Cinq lieux de Parcs Canada nouvellement désignés comme autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ)
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Une autre mesure efficace de conservation par zone (AMCEZ) est un moyen de protéger la nature par l’intermédiaire de la reconnaissance des zones qui aident à conserver la biodiversité, même si elles ne sont pas des parcs ou des réserves protégés de manière officielle. Les AMCEZ peuvent être des endroits qui fournissent des habitats importants à la faune, protègent les écosystèmes ou aident à maintenir l’équilibre écologique. Ces zones sont gérées de manière à appuyer les valeurs naturelles et culturelles, tout en permettant de mener des activités durables. Pour être reconnu comme une AMCEZ, un lieu doit respecter des normes internationales et des critères pancanadiens, démontrant qu’il participe de manière efficace aux efforts de conservation Cette reconnaissance est importante, car elle met en valeur le rôle essentiel que chaque zones jouent dans le cadre de la préservation de la nature pour l’avenir. En 2023 et en 2024, Parcs Canada a reconnu cinq nouveaux lieux comme AMCEZ. Ces lieux sont énumérés ci-après.
1. Lieu historique national de l’Île-Navy (Ontario) : 129 ha
Le LHN de l’Île-Navy est une vaste aire naturelle située dans la rivière Niagara qui se trouve à 0,5 km de la partie continentale de l’Ontario, à l’ouest et de l’île Grand, dans l’État de New York, au sud-est. L’île abrite des plantes et des animaux typiques de la région, et des êtres humains l’ont utilisée et occupée pendant des milliers d’années. Désignée site d’importance historique nationale en 1921, l’île Navy a été reconnue parce qu’elle a été le premier chantier naval utilisé par l’armée britannique, de 1761 à 1764. Plus tard, en 1837, elle fut occupée par l’armée « patriote » de Buffalo, sous le commandement de William Lyon Mackenzie, après avoir été vaincue à Toronto, dans le cadre de la rébellion de Mackenzie. Tous ces principaux événements ont renforcé la riche histoire de l’île.
Le site a été reconnu comme une AMCEZ pour appuyer l’écosystème forestier carolinien menacé et servir d’habitat essentiel pour de nombreuses espèces en péril.
Pour obtenir des renseignements supplémentaires concernant le lieu historique national de l’Île-Navy, veuillez consulter le site :
https://parcs.canada.ca/lhn-nhs/on/fortgeorge/culture/ile-navy-island.
2. Lieu historique national du Canada du Fort-George (Ontario) : 32 ha
Le lieu historique national du Fort-George se trouve le long de la rivière Niagara et est principalement une reconstitution du fort du 18e siècle, car le fort d’origine a été détruit pendant la guerre de 1812. Autrefois une fortification active pendant la guerre de 1812, le fort George a servi de quartier général à la division centrale de l’armée britannique et a joué un rôle déterminant dans la défense du Haut-Canada.
À côté du fort se trouve Paradise Grove, qui constitue un vestige d’un rare écosystème de savane de chênes noirs. La conservation de la savane de chênes noirs de Paradise Grove a été jugée importante pour les espèces en péril, comme le noyer cendré (Juglans cinerea) et l’aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata). La présence de ces valeurs patrimoniales naturelles souligne l’importance de gérer le lieu historique non seulement en tant que bien patrimonial, mais également de manière à appuyer la conservation de la biodiversité. La propriété forestière de Paradise Grove faisant partie de ce lieu historique national a été reconnue comme une AMCEZ.
Pour obtenir des renseignements supplémentaires concernant le lieu historique national du Fort-George, veuillez consulter le site :
https://parcs.canada.ca/lhn-nhs/on/fortgeorge.
3. Lieu historique national de la Grosse-Île-et-le-Mémorial-des-Irlandais (Québec) : 250 ha
Située au milieu du fleuve Saint-Laurent, dans l’archipel de l’Isle-aux-Grues, la Grosse-Île a été la principale porte d’entrée de l’immigration au Canada et a servi de station de quarantaine pour le port de Québec, de 1832 à 1937. La Grosse-Île commémore également les événements tragiques qu’ont vécus les immigrants irlandais à Grosse-Île, principalement pendant l’épidémie de typhus de 1847, ainsi que le rôle qu’a joué l’île, de 1832 à 1937, comme station de quarantaine pour le port de Québec.
En plus de son importance historique, la Grosse-Île est également un site écologique très important. L’île possède une grande diversité d’écosystèmes, notamment des forêts, des milieux humides et des zones intertidales. Elle abrite une flore riche et variée, comptant plus de vingt-cinq espèces d’arbres et plus de six cents espèces florales recensées, dont certaines sont rares ou au statut précaire. Le site est également un refuge pour plus de 96 espèces d’oiseaux et joue un rôle déterminant dans la conservation de la biodiversité dans l’estuaire du Saint-Laurent. Sa désignation en tant qu’AMCEZ témoigne donc de l’équilibre entre la protection de son patrimoine culturel et la préservation de ses écosystèmes naturels, faisant de ce site un modèle de conservation durable.
Pour obtenir des renseignements supplémentaires concernant le lieu historique national de la Grosse-Île-et-le-Mémorial-des-Irlandais, veuillez consulter le site : https://parcs.canada.ca/lhn-nhs/qc/grosseile.
4. Lieu historique national du Canal-Rideau (Ontario) : 19 972 ha
Le lieu historique national du Canal-Rideau, d’une superficie de 19 972 hectares en Ontario, a été construit de 1826 à 1832. Il constitue un symbole de l’histoire et de l’ingénierie canadiennes, établissant l’équilibre entre le patrimoine culturel et naturel et sa fonction de voie navigable. Le canal Rideau est également un site du patrimoine mondial de l’UNESCO et une rivière du patrimoine canadien.
Il est reconnu comme une AMCEZ pour son rôle dans la conservation de la biodiversité et la protection des écosystèmes naturels. Cette reconnaissance souligne l’importance du canal non seulement en tant que point de repère historique et technique, mais également en tant que corridor écologique. Ses milieux humides, ses lacs, ses rivières et ses écosystèmes environnants fournissent un habitat à la faune, y compris aux espèces en péril, et participent à l’assainissement de l’eau et au stockage du carbone. Le statut d’AMCEZ témoigne de l’équilibre réussi du lieu entre la préservation du patrimoine et la conservation durable.
Pour obtenir des renseignements supplémentaires concernant le lieu historique national du Canal-Rideau, veuillez consulter le site :
https://parcs.canada.ca/lhn-nhs/on/rideau.
5. Ranch Ya Ha Tinda (Alberta) : 3 945 ha
Le ranch Ya Ha Tinda est un ranch de chevaux en exploitation dont le mandat principal consiste à élever, entraîner et hiverner des chevaux destinés aux activités de Parcs Canada, tout en protégeant les valeurs environnementales et culturelles connexes. Il est situé sur la rive nord de la rivière Red Deer, à environ 1,5 km à l’est du parc national Banff. Il appartient au gouvernement du Canada et il est exploité et géré par Parcs Canada.
Le ranch Ya Ha Tinda est reconnu comme une AMCEZ pour son apport à la biodiversité. Le ranch Ya Ha Tinda abrite un écosystème particulier de prairie montagnarde qui offre un habitat essentiel à une vaste gamme d’animaux sauvages, y compris un habitat d’hivernage déterminant pour un grand troupeau de wapitis*. Tous les cours d’eau du ranch sont inscrits comme habitat essentiel de l’omble à tête plate en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux distinctes ont été recensées sur la propriété, dont certaines sont préoccupantes pour la conservation. En outre, le ranch Ya Ha Tinda a une valeur culturelle et sociale importante.
Pour obtenir des renseignements supplémentaires concernant la reconnaissance du ranch Ya Ha Tinda en tant qu’AMCEZ, veuillez consulter le site : https://parcs.canada.ca/pn-np/ab/banff/info/gestion-management/ya-ha-tinda.
*L’étude Ya Ha Tinda sur les wapitis et les relations prédateur-proie est l’une des plus longues études sur les populations de wapitis à l’échelle mondiale. Depuis plus de 20 ans, l’étude a réalisé d’importants progrès concernant la compréhension de la façon dont les répercussions du climat, du brûlage dirigé, de l’usage humain, de la qualité du fourrage et du risque de prédation sur les tendances des populations de wapitis et sur les stratégies de migration. Le projet aide maintenant Parcs Canada à comprendre les répercussions écologiques de la réintroduction des bisons sur les wapitis et sur d’autres espèces sauvages.
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