Notes d'allocution
L'honorable James Moore, C.P., député
Ministre de l'Industrie
Etobicoke (Ontario)
Le 9 décembre 2014
La version prononcée fait foi
Merci Bernard [Bernard Trottier, député de Etobicoke-Lakeshore] de cette aimable présentation.
Merci également à notre hôte, Toys 'R' Us, qui nous accueille ce matin à l'occasion de cette annonce importante.
Je suis heureux d'être ici pour procéder à cette annonce au nom du premier ministre Stephen Harper.
Notre gouvernement demeure déterminé à appuyer les Canadiens qui travaillent fort afin de subvenir aux besoins de leur famille. Il y a quelques semaines, le premier ministre Stephen Harper a annoncé de nouvelles mesures destinées à rendre le coût de la vie plus abordable pour les familles canadiennes.
Aujourd'hui, nous voulons faire une autre annonce importante en faveur des familles canadiennes.
La frontière canado-américaine est l'une des plus longues au monde.
De plus, 90 % des Canadiens vivent à moins de deux heures de cette frontière.
Les consommateurs canadiens se rendent souvent aux États-Unis pour faire leurs emplettes de Noël ou acheter divers produits comme des souliers de sport, des poussettes de bébés, des téléviseurs, pour ne nommer que ceux-là, parce qu'ils sont moins chers.
Lorsqu'ils examinent les prix de ces produits au Canada, ils se sentent souvent lésés, et avec raison.
On a recensé qu'en moyenne, les Canadiens paient près de 15 % de plus pour leurs produits au Canada comparativement aux mêmes produits aux États-Unis.
- Une bouteille de shampoing de 1,5 litre se détaille environ 30 % plus cher au Canada qu'aux États-Unis.
- Un téléviseur DEL de 46 pouces se vend 13 % plus cher au Canada qu'aux États-Unis.
- On paie près du double au Canada pour un flacon d'aspirine de 81 milligrammes.
- Quant aux souliers de sport, ils sont beaucoup moins chers à Buffalo dans l'État de New York, qu'au Centre Eaton à Toronto, tout comme à Bellingham, dans l'État de Washington, qu'à Langley, en Colombie-Britannique.
Les Canadiens sont en droit de se demander pourquoi.
Cette différence inexplicable entre les prix canadiens et américains pour les mêmes produits est frustrante et un phénomène trop courant pour les Canadiens qui magasinent en ligne ou aux États-Unis.
On appelle cela de la discrimination géographique par les prix.
En d'autres mots, les Canadiens doivent payer plus que les Américains pour les mêmes produits, seulement pour des raisons géographiques.
Ces écarts de prix sont réels et heurtent les familles canadiennes qui peinent afin de joindre les deux bouts.
Selon une récente étude publiée par l'American Economic Review, qui a examiné 4 000 produits au Canada et aux États-Unis, les distributeurs et les grossistes utilisent des stratégies d'établissement des prix en fonction du pays.
Aujourd'hui, notre gouvernement a déposé une législation qui vise à régler cette situation.
Je suis heureux d'annoncer que cette nouvelle législation présentée par notre gouvernement contribuera à faire en sorte que les consommateurs canadiens ne soient plus pénalisés en payant plus que leurs homologues américains seulement parce qu'ils vivent au Canada.
La Loi sur la transparence en matière de prix, qui a été déposée aujourd'hui à la Chambre des communes, donnera au commissaire de la concurrence les pouvoirs de faire enquête sur des situations discriminatoires en matière de prix et de mettre au jour toute pratique de ce genre.
La Loi contribuera à faire en sorte que les Canadiens paient des sommes comparables pour des produits comparables lorsqu'ils les achètent au Canada.
Je tiens à préciser cependant que cette législation ne vise pas à réglementer l'établissement des prix au Canada.
Ce que cette législation va faire, c'est de mettre en place les outils nécessaires pour que des enquêtes puissent être menées lorsque des situations discriminatoires en matière de prix sont recensées et que toute pratique injuste pour les familles canadiennes puisse être dévoilée.
Il est clair que les prix de certains produits vendus au Canada sont établis en fonction des coûts légitimes d'exploitation en vigueur de ce côté-ci de la frontière.
Ces facteurs contribuent en partie aux écarts de prix, mais ne sont pas les seuls à entrer en ligne de compte.
La discrimination géographique par les prix est réelle, et heurte les goussets des Canadiens qui travaillent fort pour subvenir aux besoins de leurs familles.
En fin de compte, les consommateurs devraient pouvoir savoir si les écarts de prix entre le Canada et les États-Unis sont justifiés ou non.
La Loi sur la transparence en matière de prix établit une approche équilibrée et mesurée pour que les Canadiens puissent payer le même prix que les Américains pour un produit identique lorsqu'il n'y a pas de raison justifiant un écart.
Cette législation a l'appui du Conseil canadien du commerce de détail, qui représente 45 000 détaillants au Canada.
Je suis ravi que la présidente et chef de la direction du Conseil canadien du commerce de détail, Diane Brisebois, ait pu être des nôtres aujourd'hui.
La Loi sur la transparence en matière de prix reçoit aussi l'appui des plus grands groupes de consommateurs du Canada, y compris du Conseil des consommateurs du Canada et du Centre pour la défense de l'intérêt public.
En terminant, j'ajouterai que notre gouvernement reconnaît que les Canadiens travaillent fort pour joindre les deux bouts et que chaque dollar compte.
Une fois de plus notre gouvernement agit pour que les Canadiens puissent disposer de plus d'argent pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Notre gouvernement s'est engagé à accorder la priorité aux consommateurs canadiens.
Merci à Toys 'R' Us de nous avoir accueillis ici aujourd'hui.
Je vous remercie de votre présence.