Synthèse des commentaires recueillis : Consultations sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones — Le 16 décembre 2020 — Nunavut Tunngavik Incorporated

Contexte

Partout au pays, le gouvernement du Canada entreprend diverses activités de consultation sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones. Ces activités sont axées sur le commissaire aux langues autochtones, les directeurs et le modèle de financement des langues autochtones.

Ces séances de consultation aideront le ministre du Patrimoine canadien à formuler des recommandations à l’intention du gouverneur en conseil pour la nomination du commissaire aux langues autochtones et de trois directeurs, au plus. Les commentaires obtenus lors de ces séances contribueront également à l’élaboration du modèle de financement des langues autochtones.

Pour en savoir plus sur la Loi sur les langues autochtones et sur les consultations en cours, référez-vous au Guide de discussion : Consultations et mobilisation sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones.

La plus récente séance de consultation est résumée ci-dessous. Ce résumé ne constitue pas en un compte rendu complet des discussions. Il met plutôt en relief les principaux thèmes dégagés au cours de la séance. Pour faire connaître votre opinion ou communiquer d’autres points de vue, visitez le portail de consultation en ligne et lisez le Guide de discussion.

Commentaires et suggestions d’ordre général des participants

Bureau du commissaire aux langues autochtones

Voici les considérations et les thèmes soulevés pendant les discussions concernant le Bureau du commissaire aux langues autochtones :

Rôles et responsabilités :

Les participants étaient d’avis que les rôles et les responsabilités du Bureau du commissaire aux langues autochtones devraient comprendre ce qui suit :

Certains participants ont mentionné que le Bureau, sous sa forme actuelle, ne dispose peut-être pas de la capacité nécessaire pour mener à bien le travail considérable qui doit être accompli. Ils se sont aussi demandé si le Bureau sera en mesure d’aborder et de représenter les préoccupations des Inuits.

Plans et priorités et premières réussites – Bureau du commissaire aux langues autochtones :

Les participants ont proposé que le Bureau se concentre sur les priorités préliminaires suivantes :

Certains participants ont suggéré que les liens entre la maîtrise de la langue et l’alphabétisation, l’identité et le pouvoir décisionnel seraient un sujet de recherche intéressant pour le Bureau.

Sélection du commissaire et des directeurs :

Les participants étaient d’avis que les personnes nommées au Bureau devraient avoir une compréhension appréciable de l’histoire des langues autochtones, en particulier l’inuktut. D’autres participants ont suggéré que les personnes nommées devraient être bilingues, soit maîtriser l’anglais et l’inuktut.

Modèle de financement des langues autochtones

Les considérations et thèmes suivants ont été soulevés lors de la discussion sur le modèle de financement proposé pour les langues autochtones :

Vitalité des langues et capacité en matière de gouvernance :

Les participants ont soulevé un certain nombre d’éléments dont il faut tenir compte au moment d’élaborer un modèle de financement des langues autochtones, y compris la considération qui suit :

De nombreux participants ont mentionné que les niveaux de financement actuels dédiés au soutien de la revitalisation des langues autochtones étaient inadéquats. Selon eux, le modèle de financement devrait reconnaître les séquelles des anciennes politiques et pratiques d’assimilation et viser à les réparer. Ils ont aussi indiqué que les ressources et les efforts visant maintenant à revitaliser les langues autochtones devraient tenir compte des efforts déployés dans le passé pour nuire à ces langues.

Éléments à financer :

Les participants étaient de l’avis que les peuples autochtones devraient déterminer les besoins en matière de financement. Voici des exemples des initiatives et des efforts qui devraient bénéficier d’un financement dans le cadre du modèle de financement :

Processus de financement :

Selon les participants, le processus de financement devrait donner lieu à un financement durable à long terme au moyen d’ententes pluriannuelles.

Définition et mesure de la réussite :

Les participants étaient d’avis que les facteurs ci-dessous seraient des indicateurs de réussite de la revitalisation des langues autochtones :

Certains participants ont noté qu’un bon indicateur de réussite de la revitalisation des langues autochtones serait qu’aucune autre langue autochtone ne s’éteigne.

Autres commentaires

Les participants ont indiqué que la Loi sur les langues autochtones et sa mise en œuvre sont un pas dans la bonne direction. Nombre d’entre eux ont décrit le caractère unique de l’inuktut en tant que langue circumpolaire et ont noté le besoin de renforcer les liens avec les autres locuteurs à l’étranger. De plus, le Nunavut est le seul endroit au Canada où l’inuktut est la langue de la majorité, malgré le fait qu’il ne s’agisse pas d’une langue officielle fédérale.

Certains participants ont suggéré qu’une reconnaissance de l’inuktut comme langue officielle au Nunavut dans la Loi sur les langues officielles permettrait de garantir que la langue recevra le même niveau de soutien que les langues officielles fédérales dans des domaines tels que l’éducation, la santé et la justice. D’autres étaient d’avis que, dans l’ensemble, les langues autochtones ont besoin de plus de soutien que l’anglais et le français.

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