Pavillon d’information touristique de Thunder Bay

Document d'information

En 1909, la ville de Port Arthur a construit un pavillon d’information en brique sur un terrain en face de deux gares de chemin de fer transcontinental et quais de transport de passagers. Cet emplacement stratégique a été choisi pour optimiser la visibilité du bâtiment, qui servait à faire la promotion de la ville auprès des visiteurs d’affaires et des touristes. Depuis sa construction, la structure a toujours servi de pavillon d’information, d’abord pour Port Arthur, puis pour Thunder Bay. La conception non conventionnelle, mais soigneusement étudiée, la fonction spécialisée et l’âge relativement avancé de ce bâtiment patrimonial unique nous rappellent l’élan d’enthousiasme qu’ont connu les villes frontalières du Canada au cours des deux décennies qui ont marqué le tournant du siècle. Le bâtiment symbolise également la rivalité qui était courante au début du XXe siècle entre les villes canadiennes, et tout spécialement celle qui existait entre les villes de Port Arthur et de Fort William, jusqu’à ce qu’elles soient fusionnées en 1970 pour former Thunder Bay.

Au début du XXe siècle, Port Arthur était une ville prospère. Les Chemins de fer nationaux du Canada avaient décidé d’installer leur terminal du lac Supérieur à Port Arthur en 1902, et quelques années plus tard, le Chemin de fer Canadien Pacifique remplaçait sa petite gare située dans l’est de la ville par une plus grosse structure sur la rue Water. Étant donné sa population d’environ 12 000 habitants, la présence de deux chemins de fer intercontinentaux et des nombreuses compagnies de navigation se servant de Port Arthur comme terminus, en 1908, la ville était considérée comme un port important à la Tête-des-Grands-Lacs. C’est au cours de cette période d’essor que des dirigeants locaux proposaient la construction d’un pavillon d’information visant à promouvoir la ville auprès des touristes, des investisseurs et des industriels.

L’élan d’enthousiasme pour l’amélioration et l’expansion de la ville et la rivalité avec sa voisine, Fort William, ont donné l’impulsion à la construction du bâtiment. Cet élan a eu beaucoup d’influence sur le développement municipal des villes à l’ouest des Grands Lacs, puisque celles-ci se faisaient concurrence pour attirer de nouvelles industries, augmenter leur population et améliorer leurs services. Dans le cas de Port Arthur et de Fort William, les deux villes visaient à devenir le centre le plus grand et le plus développé du nord-ouest de l’Ontario. Toutefois, bien que de nombreuses villes canadiennes aient pris part à ce phénomène, Port Arthur fait partie des rares collectivités à avoir construit un pavillon d’information au cours des premières décennies du siècle.

Un concours de design visant à concevoir un pavillon d’information d’apparence spectaculaire qui attirerait l’attention des visiteurs, proposant un prix de 25 $ au gagnant, fut lancé. Le design retenu, celui d’un architecte local bien en vue, H. Russell Halton, était à la hauteur des attentes. Le bâtiment est une structure octogonale en brique surmontée d’un toit en forme de parapluie ou de pagode avec une coupole en forme de cloche. Le toit est soutenu par une véranda continue dotée de colonnes, dont l’entrée est surmontée d’un castor et d’une feuille d’érable sculptés. Le bâtiment est un mélange d’éléments éclectiques et accrocheurs tirés de plusieurs styles architecturaux, un choix populaire à l’époque pour les bâtiments publics à vocation récréative ou ornementale.

Ce pavillon d’information touristique unique, qui est officiellement entré en fonction en février 1910, a été construit à côté du nouvel hôtel Prince Arthur, près de la gare ferroviaire et du bord de l’eau, un secteur qui servait de point d’entrée dans la ville. Les promoteurs de la ville espéraient que cet emplacement stratégique permettrait au bâtiment d’attirer les personnes qui arrivaient dans la ville ou qui y passaient par train ou par bateau. Des affiches étaient placées dans les fenêtres du bâtiment et les employés y distribuaient des brochures, des dépliants et d’autres matériels promotionnels. Le pavillon d’information touristique est toujours en fonction aujourd’hui et conserve sa vocation d’origine. Son architecture saisissante attire encore l’attention des visiteurs.

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