Margaret Laurence (1926-1987)

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Auteure de renom lue par un vaste public, Margaret Laurence figure parmi les écrivains les plus admirés du Canada. La qualité et l’importance de son œuvre ont été l’objet d’éloges de son vivant et sont toujours reconnues de nos jours. Le style d’écriture de Laurence prend racine dans les conventions du réalisme et dans les rythmes du langage ordinaire, et ses romans les plus connus se définissent par le régionalisme et le féminisme. Ses ouvrages les plus célèbres, dont l’histoire se déroule dans la ville fictive de Manawaka, ont contribué à imposer les Prairies canadiennes comme décor de romans. Figure marquante d’une période importante de la littérature canadienne, Laurence a contribué à la « renaissance littéraire » du Canada dans les années 1960 et 1970. Elle a également apporté une contribution considérable au milieu de l’écriture au Canada par sa participation à la fondation de la Société d’encouragement aux écrivains du Canada et de la Writers’ Union of Canada, ainsi que par le soutien personnel qu’elle a accordé à de nombreux auteurs et auteures à compter des années 1960 jusqu’à sa mort.

 

Née Jean Margaret Wemyss à Neepawa, au Manitoba, elle est une lectrice insatiable dès son enfance et exprime son désir d’écrire à un jeune âge. Après avoir obtenu son baccalauréat ès arts du Collège United de Winnipeg en 1947, elle épouse John Fergus « Jack » Laurence. En 1949, le couple part pour l’Angleterre, puis se rend en Somalie britannique et en Côte de l’Or (Ghana), où Fergus travaille comme ingénieur hydraulique. Margaret Laurence commence à traduire des légendes et des poèmes somaliens, qu’elle publie dans un ouvrage intitulé A Tree for Poverty (1954). Selon elle, c’est à ce moment qu’elle commence à écrire de façon sérieuse. Tandis qu’elle habite la Côte de l’Or, elle écrit son premier roman, This Side Jordan (1960), ainsi qu’une collection de nouvelles, The Tomorrow Tamer (1963). Elle habite plus tard à Vancouver, puis s’installe en Angleterre avec ses enfants en 1962.

En Angleterre, Laurence écrit The Stone Angel (1964), un roman qui présente la ville fictive de Manawaka comme un endroit fermement ancré dans les paysages du Manitoba. Dans ce roman, Laurence raconte la dernière quête de Hagar Shipley vers la reconnaissance de l’amour et de la liberté. Considéré comme le chef-d’œuvre de l’écrivaine, la publication de ce roman est un événement marquant de la littérature canadienne. Ses romans subséquents solidifient encore plus sa réputation, présentant des personnages féminins forts et les conflits vécus par les femmes canadiennes dans un contexte de changements sociaux rapides. Laurence remporte des prix du gouverneur général pour A Jest of God (1966) et The Diviners (1974), et, en 1972, elle est nommée Compagnon de l’Ordre du Canada pour sa contribution à la littérature canadienne.

Laurence visite souvent le Canada et s’y réinstalle de façon permanente en 1973 à Lakefield, en Ontario. Elle devient écrivaine résidente au Collège Massey de l’Université de Toronto en 1968, et est également chancelière de l’Université Trent de 1981 à 1983. Elle dévoue ses dernières années à la promotion de causes sociales par des lettres, des conférences, des essais et des campagnes de financement. La maison de son enfance à Neepawa, au Manitoba, une ville qui a grandement influencé ses écrits, est aujourd’hui un musée qui rend hommage à sa carrière.

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