprises et les chercheuses et chercheurs canadiens soient en mesure d’utiliser des superordinateurs canadiens.

En ce qui a trait à ces travaux, le Canada a de nombreux avantages naturels. Nous avons de l’électricité très propre en abondance, et notre gouvernement investit pour que le Canada en produise encore plus, et que cette électricité soit encore plus propre.

Nous avons des ingénieures et ingénieurs qualifiés et expérimentés pour construire les centres. Nous avons le climat froid nécessaire pour aider à refroidir les superordinateurs. Nous avons l’espace pour recevoir ces grandes installations. Et nous sommes géographiquement près des plus gros marchés du monde, qui ont de vastes besoins en traitement de données. C’est un domaine dans lequel nous pouvons, et devons, être compétitifs.

Pour que le Canada soit un chef de file de l’IA, il faut aussi veiller à ce que l’IA soit adoptée dans tous les secteurs de l’économie, comme la santé, la fabrication et les petites entreprises.

C’est pourquoi nous annonçons également un investissement de 350 millions de dollars pour accélérer l’adoption de l’IA dans toute l’économie canadienne.

De cet investissement de 350 millions de dollars, 200 millions seront investis pour faire adopter l’IA dans des secteurs clés, comme la santé, l’agriculture et la fabrication. Par exemple, le personnel de la santé pourrait se servir de l’IA pour améliorer la précision et la vitesse des diagnostics. Ces travaux se passent ici, maintenant.

De ce même investissement, 100 millions de dollars serviront à aider les petites et moyennes entreprises, dans tous les secteurs de l’économie, à intégrer l’IA à leurs activités afin qu’elles puissent l’utiliser, par exemple pour faire de la recherche, du développement de produits ou des essais. Elles pourront ainsi devenir plus productives et verser de meilleurs salaires à leurs employés.

Et 50 millions de dollars seront investis pour protéger les travailleuses et les travailleurs des industries profondément touchées par l’IA, comme le commerce en ligne, la finance et même le journalisme, par l’intermédiaire du Programme de solutions pour la main-d’œuvre sectorielle. Dans le cadre de ce programme, les travailleuses et les travailleurs pourront acquérir de nouvelles compétences de manière à pouvoir utiliser l’IA à leur avantage dans leur industrie. Parce que, ce que nous voulons, et ce dont nous avons besoin, c’est que l’IA aide les travailleurs à devenir plus productifs et à obtenir ainsi de meilleurs salaires, pas qu’elle prenne leur place.

Je sais que toutes les personnes présentes aujourd’hui sont d’accord pour dire que le succès de ces investissements dépend d’une utilisation sûre et responsable de l’IA. La priorité de notre gouvernement est de veiller à ce que l’IA soit utilisée de manière à accroître la productivité, à créer d’excellents nouveaux emplois et à améliorer la vie des travailleuses et des travailleurs en réduisant les tâches répétitives, afin qu’ils puissent se concentrer sur des travaux plus stimulants, plus créatifs.

C’est pourquoi nous investissons 50 millions de dollars pour créer le nouvel Institut canadien pour la sécurité de l’intelligence artificielle. L’Institut aidera le Canada à mieux comprendre les risques que pourraient comporter les systèmes d’IA avancés et à s’en protéger.

Il s’agit d’investissements considérables. Le Canada s’affirme comme un chef de file mondial de l’IA, aujourd’hui et pour les années à venir.

Nous prenons appui sur les investissements réellement tournés vers l’avenir que ce gouvernement a faits, et nous en faisons encore plus parce que nous savons qu’il s’agit d’un aspect essentiel de l’avenir économique du Canada.

Nous agissons dès maintenant et avec des objectifs précis, sans quoi, ce sont principalement les jeunes Canadiennes et Canadiens qui paieraient le coût de notre inaction et seraient laissés pour compte. C’est une chose que nous ne pouvons pas faire et que nous ne ferons pas. Nous allons plutôt les aider à concrétiser la promesse du Canada grâce à un plan économique responsable qui permettra de créer de nouvelles possibilités de carrière et de faire croître l’économie au profit de chaque génération.

Ces investissements dans l’IA sont vraiment au cœur de notre plan économique qui vise à concrétiser la promesse du Canada pour les jeunes. Comme pays, il faut devenir plus productif pour accroître la prospérité, et l’IA est un outil puissant pour y arriver. Devenir plus productif signifie des salaires plus élevés et plus de prospérité pour tout le monde.

Le Canada est un chef de file de la recherche sur l’IA. Notre gouvernement investit pour être également un chef de file en ce qui concerne les entreprises de pointe dans le domaine de l’IA et l’adoption de l’IA dans l’ensemble de l’économie. L’IA un moyen essentiel pour nous aider à régler notre problème de productivité, et elle met à profit les importants points forts du Canada.

Notre gouvernement est entré en fonction en promettant de renforcer et d’élargir la classe moyenne. Nous avons tenu cet engagement en réduisant la pauvreté, en particulier celle des enfants et des personnes âgées, et en créant des millions de bons emplois pour les Canadiennes et les Canadiens. Notre travail n’est pas terminé.

Aujourd’hui, nous nous employons à ouvrir la voie vers la classe moyenne à des millions de jeunes Canadiennes et Canadiens. Dans tout ce que nous faisons, nous veillons à garder le rêve d’une vie meilleure à la portée de nos jeunes générations. Parce que vous le méritez. Et parce que c’est aussi ce que vos parents et vos grands‑parents vous souhaitent.

Merci.

Recherche d'information connexe par mot-clés: Économie et industrie | Ministère des Finances Canada | Canada | Argent et finances | grand public | discours

Détails de la page

Date de modification :