L'Ombudsman rend public son rapport spécial sur l'évaluation du bien-être des familles des militaires canadiens

Ottawa, le 5 novembre 2013 – L’Ombudsman du ministère de la Défense nationale et des Forces canadiennes, M. Pierre Daigle, a rendu public aujourd’hui un rapport spécial intitulé Sur le front intérieur : Évaluation du bien-être des familles des militaires canadiens en ce nouveau millénaire.
 

Le rapport signale trois caractéristiques, prises ensemble, qui ont des répercussions directes et particulières sur la vie des familles des militaires. Ces caractéristiques sont la mobilité, l’absence du foyer et le risque.
 

Le fait que les familles des militaires doivent régulièrement déménager, et qu’elles ont peu d’influence ou aucune influence sur l’endroit, le moment et la durée de l’affectation, a des répercussions perturbatrices importantes sur la vie familiale. Le rapport révèle que de nombreux commandants et fournisseurs de services ont indiqué que la fréquence des déménagements – trois fois plus souvent que les familles civiles – est la principale caractéristique déstabilisante du mode de vie des Forces canadiennes.
 

Les déploiements opérationnels, pendant lesquels les familles ne passent presque aucun temps ensemble, compliquent la situation. Les relations au sein de l’unité familiale souffrent et les conséquences pour les enfants sont particulièrement troublantes. Le rapport fait état de l’incidence négative que peut avoir la participation à un déploiement d’un parent ou des deux parents sur la santé, le comportement et le rendement scolaire des enfants des membres des Forces canadiennes.
 

 « Bien que les familles des militaires soient fières de leur contribution à la mission des Forces canadiennes, elles s’inquiètent bien entendu des conséquences à long terme de celle-ci sur leurs enfants », a affirmé M. Daigle.
 

Le rapport de l’Ombudsman rend aussi compte des difficultés que connaissent les familles des militaires en vue d’obtenir et de maintenir un accès à des soins de santé. Les familles des Forces canadiennes dépendent entièrement des systèmes de soins de santé provinciaux, comme les autres Canadiennes et Canadiens. Cependant, étant donné les réinstallations fréquentes, les familles des militaires passent souvent d’une liste d’attente d’une province à une autre, atteignant rarement le haut de la liste. Les familles des FC ont quatre fois moins de chances d’avoir un médecin de famille que les familles civiles. Un grand nombre de familles de militaires ont indiqué qu’une de leurs préoccupations importantes était les périodes prolongées sans soins de santé préventifs et réguliers.
 

De plus, les réinstallations fréquentes rendent difficile, sinon impossible, pour les conjointes et conjoints des membres des Forces canadiennes d’obtenir et de conserver un emploi raisonnable, rémunérateur ou continu. De nombreux conjoints connaissent des périodes de chômage ou de sous‑emploi; la plupart des conjoints non militaires ont exprimé leur frustration, car ils doivent faire la plupart sinon tous les compromis professionnels. Le problème de l’emploi des conjoints a été signalé à maintes reprises comme un facteur important de libération des FC des militaires actifs.
 

Le rapport Sur le front intérieur contient 6 constatations clés et 18 recommandations sur la façon dont le Ministère et les Forces canadiennes peuvent répondre aux préoccupations soulevées.  
 

Vous pouvez consulter la liste complète des constatations et des recommandations ainsi que des renseignements supplémentaires du rapport de l’Ombudsman sur le site Web du Bureau : www.ombudsman.forces.gc.ca.
 

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Pour des renseignements additionnels, veuillez communiquer avec :
 

Michelle Laliberté
Conseillère principale en communications
Bureau de l’Ombudsman de la Défense nationale et des Forces canadiennes
Tél. : 613-995-8643

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