Synthèse des commentaires recueillis : Consultations sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones — 6 novembre 2020 — National

Contexte

Le gouvernement du Canada entreprend dans tout le Canada diverses activités de consultation sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones. Ces activités mettent l’accent sur le commissaire aux langues autochtones, les directeurs et le modèle de financement des langues autochtones.

Ces séances de consultation aideront le ministre du Patrimoine canadien à formuler des recommandations à l’intention du gouverneur en conseil en vue de la nomination d’un commissaire aux langues autochtones et d’un maximum de trois directeurs. Les commentaires obtenus dans le cadre de ces séances contribueront également à l’élaboration du modèle de financement pour les langues autochtones.

Pour en savoir davantage sur la Loi sur les langues autochtones et les consultations en cours, nous vous invitons à lire le Guide de discussion : Consultations et mobilisation sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones.

Vous trouverez ci-dessous un résumé de la plus récente séance de consultation. Il ne s’agit pas d’un compte rendu exhaustif des discussions. On y expose plutôt les principaux thèmes abordés lors des séances. Pour faire connaître votre opinion ou communiquer d’autres points de vue, visitez notre portail de consultation en ligne et lisez le guide de discussion.

Commentaires et suggestions généraux des participants

Bureau du commissaire aux langues autochtones

Les considérations et thèmes suivants ont été soulevés lors de la discussion sur le Bureau du commissaire aux langues autochtones :

Rôles et responsabilités :

Les participants ont fait les commentaires suivants concernant les rôles et les responsabilités du Bureau du commissaire aux langues autochtones :

Les participants ont également exprimé certaines préoccupations, se demandant si un commissaire et trois directeurs suffiraient pour mener à bien le travail considérable qui est nécessaire à la revitalisation des langues autochtones, en plus du traitement des plaintes et des litiges.

Plans et priorités et premiers succès – Bureau du commissaire aux langues autochtones :

Selon de nombreux participants, le Bureau du commissaire aux langues autochtones devrait se concentrer sur la création d’une structure de manière à répondre aux besoins des communautés autochtones, et prendre en compte la diversité des langues, leur état et les différences régionales.

Il a été suggéré de combiner une approche régionalisée et nationale pour le Bureau. Voici quelques suggestions sur la façon de le faire :

Selon de nombreux participants, l’une des premières priorités du Bureau devrait être d’identifier et d’engager des partenaires à tous les niveaux afin de mener une étude de base sur l’état des différentes langues et dialectes, puis de s’appuyer sur ces connaissances pour établir un plan stratégique national à long terme sur les langues autochtones, avec l’objectif d’accroître leur vitalité. Les participants ont suggéré que ce travail devrait s’aligner sur les efforts en cours dans le cadre de la prochaine Décennie des langues autochtones décrétée par les Nations Unies.

Sélection d’un commissaire et des directeurs :

Les participants étaient d’avis que les personnes nommées au Bureau devraient :

Certains participants ont fait remarquer que les exigences en matière d’études devraient être souples, compte tenu des inégalités d’accès à l’enseignement supérieur auxquelles sont souvent confrontés les Autochtones.

Modèle de financement des langues autochtones

Les considérations et thèmes suivants ont été soulevés lors de la discussion sur le modèle de financement proposé pour les langues autochtones :

Vitalité de la langue et capacité de gouvernance :

Selon les participants, le modèle de financement des langues autochtones devrait :

De nombreux participants ont déclaré que les niveaux de financement actuels étaient inadéquats, et ont fait des comparaisons avec les fonds alloués aux langues officielles.

Activités à financer :

Les participants étaient d’avis que le financement devrait toujours être axé sur les langues autochtones, et que le modèle de financement devrait être suffisamment souple pour permettre une variété de mesures, notamment :

Processus de financement :

Selon les participants, le processus de financement devrait :

Définition et mesure de la réussite :

Les participants étaient d’avis que les communautés elles-mêmes devraient définir la réussite et déterminer la meilleure façon de la mesurer. La réussite pourrait notamment être mesurée selon la satisfaction des intervenants communautaires à l’égard de leur travail de revitalisation des langues, et selon l’amélioration de la santé des langues autochtones.

Autres commentaires

Bien des participants ont souvent évoqué la nécessité d’une surveillance permanente des Autochtones sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones. Les participants ont également souligné le rôle clé que les femmes autochtones jouent dans la transmission des langues autochtones, et l’importance de veiller à ce qu’elles soient incluses dans les travaux à venir. Certains participants ont également partagé leur expérience sur la nature incessante et parfois épuisante du travail de revitalisation des langues autochtones.

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2021-02-11