Note de service
Sujet :
Aperçu à titre d'information sur la transition
À titre information
Cette note d'information vise à vous fournir l'information et le contexte nécessaires pour évaluer votre travail et en planifier la portée au cours des prochaines semaines. La note comprend :
- des perspectives économiques et budgétaires *caviardé*;
- *caviardé* principaux engagements électoraux du gouvernement.
De plus, une description complète du Ministère, de vos responsabilités et de vos pouvoirs statutaires, ainsi que des organisations de votre portefeuille est incluse dans un cahier d'information distinct (« Comment fonctionne le ministère des Finances ») à titre de manuel de référence pour vous ou pour tout nouvel employé qui fait son entrée dans votre cabinet.
Table des matières
*Caviardé* Perspectives économiques et budgétaires
*Caviardé* Engagements électoraux
*Caviardé*
*Caviardé*
1. Perspectives économiques et budgétaires
i. Contexte et défis économiques
Depuis le milieu de 2018, l'activité économique mondiale a connu un ralentissement généralisé. Les nouveaux tarifs et l'incertitude accrue entourant le commerce international et les enjeux géopolitiques mondiaux ont réduit les investissements des entreprises et la production manufacturière dans les principales économies sensibles au commerce. Cette situation ralentit l'activité économique mondiale malgré les récentes mesures prises par plusieurs banques centrales qui ont adopté une politique monétaire plus accommodante.
- Aux États-Unis, la croissance ralentit graduellement pour s'établir à un rythme plus normal après quelques années d'activité stimulée par la politique fiscale. Le marché du travail se maintien assez bien et les dépenses de consommation demeurent solides. Cependant, les secteurs les plus sensibles au commerce, notamment le secteur industriel, ralentissent malgré des réductions d'impôts massives, ce qui soulève des inquiétudes face au risque que cette faiblesse non résolue puissent se répercuter, au fil du temps, sur l'ensemble de l'économie.
- La croissance économique de la Chine ralentit aussi pour s'établir à son rythme le plus faible depuis au moins 1992 (date à laquelle débutent les chiffres officiels de la croissance trimestrielle), alors que le pays fait face aux effets négatifs de l'aggravation des tensions commerciales avec les États-Unis et passe par une période de désendettement et de réformes réglementaires nécessaires.
- Pendant ce temps, en Europe, l'activité économique ralentit de manière plus significative alors que la région est aux prises avec un fort ralentissement du secteur industriel, affectant surtout l'Allemagne, et avec une incertitude élevée quant au moment et aux modalités de la sortie éventuelle du Royaume-Uni de l'Union européenne.
En outre, des changements fondamentaux se produisent à l'échelle mondiale, qui pourraient avoir des répercussions plus durables, quoique moins immédiates, sur la croissance économique mondiale future :
- Les nouveaux tarifs et les tensions commerciales mondiales, notamment mais non exclusivement entre les États-Unis et la Chine, ont probablement amorcé une reconfiguration des chaînes de valeur mondiales. Un conflit commercial prolongé et de grande ampleur ferait augmenter les coûts de production et de commerce des biens et services, réduisant ainsi la croissance économique mondiale à long terme.
- Les changements démographiques découlant du vieillissement de la population signifient aussi qu'il y aura moins de travailleurs dans l'avenir. La croissance économique sera donc plus lente à moins que la capacité de production des économies ne soit améliorée.
- De nouvelles technologies économiquement perturbatrices, telles que les données massives, pourraient transformer notre façon de vivre et de travailler en modifiant les processus de production, en mettant à l'épreuve les modèles d'affaires dominants et en créant de nouveaux produits, de nouveaux marchés, ainsi que des risques. Il sera essentiel de tirer parti de ces changements afin de bénéficier de l'augmentation de la productivité promise qui devrait accompagner ces nouvelles technologies.
Ces tendances économiques et géopolitiques de long terme auront d'importantes répercussions sur la capacité du Canada de continuer d'augmenter le niveau de vie. Le Canada est également confronté à des défis plus précis. La transition mondiale vers une économie à faibles émissions de carbone aura une incidence particulière sur notre secteur énergétique. Notre niveau élevé d'endettement des ménages rend également notre économie plus vulnérable aux chocs extérieurs, et il pourrait restreindre les mesures futures liées à la politique monétaire.
L'analyse de l'évolution de l'économie et les recherches sur l'opinion publique menées par le Ministère nous amènent à conclure que malgré la croissance continue des salaires, ces tendances de long terme et l'évolution du contexte économique et géopolitique mondial difficile qui s'y rattache ont créé un sentiment d'anxiété que ressentent les Canadiennes et les Canadiens au sujet de leurs perspectives économiques. Bon nombre des engagements électoraux du gouvernement visent à répondre à ces préoccupations. Le maintien des avantages économiques du Canada et la réussite du pays dans ce contexte mondial difficile exigeront toutefois que l'on mette l'accent sur des politiques axées sur la croissance à moyen terme et axées sur :
- l'amélioration de la compétitivité du Canada;
- le fait de veiller à une entière utilisation de la main-d'œuvre canadienne; et,
- la réalisation des investissements nécessaires à une transition efficace vers une économie plus numérique et à faibles émissions de carbone.
*Paragraphe caviardé*
ii. Perspectives économiques canadiennes
Au cours des trois dernières années, l'économie canadienne s'est assez bien maintenue dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale et d'incertitude commerciale croissante. Le marché du travail reste solide, avec des taux de chômage historiquement bas et des taux de participation à la population active élevés. En moyenne, au cours de la dernière année, 40 000 nouveaux emplois ont été créés chaque mois, soit deux fois le rythme enregistré au cours des cinq années précédentes.
Le taux de croissance des salaires a atteint près de 3 %, ce qui témoigne de la solidité croissante du marché du travail canadien. Il s'agit là d'une évolution positive, car la croissance des salaires a été faible depuis la récession de 2008-2009. Selon certaines mesures, la croissance des salaires nominaux au cours des trois derniers mois s'est accélérée à son rythme le plus rapide depuis 2009 et bien au-dessus de la hausse générale des prix. Vu le rythme soutenu de la création d'emplois, nous nous attendons à ce que cette reprise des salaires se traduise par de solides gains de revenu pour les ménages canadiens à court terme. La question de savoir si cette tendance se maintiendra ou non sera en grande partie déterminée par la magnitude de l'impact du ralentissement économique mondial sur la production canadienne et la demande de main-d'œuvre.
Les marchés du logement ont progressé au ralenti en 2018, témoignant de l'incidence combinée des augmentations précédentes des taux d'intérêt, des politiques provinciales visant à décourager les activités de logement improductives et des politiques fédérales visant à réduire l'endettement des ménages. Cependant, le secteur du logement a connu un regain au cours des derniers mois, en partie en raison de la baisse récente des taux d'intérêt, lesquels sont revenus aux faibles niveaux de 2015-2017. La croissance des prix a augmenté à Toronto pour atteindre 10 % (changement sur trois mois, annualisé), tandis qu'à Vancouver, les prix ont recommencé à augmenter après la baisse observée depuis le printemps 2018.
Le Ministère continue de surveiller trois grandes préoccupations concernant l'économie canadienne :
- Dans le contexte d'une incertitude mondiale accrue, l'investissement des entreprises a peiné à réaliser des gains au cours de l'année dernière. Les ajustements en cours dans le secteur pétrolier et gazier ont pesé de manière significative sur l'investissement des entreprises depuis 2015, lorsque les prix mondiaux du pétrole sont passés d'environ 100 dollars américains le baril à environ 50 dollars américains le baril. Avant ce choc, les investissements dans le secteur pétrolier et gazier canadien représentaient environ 30 % de l'investissement total des entreprises. Aujourd'hui, cette proportion a été réduite de plus de la moitié et continue de diminuer. Le Canada a donc eu tendance à être à la traîne des autres grandes économies avancées pour ce qui est de la croissance de l'investissement des entreprises.
- Au cours des dernières années, les hausses modestes des exportations réelles totales ont été en grande partie déterminées par les exportations de produits de base et de services énergétiques. Entre‑temps, les exportations réelles de biens non énergétiques ont peu changé en plus d'une décennie. Le Canada a perdu des parts de marché aux États-Unis, notre destination d'exportation la plus importante, conjointement avec une intensification de la concurrence sur ce marché. *Phrase caviardée*
- Le niveau élevé d'endettement des ménages demeure une grande vulnérabilité pour l'économie canadienne. Un choc négatif sur les revenus ou les prix des habitations au Canada pourrait mettre à rude épreuve les finances des ménages et freiner la consommation et l'investissement résidentiel pendant une période prolongée.
Après une forte reprise au deuxième trimestre de 2019, des données récentes laissent croire que la croissance économique au Canada reprendra un rythme plus modéré, plus proche du taux de croissance potentiel de l'économie au deuxième semestre de 2019, entre 1 ½ et 2 %.
Le Ministère enquête régulièrement auprès des prévisionnistes du secteur privé pour connaître leurs points de vue sur les principales variables économiques comme le produit intérieur brut (PIB), l'inflation des prix à la consommation, le taux de chômage et les taux d'intérêt, généralement après chaque publication des données trimestrielles des Comptes nationaux (PIB). Depuis 1994, la moyenne de ces prévisions du secteur privé constitue le fondement des hypothèses économiques utilisées pour la planification du budget et de la Mise à jour de l'automne. Cette pratique a été fortement soutenue par des organisations externes comme le Fonds monétaire international.
Le Ministère a effectué une enquête auprès du groupe d'économistes du secteur privé en septembre, à la suite de la publication des résultats des Comptes nationaux pour le deuxième trimestre de 2019. Les données de l'enquête de septembre servent généralement à appuyer les projections économiques et budgétaires du gouvernement publiées dans la Mise à jour de l'automne. En somme, le niveau projeté du PIB nominal (l'indicateur le plus large de l'assiette fiscale) dans l'enquête de septembre est conforme aux projections du budget de 2019 (tableau 1).
- Le PIB réel devrait afficher un rythme de croissance de 1,7 % sur la période de prévision de cinq ans, semblable aux projections du budget de 2019.
- Il est prévu que les prix du pétrole soient en moyenne de 57 $US en 2019 et de 59 $US sur la période de prévision.
- Les taux d'intérêt à court et tout particulièrement à long terme ont été sensiblement révisés à la baisse sur toute la période de prévision par rapport au budget de 2019. Au cours des six derniers mois, bon nombre de banques centrales de par le monde ont adopté une position de politique plus accommodante. Il en a découlé une baisse des attentes en ce qui concerne les taux d'intérêt allant de l'avant. Au Canada, les marchés financiers anticipent une certaine probabilité de baisse des taux d'ici le début de 2020. Entre‑temps, les taux d'intérêt à long terme ont aussi fait l'objet de baisses en raison d'une combinaison d'attentes révisées face à la politique monétaire ainsi que de tensions commerciales renouvelées.
2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | 2019-23 | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Croissance du PIB réel | ||||||||
Budget de 20191 | 1,8 | 1,6 | 1,7 | 1,9 | 1,9 | --- | 1,8 | |
Enquête de septembre 2019 | 1,5 | 1,7 | 1,8 | 1,8 | 1,9 | 1,9 | 1,7 | |
Inflation du PIB | ||||||||
Budget de 20191 | 1,6 | 1,9 | 2,0 | 2,0 | 2,0 | --- | 1,9 | |
Enquête de septembre 2019 | 2,0 | 2,0 | 2,0 | 2,0 | 2,0 | 2,0 | 2,0 | |
Croissance du PIB nominal | ||||||||
Budget de 20191 | 3,4 | 3,5 | 3,7 | 3,9 | 4,0 | --- | 3,7 | |
Enquête de septembre 2019 | 3,6 | 3,7 | 3,8 | 3,8 | 3,9 | 3,9 | 3,8 | |
Niveau du PIB nominal (G$) | ||||||||
Budget de 20191 | 2 300 | 2 381 | 2 469 | 2 567 | 2 669 | --- | ||
Enquête de septembre 2019 | 2 298 | 2 383 | 2 473 | 2 568 | 2 668 | 2 772 | ||
Différence avec le budget de 2019 | -2 | 1 | 4 | 2 | -1 | --- | 1 | |
Taux des bons du Trésor à 3 mois | ||||||||
Budget de 2019 | 1,9 | 2,2 | 2,3 | 2,4 | 2,5 | --- | 2,2 | |
Enquête de septembre 2019 | 1,6 | 1,5 | 1,6 | 1,9 | 2,2 | 2,4 | 1,8 | |
Taux des obligations du gouvernement à 10 ans | ||||||||
Budget de 2019 | 2,4 | 2,7 | 2,8 | 3,1 | 3,3 | --- | 2,9 | |
Enquête de septembre 2019 | 1,5 | 1,6 | 2,0 | 2,4 | 2,7 | 3,0 | 2,0 | |
Prix du pétrole brut WTI ($US/baril) | ||||||||
Budget de 2019 | 59 | 60 | 61 | 63 | 65 | --- | 62 | |
Enquête de septembre 2019 | 57 | 57 | 58 | 62 | 64 | 65 | 59 | |
1 Les chiffres ont été redressés en fonction des révisions historiques apportées au Système de comptabilité nationale du Canada. Sources : Enquêtes de février 2019 et de septembre 2019 du Ministère des Finances auprès des économistes du secteur privé. |
*Pages caviardées*
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