L’ombudsman publie un rapport : Les membres de la Première réserve qui participent à des opérations nationales ont de la difficulté à identifier leurs besoins en matière de santé mentale et à accéder à des services d’aide en santé mentale

Message de l'ombudsman | le 6 septembre 2023 

C’est avec plaisir que je vous annonce la publication de Combats invisible : une enquête systémique sur l’identification des besoins en santé mentale et le soutien pour les membres de la Première réserve participant aux opérations nationales.

Nous avons lancé cette enquête parce que nous étions préoccupés par d’éventuelles incohérences dans les évaluations de santé mentale et les soins médicaux prodigués aux membres de la Première réserve avant, pendant et après une opération nationale. En raison de la nature de la Force de réserve, les militaires reçoivent souvent des soins de santé des Forces armées canadiennes (FAC) pendant qu’ils participent à une opération et retournent au système de soins de santé civil lorsque leur participation à l’opération prend fin.

La santé mentale des militaires qui participent à des opérations nationales, une question qui me tient particulièrement à cœur, est restée largement inexplorée au sein des FAC jusqu’à présent. Grâce à mes propres expériences et défis, j’ai appris qu’il est essentiel d’être sensibilisé, de disposer d’outils et de ressources en matière de santé mentale pour aller mieux. Il peut être difficile d’obtenir de l’aide si ce soutien n’est pas facilement accessible.

Malheureusement, c’est justement ce que notre enquête a révélé : les membres de la Première réserve sont confrontés à des difficultés lorsqu’il s’agit d’identifier leurs besoins en matière de santé mentale et d’accéder à des services d’aide dans ce domaine.

Les membres de la Première réserve sont de plus en plus sollicités pour participer à des opérations nationales. Ces opérations comprennent celles qui découlent de catastrophes naturelles telles que les incendies de forêt provoqués par le changement climatique.

Bien que les militaires puissent être confrontés à des problèmes de santé mentale dans le cadre d’opérations nationales et internationales, notre enquête s’est concentrée sur la relation entre la santé mentale et les membres de la Première réserve participant à des opérations nationales dans les quatre domaines suivants :

Dans notre rapport, nous avons formulé six recommandations fondées sur des données probantes à l’intention du ministre. Si elles sont acceptées et mises en œuvre, ces recommandations contribueront au bien-être des membres de la Première réserve. En donnant aux membres de la Première réserve le soutien qu’ils méritent, on les aidera à se préparer aux menaces nouvelles et émergentes et à s’adapter à l’environnement changeant du Canada. Les FAC devraient donner la priorité à la mise en œuvre de nos recommandations; c’est dans l’intérêt du Canada. Comme d’habitude, je suivrai leurs progrès.

Bien que nous n’ayons pas inclus précisément les Rangers canadiens dans cette enquête, j’aimerais reconnaître la participation continue des Rangers canadiens pour aider en temps de crise. Bon nombre des conclusions en ce qui a trait aux membres de la Première réserve s’appliqueront à la communauté des Rangers canadiens. La nature de leur contribution, souvent en tant que premiers intervenants dans leur propre communauté, peut avoir une incidence sur leur santé mentale d’une manière unique que très peu de gens peuvent pleinement comprendre. J’encourage les Rangers canadiens à rester vigilants quant aux symptômes de troubles mentaux et à rechercher le soutien et l’aide de leurs pairs en cas de doute.

Pour conclure, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont participé à cette enquête. Sans leur coopération et leur collaboration, notre bureau ne serait pas en mesure de remplir son mandat, qui est d’assurer l’amélioration durable des conditions de nos commettants.

Gregory A. Lick
Ombudsman

 

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