Dossier d'information créé pour le sous-ministre des Finances à l'occasion de sa comparution devant le Comité permanent des comptes publics le 26 janvier 2021 aux fins de l'étude : Séance d’information avec le sous-ministre du ministère des Finances

Étude des Comptes publics du Canada 2020

26 janvier 2021 11H00 – 13H00

Table des matières

  1. Aperçu et biographies du PACP
  2. Analyse de l'environnement parlementaire
  3. Apparition au comité : PACP
  4. Réponse de Finances Canada aux engagements du PACP
    Étude: Rapport 3, La taxation du commerce électronique, des Rapports du printemps 2019 du vérificateur général du Canada
    • 17 novembre 2020 (complété)
    • 3 décembre 2020 (avec le bureau du ministre)
  5. La vérificatrice générale du Canada
  6. Contrôleur général du Canada

Aperçu général du Comité

Comité permanent des comptes publics (CPCP)

Mandat du Comité

Lorsque le Président dépose un rapport du vérificateur général à la Chambre des communes, ce rapport est automatiquement renvoyé au Comité des comptes publics. Le Comité sélectionne les chapitres du rapport qu’il souhaite étudier et invite le vérificateur général et les hauts fonctionnaires des organismes audités à comparaître devant lui pour répondre aux conclusions du Bureau du vérificateur général (BVG). Le Comité examine également les états financiers consolidés du gouvernement fédéral—les Comptes publics du Canada—et il examine les lacunes financières et comptables soulevées par le vérificateur général. à la fin d’une étude, le Comité peut présenter à la Chambre des communes un rapport qui contient des recommandations au gouvernement en vue d’améliorer les pratiques administratives et financières et les contrôles des ministères et organismes fédéraux. 

La politique gouvernementale et la mesure dans laquelle les objectifs stratégiques sont atteints ne sont généralement pas examinées par le Comité des comptes publics. Au lieu de cela, le Comité se concentre sur l’administration gouvernementale, soit l’économie et l’efficacité de l’exécution des programmes ainsi que le respect des politiques, directives et normes gouvernementales. Le Comité s’efforce d’amener le gouvernement à rendre compte de l’efficacité de l’administration publique et de l’importance accordée aux fonds publics. 

Conformément au paragraphe 108(3) du Règlement de la Chambre des communes, le Comité permanent des comptes publics a pour mandat d’examiner les questions suivantes et d’en faire rapport : 

De plus, le Comité :

  • examine les états financiers consolidés du gouvernement fédéral; 
  • examine les comptes publics du Canada; 
  • fait des recommandations au gouvernement pour améliorer les pratiques en matière de dépenses; 
  • tient compte du budget des dépenses du Bureau du vérificateur général. 

Autres responsabilités

  • l’économie et l’efficacité de l’administration gouvernementale; 
  • la qualité des pratiques administratives dans l’exécution des programmes fédéraux; 
  • la responsabilité du gouvernement envers le Parlement en ce qui concerne les dépenses fédérales. 

Membres du Comité

Président

Kelly Block

Conservateur
Carlton Trail—Eagle Creek
Membre du CPCP et président depuis octobre 2020'

Vice-président

Lloyd Longfield

Libéral
Guelph
Membre du CPCP & Vice-président depuis février 2020

Maxime Blanchette-Joncas

Bloc québécois
Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques
Membre du CPCP & Vice-président depuis février 2020
Porte-parole en matière de comptes publics

Membres

Luc Berthold

Conservateur
Mégantic—L'Érable
Membre du CPCP depuis octobre 2020 Porte-parole du SCT

Phillip Lawrence

Conservateur
Northumberland—Peterborough South
Membre du CPCP depuis octobre 2020 Porte-parole en matière de revenu national

Len Webber

Conservateur
Calgary Confederation
Membre du CPCP depuis octobre 2020

Matthew Green

Nouveau Parti démocratique
Hamilton Centre
Membre du CPCP depuis février 2020 Porte-parole du SCT

Kody Blois

Libéral
Kings—Hants
Membre du CPCP depuis février 2020

Greg Fergus

Libéral
Hull—Alymer
PACP Member since May 2019
Membre du CPCP depuis mai 2019 Secrétaire parlementaire du SCT et du Gouvernement numérique

Francesco Sorbara

Libéral
Vaughan—Woodbridge
Membre du CPCP depuis février 2020

Jean Yip

Libéral
Scarborough—Agincourt
Membre du CPCP depuis janvier 2018

Kelly Block (Saskatchewan - Carlton Trail—Eagle Creek)
Conservateur
Présidente
Kelly Block

Lloyd Longfield (Ontario—Guelph)
Libéral
Premier vice-président
Lloyd Longfield

Maxime Blanchette-Joncas (Québec—Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques)
Bloc Québécois
Deuxième vice-président
Maxime Blanchette-Joncas

Luc Berthold (Mégantic—L'Érable)
Conservateur
Membre
Luc Berthold

Phillip Lawrence (Northumberland—Peterborough South)
Conservateur
Membre
Phillip Lawrence

Len Webber (Calgary Confederation)
Conservateur
Membre
Len Webber

Matthew Green (Ontario—Hamilton Centre)
Nouveau Parti démocratique
Membre
Matthew Green

Kody Blois (Kings—Hants)
Libéral
Membre
Kody Blois

Greg Fergus (Hull—Alymer)
Libéral
Membre
Secrétaire parlementaire au président du Conseil du Trésor et à la ministre du Gouvernement numérique
Greg Fergus

Francesco Sorbara (Vaughn—Woodbridge)
Libéral
Membre
Francesco Sorbara

Jean Yip (Scarborough—Agincourt)
Libéral
Membre
Jean Yip

Analyse de l'environnement parlementaire

Comité permanent des comptes publics (PACP)

Contexte

La présente note a pour objet de donner un aperçu des questions liées au ministère des Finances Canada et des positions des partis concernant les comptes publics du Canada et les sujets connexes, qui peuvent être soulevés au cours de la comparution du sous-ministre le 26 janvier 2021 devant le Comité permanent des comptes publics de la Chambre des communes (PACP). 

En plus des sujets mentionnés ci-dessous, on s’attend à ce que les députés de tous les partis posent des questions aux fonctionnaires au sujet du déficit et de ses répercussions financières, des éclaircissements ou des explications sur l’Énoncé économique de l’automne, et des mesures de dépenses proposées, notamment en ce qui concerne les fonds de la vérificatrice générale. Il est également important de noter qu’il peut y avoir des questions qui dépassent légèrement la portée des comptes publics et qui concernent le ministère des Finances Canada, ou le sous-ministre en particulier.

Pour davantage de détails, le 17 novembre et le 4 décembre 2020, le Comité s’est réuni afin de discuter du rapport de la vérificatrice générale du Canada sur la taxation du commerce électronique, soulignant sa croissance, les inégalités entre les vendeurs canadiens et étrangers et les mesures à prendre pour remédier à ces problèmes. Les membres du Comité demandent ensuite des précisions à l’ancien sous-ministre et à d’autres fonctionnaires sur des questions comme les mesures législatives, la méthodologie utilisée pour calculer l’écart fiscal pour le commerce électronique, l’incidence de taxes supplémentaires et la responsabilité de chaque institution en matière de taxation du commerce électronique.

Parti conservateur du Canada (PCC)

De nombreux députés du PCC ont exprimé des préoccupations au sujet de l’Énoncé économique de l’automne, et les questions relatives aux comptes publics pourraient être modifiées pour inclure d’autres détails sur le plan de dépenses du gouvernement et la gestion de la dette. De plus, les questions financières des membres du PCC au cours de la période des questions ont porté sur les négociations sur la gestion de l’offre, la responsabilisation du gouvernement du Canada et le soutien lié à la COVID-19. Les membres du PCC ont continué de soulever des préoccupations au sujet de l’incidence financière de la COVID-19 sur les Canadiens et les entreprises, y compris des questions concernant les audits et la fiscalité liés à la Subvention salariale d’urgence du Canada. Au cours de la réunion du Comité sur les Comptes publics du Canada 2018, les membres du PCC ont demandé à l’ancien sous-ministre des détails sur les pensions, les préoccupations de paye liées à Phénix et les façons dont les dépenses gouvernementales peuvent apparaître dans les comptes publics. Au cours de réunions récentes du Comité, M. Pat Kelly, M. Tim Uppal et d’autres députés du PCC ont demandé des renseignements sur le financement et les responsabilités du Bureau du vérificateur général du Canada (BVG), notamment des discussions sur le financement indépendant et d’autres mécanismes financiers que le gouvernement du Canada pourrait explorer. En plus de ses commentaires sur le financement du BVG en général, M. Philip Lawrence a poussé ce questionnement à la suite de l’Énoncé économique de l’automne et de la demande de financement acceptée qui s’y trouve. 

*caviardé*

Bloc Québécois (BQ)

Au cours de la période des questions depuis l’automne 2020, le député du BQ, M. Maxime Blanchette-Joncas, s’est enquis de l’appui à la vérificatrice générale et au secteur du tourisme. Le député a également manifesté son intérêt pour les priorités de la vérificatrice générale lors des réunions du Comité, en cherchant à savoir si les fonds du BVG pourraient être législatifs et permanents. Plus précisément, à la réunion du 29 octobre 2020, M. Blanchette-Joncas a également abordé le système de paye Phénix et les examens spéciaux des sociétés d’État, ainsi que les mécanismes de détection de la fraude dans le cadre des programmes d’aide liés à la COVID-19. Au cours des réunions du 17 novembre et du 4 décembre 2020, pour discuter du rapport de la vérificatrice générale du Canada sur la taxation du commerce électronique, dans le cadre desquelles le sous-ministre précédent a comparu, M. Blanchette-Joncas a demandé des précisions sur la législation nécessaire pour adapter le régime fiscal aux défis existants, ainsi que sur l’équité fiscale et l’appui au Québec

*caviardé*

Nouveau Parti démocratique (NPD)

Au cours de la période des questions, M. Matthew Green a mis l’accent sur des questions sur les échappatoires fiscales, l’impôt sur la fortune et l’incidence de la COVID-19 sur les Canadiens, les petites entreprises et les foyers de soins de longue durée à but lucratif. Lors des réunions précédentes du Comité, M. Green s’est montré préoccupé à propos des ressources du BVG, s’enquérant de l’incidence du financement sécurisé sur le recrutement et d’autres aspects du travail de la vérificatrice générale, comme la modernisation. Lors de réunions antérieures du Comité, les membres du NPD ont posé des questions à l’ancien sous-ministre au sujet des éléments législatifs du commerce électronique, de la taxation des géants du Web, des radiodiffuseurs numériques et d’autres services numériques. 

*caviardé*

Parti libéral du Canada (PLC)

On s’attend à ce que les membres du PLC aient recours à des questions de précision sur les comptes publics, plutôt qu’à des sujets ou des questions spécifiques liés au ministère des Finances Canada. En ce qui concerne les réunions passées sur les comptes publics, les libéraux ont mis l’accent sur l’aide au développement international, ainsi que sur les processus gouvernementaux, le passif et les recettes par divers moyens, comme la protection hypothécaire ou la fiscalité. Comme d’autres membres du Comité, les députés du PLC se sont renseignés sur les pressions et les responsabilités budgétaires du BVG, ainsi que sur les mécanismes de financement indépendants. M. Kody Blois, s’éloignant des questions concernant la vérificatrice générale, s’est déjà renseigné sur les modifications législatives visant à faire avancer les propositions du gouvernement du Canada, y compris la façon dont les propositions contenues dans l’Énoncé économique de l’automne fonctionnent par rapport aux mécanismes existants.

*caviardé*

Rapport préparé par :      Emily Howe, adjointe parlementaire, Affaires parlementaires

Date:                                   19 janvier 2021

Comité permanent des comptes publics

Rôle du sous-ministre

Source : Guide du sous-ministre, 4. Appuyer l’obligation ministérielle de rendre compte au Parlement

Aperçu du PACP

Le PACP examine les comptes publics et les conclusions et recommandations contenues dans les rapports de la vérificatrice générale au Parlement, y compris la réponse du ministère aux recommandations.

Composition et environnement

Aperçu

Comptes rendus de réunions


Aperçu
Première série Seconde série et séries suivantes
6 minutes chacune :
  1. Parti conservateur
  2. Parti libéral
  3. Bloc Québécois
  4. Nouveau Parti démocratique
  1. Parti conservateur
  2. Parti libéral
  3. Bloc Québécois
  4. Nouveau Parti démocratique
  5. Parti conservateur
  6. Parti libéral
5 minutes
5 minutes
2,5 minutes
2,5 minutes
5 minutes
5 minutes

Comparution devant le Comité

Questions et réponses

Les membres du comité devraient être adressés par l’intermédiaire de la présidente. Par exemple, « Merci, madame la présidente. En réponse à la question du membre […]».

Comparution devant le Comité (suite)

Classeur et documents d’appui

Entreprises (Suivis)

Ressources supplémentaires et documents de référence

Guide pratique des comités, Neuvième édition (révisée)

Guide destiné aux témoins comparaissant devant les comités de la Chambre des communes

Note sur les responsabilités des fonctionnaires à l'égard des comités parlementaires

Réponse de Finances Canada à un suivi du Comité

Comparution du 17 novembre 2020 devant le Comité permanent des comptes publics sur « Rapport 3, La taxation du commerce électronique, des Rapports du printemps 2019 du vérificateur général du Canada »

Sujet / Question  1:  

Mr. Philip Lawrence: Yes. 

As sales taxes, generally they are regressive in nature and that they have a greater impact on those with lower incomes. So if in fact we impose a tax or change the legislation for direct remittance of this, it would disproportionately affect the lower and middle classes, is that not correct? 

The Chair: A very short question, Mr. Rochon. 

Mr. Paul Rochon: Yes. I need to look at that specifically. Of course, we have the GST Low Income Credit to deal specifically with that issue of the incidence of the GST [Inaudible] Canadians. 

The Chair: Thank you very much. 

Réponse 

L’imposition de la TPS/TVH sur les produits numériques et les services transfrontaliers affecterait différemment les ménages, selon l'endroit où ils vivent et les produits numériques et les services transfrontaliers qu'ils achètent. Par exemple, certains ménages peuvent ne pas acheter de services de diffusion en continu ou acheter uniquement des services de diffusion en continu au Canada. D'autres peuvent s'abonner à plusieurs services offerts par des non-résidents. 

Dans le cadre de l'Énoncé économique de l'automne déposé le 30 novembre 2020, le gouvernement a proposé que les vendeurs non-résidents qui fournissent des produits numériques ou des services (y compris des services traditionnels) à des consommateurs au Canada soient tenus de s’inscrire aux fins de la TPS/TVH, de percevoir celle-ci et de la verser sur leurs fournitures taxables à des consommateurs canadiens, à compter du 1er juillet 2021.  

À un niveau très élevé, nous estimons que l'application de la portion fédérale de 5% de la TPS/TVH aux biens numériques et aux services achetés à des fournisseurs nonrésidents rapportera environ 243 million de dollars la première année complète d'application, en 2022-2023. Avec environ 15 millions de ménages au Canada, cela se traduit par un coût supplémentaire de la TPS fédérale d'environ 16 $ par ménage pour cette année. 

Il n'y a pas de publication régulière sur la consommation de biens numériques et de services par groupe de revenu. L'étude la plus récente dont nous ayons connaissance a été publiée par Statistique Canada (Économie numérique, publié le 29 août 2018). 

Certains Canadiens peuvent être plus touchés par la proposition que d'autres étant donné leur plus faible capacité de payer des taxes. Pour les Canadiens à revenu faible ou modeste, le crédit pour la TPS fournit une aide annuelle d'environ 5 milliards de dollars pour aider à compenser le fardeau de la taxe de vente fédérale auquel ils pourraient être confrontés. Par exemple, une famille de quatre personnes à faible revenu recevrait un crédit pour TPS d'un maximum d'environ 900 $ par année.  Cela couvrirait la TPS/ fédérale de 5% sur l'achat d'un maximum de 18 000 $ de produits et services taxables au titre de la TPS/TVH. 

Comparution du 17 novembre 2020 devant le Comité permanent des comptes publics sur « Rapport 3, La taxation du commerce électronique, des Rapports du printemps 2019 du vérificateur général du Canada »

Sujet / Question 2:  

M. Maxime Blanchette-Joncas: Merci, madame la présidente. 

Ma question va s'adresser à M. Rochon, sous-ministre des Finances. 

Selon le Bureau du vérificateur général, en 2017, le gouvernement fédéral aurait subi 169 millions de dollars de pertes de recettes de TPS sur les produits et les services numériques vendus de l'étranger au Canada. On y affirme que vous aviez calculé une estimation de cette perte, mais que vous ne l'aviez pas publiée. Pourriez-vous nous faire part de l'estimation des pertes que vous auriez estimées? 

M. Paul Rochon: Je vais demander à mon collègue, M. Marsland, de répondre à cette question. [English] 

Mr. Andrew Marsland (Senior Assistant Deputy Minister, Tax Policy Branch, Department of Finance): Thank you. I guess, like any estimate it depends somewhat on the definition of what you're dealing. The Auditor General did mention a figure in her opening remarks. I guess my sense is that is roughly about the GST at play in relation to the digital services that we're discussing today. [Français] 

M. Maxime Blanchette-Joncas: Auriez-vous un chiffre précis de l'estimation, une valeur monétaire pour les pertes qui auraient pu être subies? 

[English] 

Mr. Andrew Marsland: I would have to get back to the committee with a specific figure. 

[Français] 

M. Maxime Blanchette-Joncas: Je vous remercie. 

Réponse 

Dans le cadre de l'Énoncé économique de l'automne déposé le 30 novembre 2020, le gouvernement a proposé que les vendeurs non-résidents qui fournissent des produits numériques ou des services à des consommateurs au Canada soient tenus de s’inscrire aux fins de la TPS/TVH, de percevoir celle-ci et de la verser sur leurs fournitures taxables à des consommateurs canadiens, à compter du 1er juillet 2021.   

Nous estimons que l'application de la TPS de 5% aux biens numériques et aux services achetés à des fournisseurs non-résidents rapportera les revenus budgétaires projetés tel que présentés dans le tableau suivant.  


Revenus budgétaires projetés venant de l'imposition de la TPS/TVH sur les produits numériques et les services
TPS/TVH sur les produits numériques et les services transfrontaliers
(millions de dollars)
2021 2022 2023 2024 2025 2026 Total
166 243 257 267 282 1 215
Note: Le "–" indique un montant inférieur à 500 000 $. Entrée en vigueur le 1er juillet, 2021.

Comparution du 3 décembre 2020 devant le Comité permanent des comptes publiques sur « La taxation du commerce électronique, des Rapports du printemps 2019 du vérificateur général du Canada »

Sujet / Question:

M. Luc Berthold: Monsieur Rochon, dans l'énoncé économique qui nous a été présenté cette semaine, il y a eu des propositions pour taxer les produits. Cependant, vous faites une distinction des produits qui sont entreposés par ces géants du Web.

Avez-vous une analyse du pourcentage de ces produits entreposés au Canada et ceux qui proviennent directement de ces grands fournisseurs qui ne passent pas par des entrepôts au Canada? Combien d'évaluations en pertes de revenu a-ton?

Honte à elle et un peu à moi, ma fille commande sur Internet et nous recevons encore directement des colis de Chine et nous ne payons pas de taxes. Je serai peut-être un des premiers à avoir l'Agence du revenu du Canada chez moi, mais c'est juste pour illustrer à quel point.

Avez-vous des études pouvant nous aider à nous faire un meilleur portrait?

M. Paul Rochon: M. Marsland pourrait répondre à cette question de façon générale.

Andrew?

[English]

Mr. Andrew Marsland: Yes, it's an excellent question. I think it's important to be clear about what the proposal deals with, and it's a particular circumstance where you have a Canadian business, a business that has a presence in Canada, which supplies products on behalf of non-residents, non-registered businesses. In those circumstances, while tax is paid at the border on the customs-declared value of those goods, it probably does not reflect in most cases the retail price. So, effectively, when those transactions are made, perhaps out of a fulfillment warehouse in Canada, they're technically and legally sales by the non-resident fulfilled by someone with a presence in Canada. What the proposal is to do is make sure that the tax applies on the final retail price—as it should—of those products.

So, that's the proposal. It essentially addresses a weakness in the system that has arisen with the growth of that business.

We do provide estimates in the fall economic statement of the expected revenue pick-up associated with that measure

Mr. Luc Berthold: Mr. Marsland? I'm sorry—

The Chair: I'm sorry, Mr. Berthold. Your time is up.

Mr. Luc Berthold: Ms. Chair, just for you, could I ask for a written answer about this, just a general portrait of this situation, please?

Réponse :

Les fournisseurs non-résidents peuvent vendre des biens à des Canadiens et les expédier par courrier ou par messagerie de l’étranger directement à des acheteurs au Canada. Ces biens peuvent être vendus par des fournisseurs non‑résidents par l’entremise de plateformes numériques, également connues sous le nom de marchés en ligne, ou par des fournisseurs non-résidents par l’entremise de leurs propres sites Web. 

En ce qui a trait à ces ventes, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est responsable d’évaluer les droits et les taxes applicables sur les marchandises lorsqu’elles sont importées au Canada, y compris lorsqu’elles sont importées par courrier et par messagerie. L’ASFC est également responsable de l’administration du Programme des expéditions de faible valeur par messagerie, qui prévoit des procédures simplifiées de déclaration, de mainlevée et de comptabilité pour certaines marchandises transportées par messagerie.

Les fournisseurs non-résidents peuvent également vendre des biens à des Canadiens par l’entremise d’entrepôts de distribution au Canada. Il s’agit d’entrepôts que les fournisseurs non-résidents utilisent pour entreposer des biens au Canada et effectuer des livraisons aux Canadiens en temps opportun. 

Dans le cas de ces biens, les droits et taxes applicables sont imposés et perçus par l’ASFC à la frontière sur la valeur des biens qui sont importés au Canada pour être entreposés dans des entrepôts de distribution, puis vendus à des Canadiens. Bien que ces biens soient situés au Canada au moment de la vente, il n’y a généralement aucune obligation en vertu des règles actuelles de la taxe sur les produits et services/taxe de vente harmonisée (TPS/TVH), pour le fournisseur non-résident, ou la plateforme numérique qui facilite la vente, de percevoir ou de verser la TPS/TVH lorsque les biens sont ensuite vendus à des acheteurs au Canada. Cela signifie que la différence entre la valeur des biens au moment de l’importation et le prix final payé échappe au paiement de la TPS/TVH.

Pour assurer une plus grande équité dans le régime fiscal, le gouvernement du Canada propose d’appliquer la TPS/TVH à toutes les ventes aux Canadiens de biens qui sont situés dans des entrepôts de distribution au Canada. Selon cette proposition, la TPS/TVH devra être perçue et versée par le fournisseur non‑résident ou la plateforme numérique qui facilite la vente.

La vérificatrice générale du Canada

Karen Hogan

Karen Hogan a été nommée vérificatrice générale du Canada en juin 2020.

Karen Hogan est titulaire d’un baccalauréat et d’un diplôme d’études supérieures en comptabilité de l’Université Concordia de Montréal. Parfaitement bilingue, elle est membre de l’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec et de l’Ordre des comptables professionnels agréés de l’Ontario. Elle cumule plus de 25 années d’expérience professionnelle en comptabilité et en vérification.

Karen Hogen

Mme Hogan a commencé sa carrière dans le secteur privé, en travaillant comme vérificatrice au sein d’un cabinet d’experts-comptables à Montréal, puis comme responsable des bureaux d’une autre firme à Thunder Bay et à Ottawa. Enfin, elle s’est jointe au Bureau du vérificateur général du Canada en 2006, et occupe le poste de vérificatrice générale adjointe depuis janvier 2019.

Durant son mandat au Bureau du vérificateur général, Mme Hogan a contribué à l’élaboration de changements organisationnels et de l’orientation stratégique. Elle a notamment dirigé la vérification des états financiers consolidés du gouvernement du Canada et contribué à la production d’un nouveau rapport destiné à aider les parlementaires et les Canadiens à comprendre les questions financières complexes et l’importance des vérifications financières pour le Canada. Mme Hogan a également contribué à l’élaboration et à la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de gestion des talents pour le Bureau. En tant que membre du Groupe de discussion sur la comptabilité dans le secteur public, elle préconise l’établissement de normes au Canada.

En dehors du travail, en plus de passer du temps avec son mari et ses deux enfants, Mme Hogan est très active au sein de sa communauté. Elle siège au conseil d’administration d’une organisation à but non lucratif et agit comme juge-arbitre certifiée dans le cadre de compétitions de natation.

Contrôleur général du Canada

Roch Huppé

Roch Huppé a été nommé contrôleur général du Canada le 23 octobre 2017. 

En tant que contrôleur général, il a la responsabilité, à l’échelle du gouvernement, de l’orientation et du leadership en matière de gestion financière, d’audit interne, de biens fédéraux et de services acquis (gestion de projets). De plus, il est responsable de l’initiative de la Transformation de la gestion financière au sein du gouvernement Canada. 

Roch Huppé

M. Huppé a commencé sa carrière à la fonction publique fédérale en 1992 à Affaires mondiales Canada où il a occupé divers postes à la Division des services financiers. Avant d’être nommé au poste de contrôleur général, il a occupé le poste d’administrateur supérieur des affaires financières et sous-commissaire, Direction générale des finances et de l’administration à l’Agence du revenu du Canada. Il a aussi travaillé à titre de dirigeant principal des finances à Pêches et Océans Canada où il a assuré une saine gestion financière et assumé la direction de l’ensemble des fonctions de planification, de gestion du risque et d’évaluation.

M. Huppé a obtenu un baccalauréat en finances à l’Université du Québec, ainsi qu’une maîtrise en administration publique à l’École nationale d’administration publique de Gatineau. Il est également comptable professionnel agréé (CPA). Il a également été nommé membre d’honneur (Fellow) de l’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec, un titre prestigieux décerné aux CPAs qui contribuent au rayonnement de la profession comptable et qui sont des modèles en raison de leurs réalisations remarquables et de leur apport à la communauté.

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2021-09-08